Tournent, tournent les soleils
dans mes yeux éblouis,
dans ma tête enfiévrée,
dans ma chair en attente.
Tournent et dansent les soleils
dans l’émoi de mon être.
Chantent les soleils
sur l’horizon qui s’éveille,
sur le rouge du coquelicot,
sur le vol de la libellule.
Chantent et rient les soleils
sur la terre en ivresse.
Roulent les soleils
sur l’écho des montagnes,
sur l’errance des chemins,
sur la mouvance des mers.
Roulent et bondissent les soleils
sur l’infini du monde.
Caressent les soleils
la verte brillance de l’arbre,
les noces de l’oiseau et du ciel,
la chanson du ruisseau vagabond.
Caressent et bercent les soleils
la nature en extase.
Eclatent les soleils
dans le tumulte des nuées,
dans le mutisme des déserts,
dans les mirages des océans.
Eclatent et saignent les soleils
à travers l’univers.
Se penchent les soleils
sur les villes en délire,
sur les fenêtres opaques,
sur le vieillard esseulé,
Se penchent et observent les soleils
la marche de la vie.
Pleurent les soleils
sur la forêt qu’on égorge,
sur le fleuve en nécrose,
sur l’enfant aux yeux vides.
Pleurent et crient les soleils
sur la cupidité qui tue.
Veillent les soleils
sur les brumes de l’oubli,
sur les secrets refoulés
sur les silences ébauchés.
Veillent et méditent les soleils
sur les songes perdus.
Le jour se levait, blanc comme un jeune sein qu’on dévoile.
L’aube naissait pour s’émerveiller et saluer la beauté partout où elle apparaissait.
Les heures s’habillaient de nouvelles clartés. oudré de givre, un poirier insufflait sa joie vibrante.
Une blanche houppelande offrait un monde caché, calfeutré où palpitait une constellation bleutée.
Sertie de frimas, l’allée du jardin brodait son feston qui ondoyait avec le ballet des flocons de neige.
Cette journée se révélait féminine, blanche ombrelle à la fraîcheur duvetée.
Au salon, la fenêtre semblait tapissée d’un conte où le temps n’avait plus de prise.
Près de la commode, dans le chatoiement d’une blanche étoffe, se tenait une Muse d’une discrète élégance.
J’effleurais sa nuque d’ivoire de mes lèvres éblouies.
Je devinais le reflet irisé de son sourire.
Elle se retourna en inclinant ses paupières de satin blanc.
Cernée par la haine
J’ai déroulé la parole.
Le langage emperlé
De métaphores mélodieuses
Dévoile lettres
Et syllabes lustrales.
C’est le chant profond de la poésie,
La vision oraculaire
D’une chaine solidaire
Que scellent
Les essences bleues de l’amour
Instillées au cœur de ma terre
Par le rêve des voix sentinelles.
Sentinelles,
Signes pèlerins
Qui psalmodient l’incantation
De matins clairs
En un ciel de soie lucide
Tissé de fraternité.
Je ne suis qu’un oiseau de passage
survolant un paysage éphémère.
J’écoute le silence de l’écume
d’un pays mutilé
par les tourbillons du temps.
Parfois les montagnes dévoilent
une chute d’eau,
un torrent argenté.
des fleurs multicolores parfument l’espace
ensorcelantes fragrances .
où sont les hommes ?
Ils ont quitté la terre martyrisée
pareils à des animaux
quittant le navire avant le naufrage
ils sont partis vers d’autres sphères.
Etienne m'a envoyé cette magnifique carte de voeux pour l'année à venir ! Il m'a autorisé de la publier pour que toutes et tous vous puissiez en profiter !
De tout mon coeur, je le remercie pour sa générosité !
Toi, le sujet de mes pensées,
la part visible de moi-même,
seule à pouvoir être filmée
alors que se crée un poème
écrit, comme à l’accoutumée,
par le gérant de ton système
et reproduit sous sa dictée
en ton nom, suite à un dilemme
dont tu sortis vainqueur d’emblée,
t’attribuant tout ce que j’aime
sans en avoir la moindre idée.
je marche parfois sur tes traces,
je marche avec crainte sur le sentier de tes pas,
aux senteurs d’herbes en été,
son effleurement est si doux,
mes pieds frôlent la soie
où frémit une étrange lumière
de très loin,
au-delà du silence
qui appuie ton âme brûlée,
elle ombrage mes cils
du frisson
de ses larmes,
je marche sur tes traces,
sur le sentier de tes mots,
des herbes de l’été,
le frémissement de tes mots,
une épée à deux tranchants,
me transperce ou me caresse,
la lumière du crépuscule,
la magie d’un mot
frissonnent en moi.
Ces retrouvailles prévues
Depuis l’aurore des Temps
Cette rencontre de nous deux
Dans la brume des jours
À la Source même
Où nous nous sommes abreuvés
Jusqu’au cœur de l’âme…
Cette joie, ce bonheur de se re-connaître
Âmes sœurs à la face même de l’Univers
Enfants des Étoiles
Dans la flamboyance des Lunes
Et des Soleils
Incendie d’émerveille à la frontière de l’aube
Cet étonnement à la re-découverte
Signe que nous ne sommes plus seuls
À être, penser, agir, créer
Émergence hors de la solitude intime
Pour se retrouver, ensemble
Aux puits de la création
L’Arbre millénaire est enraciné à la peau de l’âme
Et la Poésie de l’Oiseau
Est comme la voix de l’Enfance
Comme le bleu de l’Azur
Clairière vive sur les Fleurs d’éternité
Mémoire des Temps millénaires
C’est le ballet des Étoiles sur le lit de la mer
C’est la danse planétaire
Où les gestes trouvent dans le silence
Les lignes archaïques des Signes
Symbolique hermétique
Dont nous cherchons la clef
Et se mirent les quatre saisons de l’âme
Dans la divine Géométrie de l’Art
Là où se cachent le Secret, le Mystère, la Magie
Ainsi la Rose des Vents
Où la Pierre antique naît à la Parole
Comme le Prunier initiateur s'offre en fleurs…
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...