Dans ce parc, un arbre en gloire
Pacifie l’atmosphère sereinement.
Ce n’est pas un rêve éphémère
qui le drape d’une musique
devenue nôtre dans le privilège de l’instant
indescriptible et intemporel.
Cette mélopée légère ne serait-elle
Qu’une goutte de mélancolie ?
Assis seul sur un banc
Un homme contemple l’infini,
Bilan de vie ou méditation ?
Le mystère restera en suspens.
Sous les métamorphoses du temps
Je suis seule.
Un vent en haut de la colline passe
et déchire le voile cristallin de mes émotions.
L’astre solaire bientôt va disparaitre
Derrière les montagnes.
En bas, dans la vallée
J’entends des rires, des bruits étranges,
les gens boivent , dansent.
Personne ne regarde
Ces couleurs chatoyantes
Ni les cristaux des neiges éternelles
Miroitant aux derniers rayons.
Ils sont insouciants de la beauté fragile de l’instant
Insensibles à l’immensité du cosmos
Différente et étrangère de ces gens
Je suis libre et heureuse
Le ciel se fait pesant
Pour se noyer dans le paysage,
La petite maison du poète dort encore
Dans les brumes diaphanes
Vibrant au son d’une harpe céleste
Couvrant la campagne lointaine
Et la tamisant de couleurs nacrées.
La chanson de Jacques Brel
Est présente devant mes yeux
« Avec un ciel si bas
Qu’un canal s’est perdu »...
Comment ne pas se mettre en marge
De cette symphonie pastorale !
Les palombes dans un furtif envol
sortent des arbres feuillus
Tourbillon incessant de volatiles
Heureux et insouciants.
Je sens battre mon cœur
Devant cette caresse intemporelle
Venue du fond des temps
D’où j’essaie de capter
L’hymne de l’infini
Dans mon filet à papillons.
Les dernières vibrations de cloche
dans le silence de l’abbaye,
nous enveloppent de sagesse et de paix
à l’heure des vêpres.
Elles s’étirent sur un rayon de lune
s’élèvent vers l’infini,
se perdent dans les nues.
L’espace en conserve les ondes
les moines seuls les perçoivent
jusqu’à l’appel du prochain office.
Je ne suis qu’un oiseau de passage
survolant un paysage éphémère.
J’écoute le silence de l’écume
d’un pays mutilé
par les tourbillons du temps.
Parfois les montagnes dévoilent
une chute d’eau,
un torrent argenté.
des fleurs multicolores parfument l’espace
ensorcelantes fragrances .
où sont les hommes ?
Ils ont quitté la terre martyrisée
pareils à des animaux
quittant le navire avant le naufrage
ils sont partis vers d’autres sphères.
Ils sont tous rassemblés
le long de la frontière.
Le ciel est bleu
le sol couvert de neige.
Ils attendent l’ordre d’attaquer
leurs frères, leurs amis innocents
Qui n’ont rien fait,
Seulement être situés
Où les autres voudraient être.
Lorsqu’ils auront atteint
ce rêve machiavélique,
lorsqu’ils seront au cœur de ce pays
dévasté, ruiné, anéanti,
ils feront régner la terreur comme toujours
ils reconstruiront sur les ruines fumantes
en marchant sur les cadavres
sur cette terre gorgée de sang
et sans aucun remord
ils fêteront ce qu’ils appelleront
une victoire !
En haut des cimes
Une étoile scintillante
Vient d’apparaitre
Au sommet du sapin
Captive le regard de l’enfant.
Ses yeux émerveillés
Reflet de l’âme
Restent fixes.
Dans sa bouche entre-ouverte,
Aucun son
Sur son visage
Coulent des larmes de lumière.
Un souffle de zéphir
Caresse le sapin
Est-ce un signe du bonheur.
Je ne suis qu’un oiseau de passage
survolant un paysage éphémère.
J’écoute le silence de l’écume
d’un pays mutilé
par les tourbillons du temps.
Parfois les montagnes dévoilent
une chute d’eau,
un torrent argenté.
des fleurs multicolores parfument l’espace
ensorcelantes fragrances .
où sont les hommes ?
Ils ont quitté la terre martyrisée
pareils à des animaux
quittant le navire avant le naufrage
ils sont partis vers d’autres sphères.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...