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Ô combien faut-il aimer la vie pour en arriver à écrire ce poème qui semble désespéré, mais qui est une ode à la vie en dépit des apparences…
Parcourir les rives de la folie
Sans recherche ni envies
Au bout de nombreuses années
Se pose le sens de façon innée
La mort, à pas lents ou rapides
Se rapproche chaque jour
Au point de trouver la vie stupide
Car même se meurent les amours
Peu me chaut le dieu des hommes
Il n’est qu’illusion, que grandiloquent fétiche
Juste bon pour les bonnes pommes
Et les maîtres qui vivent de triche
S’il en existe un, il est trop différent
À tel point que nul ne peut l’imaginer
Sans être totalement incohérent
Et tellement loin de toute vérité…
Nos dieux des cieux et des enfers
Admirables inventions pour mettre aux fers
Tous les humains trop rebelles
Sont une bien grosse ficelle…
Chaque jour, je vois s’approcher une nuit
Faite des ténèbres d’un cruel néant
Je voudrais m’accrocher, mais ma vie s’enfuit
Par tous les pores de mon corps s’écroulant
Chaque jour s’aggrave ma frustration
À la pensée de l’atroce obligation
Avoir vécu et devoir mourir
C’est à s’écrouler de tristesse… ou de rire…
Ai-je le droit, messieurs les censeurs
De trouver vraiment idiote notre destinée
Vivre et souffrir avant de mourir, demain ou tout à l’heure
Valait-il vraiment la peine, un jour, d’être né ?
© Jean Dornac
Lyon, le 26 mars 2014
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