Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 juillet 2019 1 22 /07 /juillet /2019 06:50

 

 

Partir vers l’ailleurs pour rencontrer un monde maintes fois fouillé par nos rêves
 
Cheminer pour, sans cesse, s’émerveiller dans le regard de nos rencontres
 
Marcher dans le vent sur la dune où le silence est une grande et belle expérience intérieure ; un instant fabuleux lorsque sa propre existence apparaît reliée aux arabesques du rivage, et, dans l’épaisseur de la lumière, écouter fleurir l’immortelle des sables
 
Le véritable défi d’une odyssée, c’est de faire perdurer la curiosité au-delà du retour
 
Que vogue votre ramure au vent de l’aventure, endettée de la générosité des autres.
 
                                               Bel été aux chatoyantes couleurs, une plume ailée en bandoulière

 

©Roland Souchon

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

 

Partager cet article
Repost0
21 juillet 2019 7 21 /07 /juillet /2019 06:53
Arthur Rimbaud (1854-1891) par Ernest Pignon-Ernest.

 

 

 

 

De Picasso à Cocteau,

Nombreux sont ceux

Qui dessinèrent et s’inspirèrent

De l’énigme poétique de Rimbaud.

Fernand Léger, s’aventura inconscient

Dans les méandres « des illuminations »,

Valentine Hugo, maria son décor de rêve

Aux sillages des semelles de vent.

Ernest Pignon Ernest, par la magie du crayon

Le fit devenir résolument moderne

Et lui rendit ses lettres de noblesse

Par l’instinct de la liberté.

La sculpture de Moirignat,

Sublime de légèreté, éblouissante d’élévation,

Transpose l’alchimique fusion du sang.

Le poète n’est plus qu’un funambule

Entre terre et ciel

Pierre angulaire des signes de l’amour.

Ladislas Kijno saisit la main de Rimbaud

Pour danser avec lui dans une folle

Arabesque d’encre et d’éternité

Rejoignant les voleurs de feu.

Avec lui Sonia Delaunay  

Retrouva la musique de son Orphée.

Zao Wou Ki en transcenda l’éblouissement

Sur l’espace aux vides transparences.

Jacques Moretti esquissa passionnément

L’étrange errance des nuages,

Il partit vers l’infini d’une fresque

A jamais inachevée.

Germaine Richier, gravera dans le cuivre

Le parcours du juif errant,

L’ivresse du désert, la puissance des tempêtes

En d’étranges arcs en ciel.

Jeanne Esmein, imagina sa bohême

Sur les cris des corbeaux

Dans les espérances de l’aube.

Luc Simon, échafaudera « la parade sauvage, »

Le voyage des dernières caravanes.

Ipousteguy offrit au poète les ailes

Dont il avait rêvé toute sa vie,

Pour fuir l’humaine comédie

« Les semelles devant » (1)

Se résumant à une seule empreinte

Gravée sur un granit d’Ardenne.
 

©Michel Bénard.
 (1) Titre de la sculpture d’Ipousteguy

 
 
 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
20 juillet 2019 6 20 /07 /juillet /2019 06:28

 

 

Liminaire Claude Luezior

   Éditions France Libris 2019

 

Quatre mains sur le clavier de l’amitié et accords : naissent des mouvements. Allegro, andante, scherzo se conjuguent, s’entrecroisent en parfaite harmonie. Ils s’encerclent, chassent les échos des cicatrices hivernales, cheminent dans les litanies du crépusculeet les oraisons solaires, ils sont possédés par le feu ses tenailles, ses images, ses espoirs : songe à tous ceux qui t’aiment.

De leur alliance naît la beauté, beauté de l’instant qui,  très tôt, va te happer : lumière enfouie dans les strates du cœur, pliures où se calent l’encrier et la palette.

Les deux auteurs offrent, avec Convergence, un concert où les notes sont des buissons de mots, traits, couleurs. Écrire pour sentir fleurir l’air… / pour tenir son feu en vie.

Tournent les fuseaux, danse l’humour : j’ai toujours été fasciné par les miroirs / surtout celui du fleuve, un peu comme Ulysse. Se dentelle le silence qui est espoir du soir au fil du désir, pulse l’originalité lorsque un bon artiste inspiré / passe ses idées au chalumeau. Parfois un pleur d’étoile ponce le marbre de la nuit, la nostalgie s’enroule dans un galop de pluie et le vent ne chante plus que notre émoi.

Voyage intersidéral, intersidérant pour chasser nuages, orages, ombres, pour se désaltérer dans la luminosité des dessins et la richesse  des mots.

Les phrases, comme des oiseaux multicolores, chantent, s’égosillent, les heures s’affolent, vacillent laissant aux épines du temps…./ des baies de jais et de rubis.

À l’endroit, à l’envers, les mots vont, viennent, cœur et pensées sont à nus.

Les pages se tournent à s’en rendre fou, à s’en rendre sage, houles contre vagues, flux et reflux mêlés sur la grève du papier. Mots réverbères pour éclairer les souvenirs, mots calices pour offertoire débordant de vie où les algues font la prière, mots au goût de sel, nostalgie, mots de pluie pour trouver l’eau dans les déserts du cœur, communion du silence dans les mains du mystère. Mots de vie : quatre enfants pars seconde / et dire que parfois on se sent seul, mots du rire : Ah, je vous le dis : ça me maroufle  / les pantoufles. S’entrecroisent les premiers pleurs de l’enfance et la main de grand-père qui est une plage de chair, le souvenir des disparus, quand je ferme les yeux …/ j’entends ta voix.

Textes et dessins se répondent, lucioles au visage d’encre, la flamme est prêt à bondir dans l’éventail d’écorces bleues car les oiseaux chantent en bleu / ils ont gardé leurs ombres marines. Ce recueil est un glissement, un espoir, un apaisement, dans une bourrasque d’ambre, une arche aérienne pour tous les hommes / en quête de transcendance.

Sans être ni eau ni nuit, dans des flambées de sarments / serments, le lecteur s’insinue dans la fissure de l’entre-ciel pour retenir les arabesques du souffle des deux auteurs.

Avec eux plus besoin d’acheter compléments alimentaires, vitamines, finis les cachets et ampoules dynamisantes, Convergence est un nouveau médicament, à faire breveter, rude concurrence pour la pharmacopée.

Ce recueil, à lui seul, est vivifiant, revigorant, à  consommer sans modération, aucun effet secondaire, hors le bonheur de la lecture, l’écoute du regard.

Convergence se referme pour s’ouvrir sur une arche luminescente où la sève, issue d’invisibles racines, ruisselle et dessine le visage de la beauté. Alors  dans une explosion d’étincelles s’installe le rêve : Jeanne Champel Grenier et Louis Delorme nous en donnent les clés.                         

Nicole Hardouin                                    

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2019 5 19 /07 /juillet /2019 06:39
Photo Tibet - Martin Beaulieu©

 

 

Au clair matin du jour chargé de soleil sur mes plaines
Je regarde les cieux, souris, m’apprête, preste
Et je vais boire ailleurs les eaux de la fontaine
En soupirant vers qui me viendra de l'Est

Mon pays est de ceux où baignent les ambres
Aux désirs antiques venus d’inatteignables chambres
Il est un pays imaginaire, il est un pays, mon pays secret
Celui que j’habite en tout temps, seule, sans nul regret

~*~

Des orfèvres de là-bas cisèlent des légendes
Filets entremêlés aux parures les plus rares
Esquisses de trophées d'or, belles offrandes 
Corbeilles fabuleuses où mon désir se pare 

~*~ 

Voici venir celui qui surpasse les ors
Précieux à jamais, tellement désirable
J’incline vers lui, il porte des trésors
Depuis toujours j’en connais la fable

~*~

Je suis moite du parfum de vanille dont suintent mes paumes
Qu’à la seule idée il viendra, son navire chargé de présents
De livres, de cuivres et d'étoffes de tous les royaumes
Enfin, il sera là le conquérant, il sera là mon amant

~*~

Il embaumera des encens les plus rares
Et sur nos chairs enlacés là où l’âme bat
Ravissant, superbe, qu’à nul je ne le compare
Les étoiles et la lune seront témoins de nos ébats

~*~

Nous serons sans nul pareil ainsi sera notre alcôve
Dévoilant mon ventre ivoire et mes seins d’ambre
Unis dans un charmant ouvrage comme des fauves
Dans les tendres effluves de vanille et de gingembre

~*~

Que de délicatesse noble et de grâces jolies
Ferons bombance d’amandes et de miel vivifiant
La figue, la mandarine se feront au soleil de nuit
Ainsi triompheront nos plaisirs ardents 

~*~

Mais la longue attente est amère à ma couche
Le désir brûle en mon ventre et mon sein
Que vienne le jour où il viendra y poser la bouche
Plaise aux dieux de ne me réserver un cruel destin

~*~

La rencontre de nous deux est exigeante au fil du temps
Une brume épaisse et floue le dérobe à ma face
Se dénouent mes cheveux en de longs flots rougeoyants
Sur mes épaules nues que seule la lune cette nuit embrasse

~*~

Vents d’Est et du Nord, soufflez vers ma couche
Conduisez mon cher amant dans mes draps de cannelle
Qu’il me couvre de son ombre et de sa bouche
En ces odeurs de nous que le désir emmêle

~*~

Mélange de rêveries aux odeurs de vanille et parfums exotiques 
Rêveries nordiques pour pays chauds, pays des amants
Magnifique voyage aux odeurs portées par les vents antiques
J’y reviendrai encor car ils varient avec le temps



Ode©

3 mars 2004



Création de la page
 Ode©


 

Sources : http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/parfums.htm

 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
18 juillet 2019 4 18 /07 /juillet /2019 06:21
La divine comédie par Domenico di Michelino d’après l’œuvre de Dante — Jastrow, Photographie personnelle

 

 

 

 

 

 

Dans les ténèbres de mes angoisses

Je vous appelle, vous que j’ai aimés

Vous sur qui mon cœur se reposait

La vie, sans compassion

Vous a arraché à mon amour

A l’amour sans nuages…

 

Pour aimer encore

Il faut que je combatte

Mon double en moi

Qui ne veut que hurler

Que montrer le poing

Contre le ciel indifférent

 

J’ai vu les cieux s’ouvrir lors d’un songe

Ceux qui l’habitaient,

En nous regardant

Etaient triste ou pleuraient

Et, au centre, de l’intense lumière

S’échappait un flot humide et amer…

 

J’ai vu un autre soir

S’ouvrir le sol sur l’enfer

Là, contemplant

La brutalité stupide

Des humains ivres de pouvoir

Les démons et leurs chefs riaient à la folie !

 

Ils se frottaient les mains

Voyant des rois, des présidents

Des évêques et des cardinaux

Qui bientôt allaient les rejoindre

Pour un feu sans flamme

Qui brûle les cœurs à l’infini

 

Il n’y avait pas que des puissants

Des gens qu’on dit « petits »

Allaient aussi être cueillis

A cause de leurs médisances

Des mensonges sans nombre

Des jalousies parfois criminelles

 

Mais le plus grand nombre

Sans le savoir encore

Allait rejoindre les ténèbres

Surtout à cause de l’argent

Adoré comme étant l’unique Dieu

Celui qui autorise tous les crimes…

 

Effrayé, malheureux, angoissé

Je me réveillais enfin

Ne sachant si j’avais rêvé

Ou si j’avais eu le droit de voir

Pour savoir et le dire

Dans mes mots avec cœur…
 

©Jean Dornac

Lannion, le 1er juillet 2019
 

 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
17 juillet 2019 3 17 /07 /juillet /2019 06:23
L’herbe est toujours plus verte ailleurs… Photo de James Rickwood

 

 

 

 

 

Tu aimerais comprendre

Et la rassurer

Tu aimerais être sûr

Qu’elle part au loin

Et que c’est aussi bien

Tu imagines c’est certain

Qu’elle va trouver demain

Les réponses aux questions

Que tu enfouis au plus profond

Tu aimerais comprendre

Et te rassurer

Elle s’en va réconcilier

Chanter les blessures

Combler les fissures

Que tu gardes en secret

Et c’est à tout jamais 

 

© Florence Issac


 

Sa bio : http://www.florenceissac.com/

Sa maison d’édition : http://www.lechappeebelleedition.com/    

 

 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
16 juillet 2019 2 16 /07 /juillet /2019 06:31
Dessin de Jeanne Champel Grenier inspirée par une fresque

 

 

 

 

 

Le ciel était d'un bleu comme seule l'Italie les invente

Avec de profonds degrés, des douceurs émouvantes

La chaleur épongeait les ombres les plus denses

Des cyprès de cigales assoiffés de silence.

Alourdie que j'étais de mes siècles passés,

Les yeux défaits, le cœur en déshérence

Ne sachant pas de quoi demain serait tissé,

J'entrai dans la chapelle isolée de Giotto...

Que ne l'avais-je visitée mille ans plus tôt !

 

Il me sembla voir le ciel, les nuées s'engouffrer

Avec moi, tant le fond et la fresque étaient bleus

Çà et là sur la paroi céleste volaient des anges,

Des anges gais comme on n'en voit nulle part

Oiseaux ou papillons, créatures en suspens

De pures figures rêvées simplement oubliées

Et naïvement présentes en gestes familiers.

Tendrement penché, Saint François d'Assise

Versait la manne en poussière dorée

Devant les oiseaux rassemblés sur la terre :

 

Communion du silence dans les mains du mystère...

Tout en buvant à pleins poumons

Au bleu profond des voûtes de l'église

Je crus entendre une voix au milieu des nuées

« Quoi de plus doux en ce monde enténébré

Que le chemin de Giotto qui mène à Assise »

Je calai bien mon âme entre deux pierres d'or

Et sortis retrouver ma dépouille dehors

Après quoi je repris ma vie démesurée

Avec un grand trou bleu dans le cœur emmuré.  

 

© Jeanne CHAMPEL GRENIER

  

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
15 juillet 2019 1 15 /07 /juillet /2019 06:51
©Dessin de Louis Delorme

 

                                  à Jean Dornac, le poète ami des poètes.

 

Elle est belle la vie quand s'ouvre son printemps !


Et qu'on se sent gaillard pour conquérir ce monde,


Quand le moindre rayon de soleil nous inonde


Et que pour l'aventure on est toujours partant.



 

Elle est belle la vie quand s'ouvre à deux battants


L'espérance sur quoi notre avenir se fonde,


Et qu'on sait conquérir tout terrain que l'on sonde,


Lorsque pour le meilleur on se veut existant.



 

Elle est belle la vie lorsque l'on prend son temps


De se connaître un peu pour entrer dans la ronde,


Lorsque chaque passion, la raison la féconde


Et que l'on sait toujours y trouver son content.



 

Elle est belle la vie lorsque, de chaque instant


On tire quelque chose et que l'amour abonde


Pour tout ce que l'on fait, que de chaque seconde


Ce qui sort on le prend sans besoin d'excitant.



 

Elle est belle la vie lorsqu’un aîné nous tend


La perche qui permet de ressortir de l’onde


Pour un nouveau départ du cœur qui vagabonde, 


Elle est belle la vie quand s'ouvre son printemps !



 

Qu'elle est belle la vie quand s'ouvre son été !


Et qu'on prend du plaisir à traîner sur la plage,


Qu'on lit de vieux bouquins, qu'on soigne son bronzage


Et que l'on peut bénir sa mère d'exister.



 

Elle est belle la vie qui dit la vérité,


Loin de la comédie, des meurtres, des carnages,


Quand on peut profiter de tous ses avantages


Et que l'on vit dans un pays de libertés.


Elle est belle la vie dans sa tranquillité,


Quand la région n'a pas à souffrir du chômage,


Quand la richesse est là mais qu'aussi l'on partage


Le travail et ses fruits, les soins et la santé.



 

Quelle est belle la vie dans sa complexité !


Quand on admet toutes les tailles de bagage,


Quand on accepte l’autre et son propre langage 


Et que l’on sacrifie à la seule beauté !



 

Qu'elle est belle la vie dans la sincérité !


Quand on a des élus pacifiques et sages,


Quand elle s'épanouit et que rien ne l'outrage :


Elle est  belle la vie quand s'ouvre son été !




 

Elle est belle la vie lorsque vient son  automne


Qu'on peut lâcher du mou, prendre un peu de repos,


Mais qu'on sait s'occuper, être  toujours dispos


Pour aider son voisin qui vit seul, sans personne.



 

Elle est belle la vie lorsque le chat ronronne !


Tu ronronnes aussi buvant tous mes propos,


Quand on sent que l'on a l'amour à fleur de peau,


Et que la cloche au loin paisiblement nous sonne.



 

Elle est belle la vie quand on dit : " Je pardonne !


A ceux qui m'ont blessé par de méchants propos,


Quand on vit simplement sans trop payer d'impôts,


Qu'on sait que tout s'enfuit, que tout nous abandonne.



 

Elle est belle la vie loin du canon qui tonne,


Quand on laisse la ville et ses leurrants appeaux


Quand on sait que l'agitation, c'est du pipeau


Qu’à la nature, au charme des bois l’on s’adonne.



 

Elle est belle la vie quand rien ne nous étonne


Mais qu'on peut s'étonner en voyant un crapaud


Traverser la route avec ses œufs sur le dos


Elle est belle la vie quand s'ouvre son automne.




 

 

Elle est belle la vie quand surgit son hiver


Et qu'on sait profiter des dernières vacances


Avant le grand départ, qu'on mesure la chance


Qu'on a d'avoir tenu malgré quelques revers.


Elle est belle la vie lorsqu'on s'est bien offert


Pour remplir son devoir afin que tout avance,


Regrettant seulement qu'elle ne recommence


Malgré certains moments où l'on a trop souffert.



 

Elle est belle la vie en dehors de l'enfer


Des bombes, des fusées, très loin des ambulances,


Loin de la barbarie, loin de l'intolérance,


Des exodes, des camps, des départs, des transferts.



 

Elle est belle la vie du moment qu'elle sert


De l'air, de l'eau pour tous, du pain en suffisance ;


Elle est belle au-delà de tout ce que l'on pense


De tout ce que l'on rêve en dépit de l'hiver.



 

Elle est belle la vie lorsque c'est un concert


Où tout homme a son rôle avec intelligence,


Où l'on sait accepter toutes les différences


Quand le cœur de chacun n'est jamais un désert.  

 

©Louis Delorme  

Extrait de Chansons que tout cela - 35ème volume


à Paraître chez Thierry Sajat éditeur

 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2019 7 14 /07 /juillet /2019 07:42
Des "gilets jaunes" dénoncent des violences policières, le 2 février 2019 à Paris AFP/Archives - Zakaria ABDELKAFI

 

 

Traduction en provençal de Béatrice Gaudy

 

 

 

Je parlerai des fleurettes

pour ne pas parler des coups

des gazages des gardes à vus

                abusifs

 

Je parlerai du merle de la mésange

pour ne pas parler des journalistes

délibérément blessés

         de la liberté attaquée

 

Je parlerai de la paisible nature

pour ne pas parler de la violence d’Etat

qui s’abat sur toute contestation

de la répression qui peu à peu abat

              la démocratie

 

 

* * *

 

 

Parlarai de la floureta

pèr ne pas parla daû co

daû gazagei de la garda à visto

    abusiéu

 

Parlarai dau merle e dau pamparrin

pèr ne pas parla daû journalista

deliberadamen blassa

      de lo liberta atacado

 

Parlarai de lo pasible naturo

pèr ne pa parla de lo vioulènço d’Eitat

que s’abat sur touto countestacioun

de lo repressi que pau à pau abat

           lo democracio  

 

©Béatrice GAUDY

 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2019 6 13 /07 /juillet /2019 06:19
Mercy est née à bord de l'Aquarius en mars 2017. Crédits : SOS Méditerrannée

 

 

 

 

 

d’un geste, elle ajuste

ses haillons ténébreux

 

l’enfant sans âge se colle

à un sein lactescent

 

sur le pavé se confondent

leurs corps de misère

 

sa main tend une maigreur

aux limites de la décence

 

une main défroquée

jette une piécette

 

une autre se signe

pour stériliser la scène

 

devant l’Opéra Bastille

deux êtres embastillés

 

dans leur dos, on époumone

une très lyrique tragédie

 

soudainement vomie

par les tranchées d’un métro

 

la foule acide part

à l’assaut des ombres

 

tandis qu’un sein vide

inutilement ballotte

 

là, une paume pour rien

l’autre étreignant le nourrisson

 

image corrosive, image

d’une errance qui s’achève

 

vierge à l’enfant  

 

©Claude Luezior

 

 in : Jusqu'à la cendre, Ed. Librairie-Galerie Racine, Paris, 2018

https://editions-lgr.fr/claude-luezior/  

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche