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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 06:39
Reçu de l'auteur du poème

 

 

 

On recherche souvent la compagnie d’intimes,

Il est toujours plaisant d’être bien entouré.

Près de gens familiers, de gens que l’on estime,

On oublie les soucis, on se sent rassuré.

 

Mais quand un jour on pense avoir atteint la cible,

Le destin, d'un revers, vient pour nous étriller,

On compte alors les vrais, ceux qui font l’impossible.

Il peut n'en rester qu'un, sur le volet, trié.

 

Lorsqu'on en possède un, notre vie s’illumine.

Il nous offre la joie des plaisirs les plus purs.

Et, si son dévouement quelquefois nous fascine,

C’est qu’il nous fait toucher l’inaccessible azur.

 

Si on le cherche encore, en ayant pris conscience

Qu’en avoir un suffit pour songer au bonheur,

Ne perdons pas courage, armons-nous de patience,

Pour que jamais en nous ce bel espoir ne meurt.

 

Quand on le trouvera, il nous fera comprendre

Qu’il était simplement où le destin l’a mis, 

Il nous tendra la main et nous allons l’apprendre :

« Il n’est rien de meilleur qu’un véritable ami. »

 

©Gérard Cazé

 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 06:52

 

 

 

 

 

Aussi longtemps que les poètes crucifiés

Verront à leurs pieds

Les Saintes Femmes en pleurs,

Et que leurs Golgotha

Se couvriront de ténèbres,

Je chercherai dans la nuit

Ta main, pour souffrir moins,

Et je m'endormirai

Dans l'abandon d'une enfance nouvelle,

Avec contre mes lèvres,

Ton souffle qui vient mourir et renaître

Tel une petite vague d'amour.  

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.





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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 06:27

 

 

 

 

 

On n’vous attend pas sur terre,


Vous auriez pu très bien ne jamais arriver...

C’est ce que nous dit la Terre

 

Les étoiles sont difficiles à atteindre,

Faudra pas rêver démesurément...

C’est ce que nous dit la Terre

 

Je ne vous promets pas la lune,


Vous pourriez très bien ne jamais décoller...

C’est ce que nous dit la Terre

 

L’existence est difficile à peindre,

Faudra pas écrire inutilement...

C’est ce que nous dit la Terre

 

Il y a tant d’autres terres,


Pourquoi moi ? Toujours moi ! Encore moi !...

C’est ce que se dit la Terre.

 

© David Chomier

 

Texte sélectionné au concours de poésie Flammes Vives de la poésie 2016, édité dans l’ouvrage Variations sur le thème de la planète.  

 

 

 Extrait du recueil « Soyons Bref » aux éditions Stellamaris

 






 

 

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11 juin 2019 2 11 /06 /juin /2019 06:33

 

 

 

 

Toutes ces ombres sur le mur,

tous ces murmures…

Les mots me manquent,

à moitié mangés par la peur

de ne pas savoir exprimer ce que je ressens,

ce que je voudrais tant vous offrir du fond du cœur

et dont je n’ai pourtant pas la moindre idée.

Tous ces mystères gardés secrets,

ces sonorités impossibles à reproduire

avec la perfection escomptée.

 

Un nouveau combat se dispute en profondeur,

se dispute alors que l’on m’a toujours assuré

qu’il fallait au moins être deux

pour en venir aux mains.

 

à moins que je sois double,

que c’était lui cet émoi

devant moi dans la nuit

et moi cet être humain si fragile,

aux premières lueurs de l’aube,

attiré par le jour.

 

Vous ne verrez ni n’entendrez d’ailleurs jamais

qu’une infime partie de moi-même.

L’autre est bien trop absorbée par son travail

et ne peut se permettre un seul moment d’égarement

sous aucun prétexte.

Elle doit sans cesse adapter mon rythme cardiaque,

avoir à cœur de m’épargner aussi longtemps qu’il se pourra

la peine infligée par le dernier souffle

ou encore garantir la circulation du sang dans mes veines,

et ce vingt-quatre heures sur vingt-quatre,

autrement dit œuvrer jour et nuit

quand je ne pourrais l’imiter, dans le meilleur des cas,

que du matin au soir.

 

Les mots me manquent,

me manquent encore,

mais pas le cœur,

pas la voix,

non, pas la voix,

ni le cœur,

qui me resteront jusqu’à la mort

dévoués corps et âme.  

 

©Michel Duprez

 

 

 

 

 

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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 06:33

 

 


Arsène, depuis quelque temps, manquait de ressort, de nerfs, de tonus. Lui qui était si chamarré de l'édredon, se sentait empêtré dans la grisaille, une grisaille sans failles. Où se baladait-elle sa pétillante ardeur, cette flamme qui réchauffait si bien son vieux corps ? Il fallait qu'il l'a retrouve, donc pas question de s'enliser dans la marmelade, il devait réagir. Mais il eut beau se secouer le polochon, arrêter de se ronger l'os à moelle, il eut beau se mirer les mirettes, il n'y vit pas plus clair dans sa boîte à images. Son lumignon intérieur avait disparu lui aussi. Il s'en vint alors à se poser d'étranges questions : " et si des chauves-souris avaient envahi son beffroi ? Et si son estom' se tricotait des nœuds ? Et si son foie se mijotait du gras ? "


Mais il comprit très vite qu'avec de telles idées tordues, il passerait sa vie sur les rotules et même, il allait devenir un escagassoir ripoliné...


Tout à coup, une idée germa dans sa tête, une idée de poète un peu fou et content de l'être, une idée qui lui faisait de l'œil. Il l'accueillit à bras ouverts, la glissa dans sa poche et sortit. Il pleuvait, mais la pluie était belle et douce, il l'aima. Chaque goutte d'eau tintait comme une note de musique. Dans son cœur, un ruisseau se mit à chanter. Soudain, un baiser effleura ses lèvres, un baiser tout frais, sentant bon le printemps.

 

C'était la petite ardeur sauvage qui revenait au nid...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 06:20
© Photography by KO / Shutterstock

 

 

 

 

 

Dans des obliques d’encre et de lumière

d’invisibles sentes conduisent à un temple

seuls, nous en possédons le sésame

là, les ombres se drapent de palmes et de flammes

cristal de l’étonnement

je délie vos entrelacs

vos caresses cassent mes barreaux

elles ont la douceur des cernes autour des songes

alliance qui ne demande qu’à être fondue

dans des accords d’aube

deux érotismes se tressent dans le feutre du silence

gourmandises de gémissements

affolement du vent

Éros maraude dans le répertoire des désirs

marées des corps

hurler dans la tension d’une subtile lenteur

ivresse à portée de chair

exaspérer la soif jusqu’au manque

aller plus loin

banquet de la folie

semeur d’arcs en ciel

penchée sur votre palette

je me déploie dans vos couleurs

flux

la mer recule

j’écris votre nom sur le sable.  
 


 

©Nicole Hardouin.
 

 


 
 


 

 

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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 06:24
©Tableau d’Eliane Hurtado


 


Le printemps crie son arrivée
Les arbre bourgeonnent, explosent leur sève
C’est le mois des affrontements.

Des jonquilles de toutes parts...
Mais non, ce ne sont pas des jonquilles
Qui ont poussé dans les rues parisiennes
De Nation à Bastille,
De République à Etoile,
Ce sont des hommes aux gilets jaunes, mécontents
Corps à corps indécis et violent
Singularité de l’instant.

D’autres en colère ont mis des foulards rouges,
Les bretons ont ressortis leurs bonnets rouges
Quant aux casseurs à cagoule noire
Ils opèrent à vitrine brisées et voitures incendiées

C’est un arc-en- ciel bien curieux
Que nous avons depuis quelques temps
Dans les rues de Paris.

Mais le printemps arrive,
Va-t-il nous donner un poisson d’Avril
Pour nous faire sourire ?
Va-t-il nous faire fleurir les arbres
Et les parterres multicolores
Pour nous faire oublier ?

L’espoir n’est pas seulement une utopie,
Car c’est avec lui que se construit
Les plus beaux édifices.  
 

©Eliane Hurtado
  
 
 
 

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 06:46

 

 

 

 

 

De lourds cernes violets entourent ses yeux lorsque, cédant à la fatigue, elle s’abandonne et s’endort aussitôt.

 

Le temps d’un rêve, et elle se met à sourire en regardant les volutes aériennes de trois martinets, saltimbanques du ciel.

 

Avec ce ballet de l’azur résonne sa voix au fond du jardin.

 

Le jardin clos où coule une fontaine déploie une à une ses couleurs.

 

Mai est capricieux cette année. Le temps d’un battement de cils et l’iris déroule sa soie, tandis que le lilas blanc retient sa grappe laiteuse.

 

Eternelle fuite du temps !

 

La verte ronce rebelle s’enlace autour d’un masque de pierre pour offrir sa révérence à la blanche ortie.

 

Un bruissement d’ailes aiguise le regard vers le houx luisant, refuge d’une merlette aux aguets.

 

Une abeille frôle le corsage rubis d’une rose et s’enfonce, gloutonne, aux étamines à tête rouge d’un néflier.

 

Un bouquet violine de thym parfume la pierre où s’endort le dernier soleil.

 

A l’ombre du muret, une mésange bleue écoute tintinnabuler le muguet.

 

Près du poirier, l’arrosoir n’a pas bougé depuis des années ; deux coquilles jaunes y dorment d’un profond sommeil et la fidèle araignée y veille jour et nuit.

 

Mauve, vermillon, safran, vert Véronèse, bleu de saphir et jaune de Naples : le jardin est une palette de couleurs posées le matin dès le premier chant de l’aube, brossées au vent d’autan, cousues au fil de l’averse et vernies au soleil de midi.

 

Quand le soir creuse son nid, les couleurs s’échappent une à une en déclinaison.

 

L’angélus sonne. Le bleu de Giotto vient de naître, cristallisant le mystère du jardin.

 

Les couleurs du jardin renouent à notre origine : la terre, matrice de la lumière, harmonie du cœur et de l’esprit.

 

Au premier croissant de lune, les yeux céladon de ma mère vibrent dans leur sauvage beauté.

 

©Roland Souchon

Mardi 28 mai 2019

 

 

 

 

 

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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 06:22
Œuvre de l’immense peintre Safet ZEC©


 

                                          Texte dédié au grand peintre et graveur Safet Zec.

 

Simple note d’ocre rouge,
Juste rehaut de céruse blanc
Révélant toute la dramaturgie
De l’étreinte poignante.
Les veines se font saillantes
Sur les mains tourmentées,
Le suaire gris du calvaire
Gît sur la chaise abandonnée,
Les doigts déchirés, torturés,
Se font plus émouvants qu’une prière.
Une dernière lueur d’espérance
Filtre par l’étroite meurtrière
Soulignant de ses rais
Ce qu’il reste d’un frugal repas.
Les cages sont vides,
Les barques en errance glissent silencieuses
Sur les brumes du grand canal,
L’existence se fait sourde et fuyante,
Sous la misère d’une chemise ouverte
La poitrine est haletante.
Le monde pareil à la table de la Cène
Demeure à l’abandon,
Le corps de l’homme est en déposition,
Larmes, sidérations, blessures, torpeurs,
Soulignées d’un rouge fil de sang
Comme ultime rappel à la vie.     
 

©Michel Bénard.
 

 
 
 

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 06:57
Photo par Ode©





 

Quelqu’un, quelque part
m’a tenu la main
Dans le creux du vide du chaos
de la solitude

Quelqu’un, quelque part
m’a tendu ses mots
Prêté son cœur,
le temps qu’il aura fallu

Pour que je me relève
même si je n’étais pas tombée

Quelqu’un, quelque part
s’est glissé dans ma vie
M’a prise entière
et le cœur et le corps

Quelqu’un, quelque part
m’aura aimée, à sa manière
De loin, de si loin
de si près à la fois

Et le vide, le chaos, la solitude
Le creux tout est revenu
Tout mélangé
Embrouillant ma tête
Et la sienne

Et il est parti comme il est venu
se réfugier dans les sables de Essaouira

Je n’ai plus les mots
Parce que quelqu’un, quelque part
N’est plus là

Pour me tenir la main
et le cœur et le corps


Ode©


été 2009
Des-Aulnaies, Québec



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Le site des œuvres d'art de Ode©


Création Ode©


Sources : http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/quelque_part.htm  

 

 

 

 

 

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