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22 mars 2024 5 22 /03 /mars /2024 08:00



La nuit s’est étendue sur les faubourgs de Sion.
Lucioles échappées des eaux fiévreuses, âcres
Les étoiles figées consument l’horizon.
Pupilles écarquillées braquées sur le massacre
Les astres se nourrissent de rancœur et de haine
Abolissent la scène mortifère, têtue
Bruissent dans le silence famélique, obscène.

Somnolentes, repues, les armes se sont tues.
Sur la ville souillée, plantée de mille tombes
Chacun à son hasard brisé à la mitraille
Se joint abasourdi au défilé des ombres
Déracinées, vomies de leurs propres entrailles.
Confié à la noirceur du ciel crépusculaire
Le cri n’est qu’apparence, la bouche que béance.
On cueille les blessés et les morts à la guerre
Prestes à les effacer d’un trait d’indifférence.

Pour ne pas étouffer d’angoisse, timidement
D’une fenêtre sur cour s’échappe un courant d’air.
Ultime soubresaut, sifflement éphémère
C’est une balle perdue, pas pour les innocents.


 ©Serge Lascar

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 07:59


 
 
 
Dictée, décoche la maîtresse.
On ouvre les cahiers : on se presse !
Elle ajuste ses verres pelliculés de craie
Sur l’énorme tarin qui enfle son visage, fait office de nez.
Pareille à un rapace, sur l’estrade perchée
Elle guette les hochements des petits crânes rasés.
Courbés sous la menace
Plus un souffle ne passe.
Même le poêle étouffe, au cœur de son cratère
Les craquements sinistres de la bûche qu’il digère.
L’enfant ouvre sa trousse, en sort un porte-plume.
Il s’apprête à tremper ladite Sergent Major dans l’encre bleu-bitume.
 
Une mouche contourne le rond de porcelaine.
Surpris, lui s’interrompt : Que veut cette vilaine ?
S’est-elle froissé une aile ? Ou bien elle se promène.
De ses pattes fluettes, elle lisse ses antennes.
Intrigué le Sergent pointe la plume Major vers l’insecte candide.
La moucheronne esquive d’une passe rapide.
Le lancier la repousse, il refoule l’espiègle au seuil de son gibet.
Par de petites touches, il conduit sa victime au centre de l’encrier.
Elle résiste, s’entête.
Maintenant la voici qui lutte, lui tient tête.
Oser en un défi la révolte, la fuite, ou tenter la culbute ?
Épouvante funeste, la bestiole bascule dans l’antre de Belzébuth…
 
Hardi à toréer jusqu’à son dénouement
Soldat Sergent Major lance l’arme fatale qui déliera l’instant.
À l’aveugle cherchant le contact plus flasque du corps de sa victime
Il s’applique, s’escrime
Commande le harpon, pour une frappe ultime.
La plume sanguinaire descend dans l’orifice
À l’aveugle elle pique, accomplit son office.
Mais nul pourchassé ne vient s’y empaler.
Elle doit s’être noyée au fond de l’encrier !
Bayard plonge l’épée aux tréfonds des abysses, frénétique il fourrage une nouvelle fois.
 
L’outremer tempête, déborde la faïence, s’étend au napperon, éclabousse ses doigts.
Touchée !
Une boule s’est lovée dans le ventre de la plume.
Inerte monticule, elle s’affaisse : tâche brune.
Au vainqueur l’estocade,  la remise du trophée !
Le buvard lèche le fil de la lame d’acier.
Mais voilà que la bête soubresaute, s’ébroue.
Prise du mal-sacré, elle délie ses pattes et s’éloigne du trou.
 
S’appliquant sans répit à contrer la fuyarde, le potache la bouscule vers le haut du cahier.
Une traînée d’encre bleue déroule un écheveau bordé de pointillés.
Pattes de mouches à touche-touche, s’amuse l’écolier.
Et c’est à cet instant, tel un coup de tonnerre
Qu’une voix de stentor explose sur l’arrière !
La bête s’est approchée, attaque flammes et feu
L’attrape par une oreille, le tire par les cheveux.
- Que fait ce paresseux ?
Fine mouche envolée…
Lui de se réfugier au fond de l’encrier.
 

 ©Serge Lascar

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7 décembre 2023 4 07 /12 /décembre /2023 07:41

Par Carole Raddato from FRANKFURT, Germany — Narcissus by Caravaggio, 1597–1599, Galleria Nazionale d'Arte Antica, CC BY-SA 2.0, 

 

 

 
Échappée du miroir
Ombré de rouge et noir
Une âme est apparue
Résurgence rompue
D’il était autrefois enfoui dans le passé
La promesse oubliée
Aux confins de mes rêves, classée terre inconnue
Enlisée dans les limbes d’un paradis perdu.
 
Je l’attendais pourtant
Sans la chercher vraiment
Avec au cœur l’espoir d’une intuition succincte
Qui la ferait renaître à la surprise feinte
Des amants que la vie a un jour séparés
Et qui dans le secret ne se sont pas quittés.
 
Étourdi de bonheur
Ne plus laisser au temps celui de mes ardeurs
M’abreuver goulûment du souffle vivifiant
De celle qui vient au jour tout naturellement
Provoque l’adultère d’un baisers sur les lèvres
Bouscule la vertu dans une bouffée de fièvre.
 
Prononcerai-je demain ma profession de foi ?
Oserai-je à nouveau jurer Plus jamais ça ?
 
Lors s’imprime l’empreinte
Laissée par les étreintes
Déjà devenues rides
Des jeux infanticides
Je guette le présage qui bientôt paraîtra
Pour m’obliger là-bas où Dieu pardonnera.

 ©Serge Lascar
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23 octobre 2023 1 23 /10 /octobre /2023 06:43

Illustration proposée par l’auteur.

 

 

Un petit caillou blanc s’est égaré dans l’escalier d’un vieil immeuble parisien.

Échu, désorienté, entre troisième et quatrième.

Blotti dans le fourrage d’un paillasson brosse-poils de chien

Il gisait esseulé, rue Linné dans le cinquième.

Un caillou sans papiers, balloté par un godillot

Pressé d’atteindre sa garçonnière, un Roméo

La chambre d’une Juliette, nymphette à brodequins

D’une Colombine, chaussons satins.

 

Maintenu par le manche d’une poigne matrone

Un balai effrangé fera choir l’étranger vers la bouche d’une pelle

À ordures gloutonne

Le ventre avide d’une poubelle.

Bien triste destinée, pour qui fut cœur de pierre

Que de passer poussière

Pour s’en aller sombrer dans un champ de gravas, pas même un cimetière.

 

Une main habillée saisit le fourvoyé

Le glisse dans une poche, dévale l’escalier

Ouvre la porte sur la rue

Traverse l’avenue

Le pose dans un parterre de fleurs repiquées.

Te revoici dans ton jardin, signent les doigts gantés.

Méfie-toi de la botte : celle du jardinier !

 

Heureux tout simplement de retrouver les siens

Le caillou se trémousse, il salue les ramiers

Ses amies les souris, les fourmis et les chiens.

Puis l’index d’ajouter :

Et merci pour ma plume de t’être fourvoyé entre troisième et quatrième

Car ce soir c’est à toi que je dois ce poème.


 ©Serge Lascar
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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 06:54

                                        Illustration proposée par l’auteur.
 

 
 
Filles et fils de prophètes
Ombres éparpillées sur les chemins de larmes
Vous qui louez la foi répandue par les armes
Exhortez le Sacré porté en amulette
Les chants de vos prières s’agrège en vacarme.
 
Conduites à la fosse commune, agenouillées
Bousculées vers le piège que leurs bras ont creusé
Et qu’eux seuls savaient
Vous les avez suivis
Jusqu’au creux de leur nid
Innocentes
Confiantes
Abasourdies de certitudes
Celles que psalmodiait leur menteuse servitude.
 
Toi, tu étais si fière de t’avancer première
Aveugle pénitente parmi les mécréants.
Ils t’ont poussée sur le devant
Entre leurs mains, le Livre Saint.
Pas une seule fois tu ne t’es retournée
Ni même une prière
Pour l’agneau prisonnier qu’on allait immoler.
Et le coup a claqué
Brusque déflagration éructée du bâton qu’ils t’avaient octroyé
De ta main a saigné le cœur qui te portait
L’enfant que tu étais.
 
Ombres disséminées dans un désert de larmes
Héros imaginaires d’un syndrome millénaire
Une clameur muette brûle dans vos artères :
Dieu est mort à la guerre.


 ©Serge Lascar
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24 juillet 2023 1 24 /07 /juillet /2023 06:31

Illustration : Serge Lascar

 


Pris au ciel de ma vie
J’ai suivi une étoile
Filante
Incandescente
Une étoile étincelle
Cruelle
Artificielle.
Ai déployé mes ailes
Via le grâce promise
Conquise, alanguie.
 
Faim de suc et de fruits.
J’ai poursuivi l’étoile
Filante
Incandescente
Astre surnaturel
Artificiel
Fille de lune, de nuit.
 
Puis le jour a jailli.
Finis les rêves de balades
Les lèvres rouges, acidulées
Ingrate destinée
Aphrodite a muté
En une amère marmelade.
Pris au fiel de mes jours
Poèmes et discours
Me suis brûlé les ailes sur l’écorce d’un fruit.

 

 ©Serge Lascar

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12 juin 2023 1 12 /06 /juin /2023 06:46

Tableau : Serge Lascar

 

 

J’ai tracé un chemin de chardons et d’étoiles
Qui va de l’au-delà aux portes de nulle part
Une piste fanfaronne creusée à rebrousse-poil
Loin des idées reçues, illusions et remparts.
Filant à toutes voiles
Vers le bout de ma vie
J’ai dénoué la toile
Direction l’infini.
Dans ma course j’ai croisé la queue d’une commette
Jaillie de l’improbable légèreté de l’être
L’étincelle promise d’une idylle céleste
Broussailleuse, fugace, tel un feu d’allumette.
Bohémien migrateur
Accroché à la barre d’une coquille de noix
Je cours la voie lactée pour peindre du regard
L’aurore boréale échappée de sa voix.
Au soir de mon histoire
Lui ouvrir mon cœur
Avant qu’il soit trop tard
Et cesser d’avoir peur de l’ombre dans un miroir.
 
©Serge Lascar
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25 mars 2023 6 25 /03 /mars /2023 07:57

L'Espagnol : Dessin Serge Lascar

 


C’est une place nue, à bien d’autres semblable
Clôturée d’une haie de gravas et de sable
Hérissée ça et là de houppes de coton
De gerbes de lavande et bouquets de chardons.
Rendues par la marée
Pièges de corde, d’algues séchées
Échardes redressées telles les dents du Diable
S’enlisent les trophées de chasses redoutables.
Un bouton de vareuse
Arraché au poitrail d’une mer lépreuse
Creuse la fosse d’un cimetière
Larme de cendre dans la poussière.
Jadis les réfugiés
Espagnols fuyaient
Une horde fasciste, sauvage, sanguinaire.
Ils furent cantonnés sur les plages de l’enfer
Harcelés, humiliés, tenus en laisse tel des chiens
Les tempes noircies de poudre sous le feu des gardiens.
Argelès sur Mer.
Mémoire de l’histoire par le temps effacée
Aujourd’hui les marsouins viennent ici s’échouer.
Sur les plages blessées fleurent des immortelles.

 ©Serge Lascar
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15 février 2023 3 15 /02 /février /2023 07:30


Image reçue de Serge Lascar

 

Traitreuses félonies
Trompeuses litanies
Que nous soit révélée du côté de l’obscure
L’énigme retenue dans les pages impures
Du quotidien d’ici : le journal de midi.

Traqueur insatiable de photos délétères
Gazette, ramassis d’aveux et commentaires
Y trônent à la Une les potins de canton
Machins insignifiants dont nul n’aurait rien su
Si de braves journaleux les avaient tenus tus.

Petit d’Homme s'y plonge avec délectation.
Accidents de trottoir
Survenus sur une place ou au coin de la rue
Bolides écrabouillées sur la route nationale
Chiens perdus et ancêtres égarés dans le soir
Pêcheurs aventureux emportés par la crue
Crimes dans le bacchanal des fêtes de carnaval…
Rien n’échappe au lecteur friand des bouts d’histoires
Des brèves d’écritoire saupoudrées de détails
Qui savent exhauster le parfum de la vie
D’une pointe de piment, bousculent ses entrailles
L’élèvent au sérail des Mille et Une Nuits.

Petit d’Homme badine.
À l’automne complice, le ciel s’engaillardit.
Brume, pluies et brouillard abreuvent les colonnes de sombres tragédies.
En la saison d’hiver, parcourir la rubrique se confond en délices.
Fractures et contusions se multiplient par dix.
Éclosion du printemps
Et le doute malin trouble l’eau du calice.

Petit d’Homme trépigne.
Voir les arbres fleurir égare l’ingénu en tergiversations.
« En avril il fait frais… peut-être une gelée, l'espérance d’une glisse ?
En mai il pleut assez pour un affaissement ou une inondation !
Avec de l’imagination… »
Mais la veine tarit lors s’enflamme l’été.
L’affaire tourne au vinaigre, bouillonne, s’envenime.
Touffeur cruelle de juillet
Canicule au mois d'août
Et encore aux vendanges suer à grosses gouttes.

Petit d’Homme fulmine.
Aveugle à l’évidence d’un soleil fanfaron
La rubrique persiste avec ostentation.
Peut-être une coquille, une erreur d’impression ?
Hachurant au scalpel chapeaux et reportages
Petit d’Homme humilié laisse éclater sa rage.
« Adultères, naufrages, volcans dans les alpages
Que s’écrive au grand jour la mystification
Et que soit mis au ban l’odieux scribaillon
Perfide qui enfante des drames hors de raison :
Faits d’hivers en été : il n’y a plus de saisons ! »

  ©Serge Lascar


     
 
 

 

 

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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 07:51

Photo reçue de Serge Lascar

 


Les nuages s’étiolent en un lit de filasse.
Assommé par l’ennui, d’humeur vagabonde
Le gamin encombré de sa maigre carcasse
Adresse à son reflet, à l’autre dans la glace, un soupir de guerre lasse.
Indolent il rêvasse, en poche une fronde.
L’arme de bois et de métal est aussi froide qu’un coutelas.
Enveloppée dans un mouchoir
Il l’avait dérobée à un vieux quincaillier, blouse grise, lunettes noires
Recélée sous le drap, oreiller, matelas.
L’ivresse le saisit d’une fugue prodigue, farouche, exutoire.
Quelques instants volés au temps, une poignée de seconde
Il se met en campagne, prêt à vaincre le monde.

 

Une pierre ronde sur le chemin
Pour accomplir son destin.
À bout portant la faire jaillir
Pour atteindre l’oiseau, seulement l’estourbir.
Blessé en vol suivre sa chute, le recueillir.
Picorera gourmand, dans le creux de sa main
Des moucherons bien secs
Des miettes de pain
Pincés à coups de bec.
Il viendra se nicher au creux de son épaule
Piaillera à tue-tête dans la cour de l’école.

 

Émergée du néant, une ombre l’a suivi.
C’est un barbon sans âge, un spectre, un esprit.
Les rides sur son front écrivent une vie qui touche au crépuscule.
Joues creuses embarbées d’un lichen griffu, bouffées par la mérule
Yeux vitreux égarés, retenus au visage par les sacs avachis qui pendent à ses paupières
Le vieux semble échappé tout droit d’un cimetière.
Appelé par l’intrus, l’enfant presse le pas.
Cette voix d’outre-tombe, il ne la connait pas.

 

Soudain, par mille éclats, une nuée sauvage éclabousse le ciel.
Comme autant d’artifices surgis en un mirage
Les plumets écarlates irisent le paysage
D’un bouquet flamboyant, déluge d’étincelles.
Volubile, l’ancêtre raconte le voyage des loriots de passage
Les pays qu’ils traversent, les monts, les océans
La pluie, le froid, la soif, bientôt l’épuisement
Les graines mendiées, colportées par le vent
Les chants au petit jour
Pour se dire bonjour, pour se faire la cour.
Ils implorent le ciel, y reposent les ailes
De la longue traversée qu’ils ont effectuée depuis leur archipel
Puis s’égaillent vers le nord, pour échapper aux guerres
Famines assassines, sècheresse des terres
Fleuves de sang et de viscères.
Nomades ou fugitifs, ils rêvent d’un rivage où se partagent en paix
L’école pour les enfants, le boire et le manger.
Nombreux se sont perdus en Méditerranée.

 

Glissant une main penaude dans le pli du blouson
L’enfant tient camouflée la fronde dont l’empreinte trahit son intention.
De ses doigts il triture, écorche le cordon.
À coups de griffes, sans rien en dire
Plante ses ongles, le déchire.
Et l’ancêtre s’éloigne, rejoint les créatures qui comblent sa passion.

 

Depuis, quand dans la nuit
Un astre rougegorge palpite tel un fruit
Le cœur tourneboulé au souvenir de l’homme
Me reviennent en écho les mots de ce fantôme.
L’enfant soudain grandi le salue d’un merci.

 


©Serge Lascar  

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