Toi, le sujet de mes pensées,
la part visible de moi-même,
seule à pouvoir être filmée
alors que se crée un poème
écrit, comme à l’accoutumée,
par le gérant de ton système
et reproduit sous sa dictée
en ton nom, suite à un dilemme
dont tu sortis vainqueur d’emblée,
t’attribuant tout ce que j’aime
sans en avoir la moindre idée.
je marche parfois sur tes traces,
je marche avec crainte sur le sentier de tes pas,
aux senteurs d’herbes en été,
son effleurement est si doux,
mes pieds frôlent la soie
où frémit une étrange lumière
de très loin,
au-delà du silence
qui appuie ton âme brûlée,
elle ombrage mes cils
du frisson
de ses larmes,
je marche sur tes traces,
sur le sentier de tes mots,
des herbes de l’été,
le frémissement de tes mots,
une épée à deux tranchants,
me transperce ou me caresse,
la lumière du crépuscule,
la magie d’un mot
frissonnent en moi.
Ces retrouvailles prévues
Depuis l’aurore des Temps
Cette rencontre de nous deux
Dans la brume des jours
À la Source même
Où nous nous sommes abreuvés
Jusqu’au cœur de l’âme…
Cette joie, ce bonheur de se re-connaître
Âmes sœurs à la face même de l’Univers
Enfants des Étoiles
Dans la flamboyance des Lunes
Et des Soleils
Incendie d’émerveille à la frontière de l’aube
Cet étonnement à la re-découverte
Signe que nous ne sommes plus seuls
À être, penser, agir, créer
Émergence hors de la solitude intime
Pour se retrouver, ensemble
Aux puits de la création
L’Arbre millénaire est enraciné à la peau de l’âme
Et la Poésie de l’Oiseau
Est comme la voix de l’Enfance
Comme le bleu de l’Azur
Clairière vive sur les Fleurs d’éternité
Mémoire des Temps millénaires
C’est le ballet des Étoiles sur le lit de la mer
C’est la danse planétaire
Où les gestes trouvent dans le silence
Les lignes archaïques des Signes
Symbolique hermétique
Dont nous cherchons la clef
Et se mirent les quatre saisons de l’âme
Dans la divine Géométrie de l’Art
Là où se cachent le Secret, le Mystère, la Magie
Ainsi la Rose des Vents
Où la Pierre antique naît à la Parole
Comme le Prunier initiateur s'offre en fleurs…
un coeur s’est perdu ici
un autre s’est pendu
là-bas dans le plat pays de Jacques Brel
il s’est perdu quelque part
entre ici et là-bas !
je cherche le propriétaire
à qui, sans doute, il manque !
peut-on vivre sans coeur
si l’on n’est pas un tyran ?
j’ai un coeur à partager
le mien à vous donner
mais qui le voudra
même gratuitement ?
à votre bon coeur Mesdames !
si un tyran le désire
et se l’approprie
la greffe échouera
mon coeur n’aime
que la douceur et l’amour
jamais la haine et la violence
qui le tueraient !
il aime la poésie
franche et directe
en-dehors des clous
plantés par les normes
des temps et âmes pincées
d’un classicisme surrané
qui en dessèche l’âme
ce coeur déclame les vers
et l’ensemble des douceurs
avec toujours
et en premier
toute la beauté
conjuguée au verbe aimer
car l’amour est premier !
à qui appartient
le coeur trouvé
dans un triste caniveau
où circulent hélas
les miasmes des âmes lasses
d’une vie de violence
baignée de haine ?…
que de remords inavoués
laisse échapper ce coeur
vert de tristesse
vrai, il s’est perdu
mais surtout
son amour de toujours
n’a pas supporté l’infidélité…
Les traductions en occitan limousin et en italien sont de Béatrice Gaudy
Les brumes bêlent dans les prés
les nuages moutonnent dans le ciel
C’est la grande transhumance des nuances
en laquelle s’estompe
la séparation de l’éther et de la terre
Tenu encore à distance
par le flamboiement des arbres
inexorablement se rapproche pourtant
le berger au souffle de glace
dont les paroles sont des halos
qui s’élèvent vers les étoiles
comme en un chant d’enfant
* * * * * * * *
A l’ouraio de nouvèmbre
La bruma belen din l’oû par
loû nuagei moutounen din lou ciau
Qu’ei lo grando transumancio de la nuança
en lo qualo s’estoumpo
lo separaci de l’etèr e de lo terro
Tengu denguèro à distancio
pèr lo flambour daû aubrei
ineisourablamen se raprocho pertant
lou bargie au soufle de glaço
dount la paroula soun daû alo
que s’eileven ver la etiala
coumo en un chant d’efant
* * * * * * * *
Sull’orlo di novembre
Le foschie belano nei prati
pecore sono le nuvole nel cielo
E la grande transumanza delle sfumature
Bella quale si attenua
la separazione dell’etere e della terra
Tenuto ancora a distanza
dal fiammeggiare degli alberi
inesorabilmente si avvicina tuttavia
il pastore dal fiato di ghiaccio
le oui parole sono degli aloni
che si innalzano verso le stelle
come in un canto di bambino
Je deviens homosexuel
quand on s’en prend à mon frère parce qu’il l’est.
Merveilleuse tolérance du formidable poète qu’était Louis Delorme. Tolérance qui se perd tragiquement chez certains politiciens que j’aurais tendance à nommer « politichiens » et encore, ce serait une insulte pour les chiens ! Je. ne suis pas homo, mais je respecte celles et ceux qui le sont car ils sont mes frères et mes soeurs en humanité ! (Jean Dornac)
La haine des homos tend à se propager :
C’est une ignominie à nulle autre pareille !
Sous l’insulte souvent la barbarie sommeille,
Nous tous que faisons-nous pour la décourager ?
L’homme est un animal qui devient enragé.
Ce vieux mal, la bêtise aveugle le réveille ;
Pour son obscure fin le navire appareille,
Si nous ne faisons rien nous allons « naufrager. »
Certaine religion, à ce qu’on dit s’en mêle :
Elle n’évolue guère et laisse des séquelles
D’un temps où l’ignorance empêchait de bien voir.
Mais de nos jours aucune raison ne subsiste
De s’en prendre à celui qui par nature existe
Et qui d’être autrement n’a pas reçu pouvoir.
Je glisse… Je glisse
tel un murmure de sève…
Je glisse en silence
et jamais le présent
ne se pose sur la pierre…
Tous les cris
à peine éveillés
retournent dans la mer…
L’ombre aspire
nos voix trop frêles
qui s’éloignent
de nos gorges perdues…
Je glisse… Je glisse
sans fermer les paupières…
Le regard ne suffit pas
à retenir les paysages…
Comment jaillir
plus loin que notre marche
quand notre course aveugle
appartient à l’autre rive…
Ah ! si seulement
j’avais appris l’éternité
je ne glisserais plus
comme une larme
sur le visage anonyme
d’un univers imperturbable…
De quelle triste lumière
suis-je donc habité
pour n’être même pas
une chose qui passe
et qui s’offre indifférente
à l’ultime plénitude
de l’espace absolu ?…
Je glisse… je glisse
et ne vaut même pas
une simple prière
ni même le feu
d’une étoile infinie
qui tourne… tourne…
sa gloire d’étincelles
dans les bras de l’oubli…
Je glisse… je glisse
et ne sens même plus
la main ferme des jours
dans la forge du coeur !…
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...