11 novembre 2011
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http://www.setif.info/article5503.html
C’est quoi la mort si ce n’est le décollage d’un point (cette existence) pour l’atterrissage dans cette autre
(existence éternelle). Pour tout humain conscient la mort n’est autre que la cessation d’une présence physique pour le commencement d’une longue et bien longue présence morale. Sommes-nous
réellement conscient de la valeur morale d’une personne morte ? Dans la mort n’y a-t-il pas une culture et une éducation ? Que représente une tombe autant pour un vivant que pour un mort… au fait
un cœur même vivant n’est-il pas la tombe des souvenirs ? Une justice sur commande n’est-elle pas la tombe du droit ? Une démocratie à sens unique n’est-elle pas la tombe de l’espoir ? Une
rencontre n’est-elle pas être la tombe d’une attente ? Donc reconnaissons qu’il y a beaucoup de tombes dont certaines parlent à cœur ouvert au monde des vivants… (Mouloudi Mustapha)
De sous terre, j’ai entendu
Et dire que je t’ai donné la vie
Même grande, je t’ai reconnue
Je porte encore ton premier cri.
De sous terre, divinité impose
Je vois, je lis dans tes yeux
Tu n’es plus cette belle rose
Petite, qui me rendait heureux.
Tu n’es pas venue pour moi
Tu l’as dit de ta propre bouche
Quarante ans et quelques mois
Dans l’abandon bien de douches.
Tu n’es pas venue pour moi
Que de fois, tu l’as répété
D’ici, je n’attends rien de toi
Dieu, tout puissant t’a écouté.
Tu n’es pas venue pour moi
Il ne te manque que de l’écrire
Ces graves mots venus de toi
Vont me faire encore souffrir.
Adieu mais ne rêve pas trop
Une main tendue, soutient
Comme la terre a besoin d’eau
Ne coupe jamais le bon lien.
Adieu, ne croit pas au sourire
Il a fait tant et tant de victime
Tu n’as aucun droit de ternir
Ceux qui n’ont commis aucun crime.
Adieu, adieu, tu peux partir
Qui croit ne peut maudire
Qui voit doit et peut réussir
Une longue vue sur l’avenir.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 07/11/2011
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Mouloudi Mustapha
10 novembre 2011
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Poème du lauréat du Prix International de Poésie créé par Bretagne Réunie sur le thème du « Mur. » Ce Prix sera remis le 20
novembre prochain à Jean Claude Awono, un poète camerounais, à Guérande dans le cadre du Festival du Livre en Bretagne.
http://www.linternaute.com/voyage/afrique
J’étais venu de si loin
A l’annonce de la chute du mur
J’avais le chemin bosselé de montagnes
De trajets déchirés et de pistes oubliées
J’avais sur le cœur le serpent de la peur
J’étais venu plus ruisselant que le fleuve
Sur la route de la mer
Plus sec que le sable sur les sentes du Sahel
Mais le jour par grappes mûres
Tapissait mon désir et me prêchait la marche
Et moi sans savoir comment chez toi
On donnait nom à la vie et à la mort
Comment les arbres naissaient
Comment chez toi on dormait
Comment les routes bifurquaient à la lisière des eaux
Et comment les vagues léchaient les rives
J’étais venu sans savoir
Qui je laissais derrière qui je verrais devant
La tête pleine de morsures et de musiques
Poussé par les vents et par les monts
En quête d’aurores et d’asiles
A l’annonce de la chute du mur
J’étais venu ameuté par la liberté
Alléché par les parfums de la paix
Chercher la terre promise au partage
Et sans savoir qui j’étais
Sans demander mes haines et mes peines
Sans savoir quels rires je pleurais
Quelle peau avait ma couleur
Si j’étais de l’est ou de l’ouest
Si je parlais la langue d’ici ou d’ailleurs
Si j’étais grand ou si j’étais petit
Sans rien savoir du tout
Ni de la poussière de mes pieds
Ou de la sueur et du sang de mes sentes
Tu m’avais ouvert ton pays
Et me voici en cette terre meuble
Engraissée par les ruines du mur
Où chanter reprend vigueur à l’horizon des cœurs
Et rire redonne sens aux versants du soir
© Naowo
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Naowo
9 novembre 2011
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© Gérard Beaulieu
Sous ses yeux clos, dans l’abandon et « L’instant du songe » se profile le passage hors du temps, alors qu’un ciel fleuri se
dessine aux creux de ses mains. Tout n’est plus qu’un insaisissable mirage se déposant sur une nappe de silence.
Sous ses yeux clos, dans l’extase s’esquissent les déliés et l’énigme de l’amour, cependant qu’elle porte en elle toute la
fragilité éphémère d’une statue de sel.
Sous ses yeux clos, dans l’innocence elle caresse toujours l’illusion de son rêve intérieur, juste avant que le réveil ne la
précipite dans le grand tourbillon incompris de la vie et la folle parade des hommes.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
8 novembre 2011
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© Paul Delvaux
Et la voie lactée a mis sa robe du dimanche
Les étoiles dansent, la lune me sourie
Le vent de la nuit câline mes cheveux
L'espoir qui m'habite est désespérément seul, nu
Le silence est magnifique, tu entends sa musique
Il tombe sur les rives de l'absence qui se fait présence
Dans l'immensité de la vallée des pas perdus
De la nuit des temps parcourus par tant de solitude
Derrière les portes des dunes de sable
Se cache la désolation des amours interrompues
Au sang chaud qui coule dans les veines des couchants
Chassés par les pluies d'étoiles ramenant la nuit
Et le songe est revenu tenant dans sa main le grand héron
Sur les marches du long retour, son souffle s'est tu
Je me suis assise sur le sable, une larme d'étoile a coulée
À la lisière de mon amour, dans les bras du temps
Je l'ai bercé, le berce encor...
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
7 novembre 2011
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Gargouilles de Notre-Dame – Photo J. Dornac©
Peut-on quitter
Autrement que dans un corbillard
Une maîtresse aux mille charmes
Qui porte le nom de « Lutèce » ?
Sans doute, serait-ce plus aisé
Si elle se nommait « Lucrèce »…
Faire l’amour avec Paris
Quelle idée saugrenue
Et pourtant, lorsque je marche
Dans ses rues, dans ses parcs
A l’aube ou dans la nuit
Sous le regard de ses amants
D’un proche ou lointain passé
Si vous saviez la fine jouissance…
Lorsque la grande Dame
Toute de fer vêtue
Offre ses charmes
Plus que centenaires
Mon cœur se gonfle
D’un amour incomparable
Quand les Champs-Elysées
S’habillent de lumière
Qu’ils s’offrent sans retenue
Aux touristes ou aux fêtards
Que je marche de Concorde à l’Etoile
J’ai les yeux humides
L’âme et le cœur émus
Et c’est Paris qui m’aime
Lorsque le quartier latin
Me prend dans ses bras
Du café de Flore
A la Sorbonne
En passant par le Panthéon
Je danse avec l’histoire
Et toi, Notre-Dame
Majesté parmi les beautés
Tes gargouilles
Me regardent de haut
C’est à Victor Hugo
Que je pense
A Esméralda et Quasimodo
Qui me fait la grimace
Entre Louvre et Carrousel
Je m’assieds et pense
Faire l’amour avec Paris
Non, ce n’est pas absurde
Capitale des Lumières
Prends-moi dans tes bras…
Et si Paris perd sa culotte
En traînant à Pigalle
Je tournerai mon regard
Vers les hauts de Montmartre
Sans perdre de vue
Les petites femmes de Paris
Regards pétillants
Et charmes surannés…
Paris, pénètre-moi
Ne me laisse pas partir
Sinon les pieds devant
Laisse-moi au moins
Respirer ton âme
Si mes forces devaient m’abandonner…
© Jean Dornac
Paris, le 28 juin 2011
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Jean Dornac
6 novembre 2011
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© Matin – Edvard Munch
L’aube agenouillée
doucement se redresse…
Une blonde lueur
les ailes ouvertes
affleure le duvet
de son corps de nymphe…
La berceuse du jour
sur les lèvres de la brise
entre dans ma chair
telle une étrange mélodie
que le chœur des arbres
mêle au silence
qui peu à peu…
se retire…
La mémoire de l’ombre
redoute les javelots
de Phoebus qui chasse
dans la plaine du ciel…
Elle se réfugie
dans le creux des racines
que le soleil néglige…
… et silencieusement
tisse l’autre visage
du monde qui s’avance !...
© Victor Varjac
Antibes, le 24 juillet 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
5 novembre 2011
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http://www.questmachine.org
Dans ce monde qui bat de l’aile
Je n’entends plus le roucoulement des tourterelles
Dites-moi, que sont devenus les oiseaux ?
Les climats bouleversés ont brisé
Les horloges fragiles des migrateurs
Et froissé leurs routes millénaires.
Les passereaux désertent
Nos parcs et nos jardins aseptisés
Pour survivre en des lieux plus propices.
Les grands oiseaux marins
Pris dans la glu, périssent
Sacrifiés
A l’appétit insatiable des tankers
Mais dans ce pays où je n’irai jamais
La canopée frémit de merveilles de plumes
Aux couleurs éblouies.
O monde, laisse-nous,
Laisse-nous avant que de mourir
Quelques rêves échappés d’un fragment de ciel,
Et fait que sur nos places publiques
Des vieillards
Emiettent encore longtemps
Leur pain aux moineaux.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant
»
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
4 novembre 2011
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http://www.lepost.fr/sondage/2010/05/05
Depuis des siècles, l’homme
A eu trop à porter.
Jusqu’à son ciel s’effrite
En débris de rayons.
Et même le vers du poète
Qui s’appuyait sur douze pieds
Devient bancal et boiteux…
Comme la chaise géante,
Antipersonnelle et vide
Sur la Place des Nations,
Où nul pays ne peut s’asseoir
Sans s’effondrer de l’intérieur.
© Luce Péclard
13.4.2010
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Luce Péclard
3 novembre 2011
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HTTP://PARISARTBOOK.COM/2011/04/18/30-ET-PRESQUE-SONGES-2011
Poésie, jeu de main et d’esprit,
Parole en otage entre trois doigts complices,
Eux-mêmes captifs de leurs pensées, leurs passions, leurs désirs.
Poésie, battement d’ailes de l’oiseau
Chargé de repeindre le ciel
Avec le sang lumineux
De nos rêves les plus fous.
Poésie, tout ou rien,
Caresse ou brûlure,
Rien de plus,
Rien de moins.
Songe que l’on poursuit
Sans jamais parvenir à attraper la clé,
Qui vous suit comme une ombre,
Ne cède à aucune prière,
Aucune menace,
Vous précède en tout lieu,
Pour toujours inaccessible.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
2 novembre 2011
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© Christiane Bertrand
La naissance du ciel réinvente
Les lieux qui se peignent
Au sang de la vie.
C’est l’heure frissonnante
De l’éveil des eaux
Au pays des terres noires.
La transparence du miroir
Croise le spectre solaire,
Juste dans le sillage ascensionnel
De l’apparence d’un ange.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard