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3 juillet 2019 3 03 /07 /juillet /2019 06:34
arcimboldo Vertumnus

 

 

 

Dans tous les cas où l’occasion se présente à nous, il s’agit de brosser le portrait d’un rêve arrivé à maturité d’après nature.

Un seul petit grain de fantaisie est souvent plus que suffisant pour qu’une poignée de paroles en l’air devienne aussitôt un poème au goût fruité et, cerise sur le gâteau, ne manque pas non plus de piment, surtout lorsqu’il vous asperge d’un parfum délicieusement exotique.

 

Un être inventif est censé produire au lieu de se contenter de reproduire, à l’abri dans son jardin secret, où il ressent les vers durs à fleur de peau et les vers lents comme un monde à l’envers imprimé par erreur à l’intérieur d’une feuille de chou au tirage extrêmement limité.

 

En résumé : quelques pétales par-ci, quelques pépins par-là… Ne vous inquiétez pas, cette vision des choses est plus que raisonnable.

 

Bien entendu, sans le recours à l’écriture, il est clair que la personne concernée deviendrait presque un légume.

 

Il est logique aussi, parfois, qu’une voix se répercute à l’infini ou se plante après n’avoir pourtant osé lâcher qu’un seul mot de trop.

 

Enfin, bref ! Si vous pouviez lui concéder juste un espace vert afin qu’une âme charitable ait l’excellente idée d’y insérer sa bio, plus tard, quand beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts, il se peut que, grâce à vous, l’on ne soit plus alors enclin à raconter des salades et que ce dont nous avons hérité ne compte pas pour des prunes.  

 

©Michel Duprez

 

 

 

 

 

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2 juillet 2019 2 02 /07 /juillet /2019 07:10
La Joie de Vivre – Dimanche au Bord de la Mer, Paul Signac, 1895-1896.

 

 

 

 

 

Effeuiller la joie


Égrener des rires


Moudre le blé de l'espoir


Jeter ses peurs aux orties


S'ouvrir, s'étonner, s'émerveiller


Être curieux de tout


Célébrer le quotidien


Voir le magique qui se cache derrière le banal


Traverser l'hiver à force de printemps


Être une lampe allumée non pour être vu mais pour donner à voir


Briser les verrous


Pulvériser la haine


Semer la paix


Être soi même la chance


Savoir demeurer dans l'énergie des commencements


Explorer ses espaces intérieurs 

Traverser ses propres labyrinthes


Faire face à la mouvance de la vie


Glaner des mots d'amour et les offrir comme on offre des roses...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

 

 

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1 juillet 2019 1 01 /07 /juillet /2019 06:45
Photo J.Dornac

 

 

 

 

A la pointe du ressac

la mer ne lance plus ses jupons d’écume

pour faire l’amour avec le goéland

rageuse, la houle écharde les rocs

balafrés d’écume

le râle du minéral mutilé

s’élargit en sombres elébores

pour célébrer au fond d’une grotte

la messe des gisants

sur la grève rôdent des odeurs d’encens

les galets patinés entonnent

le requiem marin

taciturnes les caravelles s’ensouchent dans le sable

secrètes liturgies pour oraisons marines.  
 


 

©Nicole Hardouin.
 

 


 
 


 

 

 

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30 juin 2019 7 30 /06 /juin /2019 07:05
Peinture "dans tes bras" Edouardo Rodriguez

 

 

 

 

 

Sans t’aimer

Beaucoup de temps

Me fût perdu

Mais depuis que je suis

Dans tes bras

Un rayon de soleil

S’est enroulé autour de mon âme

Qui réchauffe mon cœur

En moi tu es partout

Même dans les espaces de ton absence.  

 

©Eliane Hurtado

 

 

 

 

 

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29 juin 2019 6 29 /06 /juin /2019 06:54

 

 

 

Littérature, peinture, musique et poésie renaissent à chaque printemps.
Dans les moments difficiles qui secouent nos jours, les arts doivent être la clef de l’ascenseur social.
Il faut être fier de notre pays qui possède un des plus importants patrimoines au monde.
L’art est un message intemporel qui fait reculer les ombres ; il n’a pas de frontières et tient sa lumière de la liberté.
C’est le plus bel écho de la respiration humaine.
 
Il ne faut cesser de nous émerveiller, d’avoir envie de connaître toujours plus les Fauves en peinture, le mystère d’une sculpture de Brancusi en écoutant une mélodie de Chopin, ou bien d’approcher les vierges du Quattrocento. L’art reste trop souvent une distraction, une activité annexe voire un artifice.
 
A côté de l’envie, il doit y avoir l’effort, un mot que l’on essaye aujourd’hui de gommer.
Sans effort, le monde de l’art restera fermé.
Ne laissons pas nos enfants aveugles devant un tableau, une sculpture, un poème.
Il faut accepter que les passeurs de lumières aient leur place dans nos villes et nos campagnes.
Ouvrons encore plus les bibliothèques, les musées, les centres culturels - en nocturne, le dimanche - afin que chacune et chacun prenne conscience du possible et cueille l’espérance.
 
Enfin, il faut restaurer l’écoute du silence et le respect mutuel ; ainsi, l’art nous fera entrer dans un autre monde, hors du temps.
 
Pour les jours qui viennent, je vous propose le romantisme d’une sonate avec la Sonate n° 5 « Printemps » de Ludwig van Beethoven, la magie d’un trait doublée de l’exubérance des couleurs avec « L’atelier au mimosa » de Pierre Bonnard, et le charme d’une sculpture avec « Les Trois grâces » d’Antonio Canova.
 
Ces vecteurs du rêve, porteurs d’émotions et de beauté, réveilleront des parcelles d’éternité qui sommeillent en chacun de nous.


©Roland Souchon
 site peinture et poésie, chroniques et nouvelles : www.rolandsouchon.com

 
 

 

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28 juin 2019 5 28 /06 /juin /2019 06:33
Œuvre d’Ernest Pignon-Ernest

 

 

                                                      Texte dédié au fabuleux dessinateur Ernest-Pignon-Ernest

 

 

 

Visions prémonitoires,

Corps brisés, mêlés d’angoisse

Comme vielles bigarrures

De linges séchés sur des fils

De fers barbelés.

Les fantômes prisonniers

Errent encore derrière

Les barreaux rouillés,

Les messages perdus

Comme bouteilles à la mer,

Sonnent le glas du désespoir

D’un suaire drapé

Sur les cadavres oubliés.

Une âme anonyme passe

Dans le silence extasié

D’un ange aux ailes froissées.


©Michel Bénard.
 

 
 
 

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27 juin 2019 4 27 /06 /juin /2019 07:07

 

 

 

Erwan Lhermenier et à Pierre-Yves Prothais BuiSon d'eau

  

 

En cette fête des jardins

Nature indomptée portant

Témoignage des ondées

La longue file des passionnés

Sous le souffle léger du vent

S’allongeait ondulante

Nature exubérante

Le chant d’un oiseau s’éleva  

Faisant des regards

La source en chercher

Pour découvrir 

Dans les frondaisons

Un homme là-haut niché

En bouche ayant

Feuille musicale de brou

Voletant un instant

Pour dans l’herbe mouillée

Remettre les  pieds et

Sous les yeux curieux

Prenant  longue tige

Coupant délicatement

Les extrémités pour

Jouer douce mélodie

 

 

 

Nature vivante

Folles avoines, pissenlits,

Métamorphose, devinrent

Au gré du poète

Ephémères petits hautbois

Nature dansante

Canne de Provence,

Renouée du Japon

Frêle roseau

Espace furtif du temps suspendu

Furent métamorphose

Illico flutes de pan

Nature luxuriante

Sureau,  Bambou, 

Mutèrent en délicats instruments

Ode de reconnaissance à

Dame Nature complice

Offrant prêteuse

Aux artistes de talents  

A leur imaginaire débordant

Ses enfantements

Pour faire musique de tous bois.  

 

©Gérard GAUTIER

L’Echarpe 17 juin 2019  

 

 

 

 

 

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26 juin 2019 3 26 /06 /juin /2019 06:28
Oeuvre en titre : « Le triangle Oiseau sacré » Bas-relief de Ode©


 

 

 


Partir pour le long été
Pendant que mûrit le fruit des attentes
Au fleuve de l'espoir sans fin
Pour enfin voir fleurir la rose du songe
Voyage dans la ouate des jours chauds
Où vient se reposer l'âme


 

Sur mes lèvres, l'espace du temps se rétrécit
Le passé, le présent, le futur, ne font qu'un
Qu'un seul mot dans ce hors temps : espoir
Les horizons se font superbes clartés
Soupirent aux infinis de la mer bleue
Sourient, complices, à la vie qui s'offre


 

Nul orage, nulle tempête ne viendra me troubler
J'y étancherai ma soif en une étreinte consentie
Plongerai mon corps dans l'immensité des eaux
Nagerai jusqu'à l'île du grand oiseau blanc
Là aux vagues d'écumes où s'arrête le temps
Là où le vent doux fait provisions de nuages


 

M'arrêter enfin le long de l'espoir
Jusqu'au bout de mon amour, de mon regard
M'y perdre jusqu'à l'horizon de mon âme
Me fondre dans les saisons de ma vie
Celles déjà venues à ma rencontre
Celles tant attendues qui viendront encor


 

Et le grand oiseau blanc me regardera
Il viendra vers moi, ses ailes grandes ouvertes
Il sera là, au rendez-vous du désir
M'enveloppera de son amour
Je m'allongerai avec lui sur les ailes de l'espoir
Au cœur de la plus belle saison, celle du songe


Ode©

3 mars 2004

 

 

Sources : http://zodode.5.50megs.com/Mots_Bleus/long_espoir.htm

 

 

***Voir le site des oeuvres d'art de Ode***  

 

 

 

 

 

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25 juin 2019 2 25 /06 /juin /2019 06:38
Evariste-Vital Luminais (1822-1896) - La Fuite du Roi Gradlon, vers 1884 - Huile sur toile, 2 x 3.11 m - Dépôt de l’Etat de 1896, transfert de propriété de l’Etat à la Ville de Quimper en 2013 © Musée des beaux-arts de Quimper

 

 

 

Je croyais que la vie durerait toujours
mais je vois avec tristesse que nos ans
sont toujours plus courts
et qu’au bout, nous sommes tous perdants…

Pourtant, je suis né avec quatre bonnes étoiles
ma mère et mon père
ma merveilleuse grand-mère
et mon frère plus doux qu’une brise légère…

C’était comme si j’étais né
Dans la soie et le coton
Tout pour rêver d’une vie sans fin
A jamais heureuse et sereine…
 
Mais à quoi bon ces étoiles bienveillantes
Dans un monde de sourds et d’aveugles
Qui ne comprennent que le bruit des bottes
Et n’aiment que voir couler le sang des autres ?
 

Mais pourquoi l’humain
Est-il stupide à ce point ?
La mort obligée
Ne suffit-elle pas à les rassasier ?

Faut-il donc
Pour d’illusoires honneurs
Tuer et se faire tuer ?
Tirer les larmes des innocents ?

Est-ce si bon de voir pleurer
Femmes et enfants
Pour des prétextes loin de toute vérité
Juste pour nourrir un inepte orgueil ?

Est-il donc nécessaire
De se proclamer chef
D’armées d’humaines
Dont seuls des fous sont volontaires ?
 

Car il faut avoir perdu toute lucidité
Pour lâcher la mitraille
Sur les innocents d’en face
Et offrir sa poitrine pour être tué !

En espérant encore
Au moment du dernier souffle
Qu’un petit chef trouvera entre les trous
Où accrocher la breloque inutile
 

Combien de temps encore
Ceux qui nous gouvernent
Politiques et banquiers
Voudront-ils notre mort

Dans ces horribles combats
Qui les enrichissent fort ?
Combien de temps encore
L’homme sera-t-il un abruti

Au point d’accepter
De balancer des bombes
Et des grenades
Espérant mutiler

Les membres et les vies
De ceux d’en face
Qui n’en peuvent plus…
Tout comme ceux d’ici !
 

Quand donc mes frères humains
Jetterez-vous les armes
Aux poubelles de l’histoire
Pour respecter enfin la vie !

Regardez le ciel et les oiseaux
Les arbres et les fontaines d’eau
La vie n’est-elle pas plus désirable
Que la boucherie des puissants ?
 
Ô peuples du monde !…

La mer en furie
Se fracasse contre les falaises
Il n’y a nul bruit
Car elle porte le deuil de la vie !

Mais le ciel gronde sa colère
Contre ces avortons
Qu’on dit humains
Et qui puent la haine !

Le ciel les vomit
Il lâche ses hordes d’éclairs
Pour effacer ces engeances
Aux mains rouges du sang des innocents !

Le ciel pleure sur les corps
Des femmes et des enfants
Pour laver leurs blessures
Infligées par les hordes de déments

Et la mer s’ouvre
Pour boire le sang et les larmes
Des morts et des mourants
Pour qu’enfin ils trouvent une paix éternelle…

Bientôt, la terre s’ouvrira
Elle précipitera les tueurs
Au cœur du brasier qui ne s’éteint pas
Pour dévorer à jamais l’orgueil des égorgeurs…  

©Jean Dornac
 Lannion, le 24 juin 2019

 
 
 
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24 juin 2019 1 24 /06 /juin /2019 06:35

 

 

 

 

Elle s’en va

Et tu te demandes pourquoi

Ça te renvoie à toi

Dans le silence de ses yeux

Elle part pour d’autres lieux

Et tu t’inquiètes un peu

Elle s’en va

Et tu te demandes pourquoi

Sa chevelure est blanche

Si fragile sur la branche

Ma fille chérie

A l’infini

Nos sangs mêlés

Et surtout ne l’oublie jamais

 

© Florence Issac


 

Sa bio : http://www.florenceissac.com/

Sa maison d’édition : http://www.lechappeebelleedition.com/    

 

 

 

 

 

 

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