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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 08:31

 

ecole-de-la-republique.jpg

http://remibiette.wordpress.com/2010/06/18



Les chemins de la vie
Sentes tortueuses ou larges allées
Ne sont jamais tels qu’enfants
Nous les imaginions
Bercés au foyer de l’amour.
Arrive, ô combien trop hâtivement
Le cycle des affrontements…

J’allais bientôt à l’école
Sans joie ni ardeur.
Affligé dans ce décor
Si peu harmonisé à mon âme
Mon esprit s’évadait facilement
Au-delà des murs et des entraves.

Voyageant par tous les temps
Vers les contrées que j’inventais
Je vivais dans l’asile de mon cœur
Epris de mes milles trésors
Que seul mon esprit goûtait.
Rien ne pouvait me retenir
La liberté me réclamait.

Combien de maîtres
Pénétrant mes yeux absents
Du bout de leurs règles
Me réveillaient brutalement
D’un coup sec sur mes petites mains
Avant de me punir face au tableau noir…

Ils n’étaient point des brutes
Il eut juste fallu que j’écoute…
Mais, sans répit, à cœur défendant
Mon âme s’évadait dans l’ailleurs.
On n’attache pas le vent
Qu’il soit fou ou charmant.
Il est l’un des noms de la Liberté.

Il fut, pourtant, des instants de rêves.
Ô envoûtants cours d’histoires
Leurs scènes impressionnantes
Aux yeux de l’enfant que j’étais
M’offraient subtilement le droit
De me promener au fil du temps…

Ici, compagnon de Charlemagne
A la rencontre de Roland
Là, caché dans les caves
Pour échapper aux guerres
Crimes et massacres
Fondés au nom des religions
Sauvagerie imbécile et sans nom.

Un temps, manant dans sa ferme
Narguant le roi soleil
Et tout de suite après, Sans-culotte
Bousculant la Bastille…
Puis dans une dernière échappée
Orgueilleux Grognard de Napoléon…

Au fil des fleuves et des rivières
Je naviguais par gros temps.
Trop de noms à retenir
S’ajoutant sans pitié
Aux montagnes et villes
Aux superficies à retenir
Chiffres sans âme ni poésie.

Sur la péniche de mes rêves
Seule la rive existait
Bordée de saules-abris
De platanes-Midi
De pêcheurs nonchalants
Ou de ménagères battant tapis.

Ô dictées qui me torturaient
Rédactions qui m’enchantaient…
Récitations trop magiques
Pour ma mémoire rétive
Avant que la récréation ne me sauve.
Souvenirs du temps passé
Encore si colorés en ma souvenance…

Dans mon atelier, encore gamin
Burin ou lime à la main
Mon maître, je me souviens
Du temps où tu me corrigeais
Ce temps si doux de ton enseignement
Et de ma course à l’école du temps…

© Jean Dornac
Paris, le 28 février 2010



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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 08:12

 

oeuvres-contemporaines-0030.jpg

© Isabella Poulenard



L’aube du regard
ressemble à une voix
où les feuilles de lumière
tissent l’arbre du jour…
Le ciel semble si loin
qu'il arrache nos ailes…
Jamais nous n’atteindrons
l’ange de notre âme…
Avant de rencontrer
le secret de la mort
j’épuiserai mes mains
et le sang de mon corps
à chercher sous la cendre
les heures qui dispersent
l’espérance dérisoire
d’un amour bien plus grand
que l’humaine douleur…
A la lisère de la vie
où l’ombre fornique
avec nos chimères
j’attendrai de te voir
surgir du sable et du vent
comme une image irréelle
que j’ai toujours connue
pour croire en un destin
qui commence vraiment
lorsque le cœur d’argile
a perdu ses paupières !...

© Victor Varjac
Antibes, le 10 septembre 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 08:11

 

Brouillard.jpg

http://mathieuetcoralie.com/blog/index.php/2007/11



Les arbres frôlent ma portière.
Leur procession s’enfuit
Au long des routes et des lisières.
Où vont-ils en sens inverse,
Vers quel avenir de hauteur et de ciel ?
Alors que, croyant m’élancer,
Je reste invariablement sur place
Au ras des rigoles, des fossés,
Dans le flou des brouillards d’angoisse.

Ô arbres, pourquoi m’abandonnez-vous ?

© Luce Péclard
6 juin 2008



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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 08:43

 

munch-vampire.jpg

© Edvard Munch - Vampire

                                                               (Pamphlet)

Les loups ne se mangent pas entre eux...

Les gens d'argent, sans foi ni loi

sont devenus bêtes de jeux

et se comportent comme des putois

Leur culte est celui du Veau d'Or,

mais le ver est là dans la pomme

et ceux qu'ils exploitent dehors

voient leur image qui se déforme !

Les loups ne se mangent pas entre eux.

Les hommes sont devenus Vampires.

Ils se combattent comme des dieux

et l'on peut bien craindre le pire.

Les Vampires sont des dieux de guerre.

Ils ne cherchent que leur profit.

L'humain ne les occupe guère

et l'usure est leur paradis.

les loups ne se mangent pas entre eux.

Ils vivent ensemble, solidaires.

Les hommes sont bien plus dangereux,

âpres au gain et solitaires !

Pierfetz©

http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/IV-2Vampires.htm

Extraits du recueil "LA CLEF DES SONGES"
Recueil autobiographique poétique.
( Diffusion:"Rencontres Artistiques et Littéraires" 91700 Ste-Geneviève-des-Bois)



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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 08:21

 

Tais-toi-non-mais.jpg

http://tws3d.com



Hep Petit ! Oublie-les,
Oublie les portes qui claquent, les poings dressés,
Les cris étouffés, les insultes et les mots acérés.
Le rouge passage à tabac. Le bleu mauvais coups.
Toutes ces larmes de douleur et de colère.
Quand l’enfance devient un enfer.
Bras qui se lèvent en une armure dérisoire.

Hep, Petit ! Ecoute,
Ne reste pas tapi sur ce lit, replié là contre le mur.
Qui je suis ? Oh … je viens de la nuit des temps.
Je suis la musique, celle qui panse toute plaie.
Celle qui prend la tristesse, la broie et te souris.

Ne fais pas attention à eux.
Ecoute cet air, c’est ta mère qui te prend dans les bras,
Le soir, dans ta chambre, réfugiée de cette furie qui envahit ton père.

Petit, sèche tes larmes.
Comment ça tu n’es pas petit ?
Mais j’ai plus de quatre cents ans moi ! J’ai traversé les siècles.
Dépose ton cœur au creux de mes notes.
Dis-moi.

Marre des foyers, marre des coups. Oui, bien sûr,
Tu n’as pas demandé à venir au monde ? Je sais.
T’as la haine, tu vas leur montrer à tous ces cons.
Tiens, prend mon mouchoir.
Tu sais, moi, j’aime bien te voir dans ce monde.
Non, tu n’es pas un bon à rien,
Car, toi, tu m’entends. Pas eux.

Allez, je t’emmène dans des mondes d’élégance,
De parures délicates, d’amitiés profondes,
De regards bienveillants de pères tendres et présents,
De fou-rires entre potes, ballades en rollers et matchs de foot.
Chante, Petit, chante, cette mélodie est pour toi.

Le rouge sur le mouchoir. Pose-le sur mes notes,
Le bleu des coups sur ton corps. Je souffle, le voici devenu… soupir.
Ne pleure pas.
Tu entends ? Je suis un menuet - C’est quoi ? - Ecoute …
Lit de douces notes, posées et chantantes,
Harmonie parfaite, simple et pure.
Laisse-toi bercer.

Le sang ? Il l’envole dans sa mélodie,
Les mots tranchants ? Il les emporte dans ses triolets,
Hop ! tu vois ? C’est magique.
Tu souris ?

Oublie-les Petit. Oublie.

Menuet en sol mineur n°1, Haendel. Transcription pour piano.

© Dominique Dupuy



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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 08:32

 

oeuvres-contemporaines-0125.jpg

© Salvatore Gucciardo



                                                                               A l’ami et au peintre Salvatore Gucciardo.


Tout l’univers englobe
La sereine présence,
Les points de communion migrent,
Le ciel est dans l’attente,
Sa couleur demeure incertaine,
Indéfinie en ses nuances intemporelles,
Il est au seuil de sa naissance,
Le silence frissonne
Face à l’incroyable odyssée
De l’ineffable message,
De l’onirique mystère.
L’homme se profile dans le cerveau
De l’origine des étoiles,
Le ventre hypothétique de la femme
Contient déjà la sève féconde,
L’écume de la mer
Fusionne avec les sphères,
L’arbre cosmique rêve ses fruits,
C’est l’attente fulgurante du big-bang
Feu lustral de la source de vie.

© Michel Bénard.



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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 08:10

 

Dali.jpg

© Salvador Dali



Dissocier le jour de la nuit

Le rêve de la réalité



J'ai peur d'inventer un nouveau jour

Qui m'ordonne de renaître

Difficile recommencement de l'attente

Le subtil humain, le corps subtil

Imaginaire des imaginaires

Fantasmes, idéation, création

Délire poétique, ma Muse

Offrande de vie sur l'autel des vérités

Tout se matérialise, tout devient vrai

Entrée de plain-pied dans le concret des choses

Forcée par les assauts des mots écrits

Des tendres secrets révélés à l'autre, par l'autre

Naissance de l'Amour,  identité réelle

Écrire n'est pas un jeu car au jeu des jours

Mon âme s'y couche mais, ne s'y endort jamais

Et se dévoile le mystère au souffle secret de l'Offrande

À la Source Sacrée de l'inaltérable Soif

Obéissant ainsi à la Règle d'Or de la durée

Ô toi ! Parole donnée reprise par le silence

Inventée dans le rêve, devenue réalité

Afin de rendre nos jours à la hauteur des Etoiles

Prendras-tu le temps d'achever tes promesses

À la démesure des jardins de notre Temple Bleu ?

Je suis de cette Mer humaine de Feu

En dérive d'espérance...

© Ode


Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010



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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 09:17

 

marianne.jpg

© Marianne - Delacroix



Mon pays, mon amour,

Songe des âmes libres,
Aimé dès ma plus tendre enfance,
Sublimé depuis mon adolescence
Où il faisait si bon vivre…

Loin de l’idolâtrie pour la nation
Et de son obscène chauvinisme,
Loin de l’orgueil des victoires,
Des Césars ou de l’ignoble colonialisme.

Mon souffle est près de Voltaire, Molière et Zola,
Attendri par Ingres, Cézanne, Renoir,
Enchanté par Gounod, Bizet, Berlioz,
Inspiré par Rimbaud, Baudelaire
Et le génie de Victor Hugo, toujours…

Mon pays, mon amour,

Que m’importe la patrie,
Celle qui se prétend glorieuse,
Qui célèbre ses dominations,
Qui exhibe un orgueil méprisable.

Seul m’importe l’esprit,
Celui des Lumières,
De la générosité universelle
Qui ne connaît nulle exclusive.

Mon pays, mon amour,

Que m’importe les parts de marché,
Les pitoyables calculs politiques,
Ou les assemblées d’élites miroirs
Tellement soucieuses de leur image.

Seule m’importe, l’âme profonde
Du sculpteur forgeant son œuvre,
Du peintre saisi par ses modèles,
Du poète éperdu de beauté ou de colère,
Du musicien qui danse sur les portées.

Mon pays, mon amour,

Sans l’âme subtile de tous les poètes,
Magiciens de tous les arts,
Un peuple n’est jamais rien
Qu’illusion, corps sans quintessence.

Mon pays, mon amour,

J’aime ton essence,
Celle qui fut le vivier
Des arts et de l’esprit,
Celle qui fut l’espérance
Des êtres démunis.

© Jean Dornac
Paris, le 18 février 2010



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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 09:19

 

Charmoye1.jpg

http://paulcompostelle.over-blog.com/15-categorie-11852238.html



Quand le paysage se couche
dans la brume légère
de l’heure qui se fane
l’avenir apparaît
au dessus d’un portail
et la route s’effondre
au seuil du voyage…
L’enfance accroupie
se masse la cheville
son pas s’est brisé
sur le chemin de pierres
abandonnant le rêve
dans la constellation
des premières images !...

© Victor Varjac
Antibes, le 24 août 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 09:24

 

302_NpAdvHover-copie-1.jpg

http://narcoosseefl.com/tag/crime/



Ma ville est fatiguée
De cet instant obèse
Dans la puanteur des cris

Nous sommes des fils
Que la terre a oubliés

Nous sommes
La nuit au désir de fleurs

Les arbres ont connu mon enfance
Jusqu’à nos villes mutilées

Madame...

J’ai peur de te dire
Les battements de mon coeur.

© Jean Watson CHARLES

 





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