29 octobre 2012
1
29
/10
/octobre
/2012
08:49
© René Magritte
En hommage à tous les esprits libres et créatifs.
Je suis un enfant des étoiles
Perdu dans un monde de folie
Sous forme de dieux
Ce monde adore l’argent
La haine et la violence
Le meurtre des innocents
Pour préserver le pouvoir
De funestes puissants
J’avais appris à aimer
Sur le chemin des Pléiades
On m’a dit que seul l’amour Est
Mais sur cette terre de malheur
Un ouragan de haine
Sème destructions, morts et larmes
Je suis le veilleur
Qui guette votre démence
Pour la mettre en mots
Sur une page blanche
Trop vite noircie
Je suis le témoin abasourdi
De la souffrance des petits
Du mépris et du rejet
Envers qui n’est pas couvert d’or
Du pillage de la planète
De l’agonie des consciences
Je suis le poète
La plume qui ose
Les mots d’amour
Qui ose la beauté
A contresens du temps
Et des vastes ambitions
Je suis la membrane
Qui ne cesse de vibrer
A l’unisson du ciel
Menaçant de rompre
A chacun de vos crimes
Je suis le troubadour
Qui scrute vos âmes
Dans vos prisons à ciel ouvert
Vous avez cru m’enfermer
Esprit libre et cœur aimant
Je vis avec les constellations
Je suis une déchirure
Qui cherche désespérément l’amour
Dans ce désert des cœurs
Dans ce gouffre des ténèbres
Que vous appelez société
Je suis un enfant des étoiles
Qui rêve encore
Qui ose encore
Qui veut croire encore
En la Lumière
Plutôt qu’en votre nuit…
© Jean Dornac
Paris, le 12 juillet 2010
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Jean Dornac
5 octobre 2012
5
05
/10
/octobre
/2012
07:29
HTTP://COLINEARCENCIEL.MUSICBLOG.FR/581338/L-OISEAU-DE-FEU-IGOR-STRAVINSKY/
Si vous faites allusion à toutes ces illusions
Qui permettent d’obtenir tant de bonheur sur terre,
Tous ces grands écarts d’imagination visionnaires,
Ces traits d’esprit créateurs qui vous touchent en plein cœur
Sans que l’on puisse empêcher quoi que ce soit,
À plus forte raison quand l’amour
A fini par vous monter à la tête,
C’est qu’il est déjà trop tard.
Ces pensées toutes fraîches,
Arrachées au néant,
Produisent leurs effets secondaires.
Vous venez à nouveau d’être choisis
Pour briser nos chaînes
Et pour que nos paroles les plus insensées,
Nos propos les plus hallucinants
Retombent sous le sens.
Tous les sujets du Verbe,
Futurs articles de foi,
Se remettront bientôt à chanter
Avec la voix des feuilles aux accents de forêts vierges
Ce plein air si pur qui nous transperce,
Nous aspire et nous inspire,
Désir, extase, oiseau de feu,
Parfait amour
Filé parfois
Juste le temps
D’un éclair.
© Michel Duprez
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Michel Duprez
4 octobre 2012
4
04
/10
/octobre
/2012
07:36
© Egon Schiele. L'étreinte des amants.
L'angélique inconnu dans un mouvement tendre
Recueille entre ses bras, la belle à son éveil ;
L'ivresse en son calice, étonnés vient les prendre
Et verse du nectar sur leur baiser vermeil.
C'est un esprit d'amour qui se penche sur elle,
La presse, la conduit jusqu'au ravissement,
Elle cède, répond au long battement d'aile
Ce gage énamouré du plaisir qu'elle y prend.
L'Amour se reconnaît dès lors qu'ils sont ensemble,
Se captive et se mêle aux séjours du mortel
Et dans l'instant superbe où chacun lui ressemble,
Il donne à leurs aveux, comme un goût d'éternel.
© Claude Gauthier
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Claude Gauthier
3 octobre 2012
3
03
/10
/octobre
/2012
07:09
© Michel Bénard
L’écriture délie les cris du monde,
Réveille les silences,
Ses signes s’impriment sur l’invisible.
La trace interroge la forme,
La lettre s’incruste
Sur un fond de feuille d’or
Sous un ciel de rêve.
L’alphabet se fait inaccessible
Pour mieux chanter l’inaudible.
Lorsque la lettre s’érode
Il faut la recomposer,
Lorsque le verbe s’absente
Il faut le recréer,
Et c’est le soleil qui s’enlumine.
© Michel Bénard.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des
droits
Published by jdor
-
dans
Michel Bénard
2 octobre 2012
2
02
/10
/octobre
/2012
07:30
Infographie de Ode©
Venu du sud, un vent fort et rouge
Couvre mes neiges blanches
Un vent de guerre et de sang
Mon voisin est armé jusqu'aux dents
Il menace, il hurle sa haine
Je l'entends d'ici, dans ma plaine
Venu d'Orient, un vent fort et rouge
Remue mes neiges blanches
Un vent de haine et de sang
D'armes destructrices son bras est fortifié
Il guette, il vocifère sa colère revanche
Je l'entends d'ici, dans mon étendue blanche
Venus de partout, des cris de paix
Font écho sur mes neiges
Je les entends d'ici, raisonnent sur mes congères
Il se fait tard
O fragile victoire
Des nuits de feu, de flammes et de cendres
Il a neigé de la neige rouge
Le froid tapis est raisiné
Calice qui déborde
Rouge du sang des innocents
Et mon corps a la couleur du poème
Sur le champ de bataille des neiges tombées
© Ode
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Ode
1 octobre 2012
1
01
/10
/octobre
/2012
07:46
© Charles Léandre
Tu t’en es allée, un jour de mai
Tu es partie aux jours des fleurs renaissantes
Il y a bien longtemps, tu m’as donné la vie
Et je reste là, scrutant mon âme
A l’écoute de ce que tu fus
Le sablier accélère sa course
Dans une farandole endiablée
Ne connaissant nulle pause
Menant en un pas allègre
De la naissance au trépas…
Il me semble que c’était hier…
Tu me berçais, me souriais
Comme une fée, sur moi, tu veillais
Chétif et encore fragile
Tu aimais ce petit bout de vie
Ô insouciance de ces moments
Où tous les possibles sont réunis
Où l’amour jaillit des regards et des gestes
Ô douceur des ces premiers instants
Qui s’envolent sur un coup de vent…
La vie, dans son tourbillon infernal
Nous a séparés peut-être trop vite
Les jeunes pousses n’aiment guère les tuteurs
Elles n’aspirent qu’à la liberté
Qu’aux voyages vers les ailleurs
Où es-tu, à présent
Toi que, parfois, j’oubliais ?
Diluée dans le vaste éther
Noyée dans le néant
Ou prête aux recommencements ?
Ton dernier regard
M’a transpercé l’âme
Qui, sans délai, tressaillait
Sachant, sans le dire
Que ce furent nos derniers moments
Tu es parti un beau jour de mai
Au temps des renaissances de la nature
Mais dans mon cœur tu demeures
Restes-y jusqu’à mon dernier souffle
Tu verras, tu y seras bien, Maman…
© Jean Dornac
Paris, le 21 juin 2010
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Jean Dornac
30 septembre 2012
7
30
/09
/septembre
/2012
07:49
Comme toutes les vieilles villes, surchargées et abandonnées, la Casbah d’Alger se dégrade au fil du temps. Dès la conquête
d’Alger, le génie militaire français a entrepris de grandes percées transversales qui l’ont défigurée. Elles se sont poursuivies en rasant d’autres îlots vers les années 1930-1940. Après
l’indépendance, la médina se vide progressivement de ses habitants pour laisser place à de nouvelles populations qui n’ont pas su l’entretenir. La Casbah se délabre, quartier par quartier et,
inéluctablement, elle disparaîtra. Un vieillard, mourrant, peut-il retrouver sa jeunesse ? Dans un siècle, quelques poèmes la remémoreront. ( Abderrahmane Zakad –
Urbaniste)
Après mille ans de murmure
La casbah aux larmes lasses
Subit le mépris les aventures
L’abandon le temps qui passe
Dans ses rues d’obscures rumeurs
Serpentent le jour ainsi que la nuit
Au détour des chats qui pleurent
Sur ses murs des chauves-souris
Et déjà des cils d’herbes humides
Sous les seuils et sur les frontons
Les éboulements en chutes timides
Enlacent l’agonie le tuf et le limon
On n’entrevoie ni seins ni hanches
Les filles ont quitté le printemps
Les poèmes tombent des branches
Les mots n’ont plus le sens d’antan
La Casbah est en somnolence
Elle gît geint et subit longtemps
L’absence l’oubli et l’insolence
Qui la confinent à l’abandon
© Abderrahmane Zakad
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Abderrahmane Zakad
29 septembre 2012
6
29
/09
/septembre
/2012
07:56
http://sud.france3.fr/emissions/51842232-fr.php
Son chariot prêt, devant
le soir dans les couloirs
elle sourit, dit bonsoir
dit merci en me voyant
sourire en réponse
cadeau pour chacune
dit merci parce qu'elle pense qu'il faut le dire
dit merci parce qu'elle a appris à bien le dire
dit merci pour se draper dans l'excuse
de l'autre langue
étrangère langue de France
dans sa langue à elle, elle vient du Sri-Lanka
elle chante, sa langue chante et berce, roucoule
elle est femme de ménage, elle dit merci
parce qu'elle pense que j'ai une quelconque importance
dans les bureaux, identiquement gris
dit merci sans raison apparente
elle pense à son fils, jeune
en classe, pas bon en écriture qu'elle dit
dit merci, remercie sans motif
c'est terrible de voir des personnes remercier sans motif
lorsqu'elles prennent des coups.
Me revient l'homme, arrêté après une filature
finalement : empreintes digitales inconnues
relâché deux heures plus tard....
il ne comprend pas toutes les questions
ce qui est dit
maghrébin qu'il est
en partant il remercie les policiers
remercier de quoi ?
J'aurais voulu qu'il se redresse,
ne surtout pas dire merci.
Cette femme, c'est différent
c'est sa pudeur a elle, elle qu'elle met en avant
soir, avec le chariot
c'est tout.
© Djalila Dechache
extrait du recueil "Commencements" - éditions Marsa
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Djalila Dechache
27 septembre 2012
4
27
/09
/septembre
/2012
07:25
© Thierry Deschamps
Le soleil décline doucement
Pour, finalement, se fondre
Dans les flots rougeoyants.
Alors que dans les cieux
Les étoiles se dévoilent
La lune hésite encore,
La nuit s'est éveillée
Et l'Homme est là
Pour l'accueillir
Se mettre à nu
Humblement
Et lui offrir
Ses pleurs
Ses rêves.
Il revit
Retrouve
Le chemin
Qui l'emmène
À travers l'infini.
Loin de l'agitation
Qui occulte ses sens,
L'empêche de respirer,
Quand le jour s'évanouit
Sa vie marque une pause.
L'Homme peut se retrouver.
~~*~~
© Thierry Deschamps
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Thierry Deschamps
26 septembre 2012
3
26
/09
/septembre
/2012
07:09
© Meule de foin au crépuscule – Claude Monet
Si nous étions tous les deux,
Face à face
Dans la fragilité des choses
Que resterait-il de nos chimères.
Un homme hier encore un enfant
Une femme alanguie
Dans la lumière arasée du couchant.
Il est vrai que l’eau et le feu
Parfois se confondent
Dans un embrasement
De fin du monde,
Et que le ciel n’est jamais plus beau
Que vers la fin du jour.
Ainsi nous serons
Refuge et berceau
Douceur et passion
L’un pour l’autre,
Dans la désespérance inhérente
Aux amours singulières.
© Denise Bernhardt
extrait de La vie en Marelle écrit
avec DUCCHA
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Denise Bernhardt