26 juin 2015
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S'il vous arrive de constater
qu'un jour, par hasard,
un de vos poèmes ronronne comme un chat,
soyez sûr qu'il s'agit bien là
d'un signe qui ne trompe pas.
Pour y remédier, rien de plus facile :
accordez-lui la permission de sortir,
faites-lui confiance et, croyez-moi, il reviendra.
Loin de vous, la fraîcheur du dehors
aura sur lui un effet tellement bénéfique
que vous l'entendrez miauler sa joie
tout en apercevant peut-être aussi danser les souris.
Laissez-le donc faire ses griffes
ou le gros dos quand ça lui chante
et même - pourquoi pas ? -
courir les rues ou jurer comme un païen.
Qu'il puisse enfin lancer ce cri perçant
en guise d'exorcisme à son côté sauvage
avant de rentrer au bercail
d'une démarche plus féline,
avec ce petit air filou
qui lui faisait défaut.
Tiens, à propos, puisqu'on parle du loup,
Le voilà justement votre poème,
revenu de tous ces ronrons, ces câlins,
ces minous par-ci, ces minets par-là,
tous ces jeux de chats perchés.
Au risque de vous chagriner,
moi, si j'étais vous, je n'hésiterais pas
à pousser l'audace jusqu'à
lui donner ma langue.
©Michel Duprez
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