Pas de ciel
On ne voit que la mer
la mer à perte de vue
Sur la mer, une frise de mouettes
dansante, bercée par les vagues
Par endroit, une farandole de petits poissons
tels les mots joyeux d'une phrase
Puis, Ô exclamation du silence : une méduse
une méduse seule, transparente, en suspens,
bonnet de nuit d'autrefois filtrant les rêves
Et dans un coin à droite, un poulpe en boule
ramassé, endormi, tentacules repliés
Au-dessous du poulpe : une étoile de mer
dans l'intimité de ses pieds ambulacraires
petits, tout roses et nus comme colonie d'enfants
Et tout en bas : la signature
telle une algue, illisible
Le titre ? Marine
C'est un tableau naïf, une huile
une huile claire, légère, légère...
une huile qui avance et qui recule
perpétuellement vivante
avec des « pchchiiii » réguliers
comme une paisible respiration...qui dure
Elle vivra longtemps, longtemps, sur la terre
Il lui manquera toujours une seconde ou deux
pour atteindre l'Éternité
Dans le ciel bleu de Grasse
Les blancs nuages assis sur la lumière
Coulent des jours heureux
Lions ailés, cygnes, plumes d'émeus
Victoire de Samothrace
Et barbe à papa des Dieux
Il suffit de lever les yeux
Pour se sentir léger et jeune
À côté des pierres quaternaires
Et le rire des vieux cailloux
Du sentier où se tordent les pieds
En bas, la mer de roses Centifolia...
Les femmes ramassent les fleurs du matin
Et plongent leurs mains dans des sacs de lin fin
Il y a des papillons au-dessus des toits
Et des oiseaux plein les lilas
Partout des eaux fleuries
Et des jets d'eau brumisateurs
À Grasse, même le silence
Qui se donne contenance
Sort des flacons et embaume la nuit
Des milliers de Russes assistent aux funérailles d'Alexeï Navalny, le 1er mars 2024. | REUTERS/STRINGER
(commentaire JD : L'avenir de la Russie, il est là, parmi ces courageux et non pas du côté des vieux mafieux du Kremlin !!)
« Dans la forêt blanche d'Ukraine
glisse une blanche troïka
Dans le silence elle promène
Petit Boris et Natacha... »
chantait Marie Laforêt...A la même époque, Jean Ferrat écrivait les paroles d'OURAL , OURALOU, en Ardèche, en l'honneur de son chien-loup et de son amour pour la Russie.
Et voilà que tous ensemble, nous déchantons de voir ce que certains appellent ouvertement notre ''boucher d'Ukraine'' qui se met à menacer l'Europe !
Que se passe-t-il à la tête de nos amis russes dont nous aimons tant le peuple, les coutumes et les grands noms d'écrivains, les peintres, les musiciens ? Allons-nous rester de glace ?
Au secours la Grande Culture russe, étend la paix comme s'étend la neige silencieuse et pure sur tes immensités, tes steppes enneigées où se poursuivent ''le renard blanc, la zibeline...''qui nous font tant rêver d'Anna Karénine, des splendeurs du Bolchoï !
Au secours la grande musique russe : Moussorgski, Prokofief, Borodine, Rachmaninov, Rimski-Korsakof...Au secours les peintres des grands espaces musicaux comme Kandinsky et tous les autres : Chagall, Malevitch, Andreï Roublev et ses icônes d'or, Alexandre Ivanov ( L'Apparition du Christ), Ivan Aïvazovski ( le peintre de la Mer Noire), Ilia Répine et ses portraits de Tolstoï, et ceux des bateliers de la Volga ; Ivan Chichkine et ses immenses paysages de forêts et de steppes ; Valentin Serov : ''La jeune fille aux pêches'' ( Galerie Tetriakov) ; Vassily Kandinsky et sa sublime ''Composition abstraite ''d'allure musicale ; Kasimir Malevitch et son ''Carré noir sur fond blanc'', lui l'inventeur du suprématisme, et dont une seule œuvre vaut 90 millions de dollars !
Au secours encore, Ilya Kabakov( 1933-2023) : ''L'homme qui s'est envolé dans l'espace depuis son appartement'' : ce tableau qui représente une pièce avec une excavation au plafond, tel le résultat d'un bombardement inversé ; une œuvre qui illustre l'aspiration suprême pour la liberté, la découverte ; Kabakov, le premier à créer ''des installations'' à travers ses œuvres et qui réfléchissait sur le passé, le présent, le futur... sans kalachnikov !
Au secours, vous aussi ''Les chemins de fer russes'' aux millions de kilomètres où se sont investies les fortunes bourgeoises françaises, dont celle de mes grands parents paternels honnêtes et vaillants tailleurs de pierre, et dont nous conservons ''pieusement'' le reçu pour remboursement de l'emprunt jamais acquitté ! « deux cents mille francs or » qui nous ont tant fait rêver, enfants !
Au secours, peuple russe bunkerisé par un régime de la terreur, du goulag et des prisons sibériennes ; souviens-toi de tes héros et révolte-toi, ne laisse plus partir tes enfants à la boucherie.
Au secours, enfin, les amis de Navalny ! Ce courageux sacrifice sera-t-il le premier de millions d'autres sans que personne ne se révolte ?
Dans ce recueil, Thierry Sajat nous ouvre son cœur de façon discrète, un peu comme le ferait un ami; il nous parle de Sandy chanteuse bien connue et aussi d'Elsa sa fille, de quelque ami cher aussi. C'est une poésie qui tient à l'âme sans la choquer ni l'encombrer, une poésie qui vous parle et vous aide à rêver...Une poésie saine et claire avec ce je ne sais quoi de rare et de précieux qui rappelle les grands noms d'autrefois.
RÉVÉLATIONS : une poésie à murmurer, à chanter, une poésie à mettre entre toutes les mains, entre tous les cœurs, mais une poésie de la retenue et de la pudeur comme nous le révèlent ces mots en exergue :
''Les mots qu'on n'écrit pas sont toujours les plus beaux »
La plume de Thierry SAJAT est comme lui, discrète, prévenante, élégante, jamais outrancière ni même insinuante. S'y devine un respect pour la pudeur des femmes et un sens du secret qui jamais n'insinue le moindre geste osé. Il est question d'amour sur le fil, d'amour pur, sans aucune lourdeur ni allusion déplacée que l'on retrouve trop souvent dans les poèmes masculins. Oui, l'auteur nous offre une poésie pleine de charme et de convenance, mais de profondeur de sentiment aussi :
« Je suis au bord du jour.
J'ai besoin de t'écrire et les mots se balancent
Presque ivres d'amour.( Sur la page du soir – P.9)
À peine quelque détail sur la femme aimée : Petit poème comme un songe
Un trait de lune dans tes yeux
Tandis que m'en-chante ta voix
Et qu'à fleur d'âme je te vois...(Petit Po-aime- P.7)
Ce que l'on remarque sur le chemin poétique de Thierry SAJAT, c'est, ici où là, quelque mot ancien qui interpelle, brille tel un objet précieux, sacré, conservé par amour de la langue :
Écrits sur quelque paperolle
Des mots de lune et de parfum ( Écrits- P.11)
Les paperolles étant ces broderies de papier plié qu'utilisaient les religieuses pour créer de magnifiques ex-votos.
D'autres mots surgissent, comme des oubliettes : En composant mes vers au ciselet du vent ( En composant mes vers- P.6) Et qu'un sourire d'âme apparaît au musoir ( Vois-tu -P.21)
Notons, puisque ces paroles sont si rares à notre époque de consommation d'amours rapides, ce respect de la beauté et la douceur de l'instant :
Ies mots très doux que vient souffler
Ma lèvre à ton oreille femme.
Le temps s'arrête pour nous deux
Je prends ta main, frôle ton âme
Et rien n'est plus beau sous les cieux.( Ce soir-P.30)
Et puis revient en Leit-motiv puissant le souvenir d'Elsa, la fille unique disparue dont il faut écrire la douleur puisque seul le souvenir permet de survivre :
Une boule dans la poitrine
Tel un silence de papier
Ou de plume, sous les encrines
De nos étoiles estropiées( Une boule dans la poitrine- P.46)
Des vers silencieux qui font un bruit étrange
Dans mon crâne blessé sous un roulis de brume...
Quand le verbe s'éveille au tremblé de la plume
Les mots venant à moi sont des murmures d'ange.(Les mots venant à moi – P.49)
Et je demeure à ses côtés
Dans un silence qui murmure
Sa mémoire qui fait le mur...(Poème à Elsa-P.50)
REVELATIONS : un recueil murmuré, impossible à déclamer ; un recueil dépourvu d'artifice et qui ne cherche pas à plaire en démontrant sa culture ou sa maîtrise ; un recueil riche de « révélations » poétiques en catimini. Thierry SAJAT fait ici dans la dentelle ; il nous murmure des secrets avec juste ce qu'il faut d'immortel dans le ton, et il nous semble parfois retrouver un peu la musique des troubadours à la cour de France.
Aucune préciosité, ni grandiloquence, dans cette écriture de l'Amour, et encore moins de détails déplacés dont certains se délectent, mais vérité, délicatesse et grande élégance de plume comme de cœur.
« Qui n'a pas d'ennemi n'a aucune valeur » proverbe bosniaque issu d'un peuple qui connaît la musique ; quant à vouloir s'en créer juste pour le plaisir de défrayer la chronique relève d'une agressivité ou d'un masochisme évidents. Pourtant c'est le risque que prend le grand philosophe de l'humour Pierre Dac lorsqu'il ''étudie'',à sa façon, l'évolution de l'homme et note que certains caractères tels que la bouche aux lèvres développées chez certaines peuplades africaines prouveraient que nous avons dégénéré en perdant ce caractère ultra protecteur de dentition, nous qui vivons actuellement 24 heures sur 24 sur les gencives dès l'âge mûr!
Alors, l'évolution : progrès ou dégénérescence ?
À l'origine, on en est sûr, l'homme se déplaçait à quatre pattes tout comme les singes dont il est la version verticalisée, mais semble-t-il, sans réelle protection extérieure contre les chocs, leur coccyx, sorte de queue résiduelle, étant ultra fragile, contrairement à certaines espèces de singes qui, eux, possèdent un arrière-train étonnamment développé, véritable coussin de cuir rouge vif, semblable au canapé en forme de lèvres géantes ( le ''Sofa boca'') créé par Dali, en hommage à Mae West .
Ah ! Ces magnifiques et énormes lèvres charnues, exorbitées, que certaines peuplades épargnées ont aussi à la bouche, et qui protègent alors de façon magistrale la dentition que cette espèce a d'ailleurs fort belle et solide. Formidable avantage, très sécurisant, ce qui empêche ces favorisés de la nature d'être comme nous ''sur les dents'', tels de sauvages bestiaux que nous sommes, tout en gueule, prêts à l'attaque à la moindre occasion !
Avions-nous tous à l'origine ces sécurisantes protections avant, arrière ? Combien de temps aura-t-il fallu pour que l'artiste constructeur de l'époque décide de changer la carrosserie de ce créatif mobile humain ? A partir de combien de millénaires d'usure ce caractère extraverti est-il devenu trop lourd à assumer ? Nul ne sait, mais il est probable que ce genre de pare-chocs attirant, usé jusqu'à la gomme, ait été cause de douleurs, au point d'obliger à de longues séances d'immobilité, voire de reculade en cas de danger : la cible n'étant que trop visible. Voilà comment auraient disparu ces genres de punching-balls humains autoportés, provocateurs...
Pourtant « Là où est le danger là est ce qui sauve » nous dit Höberlin !
Dans l'attente de neutralisation de l'attrait produit par ses bases arrières colorées gonflées à bloc, il se pourrait aussi que l'hominien ( femelle surtout plus particulièrement visée) histoire de passer inaperçu, ait eu l'idée d'épouser la rectitude du tronc d'arbre ; voilà que pattes avant et pattes arrières au lieu de concourir au ras du sol, soudain se surplombent et que l'équilibre du véhicule s'en trouve du coup momentanément étrangement fragilisé : vertigineuse expérience d'où seraient nées les expressions : à tomber, tomber de haut, tomber d'inanition, et plus communément '' se carapater'', voire se planter, dégringoler étant plus récent (probablement du temps des gringos)
Bref, il n'est plus question que de tomber ( même en amour!) et ceci jusqu'à la tombe finale dont nul ne s'est encore relevé, à part quelque cas non encore vérifié, fort probablement sortis du coma,( kôma=sommeil profond en grec) inconnu à l'époque.
Tant d'histoire, direz-vous, pour un sujet humain à quatre membres dont deux portent les deux autres sur le dos, et parfois l'inverse dans le but de se rappeler les anciennes pratiques simièsques, sans jamais être capable d'autant de souplesse!
Tant d'histoire pour essayer de réhabiliter cette espèce verticale au regard oblique que nous sommes, formée d'une forte majorité de ''déséquilibrés'' dont mille et un exemples se déplacent en ce monde, debout, mais dépourvus de vision à longue portée, à peine une courte vue que rien n'améliore, pas même l'usage fluctuant de la philosophie ou de la religion.
Et pourtant... l'espoir existe : l'humour notamment qui permet très souvent d'y voir plus loin que le bout de son nez !
Y aurait-il, un ultime secours ?
Ne manquerait à cette espèce, dont nous sommes, qu'un gonflement postérieur équivalent au gonflement spectaculaire de l'égo, pour corriger le fait de cette déchéance animale, et encaisser les coups de pieds au ''fondement''.. qui se perdent...
Ne plus se prendre pour la race supérieure d' humanoïdes, droits dans leurs bottes, autorisés à dénigrer, voire à détruire les autres, dès la plus petite différence d'aspect, ou de croyance, c'est pour quand?...
Aucun signe d'amélioration à l'heure où nous parlons!
Histoire humaine incroyable qui laisse pantois ! Seule une certaine souplesse d'esprit permettrait tout de même d'en rire... à postériori !... LE RIRE : un des rares points positifs qui nous distingue des animaux, preuve que nous en avons plus besoin qu'eux !
Alors, faute de mieux, cultivons, entretenons l'humour, cette étrange soupape de sécurité cérébrale qui nous retient souvent à deux doigts de l'ultime implosion ou explosion de férocité , car comme le dit un correspondant d'Anna Akhmatova qui en connaissait un rayon sur la méchanceté humaine :
Ils sont sans compassion, ces pauvres animaux
Qu'autrefois on appelait les humains
Vindicatifs, ils fomentent jusqu'à la fin
Histoire d'avoir médaille au tombeau...
C'était un coin d'Espagne tout incrusté d'églises
le jour de procession des femmes endeuillées
Elles avaient dans les yeux une sorte d'emprise
alors que scintillaient les feux de leurs colliers
Penchées comme des arbres inclinés par le vent
dix d'entr'elles hissaient une Vierge-à-l'enfant
de bronze et d'or fleurie de myriades d'oeillets
Les femmes arboraient de belles robes sombres
et portaient sur leur front la mantille de soie
où brillait par instant leur regard mêlé d'ombre
Des chants montaient soudain sanglotants vers les cieux
Puis s'ensuivait un long et douloureux silence
où la lenteur des pas annonçait l'imminence
d'un drame ressurgi de l'époque des Dieux
Parfois dans l'assemblée s'élevait un cri rauque
un air de liturgie arabo-ibérique
plein d'improvisations d'arabesques baroques
Frappé par la ferveur de la pavane antique
où la Vierge semblait s'élever dans les airs
mon esprit envouté ne se pouvait distraire
du rythme passionnel des accents mélodiques
Les âmes s'éventaient dans leur élan mystique
immuable espérance que rien ne ravine
À travers la pâleur du visage christique
je croyais voir la Sainte avec ses voiles d'or
et ses précieux joyaux dansant sur la poitrine
esquisser le sourire oriental d'Aliénor
quand elle s'en revint tout droit de Palestine
Au loin, dans la déperdition des cieux
tous les astres s'amenuisent
Sur terre s'amoncellent les cendres
et au coin vivant des derniers fruits
s'éteignent les ors, émeraudes et rubis
Le vent, lui, joue de ferveur
à disperser brumes et brouillards
véritables mousses d'après lessive
qui noie les cœurs des fleurs
On croit en la moindre trêve
sorte de long arrêt sur image
accalmie de douleur et de fièvre
alors que la terre est en nage
Et puis, le temps déborde
Il pleut, comme de bien entendu
à petits crépitements au début
et puis à nouveau de longues cordes
Tous les chemins perdent la foi
en Rome, en l'avenir, en la lumière
Plein d'âmes tombées aux puits du silence
Il semble que l'on veuille noyer
la prégnante trace des hommes
Seule gagnante qui court gaie, jeune et verte
la rivière qui va vers les bras de la mer
Y aurait-il une raison à toutes ces pluies
qui nous font oublier de la paix le fruit ?
Au loin dans la déperdition des cieux
tous les astres s'amenuisent
Quelle lumière devraient déclencher les dieux
pour que d'amour la terre s'électrise ?
Dessin de Jeanne Champel Grenier
Relu à l'occasion de la guerre au Proche Orient
Souviens-toi, c'était hier...
« Blewu ! » Chante Angélique Kidjo
Aux chefs d'états réunis sous l'Arc de triomphe
Écoute la Déesse noire, idole béninoise
En hommage aux tirailleurs sénégalais
Dont la couleur de peau ne gênait pas l'armée ...
Si lointaine, si exotique cette paix
C'est un rêve éveillé d'oiseaux de feu
Aux vasques débordantes du fleuve
Ces oiseaux d'eau légers, vifs et somptueux
Espèce première, intouchée, aux plumes bleues
Oiseaux du paradis, si prés de nous
Que malgré la distance et la mer
Leur chant d'amour pagaie nos âmes
« Patience ! » crie l'oiseau du couchant
Tout n'est pas perdu, tout renaît toujours
Le soleil bat son or et l'Amour bat des ailes
Nul ne le perce, nul ne le met en cage
Nul ne l'enterre, nul ne l'oublie
L'Amour attend le désir de l'homme
C'est un fruit multicolore, une grenade
Qui s'ouvre pour le partage ou bien éclate
Et vous met la douceur de paix à la bouche
Lorsque, traîtreusement, rejaillit l'ancestrale haine
Se retenir avec courage de choisir son camp
Se souvenir que partout : désert, montagne ou plaine
Des fourrés de la vengeance se multiplient les serpents
Quand un dieu en qui tu as foi demande de verser le sang
Oublie le ! C'est un démon imaginé par les méchants
Regarde le grand ciel bleu et blanc sans frontière
Nul besoin de rouge pour embellir la bannière
Juste un oiseau, blanc dont on connaît le chant
Écoute les Sages chanter jour après nuit
La longue et belle marche du cœur et de l'âme
À travers les mille pistes rouges de la terre
Écoute, c'est juste un battement de tam-tam
Mais il bat patiemment depuis la nuit des temps
Lève les yeux, enfant, au delà des jours de deuil
Et vois défiler les esprits neufs, debout sur le seuil
Écoute la voix des hommes du partage
La seule, l'unique voix humaine
Non pas le cri guttural du poison de la haine
Et tu entendras dans les accalmies du vent
S'ébrouer la paix, et la fraternité tranquille
Tu sentiras les parfums que tu aimes
Parfums d'ailleurs, parfums de fruits
Douceur des mots, chants d'harmonie
Dans les feuilles nouvelles du temps
Dans tous les yeux qu'ils soient noirs ou bleus
Qui ne te demandent pas le nom de ton dieu
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...