Dédié à mon frère Athanase Vantchev et
mon grand ami Jean Dornac
Le plein n’est pas une solution
Quand on s’accroche au futile
Mon Dieu, que de questions
Comme si la foi était inutile.
Il n’y a pas mille chemins
Le soleil, un parfait exemple
Peindre ce qui est déjà peint
Ne rajeunit pas un temple.
Il n’y a pas mille chemins
A chaque sol ses blessures
Ne noircit plus le destin
Oh ! Créateur des murs.
Il n’y a pas mille chemins
A chaque porte sa serrure
Celui qui a froid, soif, faim
N’a pas besoin de tournures.
Hâbleur, qu’as-tu ramené
Demain, tout s’écrira
Jeunes et vieux, peinés
L’histoire te maudira.
Hâbleur, à chacun sa nuit
La tombe n’est pas en or
Que tu élèves le déjà instruit
A chaque port son apport.
Hâbleur, qu’es-tu sans air ?
Sans eau, tu ne peux vivre
Tel le poisson sans la mer
Au diable tu te livres.
Dans notre bilan l’écoute
Soupirs, regrets et remords
Dans le tien le doute
Le mensonge pour décor.
Dans notre bilan, la vérité
La voie n’est pas un non-sens
Le tien aux comptes truqués
Se joue bien de la balance.
Dans notre bilan, une suite
Le respect sur le reste veille
Dans le tien tout s’ébruite
Droit et devoir en sommeil.
Je conte, je ne mens pas
Peux-tu me contredire ?
Fatigué, j’ai compté tes pas
Abattu, tu m’as vu souffrir.
Je conte, je ne mens pas,
Douze années d’écriture
Sur les mères et les papas
Sur leurs profondes blessures.
Je conte, je ne mens pas
J’observe une minute de silence
À la mémoire de mon papa
Qui n’a jamais perdu patience.
© Mouloudi Mustapha
Alger, le 16 juin 2014
Dans mon monde, certains, se voulant ce qu’ils se veulent, se posent bien des questions tout aussi bien à droite qu’à gauche, en largeur qu’en hauteur. Le plus souvent, ces questions sont matérielles et quand elles sont morales elles ne dépassent pas tel ou tel intérêt et comme toujours individuel… Ils se posent bien des questions dont comment atteindre et comment dépasser, comment classer et comment déclasser, comment refouler et comment chasser, comment négliger et comment ignorer, comment tourner et comment retourner... Mais lequel d’entre ces hommes s’est dit un jour : mon dieu pourquoi le linceul n’a-t-il pas de poche ou encore la tombe n’a-t-elle pas de fenêtre ? Lequel de ces hommes s’est un jour posé la question : nous avons inventé et perfectionné bien de choses et même trop de choses les unes parfois utiles et souvent inutiles les autres tout simplement nuisibles. Pourquoi nous ne pouvons rien contre ce souffle qui fait battre notre cœur et nous permet de vivre ? Pourquoi, quand on est riche ou pauvre, le linceul est-il toujours de la même couleur et ne nécessite ni tailleur ni brodeur et encore moins de fer à repasser ? Malheureusement, nous vivons dans le monde de l’abject et dans ce dit monde, il faut soit toujours et sans cesse attendre soit s’attendre ? Lequel d’entre-nous préfère le monde de l’incantation au monde des actes nobles et sincères ? Ces certains se posent et continueront de se poser des questions et des questions et sans aucun doute ils trouveront toujours les réponses parfois vagues et souvent ridicules et nous, si nous n’osons même plus questionner ou nous questionner, c’est tout simplement parce que nous sommes sûrs que demain ou dans un mois ou dans une année ou même dans dix ans nous partirons de ce monde avec moins de bruit que nous sommes venus. Nous partirons peut-être plus lourd peut-être aussi légers que nous sommes venus… Si le tyran d’hier se donnait le droit de mettre ce que nous appelons le citoyen à genoux ceux d’aujourd’hui ne lui permettent même plus de ramper… Ils parlent de démocratie mais oublient que la démocratie au creux de l’indifférence n’est pas une démocratie… Que peut-il bien représenter un choix sous le sifflement du fouet ? À toutes fins utiles seul le respect du droit et du devoir est la plus solide base d’une gouvernance.
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