Je ne jouerai plus à la guerre, ses cris sont à jamais bloqués dans mon estomac. Mots et maux encombrent l’horizon, je ne sais en délivrer le son.
J’ai vague souvenir de hoquets douloureux, vomis en bordure de fossé. L’herbe était si verte que j’étais honteuse de la souiller, coupable ainsi de retarder la fuite des adultes. Ils nommaient cela s’évacuer.
Je me rappelle avoir scruté le ciel, d’y deviner des drones vicieux camouflés sous le plomb des nuages. Leurs plaintes demeuraient silencieuses.
Je garde de ces faits de guerre une étrange responsabilité. De France, d’Irak ou d’Ukraine, une même peur lovée dans la chair, sensation d’interdit et impression douteuse d’en être et d’y avoir participé.
Devrai-je à jamais me sentir solidaire du chant des « sirènes » ? Celles-là faisaient gémir les chiens. Le père disait : « Les voilà qui hurlent encore à la mort ».
Nouveau texte de Jeannine Dion-Guérin qu’elle a écrit pour fêter une très belle nouvelle me concernant, nouvelle que je détaillerai bientôt, lors de la publication de mon prochain poème, bientôt ! Merci chère Jeannine !!
Tandis que la pivoine
pulpeuse sensuelle se pavane
au secret d’un jardin clos,
son cœur se prépare au détachement.
C’est qu’au plus haut de sa condition
elle se sait conviée à l’effacement.
De l’espérance le sort est fugitif
doit se soumettre au renoncement
Toute corolle éventée se fragilise
Sa beauté furtivement se « dé-pétalise » *
sous le souffle amoureux des vents.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...