8 septembre 2012
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© afp.com/Joël Saget
Quais de gare, de ciel et de berge,
Je m'y suis souvent promené...
Gros cafards noyés à l'auberge,
Les départs sont toujours pleurés.
On s'accroch(e) souvent bien longtemps
Aux "heures perdues" incomplétées
Mais la vie coule comme le sable
Engloutit tout avec le temps.
Amours perdues comm(e) des écumes
Au vent du large s'en sont allées
Il ne reste que l'amertume
De n'être pas plus tôt rentré !
C'est alors que vient la gamberge
La fée de l'imagination
Ne restons pas boire à l'auberge
Ailleurs est l'illumination.
Ne cherche plus "Lettre perdue"
Bouteille ouverte, vide, à la mer
L'exaltation tombe des nues
Et chasse tes propos amers
C'est l'horizon qu'il faut fixer
Adieu tristesse, larm(es) essuyées !
Et l'on repartira demain,
Peut-êtr(e) plus heureux que la veille,
Vers un autre quai des merveilles,
L'espoir enchassé dans l'étain
D'un monde nouveau qui s'éveille.
"Ecoute le vent du large
Et rêve face aux barges*"
P.F. © 2002
(*Barge : bateau à fond plat ou oiseau échassier)
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-6Perdusurquais.htm
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Pierfetz
7 septembre 2012
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http://www.skitour.fr/photos/non-a-la-montagne-interdite,464-3.html
Pour bien comprendre la situation,
Il faut toujours replacer les choses
Dans leur corps-texte.
Moi, par exemple,
Je ne suis pas malade,
Mais patient.
Alors je passe le plus clair de mon temps
À l’attendre,
Elle, dont on peut dire
Qu’elle est contagieuse,
Même incurable.
Quand on se croit guéri d’elle,
On n’est jamais certain
D’avoir pu écarter
Tout risque de rechute.
Il arrive qu’on l’examine,
Souvent avec beaucoup d’attention
Mais trop peu de délicatesse.
Elle se soumet volontiers à cet exercice
Dont les résultats en général ne servent
Qu’à épaissir un peu plus le mystère
Pour lequel certains experts eux-mêmes avouent
L’avoir parfois prise par méprise.
Pas besoin d’ordonnance
Pour en disposer à notre guise,
Et pourtant…
Sur le visa qu’elle vient encore à l’instant de me délivrer,
Il me semble avoir vu la mention :
« Sortie interdite ».
© Michel DUPREZ
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Michel Duprez
6 septembre 2012
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http://blog.aufeminin.com/blog/seeone_415480_8768175/Le-chemin-de-ton-coeur/mon-amour-je-t-aime
Que veut dire le temps en trônant sur son aire
et dont l'urne coiffée étouffe les rumeurs..?
Que m'importe..! Je suis le vase funéraire
où ton souvenir veille et berce mes clameurs.
Viens, prends ma main, suis moi, j'ai choisi pour te dire,
mêlant à des soleils les vagues d'océan,
Ces bronzes éternels où coule cet empire
de mots brandis dont l'arc nous tire du néant.
Ainsi ta coupe est pleine où revient mon calame,
reprenant maintes fois le chemin de l'enclos,
Que la pensée encore, puis encore se pâme,
à force que le chantre y cisèle ses mots.
Où se tient le secret et faut-il qu'on le dise,
ne vaut-il pas plutôt n'en point franchir le seuil,
Le coeur s'en accommode et fait sa friandise,
d'éviter tels aveux où s'annonce un écueil ?
La nuit s'avance et rien parmi les ombres lasses
n'entend par conséquent de souffles emmêlés,
Peut-être es-tu venue et pourtant dans ses nasses,
ma main n'a pu saisir que songes ravalés.
Le jour est là timide et se cache en l'aurore,
te laissant rafraîchir une mèche à ton front,
Que mon soupir n'a pu de si loin qu'il l'ignore,
l'avoir froissée au point qu'il s'y voie un affront.
Ce poème est à toi, je t'en cède l'histoire,
dont l'imaginaire a de quoi s'y abreuver,
Sans dépit, sans remords et ne crains pas d'y boire,
aussi longtemps qu'on a la chance de rêver.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
5 septembre 2012
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08:07
© Michel Bénard
Le geste suspend sa retenue,
L’émotion devient frémissante,
L’instant se veut merveilleux,
Le silence, ici n’a de raison
Que la vibration d’une plume d’ange.
Il n’est que touche d’encre
Qui trace le signe éternel,
Sur la transparence bleue
D’un ciel indicible.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
4 septembre 2012
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07:32
Photo et infographie de Ode
Lui
« Je vous écris depuis l'aurore
Ici, le temps est à la pluie
Auprès de vous, tout dort encore
Dites-moi si la lune brille
Dites-moi si, d'entre vos rêves,
Il en est que je fais aussi
Si comme moi, quand ils s'achèvent
Il vous en vient la nostalgie
Je serai là dès votre aurore
Pour recueillir vos premiers mots
Ils sauront me charmer encore
À six heures au-delà des flots
Je vous écris depuis l'aurore
Et vous attends comme un cadeau... »
~~§~~*~~§~~
Elle
« Je me suis levée à l'aurore
À l'heure bleue,
Avant même que l'oiseau chante
Avant même que le Soleil d'Or
Dise au croissant qui m'enchante
De faire place au jour, encore
Les poètes font les mêmes rêves
Se rencontrent derrière le miroir de nuit
Au réveil, se souviennent, joie sans trêve
Et un brin de nostalgie,
Les fait prendre la plume
Pour inscrire le rêve
Et chasser l'ennui
Je suis là, dans votre journée déjà avancée
Pour m'épancher de nouveau
Vous offrir mes mots, tel un bouquet de rosée
Tendres moments à partager
Douceur et puissance des mots
J'ai reçu, telle la lumière dans le silence du matin,
Votre bouquet de mots et vous dis : « À demain ! »
© Ode
22 octobre 2001
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Ode
3 septembre 2012
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Laocoon et ses fils
Auteurs : Les Rhodiens Agésandros, Athenodorus et Polydore
Photo : Marie-Lan Nguyen
Dis-moi, l’ami…
Je ne comprends pas pourquoi
Il faut vivre de souffrance
Entre deux petits bonheurs
Pourquoi il faut mourir
Entre deux sourires…
Dis-moi, toi qui passe dans ma rue
Troubadour des instants soleils
Pourquoi la vie si belle
Dans le regard des enfants
Ne cesse au fil des ans
D’être si cruelle ?
Dis-moi pourquoi, tendre clown
Toi qui connais les secrets
De l’amour-toujours
La fille que j’ai tant aimée
Le temps d’un long soupir
Vers un autre s’en est allée ?
Dis-moi, toi le professeur
Habité par l’esprit de sagesse
Pourquoi la violence
Au cœur des humains ?
Pourquoi le mépris des semblables
Qu’on prétend trop différents ?
Dis-moi, toi le militaire
Pourquoi les larmes des femmes
Et celles des enfants ?
Pourquoi la haine au cœur de l’homme
Qui ne s’imagine important
Qu’auprès de ses armes ?
Dis-moi, toi, l’abbé
Pourquoi tous ces dieux
Qu’on prétend aimer
En tuant les innocents
Sans autre raison
Que leur incrédulité ?
Dis-moi, toi, le politicien
Pourquoi avons-nous ce besoin
De ravager la nature
De la piller jusqu’à l’épuisement
Sans nous poser d’autres questions
Que celle d’un banal enrichissement ?
Dis-moi, toi le philosophe
Qui de la vie fait son passe-temps
Pourquoi tant de questions
Sans jamais de réponses
Pourquoi ce langage complexe
Plutôt qu’une source claire ?
Ô vous, tous les sages de la terre
Pourquoi la vie avant la mort ?
Pourquoi les rires avant les larmes ?
Pourquoi l’amour avant la haine ?
Pourquoi une tendre paix
Avant la rage de la guerre ?
© Jean Dornac
Paris, le 18 juin 2010
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Jean Dornac
1 juillet 2012
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Le temps des vacances est arrivé, certains parmi vous vont partir en juillet, d’autres en août. D’autres n’auront pas de
choix, ils devront rester chez eux par manque de moyen financiers.
Pour la première fois, depuis 2003, à partir de demain, je vais prendre un long congé d’internet, sauf de twitter et peut-être
Facebook. En principe, je vais arrêter mes publications, en juillet, ça, c’est certain, mais peut-être aussi en août, pour ne les reprendre qu’en septembre.
J’espère que vous ne m’en voulez pas… Je ne pars pas, pourtant, mais habitant l’une des plus belles villes du monde, Paris, je
compte bien m’y plonger le plus possible durant cette période…
Le blog, bien sûr, reste à votre disposition si vous souhaitez relire, ici ou là, des poèmes pouvant vous intéresser.
Il me reste à espérer que je vous retrouverai, toutes et tous, à la rentrée !
Bonnes vacances, que vous partiez ou restiez
Jean Dornac
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Fonctionnement du blog
30 juin 2012
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07:44
http://toutregard.blogspot.fr/2010_03_01_archive.html
Je connais un chemin de bruyère et de rêve
Qui s’enfuit sous les arbres et va je ne sais où
Je l’emprunte certains soirs lorsque le jour s’achève
Et que glisse la lune entre la nuit et nous
C’est un chemin profond fait d’ombre et de mystère
Où le jour se dilue en reflets d’améthyste
On le croit familier mais il n’est qu’éphémère
Le paradis perdu d’un monde surréaliste
Il faut en revenir quand le matin se lève
Sans parvenir jamais à savoir s’il existe
Ailleurs que dans nos songes ailleurs que dans nos rêves
Sous le pinceau d’un peintre sous les doigts d’un artiste
Je pourrais bien un soir le suivre jusqu’au bout
Et parvenir enfin au bout de mes chimères
Si je ne reviens pas ne criez pas au loup
C’est que j’aurais trouvé la clé et son mystère
© Annie Mullenbach-Nigay
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Annie Mullenbach
29 juin 2012
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06:49
http://ksiazek.photoshelter.com/image/I0000vX1aCrcWE9A
Pour une putain qui cherche des bras,
Pour une saleté affamée qui tend la main et mendie un bout de pain dérisoire,
Pour un gosse au visage creux, morve au nez,
Pour le salaud qui se découvre une conscience au détour de ses méfaits.
Pour toutes ces années perdues,
Vraiment « avec le temps on n’aime plus ».
Pour ce port enfoui dans la brume, perdu au milieu des mers,
Pour ce fort autrefois invincible devenu aujourd’hui ruine lamentable,
Pour ce vaisseau autrefois guerrier, victorieux et maintenant galère misérable,
Pour cette île luxuriante mais rien d’autre qu’un enfer de marigots, palétuviers et serpents d’eau.
Pour toutes ces années perdues,
Vraiment « avec le temps on aime plus ».
Pour cette foi que l’on veut transcendante,
Déclassée au rang de circonstance atténuante, témoin de ce qui n’est plus,
Pour ces blasphèmes crachés, vitupérés par ce mal rampant,
Crapaud vicieux, trompeur, gluant de flatteries minables,
J’ai nommé le capitalisme, argent élevé au rang de roi,
Noblesse de pacotille, repaire de corsaires défigurés par l’envie du pouvoir et de richesses,
Flatteur minable des vanités à faire miroiter des lendemains chantants.
Serpent ne sifflant rien d’autre qu’un monde miroir aux alouettes.
Tu me dégoûtes à faire tomber les fragiles, les ignorants et les naïfs.
Orgueilleusement indétrônable,
Infiltré dans les moindres recoins des âmes même les plus aguerries à reconnaitre le Malin.
Tout se monnaye et s’engouffre dans une société de comptables implacables et falots.
Vaisseau fantôme qui salit les hommes à son passage,
Tu ne laisses dans ton sillage que temps corrompu.
Tout s’achète, tout se vend,
Le vice ? Quand la norme est aux plaisirs rapides et violents,
Le beau ? Quand la splendeur des femmes est à la blancheur squelettique.
Mais l’espoir, l’espoir …
Celui qui brille légèrement dans les yeux de la putain la plus aguerrie,
Celui qui détrône le tyran emporté par une foule juste et brave,
Quand il surgit du fond de l’âme du plus cynique, oui, celui qui ose penser que,
Peut-être, un geste de partage est encore possible quelque part.
Et le temps qui me fait signe, brise mes ardeurs, refroidit mes espérances,
Ne m’emporte plus que dans une foi de découragée,
Heureux temps où je la portais haut devant.
C’est elle désormais qui me soutient,
Me reste à déposer entre tes mains …
Vraiment, avec le temps on n’aime plus.
Avec quelque chose de Léo Ferré
© Dominique Dupuy
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Dominique Dupuy
28 juin 2012
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© Thierry Deschamps
L'esprit engourdi par le chant des sirènes,
L'âme enserrée, prisonnière de leurs chaînes,
L'intellect englué dans les calembredaines,
L'aveuglement te mène !
Les yeux perdus dans un vide qui se traîne,
Les oreilles closes aux cris d'un monde en peine,
La bouche soudée aux ricanements de hyène,
Et ce rien qui te gène !
Pourtant,
Au delà de la haine traverser le miroir
Et à travers le tain se regarder en face
Reconnaître l'illusion, cueillir l'état de grâce
Retrouver une foi qui t'autorise à croire.
Cheveux roux, les yeux bleus et une peau d'ébène,
Élancé, grassouillet, une belle stature,
Ou bien des yeux bridés, sous une blonde chevelure ?
Que vois-tu donc ?
Une poitrine bien triste, une paire de fesses amène,
Barbe, moustache, peau mate et taches de rousseur,
Corps jeune, alerte ou rides pleines de douceur ?
Qui es-tu donc ?
Le teint clair, le crâne chauve et des lèvres lippues
Une bouche édentée, des oreilles décollées
De grands pieds et un dos tout tordu ?
Que trouves-tu donc ?
Tout simplement ?
Un Homme, unique comme des millions d'autres
Fait d'espoir et d'amour, de chimères et de doutes
Un Homme, qui de ses frères pourra se faire l'apôtre,
Qui de l'Humanité deviendra clé de voûte.
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© Thierry Deschamps
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Thierry Deschamps