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23 mars 2021 2 23 /03 /mars /2021 07:12
Photo Denis Portay©

 

 

Menthe, amande ou chartreuse,
Infiniment verts
Les pigments de la colline
Allument de paillettes ambrées
Ma chape de brume,
Je recueille au creux de mes mains
Cette énergie de ma mante essentielle.
Avec les baies de genièvre indigo
Je m’incline devant l’augure
D’une aurore généreuse,
Un ballet précoce en robe noire et or
Éveille les ocelles myosotis
Du romarin au pied de la borie.
Enivrée par les effluves charnels de la terre,
Lierre embrassant le bois rémanent,
Je me fonds dans les jeux de lumière   
Affleurant la nef de pierre
Née du labeur de l’esprit humain.

 

©Nicole Portay
 
 

 
 
 

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22 mars 2021 1 22 /03 /mars /2021 07:27


 

 

Ironie
Plus je regarde moins je vois
Plus je comprends moins je crois
Plus j'écoute moins j'entends
Et plus je cherche...
Il serait beau que je puisse les ouvrir mes yeux
Et que je regarde en affichant un beau sourire
J'aimerais y croire mais
Plus je regarde et moins je vois
Plus je comprends et moins je crois
Et plus j'écoute et moins j'entends
Il serait bien que j'ouvre mon esprit
Que je croque a pleines dents dans ce fruit interdit
Ce fruit qu'on connait bien mais qu'on ne cueille pas
Ce fruit dont le goût est familier mais dans le quel on ne mord pas
Je pourrais écouter le chant de cet oiseau qui ose y goûter
Mais je ne peux écouter car
Plus j'écoute et moins j'entends
Et ce fruit je ne peux l'approcher car
Plus je le cherche et...
Plus j'attends !

 

©Djida Cherfi

 
 

 


 
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21 mars 2021 7 21 /03 /mars /2021 07:41

 

De nature fidèle,
Depuis longtemps, l’un à l’autre,
Très attachés, nous étions.
Certes, destin commun,
Houleux parfois,
Des hauts et des bas,
Voire même
Quelques éloignements
Avons connus.
Fort heureusement,
J’en avais d’autres.
Aujourd’hui, je suis triste.
Après longue vie commune
Pleine de fantaisies
Elle est partie.
Définitivement…
Ma dernière dent.

 

©Gérard GAUTIER 

Saint-Brieuc 7 février 2021

 

 
 
 

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 07:54
Sculpture d'Etienne Fatras
 
 
Nous n’étions pas encore avant d’être
Que les empreintes combinées
De ceux qui nous ont fait naître
Nous donnaient déjà un passé.
 
Ayant reçu cet hard originel
Programmation unique et originale
Nous avons bénéficié du soft familial
Additionné d’un package de connaissances usuelles.
 
Dès lors avec cet héritage
Complété de ce formatage
On pourrait croire que tout est écrit,
Inéluctable programme de la vie.
 
Serions-nous comme une graine
Tombée dans la rivière
Est-ce que le destin qui nous mène,
Nous conduit tout droit à la mer.
 
Si nos traits de caractère nous sont donnés
L’audace, le courage la volonté,
Si les vertus nous sont enseignées,
L’obéissance, la prudence, l’altérité,
 
Ne sommes-nous de notre propre vie
Que des spectateurs….
Est-ce que les scénarii,
Laisse libre l’acteur….
 
La statue était déjà dans la pierre,
Par les mains du sculpteur libérée,
L’artiste a pétrifié son génie éphémère,
Et accompli son devoir d’éternité.
 
Le génie c’est un peu de dons,
Beaucoup de connaissances,
Une vie de travail intense,
Et l’audace de rompre les conventions.
 
Quelque soit nos rapports avec l’éternité,
Pour apaiser l’inéluctable angoisse de la finitude,
Seul le sentiment d’avoir accompli notre destiné,
Apporte à notre conscience la quiétude.
 
Notre personnalité et nos connaissances,
Sont nos outils,
Le sujet est libre et c’est notre conscience,
Qui trace l’épure de notre vie.
 
 
 
Les jardins de la patte d’oie, le 13 août 2000.

 
©Etienne Fatras  
 
 
 

 
 

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19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 07:37
Photo Jdornac©

 

 

 
de mon rivage je tente d’apercevoir l’autre côté
à travers le souffle bleuâtre du matin,
 
la mer roule ses horizons troubles jusqu’à moi
avec les murmures étranges de là-bas,
 
les deux rives bruissent telles des âmes jumelles
qui pleurent de n’être réunies sous le même ciel.
 
©Sonia Elvireanu
7.04.2020
 
 

 
 
 
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18 mars 2021 4 18 /03 /mars /2021 07:43


 

                                                                                    à Jean DORNAC

 

On ne fait pas carrière en poésie.
On creuse,
on rêve aussi parfois à ciel ouvert.
De temps en temps,
avec un peu de veine,
on parvient à accéder aux souterrains de la mémoire.
On ne fait pas carrière en poésie.
On fouille au fond des choses
pour mieux se rapprocher,
mine de rien,
du cœur d’un souvenir que les années
ont rendu indéfinissable.
On part en reconnaissance
dans l’espoir de réanimer
une émotion tombée dans l’oubli
et qui aimerait tant
être à nouveau ressentie.
On ne fait pas carrière en poésie,
même si vous avez fréquemment l’impression
que nous recherchons le bon filon
pour en extraire quelques pépites
d’un or qu’il vous sera formellement interdit
de comparer au silence

 

©Michel Duprez          
 
 
 
 

 


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Je tiens à te remercier, mon cher Michel, de m'avoir dédié ton magnifique poème ! J'en suis très, très touché ! Jean

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 07:26


 


Cela faisait des jours et des jours que le vent roulait sa curiosité au-dessus d'un sol aride et desséché sans la moindre touffe d'herbe à tripoter. Des cailloux, rien que des cailloux, coupants et tranchants comme des lames. Finis les tourbillons joyeux, les imposantes cabrioles où il tentait d'escalader le ciel. Il devait se contenter de faibles soubresauts, quasi inconsistants.

 

Il n'était plus qu'un vent engoncé dans sa fatigue, cloué dans sa torpeur, entortillé dans une déprimante solitude. Il en avait marre de ce soleil arrogant, brûlant et suffocant. Un soleil qu'il aimerait bousiller, anéantir ou faire disparaître.

 

Si seulement il trouvait un arbre, touffu, verdoyant où il pourrait, dans cette obscure fraîcheur, se mettre à l'abri de cette chaleur torride.
Mais pas le plus petit buisson à l’horizon.

 

Pourtant il ne perdit pas l'espoir. Il flottait autour de lui, beau et frais comme une fleur de seringa et le maintenait en vie.

 

C'est alors que la nuit eut pitié de ce souffle d'air courageux, elle accourut, douce et câline, l'enveloppa dans ses voiles et le berça comme un enfant...

 

©Michèle Freud            
 
   

 

 

 

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 07:43
Le Masque – Œuvre de Gérard Beaulieu


 

 

Ce matin je me suis offert
Le luxe d’un voyage vénitien,
A l’heure où les derniers
Masques de carnaval
Effaçaient les ombres de la nuit.
Dans les brumes et reflets d’un palais
J’ai partagé, grenades, figues, mangues,
Mais aussi de la passion le fruit,
Avec une femme inconnue vêtue
D’une élégante robe brocardée
Où ondoyait une longue tresse
Aux claires nuances vénitiennes.
Au cœur de l’hiver ce fut soudain l’été,
Simplement nous nous sommes aimés.
Le rêve soudain s’est dissipé,
Dans la coupe de fruits il ne restait
Qu’une pomme ayant été croquée,
Sur le guéridon
Deux tasses de thé,
Et, une plume de perroquet.  

©Michel Bénard.
 
 

 
 

 


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14 mars 2021 7 14 /03 /mars /2021 07:29


 

 

À la nuit venue
Aux soirs de lunes bleues
Des étoiles en dentelles
Nous vous ferons d’autres bouquets d’étincelles
Pour oublier…
Au jardin de la mémoire
On a effacé le Temps
On a détruit l’Histoire
On a fait trop de mal à la Terre
Les Poètes des Origines se souviennent
Ils pleurent la beauté de la blondeur des chevaux
Montés par les femmes et les hommes des plaines
Survolés par les Anges de Chagall
La Poésie qu’ils ont semée à travers le Temps et les Pays
Ne périra pas, elle garde l’espoir des peuples…
Les Poètes ont la force du chêne, le cœur grand comme l’Univers…
Ils labourent les mots
Au rythme du battement des ailes des chevaux …

Ode©  

25 février 2019
 
 

 

 


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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 07:28

 

 
 
Autant je le désirais
ce temps rapide
sur les bancs de l’école
autant je la déteste
la course effrénée
du temps qui passe
du temps qui dessine
de vilains rides
sur nos faces lisses
qui impose
ses laids bourrelets
et nos échines
à jamais courbées.
 
Mais la liberté
de l’esprit et de l’âme
doit rester jeune et sans rides
Elle doit toujours être révoltée, mais
Mon âme est souvent dégoûtée !
Par moments, je me dis
que mourir est moins dur
que de découvrir encore
la méchanceté
les haines
les stupidités
d’un grand nombre
qui se croit tout permis
y compris le pire
sur internet et ailleurs !
 
Alors, je le dis tout net,
je préfère passer
pour un doux idiot
plutôt que de ressembler
aux assassins en puissance
qui traînent sur les réseaux
qu’on dit encore sociaux
mais qui trop souvent
ne sont plus que ramassis
de gens incultes et fanatisés
d’esprits haineux et violents
d’êtres sans autres fonds
que ceux imposés
par le vide de leur cervelle !
 
Je pense à tous ces cinglés
qui en veulent à la vie d’une gamine
qu’ils ont provoquée
sur son homosexualité !
Ces esprits étroits
ces esprits mauvais
sont incapables de respecter
la liberté des autres
femme ou homme
au nom d’un dieu
dont rien ne prouve l’existence
mais qui a l’art
dans toutes les religions
du passé à aujourd’hui
de rendre fous et monstrueux
certains de leurs adeptes !
 
Oui, je préfère passer
pour un faible
pour un raté
qui n’a que faire de la forme
de ses muscles, plats ou bombés
la valeur d’un homme
se situant ailleurs !
Plutôt qu’être une de ces brutes
qui bat et viole la tendre féminité
qui la menace de mort
parce qu’elle est trop différente
et n’obéit pas servilement
aux ordres des mâles fanatiques 
oui je préfère passer pour un faible !
C’est ce qui fait ma force !
 
Ô combien !
l’humain doit encore
progresser, en sagesse
doit encore apprendre
à ne plus écouter
les gourous
de toutes les religions
politiciens, scientifiques
tous ces individus
persuadés
de détenir, seuls, la vérité
face aux ignares
que nous serions !
 
Le doux idiot
par nature
respecte et aime la femme
toutes les femmes !
Le doux idiot
reste un être qui doute
un être qui ne sait pas
un être qui n’impose rien
et autant que possible
qui ne juge pas
en dépit des immenses colères
qui agitent son coeur
en voyant les crimes commis
en entendant les pires sottises
des dirigeants
et de trop nombreux citoyens
 
Si le Dieu que tant de gens
ici comme ailleurs proclament et adorent
existe vraiment
alors le doux idiot l’adore aussi
mais en aimant la vie, les oiseaux
et tous les animaux
en aimant la beauté de la mer,
la majesté des montagnes et ses pics
en aimant la merveille qu’on trouve
parfois dans le coeur
de sublimes humains
qui savent encore aimer
qui savent encore se donner
plutôt que prendre et s’enrichir
en volant et méprisant les « petits »
ou les gens d’autre couleur
d’autre culture
d’autre religion
 
Honorer ce Dieu
si hautement proclamé
c’est aimer sincèrement
Ses créatures, nous tous
et Sa création
du plus petit au plus grand
du microbe à l’univers
C’est ne jamais tuer
et respecter la nature…
 
©Jean Dornac
Lannion, le 12 mars 2021
 
 
 
 
 

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