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6 février 2019 3 06 /02 /février /2019 08:14

 

 

 

 

La bouche exprime le mensonge

et multiplie les fautes…

… errance de la lumière

au pays de l’ombre et du sang…

 

Le courage est injuste

quand il enfonce la douleur

comme des langues de fiel

au delà du fanal

où s’éteint l’espérance…

 

La matière approche ses mains

du souffle étrange de l’abîme

où le mirage du futur

porte l’épreuve de l’éphémère

… éternellement…

 

… Mais la mortelle faiblesse

du démon de la vie

déchire le songe d’argile

comme la fatalité

plonge l’irréparable sentence

dans l’ombre du désastre…

 

L’aventure clandestine des hommes

se métamorphose alors

en une blessure inexplicable

comme l’énigme de l’existence

dans la cendre des images…

 

Vengeance du chaos

qui jette sur nos rêves

le sang noir de l’oubli !  

 

© Victor Varjac

Antibes, juillet 1998


Extrait du recueil « Le chemin des rêves » aux éditions Chemins de Plume





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5 février 2019 2 05 /02 /février /2019 11:10
Tableau d’Eliane Hurtado

 

 

 

 

C’est un tableau aux reflets argentés

Qui sort de mon rêve.

Mon imagination le construit

Avec des débris de la nature.

Bizarre et splendide à la fois.

 

Il semble festonné

De lumière translucide

Faite avec des encres célestes

Et des perles de rosée.

Les vibrations cristallines

De l’astre solaire

Lui donne une aura mystique.

 

Pourrais-je le reproduire ?  

 

©Eliane Hurtado

  





 

 

 

 

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4 février 2019 1 04 /02 /février /2019 07:30
Œuvre d’André Martins de Barros

 

 

 

 

Il faut l’avoir vu pour le croire.

à l’origine, il s’est contenté de lire en cachette

un tas d’ouvrages plus fins que les bras de Morphée.

Il avait à peine dix ans

quand il commença à ne plus discerner les choses

qu’à travers un brouillard à couper au couteau.

C’est alors qu’un opticien proposa à ses parents

de l’équiper de verres correcteurs.

L’enfant étant devenu adulte,

on remplaça ses lunettes par des lentilles de contact.

Un jour, jouant de malheur

après avoir contracté un zona ophtalmique,

il se retrouva face à un véritable choix cornéen,

dut postposer sans retard le traitement au laser,

pourtant prévu de longue date,

et le remplacer par la pose de cristallins artificiels.

Toujours aussi obstiné, même après un repos bien mérité,

notre jeune retraité bouquina de plus belle

tout en continuant à croire dur comme fer

que lecture allait de pair avec écriture.

 

Ah, écrire, ouvrir son cœur et son âme

à celle ou celui sans qui nous n’aurions pas lieu d’être !

Hélas, voilà qu’une déchirure rétinienne

à nouveau vient compromettre ses projets.

Par bonheur, une intervention rapide

parvient à éviter le pire avant qu’il soit trop tard.

 

Moralité : ceux qui ont le culot de vous dire

« On ne fait pas d’homme de lettres

sans casser des yeux »

devraient surtout d’abord apprendre à lire.  

 

©Michel Duprez

  





 

 

 

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 07:23

 

 

 

 

 

Habillée de rêves et d'un voile de brume, elle inventait sa vie au fil des heures, au fil des jours.

 

L'archet de son âme vibrait sur le violon du vent. Une musique limpide jaillissait alors et s'égouttait, câline, dans un pré, parmi l'éclairette et la menthe sauvage. Tout en écoutant ronronner les ombres, elle tournoyait, légère dans l'air frais du matin jusqu'à perdre le souffle dans les bras d'un vieux chêne. Son écriture-étamine, seul l'oiseau la déchiffrait. La lecture du ciel lui était familière.

 

Elle disparut un jour dans un champ de bruyère. Personne ne la revit, pas même l'oiseau de lune qui nichait, solitaire, dans les clochettes mauves.

 

Mais cet être mystérieux avait eu le temps de transmettre à la terre, une graine, une graine vivante, une graine d'espoir qui, bientôt, germerait et s'épanouirait en une fleur précieuse : la fleur de la paix durable...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 06:46

D'encre et de lumière, Michel BÉNARD,

Éditions des Poètes français, Paris, 2018

_____________________________________________

 

 

Coup sur coup, on entre dans ce livre par une préface puis une postface de Nathalie Lescop-Boeswillwald et Christian Boeswillwald, remarquables orants d'une grand-messe en poésie, comme si Adam et Eve nous ouvraient la porte d'un Paradis. Le ton est donné pour un parcours cabalistique des origines jusqu'au cosmos.

C'est que Michel Bénard est bien connu dans les milieux artistiques pour ses portes, collages et tableaux non figuratifs, dont les clés en polychromie se nichent dans notre imaginaire. En contraste, mais avec une même verve, l'auteur exprime ici, avec ses mots ô combien figuratifs, l'essence même d'un monde pétri de transcendance.

Il est l'infatigable célébrant d'un Amour Éros mais aussi Agapé tout à la fois extérieur, voire charnel : Femme effleurement de l'acte suprême (...) Me voici mendiant / Du miel sacré de tes lèvres et intérieur : Femme souffle précurseur / Jamais très éloignée des tourments de l'enfer. Tête dans les étoiles, sous les stèles du ciel, mais également pieds dans la glaise humaine, Michel Bénard revêt ses habits de Grand Prêtre au Temple d'Amon pour parer ses lignes de la déchirure d'une prière, de trirèmes perdues mais aussi d'une quête de ses racines.

Le poète, tel un bâtisseur, a fait ses choix : chaque page est une offrande sans titre individuel (bien qu'elle soit répertoriée par ses mots premiers dans la Table des poèmes en fin de volume) : chaque braise allume l'oraison suivante. Tout vers se revêt d'une majuscule en son début mais la verticalité du texte garde la charpente d'une construction prosaïque, avec sa ponctuation propre. Bien que non versifié, l'ensemble conserve une homogénéité, un style, une cohérence sans doute hérités de hautes traditions poétiques. Plus proche des maîtres d'enluminures que de plasticiens déjantés, cette écriture nous relie à un monde byzantin brûlant de ses feux et de ses ors :  divine luminosité / Se déposant / Parcimonieusement / Sur la Sainte Face / D'une icône. On sait d'ailleurs que plusieurs livres de Bénard sont parus en version bilingue français-roumain.

 

Tel un calice en orfèvrerie, chaque espace célèbre l'amour et le divin qui s'entrecroisent, dialoguent. se complètent et s'enchevêtrent en subtile connivence. Foisonnance de l'intraduisible, le parcours est initiatique, ésotérique, empreint d'une dimension jouissive et esthétique. L'écrivain enchante tantôt par sa fragilité, sa vulnérabilité, tantôt par les effleurements d'âmes à l'affût et les jachères de l'esprit. La poésie n'est-elle, de tout temps, la langue des dieux ? Chorégraphies complices / Nos silences se mesurent / À l'aune enluminée / Du destin de nos écritures.

Oui, Michel Bénard est cet officiant du temple (...) Pour le grand voyage initiatique, tout à la fois foetus en prière et poussière d'étoiles.

 

Claude Luezior

 

 

 

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1 février 2019 5 01 /02 /février /2019 07:26
Photo par Ode©


 

 

 

 

Au petit matin, le vent


Me pénètre jusqu’à fleur de chair



 

Sur la psyché du fleuve


Reflètent


Les pensées des pêcheurs




 

Le vent doux


Pousse les blancs voiliers


Qui


Me rappellent les voitures d’eau


De l’Île-aux-Coudres


Que je vois là-bas


Couchée sur le fleuve


Dans la brume qui se lève



 

Le vent léger du fleuve


Laboure


La mémoire des porteurs d’eau





 

 

~*~





 

 

Jamais tu n’auras marché mes rivages


Et pourtant ta présence est puissante


Je te sais, te vois, te ressens



 

Vois, l'herbe salée des berges


Sous mes pieds nus


Qui la foulent avec bonheur et sensualité


Tu m’accompagnes



 

Entends au loin le cri du héron qui s'envole


Pour aller se poser


Sur une gerbe d'écume





La vie remonte en moi


Des pieds jusqu’à mon corps entier


Elle envahit mon esprit


Je respire l’air salin


Qui gonfle mes poumons de toutes odeurs mêlées





C’est le raccommodage de l’âme



 

Au petit matin


Comme au soir déclinant


Je sens dans ma paume


Se glisser une douce chaleur


Je n'ai crainte


Ce n'est que l'esprit de ta main dans la mienne


Cette douceur me remplit de toute ton affection


De ton éternelle tendresse



 

Te souviens-tu de nos feux


Ceux qui se sont rallumés dans le noir



 

À la nuit venue


Aux soirs de lunes bleues


D’étoiles en dentelles


Je te ferai d’autres bouquets d’étincelles



 

Et l’esprit de ta main se posera de nouveau dans la mienne


Pour regarder danser les flammes



 

Rituel sacré




 

Ode©


Des Aulnaies


29 juin 2009







http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/matin_fleuve.htm  

 

 

 

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31 janvier 2019 4 31 /01 /janvier /2019 07:27
IL PARAÎT QUE LA STATUE DE LA LIBERTÉ PLIE BAGAGE À LA RECHERCHE D’UN AUTRE PAYS OÙ S’INSTALLER…

 

 

 

Il en est qui rêvent de bâtir des murs

Alors que j’aimerais qu’on abatte

Définitivement et pour sûr

Ces horreurs qui ne flattent

Que les dirigeants indignes

Qui les ont tracés comme ligne

Sur une carte de papier

En abusant de contrevérités !

 

N’est-il pas amusant et tragique

De vivre ce retournement historique

Qui montre qu’un président, stupide capitaliste

Imite, après les avoir vilipendés, les tsars communistes ?

Souvenez-vous combien, à juste titre

Les dirigeants américains avant ce pitre

Huaient le mur de la honte de Berlin

Avec l’envie d’y envoyer leurs fantassins…

 

Ces barrières, tragiques obsessions

Sont différentes des murs de nos maisons

C’est la guerre des possédants

Contre les masses déshéritées

Qui aux yeux des puissants

Sont juste tous bons à crever

Ils ont la peur au ventre, ces trop riches

Sachant que leur fortune est le fruit de triches !

 

On ne devient des nantis boursoufflés

Qu’au moyen du pillage des populations

Ces humains toujours exploités

Sous prétexte de plus vastes productions

Depuis toujours les pauvres du monde

Sont les garants de l’éclat des riches immondes !

Le cancer des égoïstes et profiteurs

Fait le lit des guerres et des malheurs

 

Enfermez donc vos populations

Dirigeants ignominieux

Beaucoup désirent cette affliction

Ne comprenant pas, ô pauvres hargneux

Que ces murs seront leurs prisons

Où leur bonheur et leur liberté périront

Par peur et souvent par égoïsme

Et parfois hélas, par pur racisme…

 

Bientôt, à forces de stupides murs

Les populations qui se croient protégées

Seront les bêtes des zoos futurs

Qu’on ira nourrir et photographier

Du haut de nos miradors

Et nous serons biens, nous, dehors !

Rien n’est plus précieux que la liberté !

La vie est diversité, il ne faut pas l’oublier !  

 

©Jean Dornac

Lyon, le 30 janvier 2019

 

 

 

 

 

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 04:24

Escale à Lyon

Printemps en floraison

Métro Monplaisir

et vous découvrir

Villa Frères Lumières

Comme un cadeau offert

On prend l’escalier

Au plafond ouvragé

Au détour du salon

Des reportages à foison

Géniales pitreries

Tout n’est que douce folie

 

Voyage, voyage

Au gré des images

D’un autre temps

Et pourtant

Je vous entends

Je vous respire

Au-delà des souvenirs

Auguste, Antoine et Louis

Je suis votre amie

Je suis si bien

et je sens le romarin

qui parfume le jardin

 

Des  4 coins du monde

Une fabuleuse ronde

pied de nez au labeur

de tous les travailleurs

Plongeurs  et forgerons

Ouvriers et piétons

D’arroseurs arrosés

et Pétanqueurs pompiers

la lanterne magique

Défit le tragique

A La sortie de l’usine

Les figures s’illuminent

 

Voyage, voyage

Au gré des images

D’un autre temps

Et pourtant

Je vous entends

Je vous respire

Au-delà des souvenirs

Je suis si bien

et je sens le romarin

qui parfume le jardin

 

Capter l’instant

Des jeux d’enfant

La petite fille s’entête

et n’en fait qu’à sa tête

Villa Frères lumières

Auguste, Antoine et Louis

On s’amuse et on rit

Témoins extraordinaires

D’un peuple qu’ils éclairent

De leur amour infini

 

©Florence Issac

 

Sosta a Lione

primavera in fiore

metrò Montplaisir

e scoprirvi

villa fratelli Lumieres

come ricevere  un dono

prendiamo le scale

dal soffitto decorato

all’angolo del salone

fotogrammi a profusione

fantastiche buffonate 

tutto è solo dolce follia

 

Viaggiare, viaggiare

seguendo le immagini

di altri tempi

eppure

vi sento

vi respiro

oltre i ricordi

Augusto, Antonio e Luigi

sono una vostra amica

sono felice

e sento il rosmarino

che profuma il giardino

 

Dai quattro angoli del mondo

un favoloso girotondo

niente a che fare con il lavoro

di tutti i lavoratori

muratori e fabbri

operai e pedoni

irrigatori bagnati

e giocatori pompieri

la lanterna magica

una sfida tragica

all’uscita della fabbrica

le figure s’illuminano  

 

Viaggiare, viaggiare

secondo le immagini

di altri tempi

eppure

vi sento

vi respiro

oltre i ricordi

sono felice

e sento il rosmarino

che profuma il giardino

 

Catturo il momento

dei giochi da bambini

la bambina è testarda

e ne fa quanto una matta

villa fratelli lumières

Augusto, Antonio e Luigi

ci divertiamo e ridiamo

testimoni straordinari

di un popolo illuminato

del loro amore infinito

 

©Francesco Casuscelli

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29 janvier 2019 2 29 /01 /janvier /2019 07:51
Extrait d’un manuscrit de Victor Hugo

 

 

 

 

 

en marge

de nos écritures

le goût acidulé

d’espaces

 

marge vierge

mais brûlante

où peut éclore

juste un graphe

de l’indicible

mot-clef

d’une parenthèse

 

à la marge

de nos dédales

et de nos chiffres

une ou deux

taches d’encre

 

hiéroglyphes

de nos attentes

empreintes

au fond de soi

 

ces marges

annotées

ajourées

si humaines

que personne

ne publiera

et pourtant

essentielles

à nos silences

 

marge d’erreur

où respire

la tolérance

tranche d’espoir

où repose

l’essentiel

d’un aimé

d’un non-dit  

 

©Claude Luezior

 

 in : Jusqu'à la cendre, Ed. Librairie-Galerie Racine, Paris, 2018

https://editions-lgr.fr/claude-luezior/  

 

 

 

 

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 07:25
Atacama, la magie du désert

 

 

 

À l’automne finissant

Voici le temps où mes pas inscrivent

Les signes évanescents d’une étoile ocrée

Sur le rivage déserté,

Réminiscences de lueurs perdues,

Où le galop du ressac

Chevauche l’écho des voix disparues,

Effaçant les traces mouvantes

De funestes incertitudes.

Voici l’âge où le phare céleste

Lisse son dernier voile de lumière

A la nuit naissante

Comme des flammes blanches

Jailliraient en cascade

D’une percée de nuages,

Où des pétales d’écume

Meurent doucement sur la grève

En corolles ceintes de mille soleils.

Il est l’heure de croire à la couleur du verbe

Et de ciseler sur le sable nu

Les empreintes nouvelles,

Espoir d’un hiver éclairé.  

 

©Nicole Portay

 

 

 

 

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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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