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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 07:24
Nous traversons les brouillards – Michel Bénard
Nous traversons les brouillards – Michel Bénard
 
 
 
 
Nous traversons les brouillards
D’une insolite légende,
Pour une passion sculptée
Dans le sang de la nuit,
Traversant l’évanescence du corps
En d’intraduisibles reflets d’âme.
Il y a ce silence apaisant
D’une flamme de chandelle,
Et aussi ces larmes de tendresse
Qui ne diront rien de l’amour
Mais qui le laisseront se deviner.
Nous traversons les brouillards
D’une insolite légende,
Inconscients alors que nous n’avions
Qu’une fleur de brume pour nous défendre.
 
© Michel Bénard.



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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 07:10
Poésie de l’Aimer IV – Ode
Poésie de l’Aimer IV – Ode
Infographie de Ode©
 
 

Attendre un signe, un rayon de soleil
Qui vient doucement frôler l'âme
Que le beau jour vienne et émerveille
Que le fleuve caresse le corps d'une lame

Attendre au crépuscule un coucher de lune
Le corps chaud allongé dans le sable
Dans l'immense silence de fortune
Paix ouatée au bord de la fable

Attendre le soir d'été qui vient rafraîchir
Ces magiques instants où le temps n'est plus le temps
Où les fleurs embaument l'air d'un respir
Où il n'y a plus rien ni personne que l'on attend

La patience est compagne et récompense de l'attente

~*~

Une ombre se dessine au loin
J'avance sans crainte
Se sont mes mots
Qui l'on fait naître

Je me fonds, me confonds en elle
Ô Poésie, quand tu tiens L'O
Tu lui donnes des ailes
Ou un lourd manteau

Que ne ferais-tu, Muse, pour un mot
Un seul
Que ne ferais-tu, dis Muse ?
« L'Amour, L'O ! »

~*~

Tu m'aimes ou tu crois m'aimer
Toi le rêveur et de la femme l'amant
Tu veux ta tête poser
Là où ma rune est cachée
Entre mes Gardiens tant désirés

Je m'abandonne à ta rêverie
Je m'abandonne tout simplement
Je m'ouvre à toi, telle la mésange bleue, ses ailes
Je m'offre à toi sur l'autel
Des sacrifices délirants

Des anges tombés de Charybde en Scylla
Aux déités les plus anciennes
Nous participons des noces païennes
Les plus belles, les plus primitives
Dans la Beauté des symboles sacrés, de l'au-delà

Je suis la Fée du Soleil Couchant
Rituels nocturnes, envoûtements
Je t'appelle, ma voix, tu entends
Je suis là, te sers mes appas
Mais n'oublie pas, je suis aussi la Wacca

Dans un tourbillon de caresses
De gestes d'amour et d'ivresses
Nous spiralons dans le Temps
En corps à corps subtils
Reliés par le Fil d'Argent

Soyons humbles, vivant ce Mystère
Car nous sommes de la Terre
Soyons nobles, mon ami
Car nous émanons aussi des Étoiles
Baissons du Temple le voile

Aimons-nous !

Ode©



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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 06:57
Jusqu’au dernier souffle – Jean Dornac
Jusqu’au dernier souffle – Jean Dornac
 
L’enfer commence sur terre… (J.D.)
 
 
 
Jusqu’au dernier souffle de la souffrance
Toute vie doit connaître l’abomination
Des âmes en effroi et déshérence
C’est là, d’être né, l’horrible punition
 
Nos immenses continents de peur
Endurés aux derniers instants
Forment le diadème de l’horreur
Des humains trop vite mourants
 
Ai-je le droit de crier ma colère
Contre le hasard ou contre les dieux ?
Ai-je le droit de dire mon dégoût des cieux
Face à notre froide et commune misère ?
 
Qu’avons-nous choisi de cet enfer
Qu’un sort funeste nous réserve
Que nous soyons doux ou durs comme le fer
Elle ne sert jamais à rien, notre verve…
 
Il est des prêcheurs
Si doux d’apparence
Mais oiseaux de malheur
Qui magnifient nos souffrances
 
Méfiez-vous de ces atroces « justes »
De l’amour, ils ne connaissent rien
Ils ne sont qu’horribles flibustes
Nous offrant aux dents de leurs chiens
 
Ils glorifient les « vertus »
Et massacrent les innocents
Obsédés et toujours têtus
Ils n’aiment que votre sang !
 
Leurs cœurs ne sont que pierre
Leurs oukazes sont massues
Pour nous jeter en leurs cimetières
Ils sont amis du mal absolu…
 
Ils veulent nous voir souffrir
Jusqu’à l’ultime instant
De vos douleurs, ils vont rire
Le mal étant leur amant…
 
Quittez vite leurs demeures
La souffrance n’aime pas l’amour
Elle n’aime pas ses fruits et ses fleurs
Elle maudit le bonheur de vos jours
 
Pourquoi la mort et les doutes ?
C’est depuis toujours notre joute
Cette lutte dont nous n’avons pas le choix
Et qui de tous reste l’atroce croix…
 
© Jean Dornac
Lyon, le 24 avril 2014



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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 08:19
Écritoire – Yves Romel Toussaint
Écritoire – Yves Romel Toussaint
© René Magritte
 
 
 
Je suis poète
et je mange les mots.
Je n’exige aucun prix
À mon dérangement
Qu’un bégaiement d’ombre.
 
Je respire à chaque
Rebondissement d’étoiles
 
Et j’écris un territoire d’eau
Quand tu pleures
Et bouquet de larmes
 
Je suis poète
Je bois les mots
À la santé du monde.

© Yves Romel Toussaint


Extrait du recueil « La face double du rêve » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Aux éditions Le Vert-Galant.



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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 08:01
Pour toi… – Claire Prendkis
 
 
 
Pour toi qui passes devant cette plaque sombre, collégien râleur,
balançant ton sac, léger, en route vers le café du coin
n'oublie pas et ce c'est pas si loin
qu'un jeune comme toi courait, portant ses livres, rieurs
 
Un jour, ils sont venus, bruits de bottes et chiens
il n'a pas compris, il n'a pas crié, il ne le pouvait,
ils l'ont pris, ils l'ont fait avancer, son livre est tombé
Ils l'ont emmené, là-bas, fracassant tous ses liens.
 
Ils l'ont traîné là-bas loin, dans un camp enneigé et sombre
que sur la carte, il n'aurait su même pas trouver
que le prof de géo n'osait même nommer
un pays froid, un pays d'hiver où il devient une ombre.
 
Il attendit à Drancy dans la stupeur puis les cris
les chiens hurlaient, sa maman priait son dieu
son père ne criait plus, il avait compris, le vieux
l'accueil en France, c'était bien fini.
 
Quand tu passes léger, rieur et sifflotant
n'oublie pas qu'il n'y a pas si longtemps
un garçon comme toi un certain Jonathan
a quitté pour toujours ce trottoir en pleurant
 
© Claire Prendkis



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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 07:29
Sous ce froid pour décor – Mouloudi Mustapha
Sous ce froid pour décor – Mouloudi Mustapha
 
Que peut-on attendre de celui qui met l'avenir derrière lui et le passé devant lui ? Encore et encore …
 
 
 
                                                                       (dédié à mes grands frères et amis
                                                              Athanase Vantchev de Thracy et Jean Dornac)
 
 
Sous ce froid pour décor
           Le jour se décolore           
Encore, encore et encore
Il y aura d’autres encore.
 
A chaque seau son sceau
La lumière n’a qu’un prix
A chaque vache son veau
Pharaon n’a rien pris.
 
Plus rien dans la tête
On roule bien les ans
Il maîtrise la tempête
Que souffle le vent.
 
Plus rien dans le cœur
On aligne bien les mots
Demain fait déjà peur
Le ciel garde son eau.
 
La caisse est vide
Vite, il faut la remplir
Eviter, absents et rides
Le reste peut souffrir.
 
Gommer s’il le faut
Pourquoi s’attarder
Le jus est à base d’eau
Sur le khôl bavarder.
 
Cerner, plier, introduire
A chaque note un temps
Reviendra qui peut revenir
En hiver ou au printemps.
 
© Mouloudi Mustapha
Alger le 17/04/2014 
 
 
 
 
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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 07:58
Arc en ciel – Thierry Deschamps
Arc en ciel – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 
 
 
Il y a le bleu dans mon arc-en-ciel,
Le bleu des gyrophares qui s'avancent dans la nuit,
Qu'ils arrivent tôt ou tard, ils annoncent des ennuis.
Il y aussi le rouge, qui a l'odeur du sang,
Des bastons déchaînées, des voitures de pompiers,
C'est celui des comptoirs où finissent les espoirs,
C 'est le soleil couchant, les flammes de l'enfer,
Le téléphone maudit qui annonce la guerre,
Cette lave qui s'échappe, c'est le sang de la terre.
 
Il y a le jaune dans mon arc-en-ciel,
Le jaune des cocus et des briseurs de grèves,
On risque la cirrhose quand on perd tous ses rêves.
Il y a aussi le noir qui sent un peu la mort,
La venue des vautours ou bien des C.R.S.,
C 'est monseigneur Lefêvre qui vient dire la messe,
Déguisé en corbeau il nous jette des sorts,
Les restes calcinés des forêts en été
L'horizon de la vie caché par la fumée.
 
Il y a l'orange dans mon arc-en-ciel,
L'orange des incendies qui réchauffent l'ennui
uand les mômes s'emmerdent, ils allument chez Leclerc.
Il y a aussi la blanche déesse de la misère,
Allez hop ! A cheval, allez hop ! On décolle
Gaffe à l'atterrissage quand on retrouve le sol,
Si on chope le Sida, on l'aura dans le prose
Mais vive la roulette russe et vogue la galère,
Avec un peu de chance, on fait une overdose.
 
Il y a le vert dans mon arc-en-ciel,
C 'est la couleur du pus, la couleur de l'armée
C 'est le vert de la peur qui nous pousse à filer.
Il y a aussi le gris qui ressemble à la vie,
Le teint gris des pékins du métro le matin
La couleur de la ville est celle du chagrin
La grisaille du ciel, nous cache le soleil
Les murs des prisons, comme la gueule des cons,
Restent dans le brouillard comme une pute sans son fard.
 
~~*~~
 
© Thierry Deschamps
 
 
 
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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 07:53
Errance – Denise Bernhardt
Errance – Denise Bernhardt

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_des_%C3%89tats-Unis

 
 
 
Viens, le jour décroît
Sur la forêt,
Et l’ombre monte des fougères lancéolées.
Au-dessus des taillis
Les troncs grainés de lierre,
S’élèvent comme des cierges de jade
Dans l’or des temples.
Viens, célébrons les noces automnales…
Épouse mes langueurs,
Et les mains glissées dans mes cheveux,
Prends un dernier baiser,
Pendant que le temps
Au monde nous dérobe,
Pour nous laisser l’un à l’autre
Abandonnés.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.



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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 07:20
LUTTE FERTILE – Luce Péclard
LUTTE FERTILE – Luce Péclard

http://www.blog-tijardin.com/post/2010/03/10/Le-Sud-retrouve-le-soleil,-la-neige-fond

 

 

Aujourd’hui, l’on a sous les yeux
Un paysage rapiécé,
Ocellé comme un léopard.
L’herbe et la neige, en taches rondes,
Se disputent le champ vital.
Le tableau change d’heure en heure
Sous la pluie à l’onction tenace.

L’affrontement s’intensifie,
Combat rampant, sans rémission,
Le blanc devant se transformer,
Et le vert gagner du terrain
Pour fleurir au printemps prochain.

Malgré l’âpreté de la lutte,
Forcés de rester solidaires,
L’un fertilise et régénère,
L’autre doit accepter le don.  

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



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28 avril 2014 1 28 /04 /avril /2014 08:23
Sans royaume – Carmen
 
 
Il avait belle prestance
Et joli minois
Malgré son air patibulaire
 
Sans être de sang bleu

Il était pourtant, bel et bien, un véridique potentat
 
Son désir de puissance

Et d'arbitraire

Promettant gloire, fortune, et leurs noms inscrits au Panthéon
Attira vers sa personne

Une multitude de jeunes hommes

Dont il se proclama leur Roi

Incontesté
Et incontestable !
 
D'ailleurs, peu lui importait l'opinion de ces mignons
Ni qu'ils soient bons

Ou grognons
 
Seul, comptait pour lui

Une grande souplesse lors des révérences
Langue agile à flatter sa vanité

De mille et mille louanges
Et, à ses pieds

Qu'ils proclament leur allégeance

Tout en lui tressant des couronnes de lauriers
 
N'acceptant en parfait et véritable tyran
Ni critique, ni blâme
Paradoxalement

Il recherchait parmi eux son alter ego
Allant parfois, jusqu'à s'amouracher
Et s'acoquiner, au plus aguichant
Mais certes, pas le plus brillant
 
De par un tel régime, sa cour déclina
Périclita

Sombra...
Ne resta bientôt de celle-ci

Et de ses ambitions

Que sa voix criant dans le désert :
A l'infamie !
J'ai été trahi !
 
© Carmen 2013 – (Tout droits réservés)
 
 
 
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