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13 avril 2024 6 13 /04 /avril /2024 06:48

Photo : Barnabé Laye

 

Lorsqu’un poète disparait, ce sont les pans d’une bibliothèque qui s’effondrent, mais déjà, libre et insoumis il se remet à l’ouvrage et fait des nuages son plus beau carnet de voyage.

Michel Bénard.

 

 

Encore un poète qui vient de rejoindre les étoiles, la lumière ou les ténèbres. Qu’y a-t-il derrière la vie, devant la mort. Le mystère insondable.. ; Adieu Barnabé s’il existe un paradis des poètes, tu ne peux qu’y être... (Jean Dornac)

 

* * *

Homme né des ténèbres -Barnabé Laye

 

Homme né des ténèbres et des gouffres

Hommes du commencement et des cavernes

Tu ignores les sentiers du parcours insondable

Inscrit sur les lignes de ta main et de ton front.

Tu ne sais rien des stigmates et des promesses cachées

Dans les dédales de ta peau et des plis de tes pieds

Tu ne sais rien des oiseaux d’augures et des présages

 

Alors pris de vertiges et d’angoisse

Tu abandonnes ton destin aux mythes et aux légendes.


©Barnabé Laye  
 
 

 

 

 

 

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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 07:54

               

 


Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  

 

 

 

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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:33

 

                              
Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  

 

 

 

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2 décembre 2023 6 02 /12 /décembre /2023 07:54

 


Telle une odalisque,
Une femme ashkénaze
Au regard bleu et pénétrant,
Venue des abysses
 Apparait d’ un lointain passé.
Son visage est affecté des signes
D’une mémoire en errance,
D’une vie migrante.
Beauté hiératique,
Profil de cariatide,
Corps en abandon
Aux prémices de l’amour,
Delta intime, vision pubienne,
Personnalisés par le sceau
D’un délicat grain de beauté.
Portrait d’une femme ashkénaze,
D’une fantomale pâleur
Stigmatisé par le poids
De l’humaine condition.

 

©Michel Bénard.       
 
 
 
 
 
 
 

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23 novembre 2023 4 23 /11 /novembre /2023 07:41

 

 

Avec ou sans « dieu » prions,
Afin que le ciel redevienne
Plus pastel qu’un lagon
Sous un soleil polynésien.
 
Avec ou sans « dieu » prions,
Pour que les locataires de la terre
Retrouvent raison, amour
Et flamboiement de la passion.
 
Avec ou sans « dieu » prions,
Loin de l’horreur spectrale,
Pour voir enfin une fleur
Eclore dans le fut d’un canon.
 
Avec ou sans « dieu » prions,
Séchons nos larmes de sang
A l’écart des ruines et désolations,
Avec l’espoirs de retrouver raison..
 
Avec ou sans « dieu » prions,
Côtoyons simplement la beauté
En marge d’un monde aliéné
En rêvant de silence et de paix.
 
©Michel Bénard.       
 
 
 
 
 
 
 
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30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 05:20

               
 
 
 
 

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14 octobre 2023 6 14 /10 /octobre /2023 06:46

15 poèmes tristes, 15 chansons joyeuses -  bilingue français et espagnol – postface Philippe Courtel – Editions les Poètes français – 1 er trimestre 2023 – format 15x21 – nombre de pages 79 –

 

 

Le dernier recueil – 15 poèmes tristes 15 chansons joyeuses -  de la poétesse et essayiste Elena Fernández-Miranda s’ouvre sur un décor de quais de gare réveillant toujours un angle de la mémoire, les images reviennent entre deux brumes, en tourbillons enivrants, la lumière s’imprègne de  séquences parfois joyeuses, la nuit inspire le plus souvent tristesse et nostalgie. La main de l’être cher et proche frémis dans le vide de la nuit, elle lance comme un appel. Ici nous rencontrons une poésie poignante, érigée sur un vécu en déchirure « Que redoute mon âme déjà éteinte ? » L’œuvre est marquée par les traces d’une intense dualité entre ombre et lumière, joie et peine. Voici une écriture émouvante ne laissant nulle place à l’indifférence. Deux langues cohabitent et se répondent en effet miroir. Voix hispanique chaude et déchirante, voix des terres du Nord romantique et tragique enveloppée d’un silence de brume, un souffle intemporel. Notre poétesse tente par l’acte poétique se reconstruire, se réinventer, dans un monde où elle transcende la réalité. Cette écriture est un appel, une espérance tressant un lien entre deux mondes, le temporel fragile et éphémère, le spirituel magnifiquement révélateur et éternel.  Une porte parfois s’ouvre sur la solitude. Au-delà de l’ombre solitaire, l’espoir, la joie, l’allégresse reprennent de temps à autres leurs droits, alors c’est l’heure où l’on court dans le vent, dans les rires d’un enfant. Le temps revient où notre poétesse se tisse des rêves d’argent, des songes enchanteurs, comme clés d’un autre bonheur. Ce recueil touche à son terme en s’ouvrant sur un éventail d’espoir, de vie, de jeunesse, de beauté et d’espérance, entre prières et chimères déposées sur une mèche blonde, éclaboussant tout de lumière : « Ay què dias de flores y què noches de plata / Tejer suenos de espuma /  Como rosas en rama » « Ah que de jours fleuris / Que de nuits d’argent / Tisser des rêves d’écume / Comme roses sur la branche. »  

©Michel Bénard.


Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 


 
 

 

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6 octobre 2023 5 06 /10 /octobre /2023 06:32

 

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 06:53

Dessin d’Agnès Giuco ©

 

 

 

Tout d’élégance,

De furtives transparences,

Par le miracle du printemps

Le voile des robes légères

Se soulève sous la chaleur du vent,

Libérant la cime d’une cuisse,

L’intime d’une pointe de soie

Apparait, se découvre, puis disparait

Provoquant l’extase

D’un rêve interdit,

D’un désir inassouvi.

L’arrondi délicat

D’une épaule se dénude,

Inspirant en secret

Un jardin aux mille plaisirs.

Le tintement des hauts talons

Rythme le pas chaloupé

Imprimant à la courbure des reins

L’appel du désir.

Puis, comme un ultime mirage

Tout s’efface dans le bruissement

D’un songe de dentelle.

 

©Michel Bénard.       

 

Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 06:43

Recension : - Claude LUEZIOR – Au démêloir des heures –  Postface Alain Breton -  Liminaire de l’auteur - Editions Librairie-Galerie Racine -Paris- Illustration Diana Rachmuth – Format 13x21 – Nombre de pages 93 -  Avril 2023 –

 

 

Après son remarquable ouvrage : - Sur les franges de l’essentiel. – suivi d’ – Ecritures – Claude Luezior nous revient avec une œuvre clé de haute et forte densité – Au démêloir des heures – un temps de questionnement qu’il dépose devant nous entre la vie, la survie et la pertinence de la folie. « C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fou. » nous rappelle Erasme, lorsque « L’esprit de l’homme est ainsi fait que le mensonge a cent fois plus de prise sur lui que la vérité. »   

Le rêve nous transporte toujours au-delà de nous-même, il surpasse le commun et nous place devant le miroir aux illusions. Le poète nous le confirme, nous vivons dans un monde masqué de doute, la permanence d’une pantomime, juste est de constater que le carnaval est permanent au pays des bouffons.

Claude Luezior donne la cadence à ses vers ainsi qu’il ressent le rythme de la vie, dont les rituels barbares ne sont jamais très éloignés. Notre poète déploie ce don d’user de subtiles métaphores, son langage se déroulant dans un rythme fractionné, se veut parfois quelque peu hermétique et pourtant il se fait révélation.

Dans les rêves mystérieux de la nuit scintille toujours une petite lueur « scories » repoussant les impossibles, les interdits où le poète va toujours au-delà des silences.

Le temps, éternel dilemme, si long et pourtant si fuyant, ne cesse de nous surprendre. Le poète le confirme, ça le rassure, il serait bon d’écarter l’heure qui bat au rythme du cœur. L’existence ne laisse parfois même plus le temps du rêve, il passe silencieux et déjà il s’efface. « Le temps de se perdre de suspendre son vol.../... »

Claude Luezior a son mode d’expression, son code d’écriture, il nous surprend, nous atteint en revers par la bande, il faut savoir et pouvoir mériter sa poésie, elle ne se donne pas, comme une jolie femme elle se livre au jeu des désirs «.../... paradis des sirènes ? »  

La poésie ne porterait-elle pas ses accents de folie d’orgueil et de vanité, dansant avec les bouffons et les farfadets. Cependant ne nous méprenons pas elle nous oriente toujours vers la vérité, qui transmute dans l’athanor de l’alchimiste-poète, avec en perspective ce vieil espoir de voir la parole se transformer en or.    

Parfois Claude Luezior s’abandonne, il se libère, il conjure le sort et défie les outrances,

les démesures, il joue de la dérision et provoque les marabouts de toutes obédiences, jusqu’à la délivrance.

Amoureux inconditionnel de l’art et de la peinture notre ami nous brosse d’étranges scènes en variations multiples, il compose des requiem, des aubes neuves, des horizons nouveaux « la lueur déchire les tulles de l’horizon c’est l’outrage » Il ose parfois le sacrifice jusqu’à la décapitation du soleil sur un horizon sanglant.

  Par la poésie il est possible de créer un monde étrange et singulier de renverser les codes, d’ouvrir les portes du fantastique et de l’imaginaire « Le fou des cartes en mon royaume aurait-il les clefs ? »

Claude Luezior joue avec la transgression, outrepasse les règles, déambule comme un somnambule ébloui qui bouscule l’ordre établi.

Le temps du grand questionnement s’impose, tout est vulnérable, par la parole cryptée le poète serait-il le gardien inconscient d’un langage rescapé, serait-il le conservateur des anciennes connaissances, des anciens savoirs alors que tout va sombrer dans le despotisme  de l’intelligence artificielle et de la numérisation qui s’effacera probablement dans vingt ou trente ans ! Jamais la mémoire ne fut autant en péril. « Tant que nos osmoses partagent leur destin nous recréerons l’éphémère. » Nous sommes dans un monde en perte de mémoire.

Restons sur le degré de la dérision et si les tatouages étaient les garants d’une certaine mémoire des signes et des sentiments. « devant moi cette présence tatouée d’encre mutante »

Le poète a ce besoin de préserver sa part d’innocence, d’étonnement, tel un enfant il boit au sein de la vie, symbole de pureté parfumé d’encens comme une chevelure de femme.

Puisse encore Claude Luezior nous conduire sur les voies détournées allant jusqu’ « Au démêloir des heures » où nous boirons aux sources de la lumière et de l’éloquence.

Nous pourrons croire alors que « Ce fut le jour d’après le grand silence : un jour d’apothéose, peut-être. »

 

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

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