Il ne reste plus qu’un mur
Avec encore quelques lambeaux de papier
Volant au vent,
Et un clou,
Un clou avec une clef,
La clef qui ouvrait la porte du bonheur
Devenue aujourd’hui
Une poussière de rêve mutilé.
Eh, oh ! Oui, toi, l’individu que j’aperçois là-bas, une plume à la main et qu’on surnomme aussi, parfois, si je me souviens bien, « le Poète » : arrête un peu de tirer, imbécile !
Tu n’as donc pas encore compris que, depuis le début, suite à un besoin compulsif de recourir à l’automutilation, c’est sur toi que tu braques ton projecteur en plein cœur de la polémique.
Ça procure quoi comme sensation de se sentir seul dans la ligne de mire, abattu par ses propres paroles, celles que l’on vient justement d’exprimer, là, il y a quelques instants seulement ?
La prochaine fois que tu montes au créneau pour exiger la tenue de propos plus pertinents, fais-nous plaisir : pense aussi aux autres.
Je suis déçue, terriblement déçue car je viens de découvrir que l'anagramme de merci est Crime. C'est incroyable, impossible, impensable. C'est Alice au pays des merveilles, sans merveilles, c'est l'île aux trésors, sans trésors. Il faut jeter au plus vite, dans de profondes oubliettes, ce mensonge mégagéant. À moins que...
Et je me rends compte, tout à trac, que mes recherches sur le sujet sont inexistantes et mes réflexions, brutes de fonderie. Et vlan dans les tibias ! M'enfin, on n'émet pas une accusation sans être sûr de son coup, cela frise le travail méchamment bâclé. À toute vitesse, j'ai donc retroussé mes manches et fouetté énergiquement mes neurones nonchalants. Et j'ai été largement récompensée, j'ai même reçu un salaire, beaucoup plus que quelques grains de sel : la jubilation de glaner des trouvailles ravigotantes voire euphorisantes. En conclusion, l'anagramme n'a pas menti. Il y a bel et bien " crime " quand merci s'applique à une personne sans pitié c'est-à-dire sans merci et qui accomplit des actes pouvant aller jusqu'à la barbarie vis à vis d'autres individus qui sont à sa merci. C'est clair, non ?
Et là, je dis un grand merci à la langue française, un merci tissé de fleurs et de soleil, de mousse, d'herbes dorées et de brise câline.
Rissolé dans la chaleur du coeur, frotté sur le velours de la tendresse, sculpté dans l'atelier de l'imagination, ce mot magique rayonne et resplendit. Distribuons-le généreusement, c'est tellement bon de le donner et de le recevoir. Offrons-le à l'univers, à tout ce qui pousse et vit sur terre, à tout ce qui est beau à regarder, à toucher, à tout ce qui est bon à manger.
Chaque matin, lançons dans l'air un merci palpitant d'amour universel qui se répandrait comme une semence généreuse, une semence de bonté.
Dire merci, c'est offrir la fleur de la gratitude, gonflée d'une joie sereine et de lumière vivante.
Merci, un amour de cadeau, un cadeau d'amour...
J'aime ce mot-terreau, riche en promesses et quand je le dis ou quand je l'écris, j’ai l'impression d'entrer dans un verger en fleurs...
Permettez-moi de vous présenter le nouveau recueil de Claude Luezior, poète que j’ai la chance et la joie de publier régulièrement ici. C’est une œuvre importante selon tous ceux qui ont eu la chance d’avoir lu ce recueil ! Ne passez pas à côté !! Jean Dornac
C'est à pas feutrés que l'on entre dans Jusqu'à la cendre, happé dès les premières pages par le courant puissant de l'écriture poétique.
Écriture précise, finement ciselée. Les mots, dont certains pénètrent en l'intime du lecteur avec une résonance intense, provoquent parfois comme une détonation...
L'alternance de poèmes et de prose confère aux textes un rythme particulier. Comme une respiration nécessaire pour aller plus avant dans le courant du fleuve.
On est entraîné, remué, secoué par cette lecture qui, évoquant des thèmes variés, est tissée autour d'une trame singulière : celle de l'humain jeté au cœur de la grande et mystérieuse Aventure, avec toute une palette d'émotions, de questionnements, d'incompréhensions, de cris et de désespoirs qu'elle ne peut que susciter.
Mais aussi ces plages de douceur, de tendresse, d'amour qui s'offrent à celui qui se confronte à la merveille et à la terreur d'être humain : une épaule soutenante, un regard, des lèvres offertes... Cela, le poète le voit, le vit, le dit, au milieu de la réalité souvent douloureuse, incompréhensible et violente du monde...
Posture poétique : celle qui témoigne de la vie, de son caractère précieux et qui, en même temps, s'insurge et dénonce ce qui va à son encontre et l'avilit, la détruit. Luezior est bien dans cet acte poétique : une poignée de notes, un poème jeté dans l'espace par un geste de danse, un tableau agitant ses reflets, la main d'une femme : entre nous, un jardin premier à portée de regard.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...