traductions par Béatrice Gaudy
Quand verspéral
le vent doucement
a secoué l’arbre
un homme en est tombé
le ventre tout rond
comme un fruit
le ventre rond
de tous les fruits
qu’il venait de manger
* * *
L’ome Fru
Quorum vesperau
lou vent douçomen
ho boulega l’aubre
un tome en è toumba
lou ventre tout round
coumo un fru
lou ventre round
de tou loü frû
que venio de minja
* * *
L’uomo frutto
Quando vespertino
il vento dolcemente
ha scosso l'albero
un uomo ne è caduto
il ventre tondo tondo
comme un frutto
il ventre tondo
da tutti i frutti
appena mangiati
©Béatrice GAUDY
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Photo JDornac©
Deuxième partie, traductions par Béatrice Gaudy
©Béatrice GAUDY
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Deuxième partie, traductions par Béatrice Gaudy
Pluie de brous
Un corbeau rouge
fond sur les noix
chues dans l’herbe
Le corbeau rouge
n’a pas d’ailes
et il a une canne
Ce drôle d’oiseau
est la vieille femme
que je suis devenant
* * * * *
Pluejo de rascal
Uno graulo roujo
founso sur la nou
chaida din l’erbo
Lo graulo roujo
n’o pa d’ala
e o’no cano
Que drole d’ausèo
è lo vièlo fenno
que sai devenènt
©Béatrice GAUDY
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Deuxième partie, traductions par Béatrice Gaudy
Excellent conte-poème de science fiction tragique mais possible… JD
« La vie de la Terre
est aussi fragile
que celle d’une personne »
arguèrent les terroristes
qui las de vandaliser
les chefs-d’oeuvre d’art des musées
sans susciter instantanément
les décisions politiques fortes pour le climat
qu’ils affirmaient appeler de leurs voeux
avaient décidé de s’exprimer encore plus clairement
en faisant exploser dans la foule une bombe
qui avait tué 8 personnes
dont 3 enfants
Et l’écologie ainsi associée à la barbarie
fut désormais honnie
* * * * * * * *
« Lo vido de lo Terro
ei aussi fragile
que lo de uno persouno »
argueren lou terrourista
que las de vandalisa
lou chap - d’orbe dau museon
sen suscita istantanamen
la decisi poulitica forte par lou climat
que afiermavan pela de lour vot
avian decida de s’espremi denguèro plus claramen
en fasent esplousa din lo foulo uno boumbo
que avis tua 8 persona
dount 3 efant
E l’ecoulougio entau assouciado à lo barbarié
fugue deseinant agounido
©Béatrice GAUDY
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Traductions de Béatrice Gaudy
Au nom de l’histoire ou dont on ne sait trop quoi
davantage haïr un pays frontalier
que l’on n’aime son propre pays
cela se conçoit d’un citoyen ordinaire
Mais
faire le piétinement du refus
sur les traités qui assurent la paix
préférer à ceux-ci la guerre
et la possible dévastation de son propre pays
au nom de l’espoir d’affaiblir ou même détruire
un pays frontalier
est-ce vraiment digne d’un chef d’Etat ?
* * * * *
Au noum de l’istèrio o dount un ne vau trop que
d’avantage ahi un paï frountaliè
que l’un n’eimo soun propre paï
co se counceu d’un ciéutadin ourdinàri
Ma
fa lou trepejamen dau refu
sur lou trata que asseguren lo pèi
preferi à queu-qui lo guerro
e lo possible devastaci de soun propre paï
au noum de l’espèr d’afebli o memo deitruire
un paï frountaliè
è - co vermen digne d’un chap d’Eitat ?
©Béatrice GAUDY
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Traductions de Béatrice Gaudy
Les brumes bêlent dans les prés
les nuages moutonnent dans le ciel
C’est la grande transhumance des nuances
en laquelle s’estompe
la séparation de l’éther et de la terre
Tenu encore à distance
par le flamboiement des arbres
inexorablement se rapproche pourtant
le berger au souffle de glace
dont les paroles sont des halos
qui s’élèvent vers les étoiles
comme un chant d’enfant
* * * * *
A L’OURAIO DE NOUVÈMBRE
La bruma belen din loû pra
loû nuagei moutounen din lou ciau
Qu’ lo grando transumancio de la nuança
en lo qualo s’estoumpo
lo separaci de l’etèr e de lo terro
Tengu denguèro à distancio
pèr lo flambour daû aubrei
ineisourablamen se rapproche pertant
lou bargie au soufle de glaço
dount la paroula soun daû alo
que s’eileven ver la etiala
clump en un chant d’efant
* * * * *
SULL’ORLO DI NOVEMBRE
Le foschie belano nie prati
pecore sono le nuvole nel cielo
E la grande transumanza delle sfumature
Bella quale si attenua
la separazione dell’etere e delta terra
Tenuto angora a distanza
dal fiammegiare degli alberi
inesorabilmente si avvicina tuttavia
il pastore dal fait di ghiaccio
le cui parole sono degli aloni
che si innalzano verso le scelle
comme in un canto de bambino
©Béatrice GAUDY
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Traductions de Béatrice Gaudy
En maillot de bain sous les étoiles
nous marchions dans la campagne limousine
entre brebis endormies et vers luisants
Il était minuit à l’horloge de la chaleur
et la Vieille se reposait de sa danse *
*Allusion à la très ancienne expression occitane « Lo Vièio danso » (La Vieille danse) qui signifie que l’air est tellement chaud qu’il donne l’impression que la nature (la vieille) tremble (danse).
* * *
Souvent de la Annada 70
En malhot de ban
sous la etiala
nous permenavan din lo campagno lemousino
entre feda endurmida e luseta
Erio miejonuè à lou reloge de lo chalour
e lo Vièio se repausavo de so danso *
*Alusi à lo très anciano espressi oucitano « Lo Vièto danso » que sinifio que l’aire è tant chaud que douno l’impressi que lo naturo (lo vièio) tremoulo (danso)
©Béatrice GAUDY
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