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6 avril 2021 2 06 /04 /avril /2021 06:36

 


Au-delà du mépris
Du dégout de la vie
Il y a ce Tout
Invisible pour vous,
Qui est ce Rien
Inconditionnel à votre destin...
Mon regard est ailleurs
Vers un monde meilleur
Mais je ne comprends pas
Ce qui vous aveugle là.
Au-delà de l’instant
Qui noircit tout ce blanc
Je ne relirai pas
Ce que vous ne verrez pas...
 
©Lydia Montigny  
Extrait du recueil « Exquis Salmigondis » aux Editions BoD-Books on Demand - Paris                
 
 
 

 
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5 avril 2021 1 05 /04 /avril /2021 06:35

 

Tout n’est plus tenu que par un fil
 
L’engrenage des obligations
Se mollit et se désarticule
 
Il n’y a point de noblesse
À se bâfrer et boire autant
Mais tant de plaisirs conjugués à le faire
 
Il faut mater la réalité
Mais quelle réalité ?
Celle qui s’impose d’elle-même
Insipide, torturante et source de haine
 
C’est le moment de lâcher prise
D’abandonner la rime, de s’abandonner
Décrocher
Vers quelque chose
D’indistinguable et désordonné
 
Comme ce poème
 
© David Chomier
Extrait du recueil « Soyons Bref » aux éditions Stellamaris            
 
 
 
 
 

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4 avril 2021 7 04 /04 /avril /2021 06:35
Photo Jdornac©


 

 

L’œil se ferme, l’esprit s’ouvre. Je suis ici, mais je pars ailleurs, vers l’estuaire empierré où l’Aven se frotte à la mer, vers un dénuement de roches et de terre.
Gris sel, le flot, drossé sur les écueils, fragmente la lumière. Des feux opalins sertissent la grève où les algues tiédissent.
L’esprit se ferme, l’œil s’ouvre. Revenu du voyage natif, je suis ici, sur mon île idolâtre, rêveur d’harmonie dans l’insolence de ses couleurs.
Et la lumière, écrasée en badigeon de soie sur la pulpe des peaux, bue par le pinceau sur le bois souple des corps, brûle la toile.


Est-il possible de tenter, loin des appétits du commun, l’existence subtile, l’idylle absolue de la couleur et de la lumière ?
Est-il possible de fuir l’indigne, de renaître par le sauvage et d’oser l’extase dans l’harmonie des origines ?
Là-bas, dans l’effervescence du réel, ce grand corps innervé de lumière, la couleur éclate, vive, édénique. Parmi fleurs et fruits, au berceau de nature, niche la nudité première : le nu somptueux, monolithique, des déités.

©Béatrice Pailler

Recueil SACRE Éditions Racine & Icare 2019
http://www.editions-racine-icare.weonea.com/ Carine Roucan : 10 rue Jean Lemarcis 76610 Le Havre
 
 
 
 
 

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3 avril 2021 6 03 /04 /avril /2021 06:29


 

 
la chair froide de l’eau qui se dénudait
des vagues perdues sur le sentier qui mène vers toi
cette montagne qui s’élève de l’eau
arrêt pour les innocents,
combien de flèches dois-je tirer vers le nord,
le nord de la vérité ?
là-haut sur la montagne je sens que tu m’appelles
et pourtant, je me heurte aux vagues qui endorment  l’oubli,
 
je suis la coquille d’où tu me parles
je sens le silence qui se fait tache de sang
de l’automne au-delà des cailloux
au-delà du chemin
un silence qui coule, envahit l’eau
incantations païennes, voie éclairée d’interrogations.
mais la réponse est si simple et claire
mes yeux purs peuvent voir la montagne alors que
mon corps devienne lui aussi être de l’eau
au-delà du chemin les feuilles murmurent des prières
mon sang a déjà envahi les arbres et l’eau
seule la montagne reste immobile
 
là-haut au sommet immaculé
mon corps de sang va arriver tout nu
je ne le saurai moi non plus
des cœurs coquille ou des cœurs feuille
berceront la vague jusqu’à toi.

 

©Elina Adam
du recueil en préparation La Blessure de l'amphore  

 

 

 


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2 avril 2021 5 02 /04 /avril /2021 06:25

 

 

Adieu la vie
Adieu l’été et ses roses offertes
Les caresses sucrées
Et le miel du plaisir.
Le soleil tremble à l’horizon
Ivre de ses débordements.
Et les nefs peu à peu
S’évanouissent
Aux îles sous le vent.
J’ai effleuré la joue
De la jeunesse
Et glissé mes doigts sur sa tempe,
Elle a posé sur moi son attente,
M’a tout donné
Pour tour reprendre.

 

©Denise Bernhardt  

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.    

 

 

 

   
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1 avril 2021 4 01 /04 /avril /2021 06:29

 

12 février

Une quête au trésor n’a pas vraiment de fin.
Comme Ithaque fuyant devant les pas d’Ulysse
Il va se dérobant. Je reste sur ma faim,
Espérant qu’une fois la victoire entre en lice.

 

13 février

Victoire au plus offrant, que faut-il mettre en jeu ?
Sa ruse, son calcul ou son intelligence ?
Le coeur peut-être bien, et l’ardeur de son feu ?
Les tièdes en tout cas n’auront jamais de chance.

 

14 février

Une chance est d’aimer sans frein ni retenue,
D’oeuvrer dans le plein jour, d’ignorer la prison.
La volonté de faire étend son avenue,
Le désir de refaire abat toute cloison.

 

15 février

Si c’était à refaire, eh bien le referais-je ?
Beaucoup se sont déjà posé cette question.
A ces blessés de l’âme alors que répondrais-je
Si ce n’est de grandir avec la création.

 

A suivre…    


© Luce Péclard
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LE GUÉ DES JOURS » aux éditions du Madrier      
 
 

 

 


 
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31 mars 2021 3 31 /03 /mars /2021 06:26

 

Extrait(s) de CHEMINS DE SOI
de MILOUD KEDDAR
aux Éditions « Flammes Vives »

 

 

Chapitre : PREMIERES MESURES                  

IV

 

Le danseur maintenant exige une pause,
Il s'immobilise sur le socle de la terre
Pour monter la garde devant les portes du sens.

 

Il cueillera, te dis-je, les fruits de l'écume,
Il oubliera tout le poids des tourbillons
Et dans le lien du oui et du non

 

Le sable ne sera plus le mirage et le froid
Et nous répèterons encore nos gestes, mais
Avec une autre musique, et sans crainte alors !

 

©MILOUD KEDDAR  


 

 

 


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30 mars 2021 2 30 /03 /mars /2021 05:37

Aux éditions Ars Longa Roumanie.  2020 - Recueil réalisé par Sonia Elvireanu

 

Au foisonnement des souvenirs l’auteur laisse apparaitre la torturante remontée des ombres, mon cœur reste en deuil / Son absence est trop lourde, traces  qui se tassent dans les reflux des jours, sans jamais disparaître.


Le sable n’est jamais à nu, la mer, que Dornac aime dans sa Bretagne d’adoption, celle  en furie qui se fracasse contre les falaises, emmène au loin toutes les traces, les peurs, les joies mais ne les abandonne pas.


La détresse et ses remous sont toujours là dans les soubresauts de la lumière, tenaces échanges muets, avec celui qui est parti, ce frère tant aimé, son image s’impose jusque dans mes rêves.


La solitude va l’amble avec les manques de l’absence il n’y a nulle lumière / Et il n’y a plus d’air / Dans ce puits noir / qu’on nomme solitude.


Mais, pourtant, même si pour le poète La vie est une garce sans pitié,  car, il n’oubliera jamais celle qui est partie, celle qui en s’éloignant lui a dit Dans un large sourire / Je n’ai rien à te reprocher, tout au fond de son âme parfois il sait que le destin  offre amour et beauté.


Même dans un monde où rien n’est facile, où  les virus rôdent, où la violence est omniprésente, l’auteur, fraternité chevillé au corps, murmure les mots de son enfance, c’étaient les mots de ma maman.  Espoir dans le regard  il écoute le chant de l’oiseau pour trouver que le jour est beau.


Ce recueil dont la photo de la première de couverture est de l’auteur, photographe chevronné qui sait si bien illustrer les poèmes des auteurs sur son site Couleurs et Poésie 2, ce recueil :  Au carrefour des tristesses n’est pas noir, car Dornac sait se ressourcer dans cette Bretagne ce pays béni des dieux / qui a reçu en héritage/ Tant de richesses, tant de charmes/ que j’en suis tombé amoureux.


Puisé dans les oscillations des nuages, de la nature, dans le vol des oiseaux la force de survivre est une des leçons de cet ouvrage édité avec élégance en Roumanie, préfacé par l’excellent poète Claude Luezior et élaboré avec art par Sonia Eliveranu, poète et critique.


Jean DORNAC démontre, en poète chevronné, que au fond du puits gisent toujours des étoiles, à chacun de les voir et les remonter.


C’est toujours ce que l’on pas encore découvert qui est, peut-être, le plus important, c’est respirer le vent du large et rêver.
                                                                       
Nicole Hardouin


* * *

 

AU CARREFOUR DES TRISTESSES
de Jean DORNAC

Édition Perséide-ARS LONGA -2020
mise en forme de Sonia Elvireanu

C’est bien à ce carrefour, en effet, que Jean Dornac nous donne rendez-vous, pour mettre en mots ses propres tristesses mais aussi, et peut-être surtout, les nôtres. Libre, sincère et généreuse, sa poésie nous interpelle, nous délivre un message : « Seulement la beauté pourrait empêcher/le monde de sombrer dans la folie ». Dans sa belle préface, le poète Claude Luezior laisse entendre que cette démarche poétique « touche à l’universel ». En effet, même quand il nous invite dans son intimité, Jean Dornac parle à nos âmes. Au fil des pages, le paradoxe, on ne peut plus universel, entre le bien et le mal, s’impose. « Pourquoi la vie ?/Pourquoi la violence ?/Où donc se trouve le sens/De nos existences » interroge le poète. Chaque poème est un constat. L’amour entre les humains est bien cette beauté qui pourrait sauver le monde. Mais hélas partout règnent   indifférence, médisance, haine, racisme... « O tristesse ! Que de chances gaspillées ! » Le poète en déplore les terribles conséquences au nombre desquelles «... ce puits noir/Qu’on nomme solitude !» Il ne le sait que trop bien, « le monde n’a que faire » des solitaires. Et le mal s’aggrave quand arrive sournoisement la vieillesse. Le poète avoue être au nombre de « ...ceux qui n’ont pas vu/Passer le temps... ». Au fond, la principale préoccupation des humains n’est-elle pas de s’enrichir au point de piller la terre et de souiller la nature ? Le verdict est sans appel : « A trop vouloir s’enrichir/L’humain réussira à en mourir/Détruisant son unique bien/La vie de chaque citoyen » Pourtant, cette même vie offre maintes leçons dont l’homme devrait savoir profiter, à commencer par celle du Covid. Pour vaincre ce virus «... invisible/ Et monstrueux meurtrier », il faut nous unir et « Que seul le respect, donc l’Amour, soit notre lien ». L’amour, voilà ce qui est assurément l’essence même de cette œuvre, l’amour dans tous les sens du mot. Amoureux parfois blessé, le poète n’en compose pas moins un hymne à la Femme contemporaine « … accomplie, un peu rebelle/brûlante et dévorée de désirs/Avide de folies et de plaisirs ! » A celui ou celle en quête du « bonheur de vivre », Jean Dornac rappelle qu’ « il suffit parfois/ D’un sourire inattendu... », ou « d’un regard... » que l’on croise, juste ce « petit rien » « Pour que son cœur s’irise/Et tende enfin vers l’absolu... ». Et s’il suffisait tout simplement de rencontrer les mots de Jean Dornac « Au carrefour des tristesses »… Un rendez-vous à ne pas manquer.

Contact : Jean DORNAC
jdornac@gmail.com

                                      Kathleen HYDEN-DAVID
                   khydendavid@orange.fr

 

* * * * * * * * * * * * * * * * *

 

Si vous souhaitez me lire dans mon nouveau recueil de poésie, n’hésitez pas à me le commander. J’ai quelques exemplaires à disposition pour assez peu de temps. Si vous êtes intéressés laissez-moi un message sur twitter privé ou à mon adresse mail. A très vite, j’espère ! (Jean Dornac)

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29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 06:27
oeuvre de Gustave Klimt

         
 

 

Une image s’est posée au bas de ma fenêtre.
Les yeux énamourés, je ne l’ai pas vue naître.

 


Une image osée, tellement dérisoire.
Le regard amusé, je l’ai vue s’avancer
Au clair de mon histoire.

 

Une image s’est posée au bord de mon histoire.
Échouée au talus du chemin des déboires
Solitaire, tranquille, étrange :
Je l’ai cueillie.

 

Une image s’est gravée au cœur de ma mémoire.
Elle a en un instant retourné les tiroirs
Saccagé mon passé
Soufflé mon devenir.

 

Cette image irréelle, brièvement perçue
S’est gravée à jamais au pays de mes rêves.
Mirage surnaturel, aussitôt disparue
Elle hante mes pensées sans relâche, sans trêve.
Fugace, elle étincelle aux regards que je croise
En railleries sournoises
En doutes qui m’assaillent
Frissons qui me cisaillent
Sommeil champ de bataille.

 

Croix du Sud aux confins de ma déserte histoire
Étoile du matin au détour incertain d’un chemin de mémoire
Cet instant d’un instant
À l’image du monde
Est une fille ronde
Pleine de mon enfant.


 
©Serge Lascar
 

 

 

 


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28 mars 2021 7 28 /03 /mars /2021 06:33
Photo Jdornac©


 


Une dernière rose,
rose à peine éclose,
essaie de s’ouvrir,
essaie de sourire.
Une rose dernière,
si frère, si solitaire
dans le vent de l’hiver
qui balaie la terre.
Elle s’efforce pourtant
de se moquer du temps.
Elle veut braver la brume,
le froid et l’amertume.
Elle se dresse, obstinée,
contre la destinée
qui doit la défleurir,
la ternir, l’anéantir.
Elle ouvre son coeur nacré
face à l’adversité.

 

Ainsi, telle cette rose,
cette rose qui ose,
fragile et si forte,
fermons vite la porte
aux funestes écumes
de nos mauvaises lunes
pour embrasser l’espoir
jusqu’à tard dans le soir.

 

©Ellen Fernex        
 

 

 


 
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