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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 07:56

 

pauvre.jpg



Il va de ville en ville
De rue en rue
De banc en banc
Dans l’espoir de trouver
Enfin son petit coin de paradis

Il a soif de vie et de reconnaissance
Il quête plus les regards bienveillants
Que l’argent des quidams qui passent
Sans bouger l’œil ou l’âme
Détournant leur conscience vers le néant

Pauvre bougre abandonné par les siens
Lâché sans remord par la société
Il ère ne sachant ou se fixer
Voyageur des quatre saisons
Il n’est plus qu’un reproche permanent
Envers ceux qui le haïssent
Et le chassent de leurs décors factices
Il est le reflet de leur égoïsme

Sous le mépris des belles âmes
Des dames bien mises
Et des hommes raides de conformisme
Il ne lui reste que le vin
Où son âme aime à se diluer
Sa bouteille, au moins
Ni ne le juge ni ne le condamne
L’ivresse le libère de l’insolence
D’une foule qui n’a que faire du pauvre

Il rêve d’une autre transhumance
Celle qui le mènera aux verts pâturages
D’un monde sans loi ni argent
D’un univers parmi les étoiles
Loin de ce monde d’orgueil
De nantis et de pharisiens

Il rêve de se retrouver
Dans quelque journal
Lorsqu’on l’aura retrouvé
Au fond d’un canal
Ou se balançant au bout
D’une corde libératrice

Pour une fois, même brièvement
On saura qu’il a existé
On saura qu’il a aimé
Qu’il a chanté et souffert
Qu’il fut un homme
Un pauvre, un marginal
Qui par acte de décence
A quitté ce monde
Qui jamais n’a su l’aimer…

© Jean Dornac
Paris, le 8 juillet 2010



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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 09:17

 

voilier.jpg

© Voilier - encre et peinture
http://couleurs-d-eau.over-blog.com/article-28314775.html



Jusqu’au-delà des mers j’irai te rechercher

Je tisserais avec des mots si fins des toiles
Et j’en ferai de si légères voiles
Je m’appliquerai tant et tant à l’ouvrage
Qu’elles ne craindront le vent ni les orages

Avec le nom des arbres je formerai des planches
Elles seront galbées, fines comme tes hanches
Elles sentiront bon sous la pluie de copeaux
Et elles n’auront peur ni des mers, ni des flots

Avec des mots d’amour je creuserai des rames
Elles feront aller mon esquif sur les lames
Il filera tel un exocet qui ne sait plus s’il vole ou nage
Et laissera sur l’eau la trace d’un nuage

Avec des mots de tendresse infinie je filerai vers toi
Je glisserai sur l’onde à l’estuaire de tes bras
Jusqu’à la crique douce où déjà tu m’attends
Où je ne craindrai plus la peur, ni les méchants

Avec des mots de soie j’entrerai dans ton port
Je formerai de toi l’escale de mon corps
Au douillet de ton ventre, au sein de tes entrailles
Et là j’épancherai la soif qui me tenaille

Je glisserai sur l’eau, comme un fétu de paille
Et porté par les vents autant que par les flots
J’irai dans tes eaux calmes et folles à la fois
Me reposer enfin d’un voyage de Roi

J’irai dans ton mouillage au clapotis de l’eau
Poserai mon bagage, brûlerai mon bateau
Ensemble il nous faudra alors, soir après soir
Inventer une suite et la fin de l’histoire.

Alain Springer©



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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 09:36

 

arbre_centenaire.37054.jpg

http://images.toocharger.com/fiches/graphique/arbre-centenaire/37054.htm



Ce jour-là jouez au loto
Peut-être vous gagnerez des millions d’euros !
Je ne crois pas au jeu de hasard ...
Cependant, je parie sur la longévité,
Je fêterais ce jour, un siècle de vie !
Oh ! Vie centenaire de mille histoires.
Je te salue avec beaucoup de joie.
Mes100 ans, valent plus que la cagnotte !

Avec fierté je vois mon siècle arriver,
Aimant et profitant bien de cette vie.
Car du passé fleuri le printemps
Avec le présent je sème l'avenir.
Mon âge est une source de jeunesse ...
Le poids de l'âge ne me fait pas arrêter.
Je continuerai à marcher sans me presser,
Il faut voir le temps passer sans mélancolie,
La vie m'a appris cette philosophie,
Pour vivre mon être et avoir en harmonie.

Je crois dans le progrès de la science,
Grâce à la sagesse de l'être humain,
Car je ne crois pas au pouvoir divin.
Demain, je serai le plus jeune centenaire !
Personne n’aimera cette vie plus que moi.
Je pense que si un jour je décède
Le temps va sentir le manque du vieux-jeune.
Le temps ne m’oubliera pas…
Il se souviendrait toujours de moi
Les fleurs vont fleurir dans les jardins
Car la vie est une beauté infinie…

© Marilza de Melo Foucher
MMF-Viroflay le 19 octobre 2012



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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 08:40

 

Temoin3.jpg

http://vivrelibres.e-monsite.com/pages/temoignages/temoignages.html



À toutes les âmes endormies dans la paix suave


Cimetière, j’aime ton élégant silence,
J’aime le jour d’automne
Qui instille en toi sa généreuse essence.

Je tombe à genoux
Pour admirer longtemps, muet, attentif, ému,
La clarté qui coule des tes croix
Et la lueur des buis
Dont le feu verdit sur chaque tombe.

Je vous aime, mes morts,
J’aime cette divine douleur qui flotte tout autour
De vos demeures élégiaques
Avant de devenir source de pure félicité !

Au vrai, c’est ici,
Au cœur des dernières petites fleurs vivantes
Que palpite la vivifiante compassion des anges
Pour ceux qui peuplent, à présent,
Non la terre, mais notre brûlante poitrine !

La balance des heures s’incline calmement
Vers l’eau orange du crépuscule,
Le ciel est d’un timbre plus doux, plus poignant.

Des paroles anciennes oubliées,
Des matins, des soirs, des gestes
Viennent ranimer la transparente solitude
De mon âme.

Mes morts, inlassables pèlerins
De mes souvenirs,
Je sais, mes morts,
Le vent n’a pas de maison !

© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 novembre, Anno Domini MMXII


Glose :
Haskovo en Bulgarie est la ville natale du poète.



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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 09:01

 

larme.jpg

© Thierry Deschamps



Pleuvent les larmes sur la terre
Y creusant des sillons profonds
D'où si nos coeurs sont sincères
Les fleurs du bonheur jailliront.

Larmes de joie ou de malheur
Ravinent la peau de nos visages
Les rides qui nous viennent avec l'âge
Ont pris source au fond de nos cœurs.

Ces larmes qui perlent dès l'enfance
Rosée qui nous mouille les joues
Sont la sève de notre croissance
Elles nous protègent contre les coups.

Larmes de sang, larmes de feu
D'amour, de détresse, de douleur
N'restez pas tapies en nos yeux
Éclatez en gerbes de fleurs.

~~*~~

© Thierry Deschamps



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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 08:50

 

Nue.jpg

http://ladyphoto.canalblog.com/archives/p20-20.html



Je suis toute déshabillée de toi
Et je frissonne,
Mon printemps s’est enfui
Je retourne en hiver.
Le vent a balayé
Ton parfum vétiver.
Je n’ai pas eu le temps, amour
De te connaître.
J’avais tôt oublié
Que les plus hautes flammes
Sont souvent les plus brèves.
Et je m’en vais roder
Près de la bouche d’ombre
Laissant à ma fenêtre
Deux tourterelles
Ayant perdu la raison.

© Denise Bernhardt



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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 08:28

 

Sans-titre-copie-11.jpg

© Rafal Olbinski



Toi qui entres dans cet espace,
Ici le sol est sans mémoire,

Sinon le souvenir
Du futur à venir.

C’est comme un monde renversé
Qui te propose un nouveau socle
Ancré dans le plafond du ciel.

Tu marches tête en bas,
Nul ne s’en aperçoit.

Car chacun remet à l’endroit
Dans son vieux cerveau, à mesure,
Les images qui le dérangent.

© Luce Péclard
27 novembre 2009



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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 09:03

 

delacroix-le-lit-defait.jpg

© Eugène Delacroix



À l’aube de leur ensemble, les enfants chéris
ne savent pas encore que le flot turbulent
de leurs pulsions folles, leurs jeux d’amants,
remontera sans cesse vers une source tarie.

Au milieu de leur ensemble, les grands chéris
ont appris du corps trop su les fuites,
ne posent plus questions sur la suite,
hors le lit cherchent encore une source non tarie.

À la fin de leur ensemble, les vieux chéris,
prenant soin dans le lit de fuir le lamentable,
ne touchant plus les chairs innommables,
regardent en silence la source qui s’est tarie.

© Claire Prendkis



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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 08:58

 

le-verbe.jpg

© Paul Klee



Le Verbe…hélas
aveugle et perverti
par le poison des hommes
se roule dans la fange
et pavoise au sommet
de l’impur et du viol…
L’image elle-même
prostituant ses formes
ses couleurs et son rire
pour un peu de monnaie
tout juste vingt deniers…
insulte la terre
qui se fissure…
se mutile…se révolte….

Ah ! la Publicité…
amazone vorace…
érotique figure
se vautrant sur nos jours
pour exciter encore
nos envies et nos vices…

Dans ce cirque étroit
nous accouchons sans cesse
d’une petite mort
dont les belles cicatrices
préparent notre chute
au pays de l’enfer !...

Toujours insaisissables
les affiches s’emparent
du paysage urbain
asservissant nos murs
nos jardins et nos places
de leurs chants de sirènes…

Fourberies à la mode
guets-apens redoutables
qui séduisent nos yeux
caressent nos cerveaux
puis déposent la graine
rouge et noire
du désir et du feu
dans nos êtres conquis…

Des femmes se prélassent
le corps brûlant et nu
pour vanter un produit
toujours plus inutile
que celui qu’il remplace !...

Inlassables louages
du prêtre des finances
l’annonceur accomplit
l’ordre de ses maîtres
en flattant la bêtise
de tous ceux qui dévorent
babioles et gadgets
prisonniers de l’Avoir…

Eclatant aux jointures
repoussant les limites
les mots
breuvage magique
enivre le quotidien
et l’homme des heures grises
sur le crâne du mirage
plonge dans la machine
à broyer l’existence…
Il est ce demi-dieu
esclave de ses choix
suspendu à la poutre
où dessèche son âme !..

© Victor VARJAC
Extrait de la Rouille des Jours



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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 08:18

 

les-amants-_jpg.jpg

http://www.audemargueriteschmitt.com/Dessins/pages/les%20amants%20_jpg.htm



Me revient l'envie de l'insouciant bien-être ressenti à humer tes odeurs
Moi, la bacchante à l'appétit insatiable
Lorsque nos étreintes nous mènent jusqu'à l'oubli de soi

O mon amant de saveur cannelle et autres épices de mon île
Sorcier de mes transes sexuelles
Tu es l'élixir d'amour de mes plaisirs bavards
Dans le monde de la confluence de nos harmonies

Partenaire de mes extases
Une musique joue en moi Sensible à cette attente
Où tu m'ouvres la porte de tous les nirvanas

O mon amant, porteur de mes promesses d'infini
Tu me séduis et me désaltères
Ton amour offert
Est ma parcelle de paradis

© Marie Alice Théard



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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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