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21 mars 2022 1 21 /03 /mars /2022 07:52
Le sang des innocents ©œuvre d’Eliane Hurtado


 

 

Ils sont tous rassemblés
le long de la frontière.
Le ciel est bleu
le sol couvert de neige.
Ils attendent l’ordre d’attaquer
leurs frères, leurs amis innocents
Qui n’ont rien fait,
Seulement être situés
Où les autres voudraient être.

Lorsqu’ils auront atteint
ce rêve machiavélique,
lorsqu’ils seront au cœur de ce pays
dévasté, ruiné, anéanti,
ils feront régner la terreur comme toujours
ils reconstruiront sur les ruines fumantes
en marchant sur les cadavres
sur cette terre gorgée de sang
et sans aucun remord
ils fêteront ce qu’ils appelleront
une victoire !
 

©Eliane Hurtado                                        
 
 
 

 

 

 

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20 mars 2022 7 20 /03 /mars /2022 08:12

Pierre GUÉRANDE-Baronnies de l'imaginaire-Poèmes- Editions Saint-Honoré-Paris
     ISBN:978-2-407-01519-1

           C'est un réel voyage  que cette plongée dans les ''Baronnies de l'imaginaire'' de Pierre Guérande ! Un voyage au présent qui respecte certains mots du passé tel que ''baronnie'' ; un beau voyage dans ce territoire de langue française que servent si bien les poètes belges dont les illustres pères se nomment Émile Verhaeren, Maurice Carême, Charles Van Lerberghe, Théodore Hannon et tant d'autres...
          Tel un chevalier, Pierre Guérande entame un voyage qui défie les lieux et le temps pour dédier, à la moindre émotion, quelques mots de neuve poésie à tel ou tel ami qui l'aura touché par sa qualité de peintre, musicien, poète ou autre créateur. Voilà les ''Baronnies de l'imaginaire''', ces terres spirituelles qui ont un lien d'appartenance ancienne, et qui continuent à flamboyer du blason ; des domaines où se rencontrent des âmes qui ont une fleur à offrir au monde.
            Il s'agit d'une sensibilité qui sait choisir les termes anciens et les offrir au présent tels ''le grandiose inachèvement/ des écoinçons et des bretèches dont nous parle un peintre ''en sa palette fatiguée/ des symétries de convenance («Le chevalet d'écume»-Page 12)
Ce recueil en son entier est un trésor. Chacun peut y trouver un bijou taillé de multiples facettes à admirer, à conserver en souvenir d'une rencontre rare.
            Qui ne saurait se laisser envoûter par ces textes précis au riche vocabulaire, écrits en lumière de vérité, sans langage ostentatoire, mais que l'on garde en mémoire.
            Personnellement, en tant que peintre, je choisirais le magistral portrait du héron !
Pierre Guérande semble dresser ici, une sorte de portait du poète, dans sa silencieuse noblesse, hors des fatuités bruyantes dispensées par certains concours ou académies.
  ''Il tient de l'armure et du prince /un fuselage séculaire/ gris-perle savamment lissé/ apesanteur et gravité...Sentinelle des fraîches eaux /bleu samouraï des roselières/ il se défait de son ego/ pour n'incarner que son lignage...Il réinvente l'immobilité/ entre deux glissements muets/ vers un ailleurs d'enivrement/ et de solitude héraldique...Il vole un temps à hauteur d'homme.''.. (« Sphinx ou héron »-Pages 14-15)
            Reconnaissons à Pierre Guérande, l'acuité du regard, la profondeur des idées, la richesse des images et la sobre beauté du vocabulaire ; ces qualités qui, ajoutées à l'élégante discrétion, font la noblesse et ''le lignage'' d'un poète.

 

 Jeanne CHAMPEL GRENIER
 

 

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19 mars 2022 6 19 /03 /mars /2022 08:03


 

 

Nulle libération
Seule l’agression

Le mensonge à la bouche
Par l’acier, le feu
Ils sont entrés.
Et du chaos naît le vide.
Le vide
Voleur d’espoir
Voleur de liberté
Le vide cette tombe
Eteignant tous regards.

Paupières
De neige
Une fêlure
Pour lumière.
Dans la brèche
Et sans haine
Cernée, blême,
La poussière
Pour larmes.

Le temps fait lieux
Là où vont nos pas
La terre est nôtre
Et de traces en sillons
Se creuse le voyage
S’engrange la distance
Ici s’éloigne le pays
Ici s’avive la chair
L’enfance s’y tient
Frêle et sans âge.
Partir, fort des vies
Que l’on protège
Mais revenir
Poings serrés.

Regards sur Monde
Face au vide qui miaule
Le chœur tragique des vivants.
Dans nos veines
L impossible attente.
Et la main qui se tend
Sur l’air telle une peau
Défend sa terre
Dénonce le fou
Refuse son joug
Nie la mort

Ici, tenir fait loi.

Chair contre acier
Résiste un peuple
Mères et enfants, vieillards
Hommes et femmes VIVANTS.

 

©Béatrice Pailler  

12.03.2022
       
 
 

 

 

 

 

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 07:46
Le Christ en croix - Salvador Dali


 


Il avait dans les yeux
Tous les feux merveilleux
De la lumière des cieux,
Il avait dans les mains
Toutes les lignes du chemin
Elevant jusqu’au divin.
Etait-ce bien un homme,
Etait-ce bien un ange,
Nul ne le savait,
Seul un rossignol le nomme
Tant sa beauté l’étonne.
Il allait en silence
De nuage en nuage
Effeuillant d’un geste lent
Les lys de la tempérance,
Effaçant par compassion
Ce que ce monde perdu
Porte de plus terrifiant.
Etait-ce bien un homme,
Etait-ce bien un ange,
Nul ne le savait,
Trop de sang lui coulait sur les mains.

 

©Michel Bénard.        
 

 

 

 

 


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17 mars 2022 4 17 /03 /mars /2022 07:38
Photo ©Denis Portay


 

 


Elle est revenue, la bête !
Pauvre poète obstiné
Qui ose semer encore
Des graines humaines
Dans les sillons d’une paix en pleurs.
Tu envoies tes vers
En escadrilles légères
Protéger la blancheur éphémère
De l’oiseau supplicié.
Les monstres d’acier avancent,
La cité s’écroule,
La mort est là,
La peur appelle à l’aide.
Triste réminiscence
Des peuples blessés
Relevant leur bannière rebelle.
Elle n’était pas si loin, la bête !
Elle est revenue,
Augure de nuits profondes
Sur la terre des bombes.
Rêve encore poète !
Les ailes du monde s’envolent
En formations fraternelles
Au secours de la colombe.

©Nicole Portay
 
 

 

 

 


     
 

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16 mars 2022 3 16 /03 /mars /2022 07:53
Mad woman - Chaïme Soutine - 1920


En ces temps si singuliers où la tourmente s’invite au printemps, Roméo et Juliette pourront-ils s’aimer sur la musique de Sergueï Prokofiev?
 
                                                              
Poudrée, fardée, lèvres cerclées d’un rouge coquelicot, juchée sur de longues jambes enroulées de bas pour un mardi-gras, elle déambule quai Voltaire.
Le regard haut perché, à quoi peut donc bien penser cette cigogne élancée toute de rouge vêtue.
 
Son goût immodéré pour les arts la conduit à la galerie des Petits Pas, sanctuaire des poètes de la peinture.
Elle s’arrête longuement devant La Folle, une toile de Chaïm Soutine, peinte vers 1921.
Dans ce portrait saisissant, le regard est celui d’une victime sans défense, vouée à un inexorable destin.
Sa robe rouge et son chapeau vert soulignent l’intensité expressive, délire pictural profondément ancré dans les sentiments.
Le pinceau du peintre est celui d’un forcené qui a connu les tourments et la souffrance.
A travers cette œuvre, toute la peinture de Soutine pourrait tenir dans ce vers de Baudelaire :
  « Je sais que la douleur est la noblesse unique…»
 
Toute pétrie du cri de Chaïm Soutine, la femme en rouge quitte la galerie.
Elle chemine le long du quai de Conti.
Ses pensées sont ailleurs ; elles s’en vont vers l’Ukraine, terre qui rougeoie sous les feux de la haine.
Elle se rappelle les sonorités du poète russe Mandelstan :
« … De ce monde confus de cendres et de flammes
       J’ose en tremblant franchir la brume et les confins
       Et respirer les fleurs immortelles d’une âme,
      Ces poèmes éclos en des enfers humains. »
 
Au Pont-Neuf, la Seine déroule son ruban jaune et bleu, couleurs d’un peuple opprimé.
 
Sous l’aile d’un songe, peintres et poètes jettent leurs dernières forces pour offrir les flammes vives de leurs cœurs.
Le chant d’Orphée suffira-t-il ?
Le rouge vermillon de Soutine fera-t-il taire le feu d’un féroce dictateur ?
 
La femme en rouge a disparu.
 
Seule demeure l’espérance.
                                                                                                          

©Roland Souchon  

vendredi onze mars 2022

 

www.rolandsouchon.com  
 
 

 

 

 

 

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15 mars 2022 2 15 /03 /mars /2022 07:45


Un ami poète, Pierre Fetzer, nous a quitté samedi.  La mort est la violente loi de la vie, absurde, mais bon nous n’avons pas le choix… Adieu Pierre, adieu poète !
Michel Bénard me propose ce poème avec un auteur que je ne connaissais pas, mais que j’accueille avec joie, Georges Meckler ! Bienvenue à lui avec ce premier poème sur Couleurs Poésies, un poème fort, qui concerne la tragédie ukrainienne...


 

 


Flash : Des cratères d’obus à l’écart de la voie .
Allongée sur moi  dans la poussière,
Maman  tente de me protéger.
Les éclats tombent plus loin, mais …

 


La frayeur   et l’effroi     de l’Enfer
Est-ce donc    le destin    sans fin    de notre monde    

Pourquoi    faut-il    qu’ils naissent
Et demeurent    en vie
Les fous

Les infames    fous    furieux
Barbares    de leur haine    couronnés
Qui    de Rome    incendiée    jusqu’aux ruines    d’Ukraine
Démolissent     et croient    construire    à leur vouloir
Sans se soucier    du sang    qui éclabousse
Tout

Les Calvaires    sont-ils    inéluctablement
Demains    
d’hier    
et de toujours

 ©georges meckler
 
 
 
 
 
 
 
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14 mars 2022 1 14 /03 /mars /2022 08:47

 

Photo Hélène Bourgès©

 

 


A la semelle des vieux souliers,
Tant de départs à l’aube,
Un rai de soleil perce la brume,
Chaque pas est abandon.

 

Fine poudre des sentes du causse,
Rebond des cailloux, rapiettes effarouchées,
La boue du ruisseau, caché dans les herbes,
L’eau qui s’insinue, morsure glacée.

 

De trop de route, le lacet cassé,
La ficelle bleue de la botte de foin,
Les pieds las, la fatigue joyeuse,
La cendre du feu au soir finissant.

 

Marcher sur les chemins de pluie,
Ou happé par la dune au désert,
Oublieux du monde, couper à travers,
Sans laisser de trace, serrer mon chemin.


 
©  Bernard Delpech
 
 
 
 
 
 
 

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13 mars 2022 7 13 /03 /mars /2022 07:40


 

ÉMEUTES, de Claude LUEZIOR, Éd. Cactus inébranlable (Belgique), 78 pages,
ISBN : 978-2-39049-054-8, 2022

 
 
« Émeutes » ? De quoi s’agit-il ?
 
« Ce bref recueil, pavé y en a marre, se lit comme un brûlot, avec incandescence. », nous dit l’auteur en guise de préliminaire. Voilà qui est bien vu.  En une phrase se révèlent déjà son opinion sur le sujet, l’ironie dont il use avec subtilité et son incroyable habileté à faire parler les mots.
 
Mais attention, dans ce petit recueil de poche, il n’est pas question d’opinion politique. Si l’auteur « conteste parfois les contestataires » avec insolence, c’est parce qu’il n’y a « pas de syntaxe, mais des pavés que l’on descelle ». De même, « La rhétorique de pacotille éructée par un chef quasi-mussolinien... » suscite sa douce ironie mais aussi peut-être sa crainte face à des débordements, par exemple devant les Parlements allemands ou américains.
 
« Je déteste l’émeute » avoue Claude Luezior, tout en s’interrogeant « peut-être est-elle libératrice ? » Racontée à sa façon, pas de doute, le rire est thérapeutique, voire libérateur. L’auteur nous y invite, d'ailleurs : « Riez, braves gens ! »
 
Son humour n’exclut ni le jugement sur la nature des actes ni l’empathie pour la cause. Le ton de son de précédent livre : Un Ancien testament déluge de violence (Éditions LGR Paris), exprimait déjà le refus de cette violence.
 
Poète, médecin empathique, observateur de la société, de ses affres, de ses souffrances, en un mot de son Histoire…, Claude Luezior est bien fondamentalement tout cela à la fois comme en témoignent ses écrits ; « Émeutes », peut-être plus que jamais
 
Le tableau de l'artiste-peintre Philippe Tréfois en première de couverture est en belle synergie avec le texte déjanté de Luezior.
 
Poésie d'une société en désarroi, film doux-amer, pièce de théâtre de l'existence... Ce petit livre édité par l'éditeur wallon Cactus inébranlable pique mais tient chaud dans la poche...
 

Kathleen Hyden-David
 
https://cactusinebranlableeditions.com/produit/emeutes-vol-au-dessus-dun-nid-de-paves/
 
    
                                               
 "Bonne feuille" :


En miroir, les gens d'armes, sombres bataillons dont la lippe inassouvie, emprisonnée par un casque, mâchonne on ne sait quelle pensée provisoire.
 
L'attaque est imminente contre la racaille en sursis car ces feux follets, ces vociférations bancales et leurs débris jetés à l'encan ne sauraient s'emboîter dans les murailles de hautes dynasties.
 
Puissance, impuissance.
 
Masques et boucliers derechef alignent d'avides gourdins, tandis que s'amassent manants et gueux en lamentable engeance.
 
Ébauche de danses mutuelles à la crête d'éboulis où se menacent, instinctifs, des mondes tiers, effilochant les valeurs d'un improbable credo.
 
Une femme en guenilles, lèvres ouvertes et poitrail au vent, brandissant son étendard de liberté, folle égérie née de la populace : on l'appelle Marianne.
 
Sous sa visière de jais, le gendarme suintant sa peur. Face à lui: sa propre chair.

Claude Luezior

 


* * *
*

 

Recension : Claude Luezior – «  EMEUTES vol au-dessus d’un nid de pavés. »
Liminaire de l’auteur.
Illustration de première couverture - Philippe Tréfois -
Cactus Inébranlable éditions -  Printemps 2022 -
Format 10,5 X 18,5 – nombre de pages 78 –

Surprenant, percutant, voici un nouvel ouvrage de l’incontournable poète, essayiste, romancier et ami des arts Claude Luezior, qui, derechef annonce la couleur : dans son liminaire, il déteste « l’émeute » mais avoue d'emblée : « Peut-être est-elle libératrice ? » Cet opuscule est croustillant de dérision dans l’observation de certains troupeaux où paissent faiseurs de morale et fossoyeurs endimanchés de la nation.


Bienveillance et humour grinçant face à un système sociétal en déshérence ?


L’auteur n’est pas avare de recommandations. face aux nouvelles recrues de la « manif », aux élus et ténors de la contestation, aux vaillants moustachus biberonnés de syndicalisme. Preuve évidente d’une certaine expérience analytique (pas mal, pour un neurologue-poète !) sur le comportement des dynamiques de masses.


Ce recueil est un cri contre le crétinisme bon enfant d'une populace en marche. C’est un clin d’œil aux petits-enfants de Robespierre, victimes de leur propre engouement à casser du flic ou du bourgeois. « Rions un peu ! »


Notre poète joue, selon son habitude, du langage avec subtilité et intelligence ; pour les frères de François Villon, pitoyables gibiers de potences, la condamnation sera lourde pouvant aller jusqu’à « cent ans de démocratie ». Est-ce bien raisonnable ?  


Nous sommes là, sur les pavés de la discorde, face à un recueil qui fleure bon le pneu brulé et le gaz lacrymogène. Dansons la Carmagnole ! Nous ferions facilement, de ce condensé, un livre de chevet tant il est pertinent. Le verbe y est raffiné dans son combat dénonciateur, il ouvre un espace de lumière lorsque l’esprit s’enténèbre.


Images à la Eugène Delacroix, lorsque les gueux lamentables se retrouvent devant les forces de la loi qui transpirent sous leurs casques et visières. Alors apparait Marianne, telle une guerrière salvatrice.


En bon révolutionnaire de substitution, Claude Luezior  fait feu de tout bois:  la Commune, mai 68, les gilets jaunes, les cégétistes, les trotskystes et autres produits de la panoplie contestataire. Sans oublier les saucisses, les idéaux échevelés et le picrate qui tache. La populace recolore le monde, surtout en rouge : couleur de la colère, de l’espoir international et de la soi-disant liberté. Déguisements pour un carnaval de l’insurrection.


Ce recueil « Emeutes, vol au-dessus d’un nid de pavés. » risque bien de faire grincer quelques chicots, tant il sonne vrai. Aveugle du pire celui qui ne veut pas voir. Sans doute y aura-t-il un Savonarole, un Robespierre ou un Danton pour contredire le bienveillant écrivain dans sa description de notre monde en proie aux idées partisanes.... Claude Luezior se surprend à découvrir du beau dans le « sfumato » des gaz lacrymogènes et des fumées en volutes des saucisses grillées. À qui sait la voir, la poésie est partout.


Certes, le souffle de la fraternité est bien mal mené et la mondialisation capitalisante n’est pas étrangère au chaos qui est de plus en plus prégnant, avec ses technologies nouvelles qui conduiront l’homme à l'aliénation et servitude. Et notez bien, face à l'émeute devant le parlement de Berlin : « N’oubliez pas le mot Reich, n’oubliez pas les chemises brunes et leurs sombres cohortes. »


Si la plume de Claude Luezior joue avec humour et dérision, elle sait aussi être grave, émouvante devant une telle misère qui se débat dans les filets d’une société infiniment blessée. Ici le poète revendique son droit au rêve, passage vers le pays de l’utopie :  « les pavés s’envolent tels des oiseaux de paradis. »


Alors oui mon Frère : « Lève-toi avec vigueur et majesté contre le tyran, dresse tes piques mais que ton combat ait du corps et de l’audace chevaleresque ! » 


Ce recueil impose le respect : quelques braillards en guenilles pourront se nourrir de ces fruits. Tout lecteur les trouvera pertinents et visionnaires.

 

Michel Bénard.  

 

PS : Art brut ou art singulier, l’illustration en couverture, « Le couple » du peintre Philippe Tréfois,  symbolise magnifiquement le côté dépareillé et fractionné de notre société en perte de valeurs. 

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12 mars 2022 6 12 /03 /mars /2022 07:32
Source : Facebook

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