Aujourd’hui je ne t’aime plus
qu’un trait d’union banal :
tu me tiens en laisse
bien que tu me donnes la chance
de contempler
l’abysse.
La moindre distance ne laisse place
pour divagations, détours,
seulement pour des retours éternels.
Le rêve est la passerelle étroite
sur laquelle je cours avec ténacité.
Avant que mon pouls
n’explose,
ce mouvement-là court et brutal
qui fait mon corps se révolter
te rend mon regard pénible.
La reconnaissance est pour plus tard
tu me dis sans mots
et je me tais tout en palpant la forme
des choses,
sachant que le don
n’arrive jamais seul.
© Elina Adam
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits