Tout en métamorphose
La tête qui explose
La souffrance à petite dose
Et le choix qui s'impose
À trop vouloir satisfaire
Le cœur de lucifer
C'est son monde qui se perd
La fin de son univers
Flamboyante enveloppe
Tout en métamorphose
Elle prend le dessus la rêveuse
La fébrile nauséeuse
L'estomac noué
La gorge enrouée
La captive du monde stérile
Renonce et se met en péril
Elle avance d'un seul pas
Elle ne reculera pas
La patience paiera
La rivière de larme s'assèchera
Elle sera à son apogée
Et la fleur qui a fané
Prendra la lumière qui lui a manquée
Mon coeur se tord de douleur,
S'envole mon esprit dans le vide du mépris.
Mes pensées philosophes observent la catastrophe,
S'échappent les principes plantés dans mes tripes.
L'intelligence émotionnelle remplacée par le rationnel,
Boude ce moi profond appelé subconscient.
La sensibilité se déguise en subtilité,
Ainsi les émotions se fâchent avec les sentiments...
Tu leur diras que je n'étais pas heureuse,
Que mes attentes étaient beaucoup trop ambitieuses,
Tu leur parleras de mes espoirs vains,
Dis leur que mes rêves étaient incertains,
Que même si ces derniers ont nourri mon bien-être,
Souvent, je n'ai fait que laisser paraître,
Tu leur raconteras comment je me suis battue,
Et combien je l'ai regretté et m'en suis voulue,
Parle des risques que je n'ai jamais pris,
Et de ceux que j'ai tentés peu importe le prix,
Dis bien que mes intentions ont toujours été louables,
Mais que mes choix étaient juste "préférables",
Tu diras que j'ai toujours gardé le sourire
Même quand tant de fois j'ai senti mon cœur mourir,
Raconte mes larmes raconte bien toutes mes larmes,
Ils comprendront comment s'est envolée mon âme,
N'oublie pas de dire que j'avais un bon fond
Que j'ai fait mes prières et m'en suis remise au tout puissant,
Je n'ai jamais nui à quiconque
Même si j'ai beaucoup opté pour la vengeance,
Décris-leur mes blessures les plus profondes,
Ainsi ils jugeront moins ils sauront comprendre,
Dis leur que je n'étais pas malveillante,
Même si parfois je me suis montrée méchante,
Explique bien que j'avais mes raisons
Que quelque part la vie m'a prise en dérision,
Me plongeant dans de sombres dépressions...
Alors dis leur que l'existence a fait défaut d’un important droit !
Dis leur que survivre était ma seule foi !
J'ai partagé un baiser avec un temps du passé,
Il m'a été envoyé avec un ange à son chevet,
Ce passé vécu et un peu rêvé,
Semble être de retour comme ressuscité,
Moi qui me croyais malade,
Et qui vomissais,
Au rythme de mes ballades,
Et tout ce que j'ai raté,
Je pensais que l'avenir n'était plus qu'accessoire,
Qu'il ferait de mon passé la voie du désespoir,
Je vois l'avant après
Quand j'ai fini mes traversées,
Aurais-je été aveugle ou juste désintéressé ?
Je vois l'avant après
Quand j'ai fini d'exister
L'avant m'arrive après
Je le revis en replay
Avec un goût de nostalgie et le regret avancé,
L'avant qui vient après
Me fait réaliser que,
Ce que j'ai raté
Je peux le rectifier.
Un soir en 2016, j'ai fait un de ces rêves où l’on sent que l'avenir s'annonce difficile. J'ai vu un mort dans un cercueil. Le mort en avait l'aspect, mais il avait l'air en souffrance. En m'approchant de lui, j'ai vu qu'il restait un souffle de vie en lui ; un souffle qu'il utilisait pour essayer de passer un message important, même vital ! Tout au long du rêve, le " presque défunt " gémissait dans l'espoir qu'on l'entende et surtout qu'on écoute ce qu'il avait à dire.
On dit que le plus important dans l'interprétation des rêves ce sont les détails et, le détail qui fait toute la différence et qui me conforte dans l'idée que ce rêve prédisait les événements que traverse notre pays, est qu'en plus du linceul, le corps du " faux mort " était recouvert par de grosses couvertures aux couleurs du drapeau algérien.
Dans ce poème qui fait partie de ma collection intitulée Marabout, je décris ce que j'ai vu ce soir-là en essayant de décrire la scène exactement comme je l'ai vécue…
Le mort qui parle
Dans un cercueil, un jeune garçon mort sans l’être vraiment.
Empilées sur lui des couvertures aux couleurs
Pur, feuillage et sang.
Mais dans cette étrange et triste atmosphère,
On recouvre le suaire,
Dissimulé dans le mystère !
Jeune homme l’air d’un sage comme un oiseau dans une cage,
Couleur pure, feuillage et sang,
Autour de lui, le néant !
Mort sans l’être vraiment, on lui met des couvertures,
Camouflage ou protection ?
Difficile de faire la distinction !
Les yeux scellés, le visage pâle
Mais la bouche ouverte le mort parle !
Linceul caché, on le recouvre …
Camoufler ou protéger, je ne saurai me prononcer !
Une seule âme ose se pencher
Pour tendre l’oreille et écouter.
L’âme encore en vie encourage l’âme partie.
Partie sans être partie
qui se bat et gémit.
Un message doit passer,
Message d'une âme en souffrance et désespérée !
Partie sans être partie…
Dans la bouche du coton,
L’intérieur du corps se vidant,
Le jeune garçon, mort sans l’être vraiment,
N’arrive qu’à pousser des hurlements sourds mais évidents.
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...