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Dessin au trait, reproduit deux fois ailleurs.
METTRE EN BOUTEILLE LE SOLEIL – 2008 – © Monique Thomassettie
L’intérieur ressemblait de moins en moins à celui d’une maison. Ça devenait une espèce de grotte aux multiples galeries, elle s’y enfonçait donc sans appréhension et avec détermination.
Son avancée lui soufflait : Tu te cherches une histoire ! Non pas : des histoires, mais : une histoire.
Elle en était consciente, et se répondait : Je suis moins le fil d’une histoire que celui d’une musique, comme à un opéra dont les paroles indistinctes parlent moins que les notes.
Où allait-il donc, cet homme pressé et tant désiré ?
Lui aussi poursuivait quelque chose, à défaut de quelqu’un ou quelqu’une.
Invariablement ce quelque chose se nommait :
Solution !
Quel problème qui le préoccupât, il en cherchait :
La solution !
Tandis qu’elle courait après les problèmes.
Elle se sentait question, elle le sentait réponse.
Il était donc assez logique qu’elle lui courût après. Comme il était cohérent qu’il harcelât ce qui lui échappait, à savoir : La-So-lu-tion !
Mais, à la femme, cette tension de l’homme paraissait fuite. Pourquoi me fuit-il ? se morfondait-elle.
La solution qu’il cherchait présentement était celle de mettre en bouteille le soleil, afin qu’il éclairât partout et toujours. En quelque sorte, il voulait faire provision d’énergie pour le cas où la solaire viendrait à s’épuiser.
À ce stade de mon récit, l’on peut se demander qui se trouvait en bouteille : l’astre ou la recluse.
© Monique Thomassettie
2008. Extrait de mon roman : LE FRUIT D’ÉDEN…
Publié en 2009 à mes Autoéditions M o n é v e i L.
Le début de mon roman en question a été reproduit sur Couleurs Poésies 2 le 08/10/2022.
Le présent extrait se situe un peu plus loin, soit à la page 14 de mon livre.
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