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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 07:09
"H" – Thierry  Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 


J'ai la cervelle qui se crashe
Et le corps qui se relâche
De noires idées je remâche,
De la vie je me détache.
Si de la foule je me cache,
Ce n'est pas que je sois lâche,
Mais je hais toutes ces taches
Qui sourient sous leurs moustaches.

Il faut bien que tu le saches
C'est pour ça que je m'arrache,
En fumant un joint de hasch,
M'injectant un super flash.
Ne dis pas que je rabâche,
Car moi alors je me fâche
Et là, tes dents tu recraches
Après t'être pris un bon smash.

Dans ma tête y'a eu un clash
J'ai perdu toutes mes attaches.
Je me prends pour un Apache
C'est du peyotl que je mâche,
Bien meilleur que les pistaches !
Si t'en veux faut payer cash
Au dealer de Saint Eustache,
Sinon, tu auras macache...

        H'i soit-il !...


~~*~~
 
   ©Thierry Deschamps
 
http://www.societe.le-spleen-de-zarathoustra.fr/h.html



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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 07:40
Regain – Denise Bernhardt
Fragonard
 
 
 
Toi, mon ami retrouvé
Mon cœur connaît déjà
Ce que tu n’as pu dire,
De ta peine, de tes blessures
De ta vie même,
Tremblante d’incertitudes.
Mais ne crains pas,
L’azur demeure sur la ville
Dans l’embrasement du soir,
Quand s’étire le fleuve
Comme un serpent d’étoiles.
Sans impatience,
J’attendrai que ton âme
Se déverse en mon âme
Telle une résurgence
Pour recueillir tes larmes
Dans le silence d’un regard,
Et glisser sur ta joue,
Le tendre frisson d’un baiser.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.



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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 07:41
PLOC PLOC – Luce Péclard
 
 
Ploc ploc, il fait gros temps,
Une tuile a quitté le toit,
Une gouttière dégouline.
 
Ploc ploc, chante la pluie,
Laissant ses larmes dissidentes
Endeuiller la paix du salon.
 
Ploc ploc, le pleur du monde
S’est infiltré dans la maison
Et coule soudain du plafond.
 
Ploc ploc, le seau s’emplit…
J’irai vider tous les malheurs
Dehors, après le mauvais temps.  

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 07:16
De flamme et de feu – Carmen
 
 
 
Dans les flammes du feu
Consumant mon corps et mon cœur
Qui se meurent
Trempe le calame !
 
Trace rouge sur blanc
Écris, décris
Les maux d’amour de mon âme
Criant au souvenir de lui, sa nostalgie
 
Conte, comment mon esprit, en cette nuit d’insomnie
Souffle sur des braises et ne recueille que des cendres
Au foyer d’une passion de flamme et de feu
S’éteignant peu à peu…
 
Narre cet amour de flamme et de feu
Brûlant encore et encore en moi
Et qui tel un brasier me consume
En cette nuit de glace
 
© Carmen 2014 – Tout droits réservés
 
 
 
 
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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 07:33
Certains regards – Victor Varjac
© Jean-Gabriel Domergue
 
 
 
                           
Certains regards
cicatrisent le plaie
d’où s’échappe notre souffle
épuisant notre monde…
Pourtant je le sais
nous devons accomplir
la traversée de l’âge
avant de céder
notre chair flétrie
aux avances terribles
de la triste poussière…
Provisoire est notre marche
incertain notre avenir
éphémère notre passage
mais au-delà de ce vertige
un autre commencement
hors des quatre saisons
près de la source déchirée
a retenu notre détresse…
Peut-on franchir le mur
qui garde le secret
de l’immortalité ?...
 
Point d’élixir
point de formule
ni de charme
pour se rendre
au pays de « toujours »
il suffit d’apercevoir
et de retenir
ce qui doit être aimé…
L’imprudence
accélère le sang
dans l’artère du ciel
alors le Temps
fasciné par un cœur
à l’audace d’archange
replie ses ailes…
… Mais toi
toi qui m’obsèdes
et me poursuis
du feu de ta beauté
que fais-tu à présent
assise sur ma nuit
comme une ombre jalouse
à la coulée du rêve ? …
 
Et la bouche étonnée
murmure un nom
mais j’ignore encore
s’il s’agit du mien !...
J’ai voulu enlacer
cette image désir
moi… l’ignorant
de mon être
et je n’ai serré
que la douce transparence
du vide
et la défaite amère
de ma naïveté !...
Le Temps déçu
par mon attitude
a repris sa course
et chaque nuit
je cherche
celle que mon cœur
n’a pas su reconnaître
alors je me souviens
du pays de « toujours »
et je dessine
dans l’ombre
l’étrange destinée
dont j’ai perdu le visage
avant même
de l’avoir aimée !...  
 
© Victor Varjac
Antibes, le 23 décembre 2012


Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 07:40
Qui Frappe – Béatrice Pailler
 
 
 
Tic-tac, Tic-tac,
Patience, patience,
L’aiguille tressaute, grimace,
Et l’horloge sans heurt grignote les pleurs.
 
Tic-tac, Tic-tac,
Bientôt, bientôt,
L’aiguille trépigne, s’énerve
Devant le temps et son labeur, devant le temps et sa lenteur.
 
Tic-tac, Tic-tac,
Je suis là, je suis là,
Et l’aiguille réclame mais cède le pas
Face à la Mort qui festoie, dévore les heures.
 
© Béatrice Pailler



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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 07:12
A la folie – Michel Duprez
Bernardo Luini
 
 
 
Je lui dit « Je te hume ! »,
elle rit de bon cœur.
Ah, l'humour ! Quand l'humeur
dirige votre plume
 
jusqu'à ce que s'allume
en vous cette ferveur
d'aller vers le bonheur
sans aucune amertume.
 
Je la hume, elle rit :
c'est l'amour qui fleurit
sur ses lèvres, je rêve,
 
elle rêve et, tous deux,
nous revivons sans trêve
ces instants délicieux.
 
© Michel Duprez



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19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 07:25
J'ai tant rêvé par vous... - Anna De Noailles
Anna-Elisabeth, comtesse de Noailles par Philip Alexius de László, 1913
 
 
 
J'ai tant rêvé par vous, et d'un coeur si prodigue,
Qu'il m'a fallu vous vaincre ainsi qu'en un combat ;
J'ai construit ma raison comme on fait une digue,
Pour que l'eau de la mer ne m'envahisse pas. 
 
J'avais tant confondu votre aspect et le monde,
Les senteurs que l'espace échangeait avec vous,
Que, dans ma solitude éparse et vagabonde,
J'ai partout retrouvé vos mains et vos genoux. 
 
Je vous voyais pareil à la neuve campagne,
Réticente et gonflée au mois de mars ; pareil
Au lis, dans le sermon divin sur la montagne ;
Pareil à ces soirs clairs qui tombent du soleil ; 
 
Pareil au groupe étroit de l'agneau et du pâtre,
Et vos yeux, où le temps flâne et semble en retard,
M'enveloppaient ainsi que ces vapeurs bleuâtres
Qui s'échappent des bois comme un plus long regard. 
 
Si j'avais, chaque fois que la douleur s'exhale,
Ajouté quelque pierre à quelque monument,
Mon amour monterait comme une cathédrale
Compacte, transparente, où Dieu luit par moment. 
 
Aussi, quand vous viendrez, je serai triste et sage,
Je me tairai, je veux, les yeux larges ouverts,
Regarder quel éclat a votre vrai visage,
Et si vous ressemblez à ce que j'ai souffert...
 
Anna De Noailles. (1876-1933)
 
Source : http://www.poesies.net/20eme.html



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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 07:15
Lorsque le paysage… - Michel Bénard
 
 
Lorsque le paysage devient irréel
Les portes de l’imaginaire s’ouvrent
Sur le mystère des beautés célestes.
Immobiles et silencieux
Nous devenons veilleurs
D’espaces aux brumes lactées,
Sentinelles des constellations
Gravitant dans les ondes hypnotiques
De la musique des sphères.
Lorsque le paysage devient intemporel
Les portes du ciel se referment
Sur l’éternel mystère des rêves.
 
© Michel Bénard.



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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 07:37
Imprévisible – Ode

"Le Baiser" de Munch

 


Imprévisible et faire le vide autour de soi
Abandon des parfums de chair
Brûlures de sel, de vent et de sable
Vous dire l'existence du feu qui m'habite

Ce feu, ce ventre de braise

Bleue, elle est bleue mon île
Vos gourmandes lèvres amoureuses
Hissent mes voiles et mes rêves
Sur les plages de mon île océane

C'est là que je veux mourir sous vos baisers
De cette noble mort des amants
Celle qui libère et rend à la vie
Tous les deux dans le même cocon

Amours de soie et de coton

Et les encens de la chair montent de la mer
Pour crier votre nom qui allume la pierre
Pour garder en moi la chaleur
Tel le papillon, j'ai les ailes fragiles

Fragiles aussi sont mes amours

J'ai besoin de vos yeux pour sortir de ma nuit
Que vous preniez ma main et me guidiez
Au printemps du cœur ainsi celui de la fleur
Que je vois la danse de l'oiseau des mers

Venez me rejoindre sur mon nuage bleu

Entendez le silence de mes secrètes pensées
Mes mots d'aime, mes passions, mes cassures
Malgré l'abandon, les amours domptées
Reviennent en cris parce qu'on les a étouffées

Tenez ma main afin que mon cœur ne s'éteigne

 

© Ode



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