Tango vert de l’Espoir
Regards, aube en suspens, flammèches qui s’allument.
Mains comme fleurs entr’ouvertes, invites frémissantes.
Corps en secret émoi, troublante découverte.
Jambes qui se recherchent, arabesques incertaine. Corazón ilusión.
Tango bleu du Bonheur :
Regards, double miroir qui reflète l’extase.
Mains pareilles aux oiseaux récoltant le soleil.
Corps, deux ondes charnelles, halètements rythmiques.
Jambes qui se poursuivent, se frôlent et s’accouplent. Corazón felicidad.
Tango rouge de la Passion :
Regards, lances de feu qui transpercent et qui brûlent.
Mains, tiges nerveuses pétrissant le désir.
Corps, transes enfiévrées, tension voluptueuse.
Jambes qui s’entremêlent, se quittent et se reprennent. Corazón fuego.
Tango mauve de la Jalousie :
Regards, vrilles d’angoisse qui déchiquettent l’âme.
Mains, crispation fébriles en quête d’une réponse.
Corps, spasmes douloureux, inquiétude des sens.
Jambes qui s’entrechoquent en accords dissonants. Corazón lagrimas.
Tango noir du Désespoir :
Regards, plaies qui saignent en hurlements muets.
Mains comme ailes meurtries s’égarant dans le vide.
Corps brisés qui se cambrent vers une ultime flamme.
Jambes, ballet perdu qui cris son agonie. Corazón dolor.
Visuel : La Seine au Pont au Change - Huile de Roland Souchon
Paris vit par sa lumière le long de la ligne claire des quais de Seine.
Le fleuve joue ce rôle d'artère vivante : équilibre, alliance de l'homme avec la nature, accord d'une civilisation avec son fleuve
Le soir est pur et le vent s'abreuve sur les courbes du fleuve.
L'ombre bleue s'élance à contre-courant, titube et s'épuise.
C'est de ce sentier pétri des éclats du jour que naît le tumulte assoiffé de lendemains.
Le soir est pur.
L'énigme veille.
A.S.
D’une rive à l’autre, la Seine a la grâce dansante d'une indomptée.
Arrive ce moment où le poignet est animé par l'esprit : le fleuve, les quais et le pont livrent leurs âmes.
Lointaine est l’autre rive
Des eaux charriant les ombres
De ma sphère outragée.
Au-delà du pont effondré
Est l’arbre des mots verts
En exil des veines de la paix,
Accablé il a couché ses feuilles biffées
A même la terre en peine.
Mais la Beauté naît au coeur de la laideur.
N’est pas si lointaine
La rive rêvée de mes lettres
Se faisant oiseaux.
Le verbe affranchi s’envole
Vers l’étoile solaire,
Colombe tissant des fils ailés
Une passerelle de pensées.
Les signes confidentiels se déploient
Sur les bras de la ramée en éveil.
« On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans »
Le bateau ivre, sans amarre,
Vogue librement vers d’autres ports.
L’homme espère toujours au meilleur
Ecartant les nuages
Et se mirant sur l’autre face du miroir
Qu’il imagine sublime.
Ses pas sont silencieux
Sur cette étole de soie duveteuse
Il contemple l’univers.
L’homme croit toujours en l’ailleurs
Il saupoudre son chemin
De poussière d’étoiles et de paysages cristallins
« On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. »
Mon bébé
Va de l'avant ne te retourne pas,
Tu sais que je serai toujours là,
Surtout ne t'en fais pas pour moi,
Occupe toi de suivre tes propres choix,
Moi je continue a veiller mais de loin,
Et quoi qu'il arrive tu auras mon soutien,
Et quand tu en ressentiras le besoin,
A ce moment là viens,
Tu pourras toujours reprendre le chemin vers chez toi,
Pour mieux repartir et je serai toujours derrière toi,
Sans t'étouffer sans t'influencer,
Tu feras ta vie en sachant sur qui tu pourras compter.
Dis-moi, tes cheveux noirs
Sont-ils niellés d’argent….
Ta peau blanc ivoire,
A-t-elle nargué le temps….
Tes joues sont-elles toujours fraîches…
Tes yeux d’un bleu violacé,
Enchâssés au-dessus de pommettes pêches,
Ont-ils gardé leur intensité….
Je me souviens de tes lèvres ourlées,
D’un beau rouge vermillon,
Pourquoi n’y ai-je jamais goûté,
Il était bien timide ce garçon…
Adolescent réservé et acnéen,
Tu me semblais trop fière et trop sérieuse,
Pour remarquer un médiocre lycéen,
Encore moins en tomber amoureuse.
N’as-tu jamais ressenti mon attente,
On dit les filles douées d’un sixième sens,
Celui par lequel elle pressente,
Celle à qui un garçon pense….
Pourtant tu es venu à la maison
M’apporter une jolie petite chatte blanche,
Entre elle et moi cela a été la passion,
Maman l’a chassée, ce n’est pas toujours dimanche….
Mais je n’ai pas su dévoiler mes sentiments,
Sauvegardant au fond de mon être romantique,
Un trésor préservé des injures du temps,
Un premier amour, un amour authentique.
Quarante après,
Qu’es-tu devenu Dominique…
Comment il se fait,
Que vive encore, cet amour platonique…
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...