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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 07:18

 

nov-2009-Le-Havre-Etretat-St-val-214.jpg

© E.Boudin



                                                                       (Dédié à Athanase Vantchev de Thracy)


Fut-il mauvais le passé,
Le présent laisse à désirer
Vieux et vieille, angoissés
Éreinter, par le fond aspirés.

Grand coup sur la tête
Il retourne vers l’histoire
Sur une date il s’arrête
La vie devient entonnoir.

Grand coup sur la tête
Elle regarde ses épaules
Si âgée, ni molle ni bête
La douleur l’a rendu folle.

Grand coup sur la tête
Adultes, l’aujourd’hui
Qui s’effrite s’émiette
A chaque arme son étui.

Le soupir n’est pas un son
Que de fentes aux pieds
Que de sillons au front
Les rêves, tenaillés, pliés.

La larme n’est pas de l’eau
Que de douleurs au ventre
Que de mots pour les maux
Le vampire aime le centre.

Dans le froid, ils habitent
Les pas, ils ne les font plus
Regardez, brisés ils évitent
Les rats les ont déjà mordus

Ils sont deux entre deux
Moins de jus, plus de force
Prisonnier sur ces lieux
Sous l’injustice tout s’écorce.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 04/04/2012


Nous savons bien que de nos jours la démocratie permet et encourage de rêver dans toutes les positions que nous voulons sauf dans les endroits auxquels nous n’avons ni le droit ni les possibilités d’atteindre. Elle nous permet de rêver sous un toit même en zinc, en carton ou même à découvert sous les étoiles ou sous la pleine lune. Ce droit nous permet de rêver même 24 heures sur 24… Vaincu par le souci de vampiriser l’humain, elle permet aussi (lorsqu’elle ne l’impose pas) de dormir 24 heures sur 24 ou de rester cloîtrer entre quatre parois toute la durée soleil pour ne sortir que la nuit… Elle permet tout ce qu’elle ne permet pas pour elle et ses sbires. Si elle permet bien de choses, elle n’a jamais toléré « le réveil »… D’ailleurs qui a dit que la démocratie n’était pas la dictature de la majorité ?


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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 08:13

 

John_William_Waterhouse1.jpg

© John William Waterhouse



Les drapés de sa robe ondulante sont riches
De vermeils tissés d’ors,
Elle passe sans bruit, comme sans bruit les biches,
Regagnant leurs décors.

Autour d’elle, un parfum cède la clé de songes
S’y porteront ses pas,
De la lumière avance où l’ombre et ses mensonges,
Abdiquent leurs appâts.

Elle a cherché longtemps entre encens, bains d’arômes,
Réponses à son heur,
Mais toujours par ennui, cette moiteur des paumes
Qu’oblige la langueur.

Sur la terrasse enfin, de l’aurore l’écharpe
Sépare les amants,
C’est choisi, le silence où vont mourir la harpe,
Les flûtes, les tympans.

La nuit fut leur ultime, et déjà solitaire
Sans que ne tremble un cil,
Elle abandonne enfin sa marque héréditaire
En maîtresse du Nil.

La reine d’Egypte a de superbe manière,
Ecartant tous avis,
Consciente au-delà, renié l’altière
Couronne et ses parvis.

Depuis qu’un sage fou, fervent anachorète,
Pèlerin vers Memphis,
Lui dit le verbe juste où l’âme se décrète…
Il convertit Thaïs.

© Claude Gauthier



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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 07:12

 

michel.jpg

© Michel Bénard



Lorsque les songes s’effacent
Dans les premières lueurs d’aube,
Que la beauté prend naissance
Au frémissement d’un éclat de lumière,
Il nous faut prendre alors la route
Pour renouveler les nuances de l’âme,
Oublier les grisailles coutumières
D’une civilisation au seuil du néant.
L’ouverture d’un premier chemin se profile,
Le voyage vers l’inconnu du destin
D’une péniche dans les brumes,
Frète des fragments d’éternité,
Des zones d’ombres,
Des balles de sèves et de pollens.
Il nous faut poursuivre alors la route,
Oser un pas vers le bleu de l’éternité,
Deux, vers les promesses de l’ailleurs,
Ecouter la partition du silence
Et de la symphonie du monde.
Ils te diront les mystères du cœur
Et l’espérance de l’homme
Dont le corps est un temple vivant.

© Michel Bénard.



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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 06:46

 

recueil ima

© Création de Ode - « Testament de Pénélope » sculpture de porcelaine.



Aimons-nous mon amour
Sans s'occuper de ce qui se passe au-dehors
Ainsi de la mer en furie, des tornades qui grondent
Aimons-nous mon amour
Ma chevelure ne craint ni le vent, ni orages
protégée par tes bras enveloppants

Aimons-nous mon amour
Autant que nous le pouvons
le temps file,
il ne faut pas que nous le perdions

~*~

Nos amours sauvages
comme chevaux de Camargue
Blanches, blanches
comme la mouette du berger
Bleues, bleues
comme ciels sans nuages.
Ne feront que grandir
à la verdure des prés

~*~

Je suis ta conquérante aux seins de neige
ta nymphe sortie de son cocon de laine
ta muse aux nuits de veille
ton feu de bois d'érable

Je suis celle qui t'aime
à l'heure de ta chevelure argentée

~*~

Poser ma tête sur ton épaule
Me reposer sur toi
Toute ouatée dans tes poils si chaud
Ton corps sentant bon la dune
Qu'il fait bon dans tes bras entourée
Mon jardin aux essences odeurs
Ma forêt de joie et de bonheur
Mon vent si doux
Ma mer si calme
Mon phare

~*~

Mes lèvres tressaillent à tes baisers
Mes tresses se défont sous tes ardentes caresses
Tremblante dans tes bras
Tu m'emportes loin
Me fais voir des mondes inconnus
Me fais vibrer à des sons nouveaux
Me fais devenir étrangère en mon corps
Émigrée de l'extase nouvelle

~*~

J'aime ta belle folie contagieuse
tes rires d'homme enfant
Ton enthousiasme, ton ardeur,
la création est ta sœur

Tu es Amour

~*~

Telle la rose sauvage
se frayant un chemin dans le bitume,
je veux à force de vouloir,
m'épanouir au soleil, ouvrir grandes mes pétales,
offrir mon calice à la face du ciel bleu.
En liberté je veux m'ouvrir,
je suis une rose sauvage.

~*~

Tu te souviens de nos rires d'étoiles
lorsque nous étions enfants ?
Tu te souviens des mystères que nous inventions
de notre imaginaire débordant ?
Tu te souviens de nos premières amours
nous avions dix ans ?
Tu te souviens des premières ruptures
marquées au fer rouge de notre mémoire ?
Tu te souviens de nos premières créations
bercées de promesses futures ?
Tu te souviens comme nous avons été heureux
fruits mûrs dans notre verger ?
Tu te souviens du jour
où nous nous sommes perdus ?

Il n'en reste plus que murmures
et des toiles au mur

~*~

Sais-tu qu'à chaque « Je t'aime »
Tu tiens dans tes mains un poème ?
Que tu mets dans ma tête une étoile
Que mon bateau hisse ses voiles
Que ma lune devient pleine
Que ma mer se fait sereine
Que l'oiseau se fait vermeil
Que le coquelicot devient merveille
Que les bleus et les ivoires de ma toile
Deviennent tes yeux et tes paupières opale

Tu sais maintenant la magie et le pouvoir de tes
« Je t'aime »

J'en ferai des sculptures, des toiles et des poèmes

~*~

Ma vie comme désert de feu,
mon âme en bas-relief
sans trop d'ombres portées,
demandent à étancher leur soif.
Ma gorge et mes lèvres sèches
osent à peine prononcer
ton nom

Mon Oasis

Mon Amour révélé

~*~

Assis par terre devant ce festin
vin fin, nappe bordée de dentelle
mets ravissant l'œil
comme dans une toile de Manet,
odeurs de menthe
effluves sensuels,
de toi, je suis l'amante
Festoyons mon amour !
Enivrons-nous !

Que la fête commence !

~*~

L'ivresse joyeuse enflamme
comme odes antiques
Féerie d'étoiles et d'astres cosmiques
enchantement au Cantique des Cantiques

~*~

Dans le creuset de l'alchimiste,
comme métaux transmutés,
je recueillerai, jusqu'au dernier,
les mots de ce Fleuve Sacré.

~*~

L'eau murmurante de la Source
accompagne à son rythme apaisant
le dormeur du dimanche
dans ses rêves d'enfant

~*~

Tes bras comme troncs d'arbres
me bercent doucement.
Ta sève est prête
à rompre l'écorce

Aimons-nous !

~*~

© Ode



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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 07:15

 

gustav-klimt.jpg

© Les trois âges de la vie - Gustav Klimt



Nous sommes tous des enfants
Trop vite grandis
Passant des jours sucrés
Aux heures amères
Du rire aux larmes désespérées

Nous sommes tous des enfants
Qu’on oublie à l’âge des croisements
Qui s’oublient, se croyant grands
Perdant la virginité et l’ardeur
Des tendres premières années

Enfants, nous étions
Mendiants de l’amour
Que sont nos cœurs devenus
Et les mots murmurés
Au plus chaud de notre cœur ?

Adultes, en monde corrompu
Ne sommes-nous plus en quête
De quelques caresses, sourires
Ou parfums d’innocence perdue
De ce temps à jamais évanescent ?

L’enfant de jadis
Traverse un désert sans fin
A la recherche d’une source
De jouvence infinie
Et des souvenirs reniés

A peine effleure-t-il ce nectar
Que déjà il est tari…
Tête baissée, le môme embrigadé
Ecrase les rivaux
En ce monde d’amour banni

Et le voilà, à quarante ans
Déjà vieux et aigri
A se demander ce qui s’est passé
Et le voilà, déjà vieillard
Tous les vides consommés…

© Jean Dornac
Paris, le 8 février 2010



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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 08:18

 

Jean-Claude-Renaud-brumes_musicales.jpg

© Jean-Claude Renaud



Emporté par l'azur
Ces morceaux de toi de moi
Semés à tout vent
Sonnent la charge
Et partent en quête du firmament

Les oiseaux d'horizon
Qui à peine peuvent nous suivre
Nous crient de toute leur âme
Les dangers qu'il y a
Dans tout ces au-delà

Mais qu'importe
La plume est belle et légère
Et nous porte
Au seuil de ses lendemains...

Ah! vous, moi, un parchemin
Une aurore secrète
Et la plume qui glisse
Dans ma main

Un mot dans le silence
Tracé à l'encre de l'oie blanche
Love dans son écrin
Le mystère

« Aime » dit la page souillé de l'encre pure...

Et l'Univers étonné
Au milieu d'un sourire
Déploie son panache auréolé

« Entrez, dit-Il, cette page est pour vous...

Ici vivent les amants qui ne se sont jamais rencontrés... »

Yves Drolet©



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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 07:39

 

conteur-1.jpg

http://podcastmcq.org/Nouvelle-France/accessible/fr/au_son_du_glas/index.html



Mais le poids des mots,
Le crédit qu’on leur accorde,
L’intérêt qu’ils présentent,
L’importance qu’on leur prête ?
Peu importe le prix qu’il faudra payer
Quand on aura pesé le pour et le contre
Pourvu que chacun y trouve son compte.
Tout ce qui sera déposé dans nos livres
Toutes affaires cessantes
Deviendra souffle de vie.
Partager les fruits de nos pensées
Est tellement précieux à mes yeux
Que je ne peux concevoir qu'un mot arrive à son terme
Et ne couperai jamais cette langue de feu
Ayant élu domicile
Au fond de ma lampe de poète
Dans l’espoir que les chants d’amour,
Les traits d’humour,
Les cris de joie
Ou de révolte
Aussi bien que les murmures
Continueront toujours
De voir le jour.

© Michel Duprez



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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 07:31

 

enfant-amazigh.jpg

http://boy-amazigh.skyrock.com/1105759510-un-enfant-amazigh.html



Je t’aime, enfant splendide, sourire délicieux
De l’air qui flotte torride sur les montagnes du sud,
J’adore tes yeux de feu où le soleil si rude
A déversé sa flamme et son amour heureux.

J’adore ton rire léger, tes dents de diamant,
Et tes cheveux bouclés où dort le jour rapide,
Le livre du désert que tes parents candides
Lisent sous la musique du sable et du vent.

Je t’aime quand tu écoutes les contes majestueux
Que ton limpide grand-père murmure à ton oreille
Quand, libre comme la brise, léger comme une abeille

Tu cours derrière le vol des oiseaux peureux.
J’aime ton pays antique, sa langue éblouissante,
Ses dieux toujours vivants, sa poésie vibrante !

© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 28 mars 2012


Glose :

Amazigh, amazighe (n.m. et adj.) : Amazigh est le singulier de Imazighen, nom des Berbères en langue tamazight (berbère). Les Imazighen (Berbères) sont les plus anciens habitants d’Afrique du Nord. Ils occupaient un immense territoire qui s’étendait de l'Ouest de la vallée du Nil à l'Atlantique et comprenait l’ensemble du Sahara. Ils y fondèrent de puissants royaumes formés de tribus confédérées. Connus dans l’Antiquité sous les noms de Libyens, Maures, Gétules, Garamantes ou encore Numides, ils connurent ensuite la conquête romaine, la christianisation, l'invasion vandale, la conquête arabe et la conversion à l’islam.

Les jeunes générations, férues de leur longue histoire, de leur langue, de leur écriture, le tifinagh, de leurs dieux et de leurs traditions, embrassent avec ferveur l’idée d’un grand pays amazigh sur tous les anciens territoires où, en réalité, ils sont franchement majoritaires. Ils sont loin d’être Arabes comme on a l’habitude de les nommer.



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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 06:50

 

image002-copie-1.jpg

© Thierry Deschamps



Comment te dire ?
Comment te dire ?
Comment te dire, je t'Aime !
Les mots sont fades,
Bien trop bohèmes
Et ma plume reste en rade.
Quel gros balourd !
Mes doigts sont gourds
Pour clamer mon Amour !

Comment te dire ?
Comment te dire ?
Comment te dire, je t'Aime !

Si seulement tu voulais plonger,
Tout au fond de mes yeux.
Tu verrais l'océan s'embraser,
En un soleil radieux.

Comment te dire ?
Comment te dire ?
Comment te dire, je t'Aime !
Ma voix s'enlise,
Dans la bêtise
Car je n'ose t'avouer,
Que je bredouille
Comme une grosse nouille !
Par peur d'être rejeté…

Comment te dire ?
Comment te dire ?
Comment te dire, je t'Aime !

Si seulement tu voulais plonger,
Tout au fond de mon âme.
T'entendrais les étoiles chanter,
Oui ! Je vous Aime Madame !

Comment te dire ?
Comment te dire ?
Comment te dire, je t'Aime !

~~*~~

© Thierry Deschamps


Son site : http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm



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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 07:47

 

amour-dualite-sculpture-01-z.jpg

© Aurélie Moreau
http://www.amoreau.com/sculpture-commandes.aspx



Je n’ai pas dit ton corps
Déroulant des nuits
Vétiver et jasmins
Tout au long de son corps.
Je n’ai pas dit tes reins serpentaires
Qui pénètrent, fauves,
L’antre de l’ultime douceur.
Ni ta bouche quémandeuse
Qui prend et déprend
En prodiguant sans fin
Les flammes du plaisir,
Dans le secret des anses offertes,
Ni tes mains effilant la soie grège des matins
En modelant l’argile rousse
De ses seins,
Tes mains emplies de jouissances
Quand s’inverse l’amour
Pour sublimer l’espace
D’un même embrasement.

© Denise Bernhardt
31 Décembre 2006



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