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29 novembre 2015 7 29 /11 /novembre /2015 14:25
Novembre farde les joues – Victor Varjac
Photo J.Dornac©


 
Novembre farde les joues
de l’aube si pâle
évanouissant les traits
de son pauvre visage
dans le secret des brouillards…
La sève n’ose plus
parcourir les branches
et répandre son cœur
dans l’espérance des feuilles…
Le ciel baisse la tête
accablé par l’insomnie
des ombres du solstice
qui étouffent l’espace
et ensorcellent la fête
de ses prunelles noires…
Les jours sont en jachère
au milieu de l’Automne
qui jette les souvenirs
d’un été disparu
sur le bûcher tragique
où les flammes complices
emportent sous leurs crocs
les cendres de la nuit… 
 
©Victor Varjac
Antibes, le 28 novembre 2012


Extrait du recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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28 novembre 2015 6 28 /11 /novembre /2015 07:45
À venir – Béatrice Pailler
 
 
 
 
Ne pouvant respirer sa multitude,
Je fuis, en ses heures de veille,
La ville frondeuse aux foules importunes.
Cherchant l’ineffable lumière,
Je puise aux fontaines, des pluies de novembre,
La fragile grisaille des lueurs incertaines.
Ne voulant rien d’autre que pressentir l’indicible,
Je crois en un temps suspendu
Où l’attente n’est plus impatience refrénée,
Mais bonheur d’espérance.
 
©Béatrice Pailler
Mention spéciale du jury en 2015 au concours international de poésie du Salon Orange    
 
 
 
 
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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 08:05
TOUT – Michel Duprez
http://ici.radio-canada.ca/emissions/par_4_chemins/2011-2012/chronique.asp?idChronique=205617


 
Tous ces décors de plâtre,
Toute cette eau de source,
Tout ce feu d’artifice
Pour croire à  l’incroyable.
 
Tous ces chants d’opéra,
Toute cette encre vive,
Tout ce spectacle en soi
Pour qu’une voix survive.
 
Tout ceci, tout cela,

TOUT – Michel Duprez

Signaux ensoleillés,
Déchirantes étoiles
Au ciel de nos mémoires.
 
Tout est là, dans ce tout,
Jeu de lumière et d’ombre
Qu’aucune force au monde
Ne peut réduire à rien.
 
©Michel Duprez
(« Livre de bord », Chez l'auteur, Forchies-la-Marche, 2010)   
 
 
 
 
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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 07:50
Je Suis le Monde ! – Djida Cherfi
 
 
 
 
Bonjour, je suis Algérie.
Alger, grande ou petite Kabylie…
Prise entre la révolte et la haine,
Oui, je connais l’horreur et la peine.
Les Moudjahidines, Boudiaf ou Massinissa,
Ont rythmé mon évolution dans un chaos sans fin.
 
Bonjour, je suis Baghdâd.
Aladin et Jasmin ne sont rien que de la rigolade.
Sous les bombardements, je suis tombée,
Au tourbillon de la mort, je suis abonnée.
« Ali Baba et les quarante voleurs »,
N’est plus que l’illusion d’une vie en fleure.
 
Bonjour, je suis Lybie.
Voisine d’une Algérie et d’une petite Tunisie.
Je suis une terre violée, massacrée puis, abandonnée.
Fertile, j’ai donnée la vie comme une mère,
Mais j’ai été prise dans un engrenage de colère
Qui n’a eu pour résultat que néant et misère !
 
Bonjour, je suis Syrie.
Je suis toute petite mais, j’ai de gros ennuis.
Je voudrais qu’on me tende la main,
Mais je suis dans un trop profond ravin !
Je suis tiraillée de part et d’autre,
Entre les « pour » et les « contre ».
Je cherche mes enfants, mes tout petits,
Mais ils ne sont plus là, ils sont tous partis.
 
Bonjour, je suis Mali.
Je suis parti moi aussi.
Je suis un peu là, un peu là-bas
Sans aucun espoir ici bas.
Mon chez-moi, je l’ai laissé,
Car c’est devenu pour moi, un danger.
Mais, où que j’aille, je suis rejeté,
A cause de ma couleur trop foncée.
 
Bonjour, je suis Palestine.
Israël, Palestine. Palestine Israël.
Exemple par excellence,
D’une déferlante violence
Coriace et éternelle,
Contre la Palestine et contre Israël !
 
Bonjour, je suis deux tours jumelles.
Hautes à en chatouiller le ciel.
Deux œuvres bâties par l’HOMME,
Deux œuvres détruites par l’homme.
Résultat d’un pur génie,
Résultat de malveillance et de mépris !
 
Bonjour, je suis Paris ;
Je suis une palette de couleurs
Idéal Eden où les différents chantent tous en chœur.
Je suis une nouvelle blessure sur une planète
Qui regarde disparaitre sa beauté parfaite !
 
Bonjour, je suis !
Je suis ici et là-bas,
Je suis moi et je suis toi.
Je suis blessée ; tu as peur et tu as mal.
Tu souffres ; c’est à moi qu’on fait du mal.
Si j’explose, tu exploses avec moi.
Si je meure, je t’emporte avec moi.
Peu importe la cause,
La nature et ses exacerbations climatiques,
Où l’homme et ses idées diaboliques.  
Ses guerres et ses hécatombes,
Avec toutes ses « précieuses » bombes
Qui nous envoient tous dans la même tombe.
Si je flanche, sache qu’avec moi tu tombes…
Bonjour… je suis le Monde.
 
©Djida Cherfi
18/11/15 
 
 
 
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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 08:03
La vie s’effile irrémédiablement – Michel Bénard
Photo J.Dornac©
 
 
 
La vie s’effile irrémédiablement,
Elle prend son temps
Dans les flamboyantes beautés
D’un automne frondeur
Laissant cette impression
De jouer les prolongations.
Mais pourtant, pour toi
J’irai encore ensemencer
Sur les terres en jachères,
Les mots d’une poésie en gésine 
Dans l’ultime parcelle de l’amour.
 
©Michel Bénard.  
 
 
 
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24 novembre 2015 2 24 /11 /novembre /2015 07:49
Tel un creux planétaire - Ode
Image en titre : « Abysses » infographie de Ode©


 
Tel un creux planétaire
L'éloignement le pousse
Au bord de l'abîme
Où il rejoint les abysses

Et voilà que surgit du fond du rêve
Le ciel pourpre
Qui s'éclate en émois
Et le consume

Ce vide que malgré les aimances
 Il a provoqué
Tel un creux planétaire

Elle était sa Planète
Ses Aires
Son Univers

Elle a foulé ses terres
Il a joué dans les siennes
Il a frôlé son sein gamma
Son corps nacré
Sa chevelure de soie

La folie s'empare de lui
Il mange les oranges bleues
En ce matin de brume
Il hume les roses bleues du rêve
Ainsi le vent qui apporte
Les odeurs de bleuets des forêts rasées

Sur le porche des luttes
Des sans-amour
Et des âmes abattues
Les blessures au coeur
Arrachent la peau de l'âme
Et se couchent les hommes
Écorchés

La vie est à peine à portée de bras
Il prend la rose, se pique
Et fuit

Il fuit le rêve
Pourtant il aime

Pour sauvegarder ce qui reste d'eux-mêmes
Que l'Amour jamais ne meurt
Pour en garder la plus belle part

L'Éternelle

Celle qui les a fait devenir
Flammes, torrents
Qui les a emportés vers les cimes
Au Pyramidion du Monde
Jusqu'à ce qu'ils se perdent
Dans le Grand Fleuve
Heureux, amoureux
Jusqu'à ce que l'horizon
Se marie avec le ciel et la mer
Là où ils s'y sont perdus à jamais
Ensemble
Au lieu où tout se confond
Elle, lui, le jour, la nuit
Dans ce no man's land des passions
Héritiers de la Divinité
De l'Éternité, du Rêve
Et
De la Vie

Elle

Son premier et dernier Sourire
Son premier et dernier Poème
Son premier et dernier Baiser
Son premier et dernier Émoi
Son premier et dernier Rêve

Elle

Ne reviendra pas
Se perdra
Dans le creux planétaire
Qu'il a creusé
Par pur Amour

Ode©

http://zodode.5.50megs.com/Dentelle/creux_planetaire.htm  
 
 
 
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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 07:47
Les loups sont de retour dans Paris – Jean Dornac
Place Bellecour, hommage aux victimes – Photo J.Dornac©
 
 
 
Les loups sont de retour dans Paris
Qu’ils soient vêtus en vert-de-gris
Ou maquillés en djihadistes
Ce sont toujours les innocents qu’ils pistent…
 
Sanguinaires, cruels et fous
C’est la signature de ces nouveaux loups
Ne leur parlez pas d’amour
Ils ignorent ce que c’est, ces vautours…
 
Ces lâches grouillent dans nos égouts
Pour semer la mort et satisfaire leur goût
Ces rats, autrefois, étaient des humains
Peut-être même de charmants gamins…
 
La haine implantée dans leur cœur
A fait d’eux de monstrueux tueurs
Que seule la mort des innocents
Apaise quelques courts instants
 
Ils célèbrent leurs noces avec le néant
En lui offrant le cœur de tous les innocents
Ils implorent soi-disant leur dieu
Mais c’est le diable qu’ils adorent aux cieux…
 
Où est la victoire des assassins ?
Dans le flot d’une rivière de sang ?
Dans les larmes d’un immense chagrin ?
Dans la trahison des versets du Coran ?
 
Ce ne sont qu’illusions de criminels notoires
Nous resterons debout du jour jusqu’au soir
Ils n’obtiendront jamais la mort de Notre Liberté
Ni notre ralliement à leur funeste société !
 
Nous sommes l’Eternelle et Libre France
Nous sommes, tous ensemble, le Cœur de Paris !
Nous rejetterons toujours les idéologies rances
Nous danserons à jamais sous le ciel et nos lambris…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 22 novembre 2015  
 
 
 
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22 novembre 2015 7 22 /11 /novembre /2015 07:45
De Loin en Plus Loin - Gilles Lecoq

http://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2014/11/a-quoi-ressemble-un-couple-de-trous.html

 

 

 

 

Coupable !!

Irresponsable, inconscient, immature, asocial,

De bon à rien et de mauvais en tout,

Puits,

Ivrogne, bien sur, forcément, et à coups de forceps,

Alcoolique, suivant la terminologie adéquat de votre intérieur sécurisé,

Malade de cette Vie, parfois,

Où la fuite n'est point permis,

A points sur vos sauf-conduits,

Mis à part dans les compartiments feutrés freudiens

De vos rouges canapés à accoudoirs de cuir,

Soliloque silencieux à versements mensuels,

Thérapie pour Thérapeutes

A leurs indicatifs ferroviaires se reporter

En cas de panne,

Ou encore dans ces Centres post-traumatiques,

Où nous nous débattions,

Affalés en de séances groupales

En intimes colloques

Afin,

Sur la fin,

Prière de trouver des chemins sans traverses.

 

Ces belles et rectilignes autoroutes de la bienséance

Où le correct est poli à coup de limes très fines

Pour ne pas par trop rayer et endommager le disque dur-mou,

Et les ravages et dommages collatéraux

Y sont tellement bien traités,

De seresta en temesta,

De ceci en cela,

De Charybde en Scylla,

De voici en voilà,

Et le tic-tac du Lapin

D'Alice « ronge son crâne végétal »,

Au Gainsbourg-Gainsbarre Van Goghisé,

L'oreille collée au casque,

Enfin, celle qui reste,

Pour que des Lolitas éphémères

Cessent de pleurer leur Mères

Et entament enfin leur juste parti-pris.

 

Vos angoisses et craintes d'antan,

De conversions en conversations de modérés

Monothéistes à vision étriqué,

Où la Parole déformée ne vous gênait point,

Parabole sans parachutes,

Et le Verbe fut érigé en apostat de diktat,

Puis en Dictateur des esprits,

Imposteur insolent des personnes égarées,

Où l’hostie remplace le Pain et le Blé nourricier,

Dans ces sombres édifices dressés sur des paillasses païennes,

Où le mensonge nuit à la Vérité,

Celle qui vous offense et vous offusque,

Celle qui tenterait de percer les Mystères,

De Carbone 14 en Sciences Avancées,

La Nuit est profonde mais si belle

Dans toutes les Voies Lactées,

Que, désormais, vous ne pouvez plus clore vos paupières

Car les Trous Noirs tourbillonnent bel et bien là-haut,

Et non plus seulement sous vos chapiteaux

Du Circus Papal Show et Prophètes Associés.

 

@Gilles Lecoq.

21/10/2015.



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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 07:46
Utopie – Thierry Deschamps
" La république universelle   FRÉDÉRIC SORRIEU
 


Une vie de bonheur, de partage et d'amour,
Tous les hommes riant, chantant au long des jours,
Œuvrant pour que chacun ait sa place en ce monde,
Pour qu'en l'humanité toutes les races se fondent,
Ignorent la jalousie, la haine ou bien l'envie
Et fassent de la terre une sorte de paradis.

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/utopie.html



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20 novembre 2015 5 20 /11 /novembre /2015 07:44
Le bonheur est dans le pré – Michèle Freud
 
 
 
La petite vieille, emmitouflée dans son épais châle de laine, les pieds à l’aise dans des chaussures montantes, marchait d’un bon pas à travers champs. Autour d’elle, flottait une délicieuse odeur de citron. Elle semblait joyeuse comme si elle allait rejoindre un être très cher pour savourer avec lui quelques gâteaux d’amour. Souvent, sur le petit sentier de terre, elle esquissait plusieurs pas de danse, en harmonie avec le rythme offert par un accordéon imaginaire. Sa joie de vivre, elle désirait la partager avec un petit, tout petit nuage, qui loin d’être prestigieux, avait le mérite de l’accompagner. Cependant, il était beau dans son vêtement de dentelle blanche et portait en son milieu un insolite bouton rose, semblable à une fleur sur le point d’ouvrir son cœur.
 
Soudain, comme par enchantement, surgit devant la petite vieille, un arc-en-ciel. Sans hésiter, elle grimpa sur le pont magique. Comme une gamine, elle se mit à sauter, à virevolter, à danser, à chanter. Elle se sentait jeune, légère, aérienne. Que c’était bon de vivre !
 
Un oiseau-lyre la vit disparaître entre le rouge et l’oranger. Il la prit pour Alice, pénétrant dans le Pays des Merveilles… Alors, le bel oiseau joua sur son instrument quelques notes cristallines pour lui souhaiter la bienvenue et il reprit son vol vers d’autres horizons…
 
©Michèle Freud
 
 
 
 
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