Elle se jupe à fleur du matin et s'aurore les joues de menu fretin
Ses cheveux radieux se tobbogandent le soleil à genoux
et tous les papillons s'antennent les mains de poudrin de chou
Si le chat miaule mi-raisin, elle s'oreille de rire, se dent de cristal
et se petite langue de susurre...
Si le rouge-gorge se carousselle au soleil et se pschitte le dessoudézel
dans le ''senbon'' des groseilles ; elle se pelouse, se sable, se petit cailloute,
se mûre les doigts de sucre bleu et se petite fontaine la grande soif
Quand la rosée rosarum rosis se palatine sur la mousse
elle se roule d'hamamélis et se rire d'éclabousse
Je la trésor, elle m'escarboucle l'impossible du ciel, quand l'azur se pupille
dans le tendre de ses yeux où le miel se caramélise et se pluie
26 Septembre 2019 ( à la suite d'un échange avec Jeanne Champel Grenier sur la créativité de Queneau et Loëc Demey etc...)
POEME
J'aime mouvementer les choses, les proportionner à mes capacités déductionnelles. Je prolifère mes idées, je les tarabiscote. Il me faut subtiler l'ordinaire, saperlipopetter le superflu. J'ai besoin de tournicoter les images et de bourriquer ceux à qui je les destinationne car il faut bien qu'ils se méningisent un peu la cervelle et se tirlicotent les sangs.
J'amoncelle les bribes de rien. Je tournemire les mots qui veulent bien se laisser débarouler dans les occultes barres de mon esprit torsioturé par les aléas, b, c, d de la viestence. Je relationne toutes sortes d'éventualistances et je me satifactionne de ce que je scribe en pensottant que certains se prendront à mon élucubrationite aigüe. La Muse reconnaîtra ses ouailles aïe et les nectarisera de belle sorte afin que tous se retrouvaillent que vaille dans le paradirvana que j'ai inventorié pour eux.
Respecter la laïcité
est respecter tout à la fois
les Croyants et les Incroyants
que chacun puisse librement exprimer ses convictions
sans qu’au nom d’Icelles
les Croyants coupent
la tête des Incroyants
sans qu’au nom d’Icelles
les Incroyants coupent
la tête des Croyants
Respecter la religion
lorsque c’est mot d’ordre politique
est respecter uniquement
les Croyants
Ou plutôt
respecter la religion
est respecter son contenu
même lorsqu’elle prône
la discrimination humaine
ou
le meurtre
Je ne respecte pas ce qui appelle au meurtre
ou à la discrimination humaine
Respeta lo laïcita
ei respeta tout à lo fè
loû Cresent e loû Incresent
que chacun pèche libramen espremi sa counvicioun
sen qu’au noum de quela-qui
loû Cresent copan
lo tèto de loû Incresent
sen qu’au noum de quela-qui
loû Incresent copan
lo tèto de loû Cresent
Respeta lo religiu
quorum qu’en mot d’ordre poulitie
ei respeta unicamen
loû Cresent
O plutot
respeta lo religiu
ei respeta soun countengut
memo quouro lo prono
lo discrimani umano
o
lou murtre
lo ne respete pa co que pelé au murtre
o à lo discriminaci umano
Sous l’apparente inertie hivernale, tout vibrionne, foisonne, pulse.
Pour se hisser hors de leurs cachots, les racines bataillent en un combat titanesque.
Lignes de vie gorgées de sucs internes, elles naissent de quelques secrètes copulations.
La poussée des tiges écorche l’immobilité des mousses, les plissés se défroissent, l’herbe broute le sol engourdi, les feuilles bousculent la léthargie des branches, elles blasonnent l’écorce des arbres,
une libellule interroge le matin.
Comme un torrent trop longtemps contenu, la végétation s’échappe en langues voraces vers des enluminures colorées.
L’hiver s’est pendu au gibet d’un rayon de soleil.
La horde carnassière prend possession de ses hoiries.
Quand je n’aurai plus
l’âge de courir
à la rencontre
des pays de la terre…
mes yeux… mes yeux
grands ouverts
voyageront pour moi
à cheval
sur le dos des saisons
aux visages changeants…
Les oiseaux m’apprendront
les secrets de la nature
enfermés
dans des rouleaux
de ciel
et je retrouverai
cette écriture magique
dans la transhumance
des jours
et la joie des collines…
Tous ces ailleurs
autour de moi
sont des murmures…
… des chants… des prières
autant d’appels
qui découvrent
un espace nouveau
sous le plancher
trop étroit
de ma cage mortelle…
Tel un prisonnier
j’écope
le sable des secondes
qui m’envahit
et me leste
et cherche à m’emporter
dans un monde
où l’espoir n’est plus
qu'une route oubliée…
Je ne renonce pas
car de joie vivre
vivre le visible
quotidien de matière
sans ignorer
que l’invisible commence
dans l’oeil cristallin
des miroirs…
Inconditionnel à votre destin...
Mon regard est ailleurs
Vers un monde meilleur
Mais je ne comprends pas
Ce qui vous aveugle là.
Au-delà de l’instant
Qui noircit tout ce blanc
L’œil se ferme, l’esprit s’ouvre. Je suis ici, mais je pars ailleurs, vers l’estuaire empierré où l’Aven se frotte à la mer, vers un dénuement de roches et de terre.
Gris sel, le flot, drossé sur les écueils, fragmente la lumière. Des feux opalins sertissent la grève où les algues tiédissent.
L’esprit se ferme, l’œil s’ouvre. Revenu du voyage natif, je suis ici, sur mon île idolâtre, rêveur d’harmonie dans l’insolence de ses couleurs.
Et la lumière, écrasée en badigeon de soie sur la pulpe des peaux, bue par le pinceau sur le bois souple des corps, brûle la toile.
Est-il possible de tenter, loin des appétits du commun, l’existence subtile, l’idylle absolue de la couleur et de la lumière ?
Est-il possible de fuir l’indigne, de renaître par le sauvage et d’oser l’extase dans l’harmonie des origines ?
Là-bas, dans l’effervescence du réel, ce grand corps innervé de lumière, la couleur éclate, vive, édénique. Parmi fleurs et fruits, au berceau de nature, niche la nudité première : le nu somptueux, monolithique, des déités.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...