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2 juillet 2014 3 02 /07 /juillet /2014 07:02
Ce soir – Michel Bénard
 
 
 
 
Ce soir le mystère de la femme
Se met en gésine
Dans les sombres profondeurs
Des soies de l’encre.
Sa grâce perle doucement
Sur le bout des doigts,
Son regard s’éprend de transparence,
Tout n’est plus que silence,
Emotion contenue,
Linéaire délicatesse.
Dans un transport magique
Le geste réintègre l’origine,
La racine de l’arbre de vie
Pénètre le cœur de l’éternité.
 
© Michel Bénard.



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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 07:42
Tes yeux – Ode
 
 
 
Tes yeux gris-verts par temps ensoleillés
Deviennent rayons dorés, raisins andalous
Comme vin doux et fort à la fois

Je m'agrippe à tes grappes et m'y enivre
Je me cramponne à tes braises

Ton cou comme tronc d'arbre
M'élève jusqu'aux étoiles
Nocturnes sacrées

Je m'accroche à ta lune

Incommunicabilité de l'extase
Sensuel silence des désirs
Il fait nuit sur mon île, don à l'amour

Je m'agriffe à ta chair
 
© Ode



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30 juin 2014 1 30 /06 /juin /2014 07:16
Désenchantement - Jean Dornac

http://sms-pour-dire.blogspot.fr/2014_05_01_archive.html  

 

 


Rien n’est si beau que l’amour
Rien ne rend aussi triste
Rien n’est aussi merveilleux
Rien ne détruit aussi puissamment

 

O femme tant désirée
Combien la course du temps
Transforme les plus grands sentiments
Jusqu’à les rendre odieux

 

Ô combien l’usure des jours
Rend laid ce qui était beau
Ô combien, parfois, la patine du temps
Transforme l’amour en tendresse

 

Quelle dérision de la vie
Qui nous pousse vers l’amour
Faisant de nous des âmes passionnées
Avant de n’être plus que vive douleur

 

Quelle moquerie de la vie
Qui désunit ce qu’elle a réunit
Plus fort qu’un aimant
Sous un bien tendre vent

 

Ô cruelle et dérisoire vie
Qui de nos corps vigoureux
Se moque, les affaiblissant
Avant de nous jeter dans le néant

 

© Jean Dornac
Paris, le 28 juillet 2010



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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 07:53
Bêtise de la guerre – Victor Hugo
 
 
 
Ouvrière sans yeux, Pénélope imbécile,
Berceuse du chaos où le néant oscille,
Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons,
Toute pleine du bruit furieux des clairons,
Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie,
Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie,
Nuée où le destin se déforme, où Dieu fuit,
Où flotte une clarté plus noire que la nuit,
Folle immense, de vent et de foudres armée,
A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée,
Si tes écroulements reconstruisent le mal,
Si pour le bestial tu chasses l'animal,
Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre,
Défaire un empereur que pour en faire un autre ?
 
Victor Hugo
 
 
http://www.poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/betise_de_la_guerre.html



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28 juin 2014 6 28 /06 /juin /2014 07:44
INFERNAL CUPIDON – Pierfetz
 
 
 
L'Amour est un immense rosier,
Certains y cueillent à plein panier,
Mains protégées, coeur habillé.
Le corps seul est déshabillé!
 
Mais Cupidon est là qui veille,
Décoche ses ardentes flèches
Au bel enfant qui s'émerveille
Devant la rose qui l'allèche.
 
Un petit rien en lui s'incruste
Comme une graine prend racine,
De plante frêle devient arbuste.
L'églantier devient une épine.
 
Elle avait sorti ses couleurs
Pour le croquer sur une presqu'île
Puis couper l'isthme avec bonheur
L'isoler dans son coin, tranquille.
 
Douce et jolie demanderesse,
Se voulut épouser en lui,
Devenir exclusive maîtresse,
En laissant un amour détruit.
 
D'un "petit rien"
Si l'on veut tout,
On ne retient
Qu'un "rien du tout" !
 
© Pierfetz
 
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-6Cupidon.htm



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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 07:25
Essuie-Laisse-Pour une fois (2ere partie) - Mouloudi Mustapha
Dédié à mon frère Athanase Vantchev et  
mon grand ami Jean Dornac
 
 
 
Le plein n’est pas une solution
Quand on s’accroche au futile
Mon Dieu, que de questions
Comme si la foi était inutile.
 
Il n’y a pas mille chemins
Le soleil, un parfait exemple
Peindre ce qui est déjà peint
Ne rajeunit pas un temple.
 
Il n’y a pas mille chemins
A chaque sol ses blessures
Ne noircit plus le destin
Oh ! Créateur des murs.
 
Il n’y a pas mille chemins
A chaque porte sa serrure
Celui qui a froid, soif, faim
N’a pas besoin de tournures.
 
Hâbleur, qu’as-tu ramené
Demain, tout s’écrira
Jeunes et vieux, peinés
L’histoire te maudira.
 
Hâbleur, à chacun sa nuit
La tombe n’est pas en or
Que tu élèves le déjà instruit
A chaque port son apport.
 
Hâbleur, qu’es-tu sans air ?
Sans eau, tu ne peux vivre
Tel le poisson sans la mer
Au diable tu te livres.
 
Dans notre bilan l’écoute
Soupirs, regrets et remords
Dans le tien le doute
Le mensonge pour décor.
 
Dans notre bilan, la vérité
La voie n’est pas un non-sens
Le tien aux comptes truqués
Se joue bien de la balance.
 
Dans notre bilan, une suite
Le respect sur le reste veille
Dans le tien tout s’ébruite
Droit et devoir en sommeil.
 
Je conte, je ne mens pas
Peux-tu me contredire ?
Fatigué, j’ai compté tes pas
Abattu, tu m’as vu souffrir.
 
Je conte, je ne mens pas,
Douze années d’écriture
Sur les mères et les papas
Sur leurs profondes blessures.
 
Je conte, je ne mens pas
J’observe une minute de silence
À la mémoire de mon papa
Qui n’a jamais perdu patience.
 
© Mouloudi Mustapha
Alger, le 16 juin 2014



Dans mon monde, certains, se voulant ce qu’ils se veulent, se posent bien des questions tout aussi bien à droite qu’à gauche, en largeur qu’en hauteur. Le plus souvent, ces questions sont matérielles et quand elles sont morales elles ne dépassent pas tel ou tel intérêt et comme toujours individuel… Ils se posent bien des questions dont comment atteindre et comment dépasser, comment classer et comment déclasser, comment refouler et comment chasser, comment négliger et comment ignorer, comment tourner et comment retourner... Mais lequel d’entre ces hommes s’est dit un jour : mon dieu pourquoi le linceul n’a-t-il pas de poche ou encore la tombe n’a-t-elle pas de fenêtre ? Lequel de ces hommes s’est un jour posé la question : nous avons inventé et perfectionné bien de choses et même trop de choses les unes parfois utiles et souvent inutiles les autres tout simplement nuisibles. Pourquoi nous ne pouvons rien contre ce souffle qui fait battre notre cœur et nous permet de vivre ? Pourquoi, quand on est riche ou pauvre, le linceul est-il toujours de la même couleur et ne nécessite ni tailleur ni brodeur et encore moins de fer à repasser ? Malheureusement, nous vivons dans le monde de l’abject et dans ce dit monde, il faut soit toujours et sans cesse attendre soit s’attendre ? Lequel d’entre-nous préfère le monde de l’incantation au monde des actes nobles et sincères ? Ces certains se posent et continueront de se poser des questions et des questions et sans aucun doute ils trouveront toujours les réponses parfois vagues et souvent ridicules et nous, si nous n’osons même plus questionner ou nous questionner, c’est tout simplement parce que nous sommes sûrs que demain ou dans un mois ou dans une année ou même dans dix ans nous partirons de ce monde avec moins de bruit que nous sommes venus. Nous partirons peut-être plus lourd peut-être aussi légers que nous sommes venus… Si le  tyran d’hier se donnait le droit de mettre ce que nous appelons le citoyen à genoux ceux d’aujourd’hui ne lui permettent même plus de ramper… Ils parlent de démocratie mais oublient que la démocratie au creux de l’indifférence n’est pas une démocratie… Que peut-il bien représenter un choix sous le sifflement du fouet ? À toutes fins utiles seul le respect du droit et du devoir est la plus solide base d’une gouvernance.
 
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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 07:09
"H" – Thierry  Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 


J'ai la cervelle qui se crashe
Et le corps qui se relâche
De noires idées je remâche,
De la vie je me détache.
Si de la foule je me cache,
Ce n'est pas que je sois lâche,
Mais je hais toutes ces taches
Qui sourient sous leurs moustaches.

Il faut bien que tu le saches
C'est pour ça que je m'arrache,
En fumant un joint de hasch,
M'injectant un super flash.
Ne dis pas que je rabâche,
Car moi alors je me fâche
Et là, tes dents tu recraches
Après t'être pris un bon smash.

Dans ma tête y'a eu un clash
J'ai perdu toutes mes attaches.
Je me prends pour un Apache
C'est du peyotl que je mâche,
Bien meilleur que les pistaches !
Si t'en veux faut payer cash
Au dealer de Saint Eustache,
Sinon, tu auras macache...

        H'i soit-il !...


~~*~~
 
   ©Thierry Deschamps
 
http://www.societe.le-spleen-de-zarathoustra.fr/h.html



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25 juin 2014 3 25 /06 /juin /2014 07:40
Regain – Denise Bernhardt
Fragonard
 
 
 
Toi, mon ami retrouvé
Mon cœur connaît déjà
Ce que tu n’as pu dire,
De ta peine, de tes blessures
De ta vie même,
Tremblante d’incertitudes.
Mais ne crains pas,
L’azur demeure sur la ville
Dans l’embrasement du soir,
Quand s’étire le fleuve
Comme un serpent d’étoiles.
Sans impatience,
J’attendrai que ton âme
Se déverse en mon âme
Telle une résurgence
Pour recueillir tes larmes
Dans le silence d’un regard,
Et glisser sur ta joue,
Le tendre frisson d’un baiser.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.



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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 07:41
PLOC PLOC – Luce Péclard
 
 
Ploc ploc, il fait gros temps,
Une tuile a quitté le toit,
Une gouttière dégouline.
 
Ploc ploc, chante la pluie,
Laissant ses larmes dissidentes
Endeuiller la paix du salon.
 
Ploc ploc, le pleur du monde
S’est infiltré dans la maison
Et coule soudain du plafond.
 
Ploc ploc, le seau s’emplit…
J’irai vider tous les malheurs
Dehors, après le mauvais temps.  

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 07:16
De flamme et de feu – Carmen
 
 
 
Dans les flammes du feu
Consumant mon corps et mon cœur
Qui se meurent
Trempe le calame !
 
Trace rouge sur blanc
Écris, décris
Les maux d’amour de mon âme
Criant au souvenir de lui, sa nostalgie
 
Conte, comment mon esprit, en cette nuit d’insomnie
Souffle sur des braises et ne recueille que des cendres
Au foyer d’une passion de flamme et de feu
S’éteignant peu à peu…
 
Narre cet amour de flamme et de feu
Brûlant encore et encore en moi
Et qui tel un brasier me consume
En cette nuit de glace
 
© Carmen 2014 – Tout droits réservés
 
 
 
 
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