18 septembre 2012
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06:59
http://chriscmoi.blogspot.com/2009/08/la-nuit-des-etoiles-filoutes.html
À mes amis enfin retrouvés...
Nous nous sommes rencontrés
Nous nous sommes reconnus
Faits de la même étoffe du pays
Tissés des mêmes terres défrichées
Raccommodés de nos écorchures
Fils et fille de Gaia
Amitié
De nos vies, terres brûlées
De nos souvenances en nos chairs
De nos mémoires-tiroirs, marqués
Au fer rouge des bourrasques
Nous nous sommes retrouvés
Nous nous sommes reconnus
Amitié
Elle transcende les passions
Fondues en nos âmes
Réjouies de nos retrouvailles prévues
Elle nous conforte, nous apaise
Illumine les attentes de l'esprit
Nourriture des cœurs
Amitié
Elle est de chêne
Elle résiste aux gros temps
Aux grains et chagrins de la vie
Elle est d'arc-en-ciel
Elle n'est pas cette flamme
Dans les yeux des amants
Elle participe des Temps éternels
Amitié
Elle est braise qui réchauffe l'âme meurtrie
Des périlleux naufrages de la vie
Elle est baume sur les plaies ouvertes
Elle est rires, présence, joies partagées
Elle est l'Oiseau qui chante à l'heure bleue
Amitié
Ode©
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Ode
17 septembre 2012
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07:17
© Le jugement dernier - Jérôme Bosch
J’ai vu l’assemblée des puissants
Squelettes en sarabande
Éructant des pensées incohérentes
Ordonnant la mort du vivant
Semant la peste sur les terres fertiles
Célébrant et adorant leurs dieux d’argile
J’ai vu les innocents qui
Du ventre de la terre
Criaient d’angoisse et de douleurs
Cœurs tournés vers un ciel
Restant sourd à leurs appels
J’ai vu le sourire sardonique
Des soldats ivres de morts à infliger
J’ai vu le rictus sadique
De ces suppôts de ténèbres
Joyeux sous le ciel embrasé
Par les vies sacrifiées
J’ai vu la danse macabre
Des spectres décorés
De cœurs et membres arrachés
J’ai vu leur jouissance
Lorsque les villes se sont effondrées
J’ai vu les âmes des torturés
S’élever au centre de l’embrasement
Larmes séchées, enfin délivrées
De la démence des pouvoirs
Oppressants et criminels
Rageant de n’avoir pu tout anéantir
Lorsqu’il n’y eut plus pierre sur pierre
J’ai vu une myriade d’insectes
Et une armée de vers
S’élancer vers les vainqueurs
J’ai vu leurs visages se décomposer
Armés de la grande Frayeur
J’ai vu de sinistres ombres
Arracher l’âme des pouvoirs
Pour la précipiter dans l’abîme
Sans commencement ni fin
Sans lumière ni espoir…
J’ai vu les oppresseurs
Saisis d’une infinie peur
Tendre l’âme vers le ciel
Mais cœurs lourds de leurs avoirs
Ils ne purent s’échapper…
© Jean Dornac
Paris, le 5 juin 2010
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Jean Dornac
16 septembre 2012
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http://www.carevox.fr/
Le bonheur est de passage
C'est un délicieux superflu ajouté à nos rêves
Un sourire malicieux dans la musicalité de l'air
compagnon du désir et de l'amour
qui au gré du hasard et d'une suite de petits riens
s'installe chez nous le temps d'un frisson
Mais le temps tourne et nos pas se séparent
vulnérables, désemparés,
Essayant de sauver la face,
nous partons vers l'horizon de l'imaginaire
À la recherche de ce que nous possédons déjà
Abandonnant sans regret, ni nostalgie, nos gestes de secrètes habitudes,
lentement nos heures enchantées
se mettent en queue de cortège du cours de l'existence
et se fondent dans la pénombre de l'indifférence
Tous nos mots d'amour se retrouvent jouant les imposteurs, enfouis
un, parmi d'innombrables souvenirs
auxquels ils se mêlent, pêle-mêle
pour un destin commun : l’oubli
Reposent sur le papier jauni,
au fond d'un tiroir
les tapages, les envies, les silences
les plaintes, les turbulences
les chavirements, les excentriques débordements
les tentations, les écarts inavouables, les repentances
les fracas et les éclats de voix
Ah! L’amour et ses exaltations…
Je n'aurais jamais cru que ton image un jour
déserterait mes rêves
J'ai tant aimée que tu m'aimes
J'ai chéri jusqu'à l'illusion de ta présence
Les gestes intimes, les communs embarras
les baisers furtifs, quémandant des accords discrets
tous les câlins des petits matins d'après l'amour
les sourires tendus et le corps bandant sur un sexe béant
Prise en flagrant délit d'oubli
je remonte le souvenir flou au bout de ma mémoire
Comme on effectue un pèlerinage,
je m'attendris sur la douceur intime de cette étoile éphémère
Il est loin le temps ou j'ai cherché
jusqu'à ton ombre
pour m'accrocher a une parcelle d'éternité, faite à ton image
Mais, les amours partis,
ne reviennent jamais au même rivage
et l'envie de te séduire
semble se réfugier au fond des âges
Ah! Que sont donc devenus mes souvenirs d’amour
© Marie Alice Theard
Thomassin 2011
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Marie Alice Theard
15 septembre 2012
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© Joseph Mallord William Turner
Tard d’hier soir
La mer parlait de toi
Les vagues parlaient de toi sur le sable effacé
Et les larmes d’embrun au-dessus des rochers
Jusque tard d’hier soir en vain je t’ai cherché
Cent fois j’ai cru t’entendre et cent fois j’ai crié
En vain ton nom
Ils sont restés muets tous ces lointains perdus
Je n’ai pas vu blanchir sur les crêtes mourantes
La frêle goélette aux voiles d’horizon
Aucun souffle n’agitait le moindre pavillon
Le vent dans les haubans avait cessé de
geindre
Tu m’avais tout promis
L’ivresse des grands mâts dans le ciel déployés
Des voilures plus légères qu’un bruissement de soie
Des filets à craquer tissés de fils d’argent
Sur des morceaux de lune au fond des océans
Tu m’avais tout promis
Je t’avais tout donné
Mon nord mon sud et l’est avec le ponant
Et l’après et l’avant et Dieu aussi je crois
Tu as tout emporté
Et même la boussole et même le sextant
Partis à la dérive sous un ciel sans haubans
Il ne me reste aux lèvres qu’un sel d’amertume
Une ombre de lumière égarée dans la brume
Et des larmes d’embrun accrochées aux rochers
Et les vagues et la mer
Sur le sable effacées
© Annie Mullenbach-Nigay
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Annie Mullenbach
14 septembre 2012
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© La Source – Ingres
Salut à toi poète,
Jardinier universel.
Du plus humain des sentiments
Une magie suggestive,
De sensibilité débordante,
Source profonde de l’inspiration
Moi lecteur, je rentre dans ta cité,
Je marche dans les rues timidement,
Je vois les murs peints de mots,
Transcrits de sonorités et beauté
Poèmes d’amour, de résistance,
Poèmes de révolte, d’utopie.
Je suis enchantée par ta magie
De pouvoir rêver éveillé
La source de la poésie c’est le cœur.
Elle se propage et irrigue l’esprit.
L’impossible devient réel,
Aux lueurs de l’aube, les rêves
Se transforment en réalité,
Rêve et action,
Au service de l’humanité.
© Marilza de Melo Foucher
30 juin 2009
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Marilza de Melo Foucher
13 septembre 2012
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© Thierry Deschamps
Big Bang,
Énergie pure.
Sortie du néant apparaissent matière,
Chaleur et lumière,
Genèse de l'univers.
Naisse le Temps.
Et la course commence à travers l'Infini,
Régulation chaotique du bouillonnement primitif.
Expansion, contraction, respiration stellaire,
Ordonnancement cosmique.
Le Tout et le néant s'imbriquent.
Naissent les galaxies.
Que voici les étoiles,
Que voici les comètes,
Que voici les planètes,
Qui dansent et virevoltent
Dans le vide sidéral.
Big Bang,
Voici la Terre.
L'air, l'eau et le feu, bouillon de culture,
Premières cellules,
Germes de Vie.
Passe le temps.
Débute une partouze de chaines d'ADN,
Lutte sans merci pour conquérir le droit de vivre.
Végétal, animal, chacun cherche sa place
Dans la violence des éléments
Qui sculptent et façonnent ce monde
Où nait la vie.
La voici sur les sols,
La voici dans les airs,
La voici dans les flots,
Qui doit se battre pour exister
Sur cette planète Gé.
Big Bang,
Arrivent les Hommes.
Des bipèdes bien frêles dans la nature sauvage,
Mais très curieux,
Et bien malins.
Filent les ans.
Ils fabriquent des armes, apprivoisent le feu
Conçoivent des outils, développent leur adresse
Disputant leur survie aux autres animaux,
Ils utilisent Dame Nature
Ils veulent régner sur cette terre,
Dompter la vie.
Et voici le langage,
Et voici l'écriture,
Et voici la mémoire,
Qui sauvegardent le savoir
Clés de leur avenir.
Big Bang,
Les Hommes sont cupides.
Ils fondent leur société sur l'inégalité,
Créent des chefs,
Des esclaves,
Des castes.
Ceux qui ont le pouvoir, jouent la superstition
Fondent les religions pour asseoir leur puissance,
Mobilisent le savoir pour accroitre leur force,
Accumulent les richesses,
Abusent leurs frères Humains,
Piétinent la vie.
Voici venir la peine,
Voici venir la faim,
Voici venir la guerre,
Grâce à elles la racaille,
Garde ses privilèges.
Big Bang…
~~*~~
© Thierry Deschamps
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Thierry Deschamps
12 septembre 2012
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© John William Waterhouse
Ne te hâte pas de m’aimer
Songe à la lenteur
Du crépuscule en son apothéose.
Je crains l’ultime musique
Des vagues qui se brisent
J’ai l’angoisse des étiages,
Quand toute vie se meurt
Dans l’oued asséché.
Ne hâte pas l’abîme d’un baiser,
Ni les errances de tes mains
Dans la coulée de mes cheveux.
Prends le temps de parcourir
Tous les méandres du plaisir.
Viendront alors les fulgurances,
Les insondables douceurs
Des souffles se mêlant,
Pour s’anéantir enfin
Dans le cri
D’une renaissance.
© Denise Bernhardt
extrait de la Vie en Marelle, recueil écrit avec DUCCHA
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Denise Bernhardt
11 septembre 2012
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07:24
© http://terresacree.org/huiledepalme.html
Alors que coulent des milliards
Au fond d’abîmes colossaux,
Que les banquiers comblent leurs dettes
En forant dans les biens des peuples,
Sans cesser de battre monnaie,
Je m’évertue à coups de dons
Dans le puits de l’humanitaire.
Mon bon argent sonne et trébuche,
Aspiré par le trou béant.
Aujourd’hui, j’ai donc décidé
D’œuvrer pour la forêt pluviale
En Malaisie, au Sarawak,
Contre un déboisement sans frein
Et les plantations de psalmistes.
Peut-être ainsi vais-je sauver
Quelques Penans dépossédés,
Le calao rhinocéros,
La civette et l’orang-outan ?
Mais le journal Bornéo-Post
Se fait déjà l’écho servile
Du gouvernement opposé
A l’action du dernier secours,
Et le vaste Parc pour la Paix
Réservé en Papouasie
Est déclaré zone illégale !
© Luce Péclard
2.6.2010
« Au pays de Papouasie,
j‘ai caressé la Pouasie.
La grâce que je vous souhaite,
C’est de n’être pas Papouète ! »
(Paul Fort)
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Luce Péclard
10 septembre 2012
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© René Magritte
Moi j’avais dix sept ans, elle seize au mois d’août,
Nous échangions quelques baisers, et des mots doux.
Mes mains parfois couraient sur son corps défendu
Me laissant haletant, amoureux, éperdu
Elle fuyait mes mains, comme on fuyait le loup
Et s’échappait alors comme un jeune chien fou.
Il ne me reste de ces trop courts moments
Qu’un peu de souvenir tendre, triste et charmant.
Le banc en demi-lune où, blottis tendrement
Nous regardions cet astre pâle, en souriant.
Et le souvenir vague, un peu amer, je crois,
D’un bonheur avorté que l’oubli effaça.
Il est des mots parfois, emprunts de nostalgie,
Disparaissant souvent, sitôt qu’on les a dits.
Qui laissent à la bouche un goût âpre et amer,
Fragrance évanescente, fine comme poussière,
Comme ces feuilles d’or qu’un souffle vaporise
Ils sont à peine là, qu’ils partent sur la brise
Sur l’eau de notre esprit, reste mélancolie
Qui s’estompe et qui meurt éphémère souci.
Traversant un endroit, un village, un lieu-dit
Notre vieux cœur d’enfant parfois se rajeunit
Un amour de jadis, a surgi du passé
Chaleur en un instant submergée de regrets.
Comment s’appelait-elle, je ne m’en souviens plus
Oubliés ces amours, et ces fruits défendus.
N’est-il pas pire piège, que celui du temps
Qui nous fait oublier, les noms chéris d’antan.
Il est très dangereux, pour les trop vieux amants,
De se pencher ainsi, aux fenêtres du temps.
Les images enjolivées par nos mémoires volatiles
N'y sont que le reflet désuet de nos souvenirs infantiles
J’ai cueilli moi aussi, au temps de ma jeunesse
Quelques fleurs dans des prés, dont je n’ai plus l’adresse
En passant par hasard près d’un de ces champs ci
J’ai ressenti le temps comme on ressent l’oubli…
Alain Springer©
06-2002
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Alain Springer
9 septembre 2012
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© Guernica - Pablo Picasso
Mon poème à la main
je marche vers les hommes
soudés dans leurs armures
d'égoïsme et de peur…
Ils brandissent l’épieu
la chaîne et le boulet
comme des talismans
ou des prises de guerre…
Je vois les chars d'assaut
farouches et grotesques
qui bouchent l'horizon
ensemençant la plaine
de leurs chants métalliques…
Ils construisent l'horreur
labourent les poitrines
des êtres qui s'opposent
à leurs nombreux caprices…
Soldats en uniforme
chasseurs de liberté
surgis du grand trou noir
amant de vos tombeaux !
Vous incarnez l'abîme
et la chute éternelle
au milieu du silence…
Vos armes acérées
terrorisent les humbles
jusqu'au seuil de la mort…
En ces temps périlleux
la prudence devient
de la provocation…
Le mot en équilibre
sur la lèvre tremblante
ressemble à l'abandon
qui devient un signal
pour les mâchoires d'acier
des monstres sans visage
qui pulvériseront
la robe de l'espoir
puis fouilleront sa chair
dévoreront son cœur
symbole mystérieux
de nos incarnations…
Ces actes impensables
fichent nos existences
sur la croix des douleurs
qui fissurent les âmes…
Fuyons ces lieux maudits
où la grandeur se couche
dans la boue de l'Avoir !
Prenez garde banquiers
marchand de viande humaine
spéculateurs véreux
industriels gourmands
qui dévastez la terre
vos légions de comptables
ne tiennent pas le monde
la rentabilité
aux mains toujours sanglantes
à l'ombre de la Bourse
édifie peu à peu
le gibet de vos crimes !
Je ne céderai pas
aux chantages des chiffres…
Trop de pauvres… Trop de morts
peuplent votre univers…
Trop d'enfants misérables
trop de femmes perdues
sur le sentier du monde
ont payé de leur vie
l'égoïsme des hommes…
Assis sur votre trône
de marbre et d’illusions
monarques des chimères
vos plaisirs… vos richesses
déchirent le soleil
et trompent le bonheur
en livrant aveugles
à la meule qui tue
les heures de nos vies…
Prenez garde !... Prenez garde
Seigneurs de la finance
car je porte en mon sein
le poème vivant
qui renaît de ses cendres
et de la damnation
qui anime cet âge
ténébreux et cruel…
Vos êtres sont trop lourds
pour peser sur nos âmes
et qu'importe aujourd'hui
si les dents de vos balles
font jaillir de nos corps
le sang bleu de l'amour !
Chaque blessure possède
un appétit de gouffre
dévorant le mirage
des fortunes malsaines
jetant la pourriture
de leurs entrailles molles
dans l'enfer impossible
de vos cris d'impuissants !
Oui je le sais demain
sur la plaie de vos tombes
l'enfance retrouvée
dansera le sourire
et la joie de la Terre
en douces rondes blanches
embraseront cette aube
sur les joues de la vie…
Ce sera je le sais
le premier jour du monde !
© Victor Varjac
Antibes, le 6 novembre 2004
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Victor Varjac