16 janvier 2012
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(8 mai 1945)
http://perc14.over-blog.com/categorie-11147462.html
Sétif, le sang des martyrs…
Je n’étais pas né
Je n’ai pas vu
Mais l’histoire
M’a enseigné…
Ils défilaient sans armes
Pour la Liberté
Pour leur dignité
Les bourreaux, en face
Les ont massacrés
Femmes et hommes
Au nom de la France
Au nom de mon pays
Qui, aux mêmes heures
Fêtait la Liberté revenue…
A Paris, on chantait
On dansait, on s’embrassait…
A Sétif, c’est la terre
Qui s’ouvrait
Sous le poids des martyrs
Corps déchiquetés
Par le feu et la mitraille
Liberté enfermée
Derrière d’épais barreaux…
Pour quelle victoire
Etes-vous morts
Vous tous qui célébriez
La vie et l’indépendance ?
La Liberté s’est tue
Elle s’est endormie
Quelques années…
La nuit et les ténèbres
S’en sont venues
Comme un majestueux linceul
Sur vos corps mutilés…
Les tyrans jubilaient…
Mais jamais
La Liberté ne meurt
Tel le Phénix
Un an ou cent ans plus tard
Elle se relève de ses cendres
Renverse les tyrans
Ou leurs piètres descendants
Et souffle à nouveau
Le vent conquérant
De la Liberté
Toutes chaînes abattues
Non, vous n’êtes pas morts
Pour rien, gens de Sétif…
© Jean Dornac
Paris, le 6 janvier 2012
Pour les générations qui ne savent pas, pour celles qui ont oublié, volontairement ou par trop de souffrances, Sétif, ville
algérienne, ce jour-là, fêtait la libération de la France, la fin de la seconde guerre mondiale. Parmi le cortège qui défilait dans les rues de Sétif, il y avait des gens heureux de la fin de la
guerre où de nombreux Algériens furent enrôlés et tués. Les partis nationalistes décident d’en profiter, pacifiquement, pour rappeler leurs revendications. Un policier tire sur un jeune scout
musulman qui tenait un drapeau algérien et le tue… S’en suivit une émeute meurtrière… Une centaine de morts chez les Européens et entre 8 000 et 15 000 morts côté Algérien, selon les
historiens.
Neuf ans plus tard, le 1er novembre 1954, débutait la « Guerre d’Algérie » par une série d’attentats meurtriers… Et, le 5
juillet 1962, fut proclamée l’indépendance de l’Algérie. L’autre tragédie, conséquence de la guerre, fut l’exode de ceux que l’on a appelé les « pieds-noirs » qui ont, pour la plupart, tout perdu
et le massacre de plusieurs milliers de musulmans pro-français. (Sources Wikipédia)
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Jean Dornac
15 janvier 2012
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http://www.uniformis.net/corbeau.html
Il plane tel un corbeau
au-dessus de mon angoisse
puis galope
sans reprendre haleine
pour épuiser jusqu’à la trame
mes instants de bonheur
et soudain sans raison
il bloque les aiguilles
et marche sur mon corps
avec ses brodequins
plus pesants que du marbre
et fixe dans l’espace
mon cœur imprudent
qui voulait s’envoler !...
Ses yeux ressemblent
à la mer
toujours immobile
et sans cesse
en mouvements…
Je crois que je m’enfuis
mais je tourne… tourne
dans le cercle de son jeu…
Il pénètre mon souffle
d’une coulée de plomb…
Les jours se ressemblent
et quand le soleil s’agenouille
sur l’épaule de l’horizon
je sens la fraîcheur
d’une porte qui s’ouvre…
Promis à cette flamme
au Mystère Suprême
j’avoue mon impuissance
et ma fascination
mais la grande beauté
de ce monde éphémère
appartient à ce temps
qui pousse l’avenir
dans les bras du passé !...
© Victor Varjac
Antibes, le 16 septembre 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
14 janvier 2012
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http://poesie.tableau-noir.net/pages11/arc_en_ciel.html
Une chape de plomb écrase ce monde futile
Évanescence de vies bien trop fragiles
De chimères adorées
De Dieux édulcorés
Satrapes
De pseudos existences
De mensonges éhontés
Qui nous font avancer
Pas à pas
Dans ce désert de cendres
Qui englouti la trace
De nos courses effrénées
Vers un ailleurs perdu
Dans un néant confus
Noirs sont les nuages
Phylactères de pensées insipides
D’une sotte humanité à l’avenir frigide
Qui se croit exister
Qui se targue de penser
Gorgones
De vies perdues
Avant même d’exister
Cerbères
Qui se rient de nos rêves
Noirs sont les nuages
Mais Toi
Ni la pluie, ni la grêle
Ni le vent, ni le froid
Tu ne sembles jamais craindre
De la noirceur du ciel
Ton sourire se joue
Il forme un arc en ciel
Et tes yeux illuminent
Des chemins inconnus
Ils brillent comme des soleils
Font fuir les nuages
Noirs
Et t’offrent les étoiles.
© Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/0100-sommaire.html
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Thierry Deschamps
13 janvier 2012
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http://hommelibre.blog.tdg.ch
Des mots pour vivres,
Des mots à dévorer
Quand le plaisir des sens
Commence à vous démanger,
Quand la fin aiguise la faim
D’une vie habituée à l’idée
De se survivre.
Des mots qui montent en première ligne,
Piétinant l’herbe sauvage
De ces blancs pâturages
Jusqu’à en retirer le jus
Capable d’étancher leur soif.
Des mots pour restaurer ce monde en ruine,
Pour régaler nos yeux et nos oreilles,
Pour que la mort se mette à table,
Crache une fois pour toutes son venin,
Soit jugée, condamnée,
Et la sentence exécutée.
Des mots bons vivants
Qui en ont soupé
De crier dans le désert
Que les fruits de leur union
Gardent un goût amer,
Mais qui continuent d’attendre en secret
Le bonheur d’être mangés.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
12 janvier 2012
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http://www.funfou.com/blagues/grenouilles.phtml
Rien ne dérange tant, ne suscite un dommage
Et ne fonde un écueil,
Comme une économie où sombre le courage !
Le reste est boniments et nous prépare un deuil.
Deux grenouilles allaient en ballade, complices,
Pour à la fin franchir, l'audace les poussant,
La porte d’une étable ouverte à leurs malices ;
Des jarres et des pots, trônaient sur leur séant.
Présumant quelque eau claire,
Elles bondirent… plouf, dans le premier pichet,
Pour n'y trouver, horreur, qu'une crème légère
Au désastreux effet !
Chacune y va sombrer, se démène, s'englue
Et ne sait en surface, un bref instant tenir
Qu'en s'agitant au mieux. Pour quelle issue ?
Des deux batraciens, l'un se sentant finir :
- Eh là, je n'en puis plus, je meurs ! Il désespère !
Reverra-t-il ses gens ? - Ressaisis-toi,
Lui lance l'autre, il faut sortir d'affaire !
Hélas, le malheureux n'y croit
Et coule par le fond. La grenouille qui reste,
Force sa chance et se défend
Contre le sort funeste.
Son courage la porte et rien ne la surprend !
Soudain, ce qu'au pays on nomme Providence,
Fait que la crème enfin triturée à l'envi,
Se convertit en beurre et fait cesser l'urgence !
Évidemment ravi,
Notre animal vainqueur haut perché sur sa motte,
Confirme pour le moins l'adage magistral :
« Si le Destin souvent nous veut mettre à sa botte,
Nous en avons la bride à défaut du cheval » !
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
11 janvier 2012
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http://opera-farfelu.over-blog.com/categorie-1208393.html
Entre les bois de deux paravents,
Dans le désordre des draps froissés,
Le corps en dissidence
Laisse l’incertitude de ses empreintes
S’imprégner de solitude.
La couleur laiteuse d’une peau exsangue
Se teinte de mauve et de rouges hématomes,
Un drame de vie s’écoule
Sous des veines trop bleues.
Entre les marbres de deux colonnes,
Il ne reste qu’un bouquet fané
Dans le lavabo encrassé.
La porte se referme,
Sur un fauteuil vide
Et une toile inachevée.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
10 janvier 2012
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© Ode
L'Univers, la Vie et sous les Cieux
À vol d'Oiseau, la Terre
Les Océans se font taches bleues
Les Étoiles de leurs pointes les éclairent
Au grand jour, sous le Soleil sauvage et brûlant
Visions de parcelles terrestres
L'île boisée abandonnée des Amants
Là où flottent des odeurs sylvestres
Et de longs bras de sable à perte de mer
Dans le silence immobile des battures altières
Entre vent et vagues, le combat des forces mugissantes
La Clepsydre du Temps,
Des Amants perdus, compte les heures
Du fond des millénaires
Elle annonce les retrouvailles des Solitaires
Ainsi pour eux la fin du Grand Chaos
Le fil d'Argent qui les relie
Apporte enfin son écho
Dans la traînée de poussières d'Étoiles
Que le Vent porte jusqu'à eux
La Déesse de l'Amour met les voiles
Renaissance des Amants de l'Arc Sidéral
De l'Univers poudré à la Source qui ruisselle
Aucune mort, aucune vie ne leur a été épargnée
Du grand Mystère du Cercle Rouge
À l'interminable attente où plus rien ne bouge
L'hyménée est enfin consumée
Dans le feu du ruissellement des corps de nuit
Ainsi, ils ont retrouvé de leur âme la claire pureté
L'Amour, par décret d'origine, s’élèvera-t-il comme aux jours premiers, à hauteur de la parole créatrice ?
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
Visiter son site : http://zodode.5.50megs.com/
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Ode
9 janvier 2012
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© Adolphe William Bouguereau
Il a pour nom « Femme »
Le poète est sa voix
L’homme n’est que le papier
Où elle s’affiche et resplendit
Ô beauté ineffable
Qui me trouble parfois
Jusqu’aux larmes
Tant son image me bouleverse
Ô traits mystérieux
Qui dessinent ces visages
Moulent les galbes
Et percent mon cœur
Les mots du poète
Subjugué par la Femme
Jamais ne sont assez puissants
Pour dire l'incommensurable
Il est des hommes
Que l’on dit beaux
Mais que sont-ils
Face à la splendeur ?
Un brouillon, dit-on, parfois
Une ébauche non achevée
Comme si le fuseau de l’artiste
S’était soudain absenté
Et que séduit
Par l’inattendu modèle
Il se serait penché
Sur la nue beauté de la Femme
Jamais je ne guérirai
De l’éclat céleste
De l’astre féminin
Et de son sourire enjôleur
Ô Femme magique
Source et inspiration
De mes jours
Souffle de mon âme
Rien ne te surpasse
Ô délice des Anges
C’est toi qui enchantes
Les labyrinthes de ma vie
Femme éternelle
Tu es l’image
De l’amour porté aux nues
Tu es la poésie de mes jours…
© Jean Dornac
Paris, le 4 janvier 2012
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Jean Dornac
8 janvier 2012
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http://histoirecenthistoires.blogspot.com/2011/05
L’heure qui s’achève
est à recommencer…
L’éternel éphémère
fait de nous des nomades
des vagabonds… des fugitifs
qui s’accrochent aux jours
mourrant sous nos désirs…
Renoncer au combat
être ce qu’on dépasse
demeurer anonyme
alors que tout est grand
ne pas saisir la flamme
que tend le sablier
c’est prendre la défaite
comme une récompense
et se vêtir de cendres…
Les flèches du cadran
tournent… tournent… tournent
et dans leurs serres noirs
notre cœur s’alourdit
avec un bruit de sang…
Devons-nous ignorer
la source de l’étoile
qui cherche les contours
de notre ombre penchée ?...
L’insouciance des jours
roule notre existence
jusqu’à ce crépuscule
qui surgit du néant !...
Je sens déjà la mort
me prendre par les mains
comme un rêve oublié
qui cherche ses racines…
Mon visage se perd
emporté par le jeu
de la métamorphose…
Je marche sur les pierres
que teintent mes blessures…
Seule ma voix demeure
à l’orée de l’abîme…
© Victor Varjac
Antibes, le 16 mars 2002
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
7 janvier 2012
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Infographie © Thierry Deschamps
Contempler la lumière qui danse sur la mer
Le soleil qui s'enflamme au beau milieu des lames,
Les vagues te lèchent les pieds, purifient tes idées,
La fraîcheur du matin apaise ton chagrin.
Oh ! Plaisir si amer,
Que ton esprit se perd !
Délaisses la souffrance,
Abreuves-toi d'ignorance !
Profiter de la nuit et du temps qui s'enfuit,
Les étoiles te révèlent la beauté éternelle.
Face à l'immensité, tu restes émerveillé,
Le silence t'envahit, la lune te sourit.
Oh ! Plaisir solitaire !
Échapper à la terre !
Si tu veux exister,
Ravales ta fierté !
Découvrir la montagne, la neige sa compagne,
L'univers te fait face, y as-tu donc ta place ?
Tu te croyais penseur, mais en fait, tu as peur !
À vouloir tout comprendre on ne cesse d'attendre …
Oh ! Plaisir délétère !
Tu perds tous tes repères !
Poser trop de questions !
Amène l'exclusion !
Parcourir le désert, ses paysages austères
Cette étendue de sable qui semble infranchissable.
Tu te sens ridicule, infime molécule.
Petit grain de poussière recherchant la lumière.
Oh ! Plaisir suicidaire !
Contempler l'univers !
Atteindre l'absolu !
Pour qui donc te prends-tu !
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/0100-sommaire.html
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Thierry Deschamps