Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.
©Michel Bénard.
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Né en Mai 1945 dans une famille qui comptait, un critique d’art, un violoncelliste et un sculpteur, ce n’est qu’après plusieurs voyages en Italie au moment de l’adolescence que s’est révélé une attirance marquée pour la sculpture. Quelques œuvres existent encore de cette période, mais des études d’ingénieurs, une vie professionnelle dense et une vie de famille bien remplie ont mis entre parenthèses cette passion. À la sortie de la vie professionnelle, la sculpture est naturellement venue reprendre sa place. Il aura fallu cinq ans de cours, pour s’initier aux techniques, à l’anatomie d’après modèles vivants et une pratique quotidienne, avant d’oser sortir du cocon de l’atelier et de ressentir le besoin du regard des autres
L’œuvre, au-delà de son aspect esthétique se doit de livrer un message, une réflexion. Qui suis-je ? Ses sculptures personnelles et singulières expriment le vide, l’absence, le mystère sous-jacent. Etienne Fatras, joue avec l’évidement, la résonnance et l’équilibre de la ligne recherchant son écho, les portes ou les niches de lumière. L’épure donne de la densité, réveille l’essentiel, le volume s’intensifie. Le mystère est toujours omniprésent chez Etienne Fatras, nous pourrions y déceler toute l’énigme d’une brumeuse soirée vénitienne, Arlequin danse autour de nos consciences, la vie est une comédie masquée. Qui se cache derrière cette expression figée où seul ne peut briller que le secret d’un regard ? Etienne Fatras, c’est aussi un peu l’âme d’un poète qui transforme la terre, qui patine la vie, seul dans son atelier, porté par l’élévation des musiques sacrées, chants orthodoxes ou grégoriens. Ici à cet instant précis, l’âme se fait monacale et s’abîme dans le travail comme dans une prière universelle ! Et si ce philosophe d’argile dans sa contemplation était symbolisé par « Le doute » ou par cette « Renommée » de glaise où l’esprit est confronté à l’Amour ? Oui, sans cesse Etienne Fatras soulève le questionnement. Sorte d’alchimiste de la création Etienne Fatras tente une métamorphose de la vie, caresse l’énigme du temps. Pygmalion n’est pas loin ! Pour notre ami, la sculpture est un acte d’amour, un reliance avec la vie. Pour lui, sculpter c’est révéler la puissance d’un vide et composer avec une absence. Finalement, Etienne Fatras est un sculpteur qui se fait parfois le médiateur de la parole. Il est celui, à sa manière, qui prélude le futur et œuvre sur la matière du monde de demain.
Michel Bénard Lauréat de l’Académie française Poéta Honoris Causa,
Société des poètes Français
Recension : - Virginie Mérimée – Entre l’Amour et la mort, il n’y a qu’un drap – Illustration de l’auteure- Editions les Poètes français – 3 -ème trimestre 2023 – format 15x21 – nombre de page 58 –
« Par l’amour des mots nous effleurons l’amour des corps. » M.B
Le ressenti est évident, Virginie Mérimée est une épicurienne qui a soif de vie et soif d’amour, soif d’une pleine jouissance afin de faire reculer la mort omniprésente dont la marionnette se désarticule sur les lendemains de la ligne d’horizon : « Je boirai la vie pour mieux noyer la mort. » V.M.
Au travers de ce recueil, Virginie Mérimée nous offre une poésie du plus bel intérêt. Ecriture d’une grande force, jouant de néologismes qui hélas ne seront pas toujours perceptibles. La poésie de notre poétesse se mérite.
Une porte s’ouvre sur un monde ésotérique en forme d’arbre aux racines profondes. C’est une poésie qui détourne les codes conventionnels et qui s’impose comme guide spirituel, usant facilement de jeux de mots, de subtilités de langage qui nous interrogent et nous habillent de leur mystère. Notons que la compagnie des fées n’est pas chose rare dans la poésie de notre amie, où une énigme flotte telle une brume sur un étang : « Sans se noyer dans le lac de l’oubli. »
C’est un univers surréel, peu commun, déroutant parfois où Virginie Mérimée laisse mitonner ses formules dans un grand chaudron. Nous pouvons très bien l’imaginer se débattant dans une nuée de voyelles et consonnes qui l’énivre. Elle nous entraine dans un espace singulier, étrange et intrigant. C’est une façon pour elle de se protéger en préservant son jardin secret. Elle nous gratifie de quelques notes délicieusement érotiques : « Passe ta main dans mon corsage.../ Et cherches-y les sentiments effarouchés... » la question se pose : érigerait-elle son temple d’amour au travers de ses poèmes ? La poésie est une preuve d’amour dont Virginie Mérimée a soif d’un besoin viscéral, qu’elle désire, qu’elle ressent à fleur de peau : « Et nous graverons sur nos peaux / Des tendresses que nous seuls comprenons. »
Elle joue entre deux amours, celui de la chair et celui de l’art, car elle est plasticienne de beau talent également et il lui arrive d’érotiser l’acte symbolique de restauration d’un tableau : « Je suis la soie du pinceau / Immerge-moi sans tarder / Dans le ventre de tes nuits tourmentées.../... »
Virginie Mérimée se crée sa propre versification, nous ouvre les portes de son imaginaire, proche parfois du fantastique ou sorte de rituel séculaire aux aspects chamaniques, dont elle nous voile avec beaucoup de sensibilité, de façon détournée nous rencontrons l’essentiel questionnement de la vie. Sa poésie se veut libre jusqu’à l’absence de ponctuation, libre comme l’auteure, libre comme la femme. C’est un monde singulier, original où nous rencontrons de très surprenantes métaphores. Un monde qui se fond avec la vie jusqu’à lui rendre un sens. Il y a une forme sacrificielle, un sens sacré allant jusqu’à l’automutilation, toute théorique bien évidemment, sorte de virtualité poétisée : « Mon histoire est gravée sur ma peau.../... »
La poésie ici est prétexte à un amour aux révélations incantatoires, mystiques, sorte de dévotion profane : « Je me suis agenouillée pour lécher tes blessures.../... » ou encore : « Jusqu’à te clouer sur ta couche.../... »
Virginie Mérimée nous conduit jusqu’à la pérennisation de l’amour, sorte d’offrande du corps, espérance significative mais indéfinie oscillant du rêve à la réalité : « Je sens l’amour m’envahir et me pousser / A t’aimer au-delà de l’abécédaire ; »
Au travers de subtiles images nous avançons sur un chemin parallèle entre le mythe et l’existence cruelle : « Je me débats dans cette marée noire humaine / Où les carcasses des colombes fusillées gisent au fond des regards. »
Cet ouvrage « Entre l’Amour et la mort, il n’y a qu’un drap » où il y a « des silences qui se font poèmes » est parsemé de petits joyaux qui peuvent nous conduire jusqu’à la transcendance.
Michel Bénard a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.
©Michel Bénard.
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Photo : Barnabé Laye
Lorsqu’un poète disparait, ce sont les pans d’une bibliothèque qui s’effondrent, mais déjà, libre et insoumis il se remet à l’ouvrage et fait des nuages son plus beau carnet de voyage.
Michel Bénard.
Encore un poète qui vient de rejoindre les étoiles, la lumière ou les ténèbres. Qu’y a-t-il derrière la vie, devant la mort. Le mystère insondable.. ; Adieu Barnabé s’il existe un paradis des poètes, tu ne peux qu’y être... (Jean Dornac)
* * *
Homme né des ténèbres -Barnabé Laye
Homme né des ténèbres et des gouffres
Hommes du commencement et des cavernes
Tu ignores les sentiers du parcours insondable
Inscrit sur les lignes de ta main et de ton front.
Tu ne sais rien des stigmates et des promesses cachées
Dans les dédales de ta peau et des plis de tes pieds
Tu ne sais rien des oiseaux d’augures et des présages
Alors pris de vertiges et d’angoisse
Tu abandonnes ton destin aux mythes et aux légendes.
©Barnabé Laye
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Telle une odalisque,
Une femme ashkénaze
Au regard bleu et pénétrant,
Venue des abysses
Apparait d’ un lointain passé.
Son visage est affecté des signes
D’une mémoire en errance,
D’une vie migrante.
Beauté hiératique,
Profil de cariatide,
Corps en abandon
Aux prémices de l’amour,
Delta intime, vision pubienne,
Personnalisés par le sceau
D’un délicat grain de beauté.
Portrait d’une femme ashkénaze,
D’une fantomale pâleur
Stigmatisé par le poids
De l’humaine condition.
©Michel Bénard.
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