28 mars 2012
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07:52
© Michel Bénard
Lorsque le noir d’encre
Révèle la voix du silence,
La musique du calame
Devient le plus beau
Chant de l’homme,
C’est la note sublime,
La ligne qui transcende la poésie,
Où grandit la prophétie,
Où s’embrase la beauté.
C’est la trace du cœur,
Le signe devenant visible
Sur un fond de ciel bleu.
C’est l’enluminure d’un souffle universel
Qui voudrait déposer sur le monde
Le voile de la connaissance.
Lorsque le noir d’encre
Dispense l’éclat de sa lumière,
C’est un fragment de parole sacrée
Réfugié au grain du parchemin.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
27 mars 2012
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07:28
© Création de Ode - « Testament de Pénélope » sculpture de porcelaine.
Les mots sont restés en dedans,
à la porte de ma mémoire
Pendant tout ce temps
tu détenais le code secret
pour libérer mes parlures et mes songes
Il fallait bien que tu arrives
~*~
L'amour s'érige pierre par pierre
à la pyramide de nos sens.
L'amour est protégé
par nos mots de tous les jours.
~*~
Comme oiseau de papier,
Origami
Tu parais si léger
Au pied du Soleil Levant
~*~
Sons de musique celtique
sur fond de papier fait main,
ces mots, pour toi écrits,
mon âme mise à nue
Perdue ma pudeur,
l'heure est venue
~*~
La lumière de nos amours
filtre à travers le verre dépoli
des vitraux de notre Temple
Vision céleste
~*~
De nos errances
nous en écrirons les pages
mettrons une secrète citation en épigraphe
au chapitre de nos amours
~*~
Que jamais je ne perde
l'imaginaire fertile
créateur de rêves
Que jamais je ne m'éveille
~*~
Ne verse plus de larmes
je ne veux plus te voir pleurer
Sèche tes yeux, mon âme
Je suis là, tu sais...
~*~
Mes tresses défaites
ondulent en vagues salines et rougeoyantes
tu y passes ta main
tu t'y noies
~*~
Cet Ave Maria, chanté par Pale,
- voix de castra -
me remémore les odeurs d'encens
de notre ardente chapelle
~*~
Nos amours cristallines
si pures, si belles
sous cette nuit de lune pleine
bleues, nos amours
bleues
~*~
Oiseau si gracile
aux grandes ailes dorées si minces
Image de Beauté sublime
comme sculpture de Giacometti.
~*~
Emportés par le fort courant
des amours clandestines
les amants baignés
dans leur univers de nacre
s'enivrent au bain de minuit
des rêveries initiatiques
~*~
Nous tissons nos amours
à la lampe de la lune bleue
comme jolis tissus, précieuses étoffes
dans le creuset des créations multiples
~*~
Le Temps est la tissure
dont la vie est faite
Les amours nouvelles dessinées
taillées, cousues par le Grand Couturier
~*~
Magie du moment
Éphémère doré des instants créatifs
Temps de grâce
Heures sublimes de l'imaginaire
~*~
Le Chaos rendit l'âme
pour faire place au jour
Le Désir, principe de tout
fit naître nos amours
~*~
Retiens la nuit
jusqu'à la barre du jour
Dans notre barque bleue,
s'échouer sur l'Isle de nos corps désirants
~*~
Sur l'Isle bleue de nos rêves
le fil et l'aiguille reprisent les étoiles usées
par les milliardaires années
pour accueillir
la Mesure du Temps de l'Histoire
~*~
Coquelicot pourpré sur toi se pose
ton papillon déchrysalidé
boit ton suc en ton calice
Rituel sacré
~*~
Une Étoile dans ta main blanche
comme bijoux précieux
Une Étoile dans tes bleus
qui scintillent, yeux de feu
Une Étoile turquoise dans ta mer
pour la traversée océane
Une Étoile rouge aux longs cheveux
t'attend au soleil couchant !
~*~
© Ode
Il est strictement interdit de copier et publier ces « Petits Recueils » qui sont sous copyright sur
quelque site que ce soit.
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Ode
26 mars 2012
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07:59
© Jean-Michel Folon
Si le soleil ne sonde plus ton cœur
Si la nuit s’incruste en ton âme
Et que ta vie te semble dénuée de sens
Alors, mouille en pays de poésie.
Sur ses rivages, règne l’astre du jour
Et tu t’envoleras en terres d’harmonies.
Si la maladie rend tes jours odieux
Si de souffrance tu souhaites mourir
Si tes jours deviennent calvaire
Alors, cultive-toi dans les romans.
Tu moissonneras l’évasion
Le rêve et l’aventure.
Si ton esprit est mélancolique
Si seule la mort te semble désirable
Si tu crois qu’il n’y a plus d’espoir
Alors, immerge-toi dans la musique.
Envole-toi sur ses airs et mélodies
Danse jusqu’à souffrir de bonheur.
Si tes yeux ne distinguent que le mal
Si ton cœur souffre trop des absences
Ou d’un monde d’égoïsme et violences
Alors, contemple la peinture
Laisse ton cœur s’émouvoir
A la fragrance des émotions.
Si de lassitudes et déceptions
Tu ne crois plus en l’amour
Si tu crois qu’à jamais tu l’as perdu
Alors, tourne-toi vers la sculpture
Vois le jaillissement des formes
Et la séduction des plastiques symbolisées.
Si tu ne crois plus en rien
Si tu n’en peux plus
Contemple l’œuvre des créateurs.
Alors, tu verras couler en ton essence
Les saveurs oubliées
La guérison par la Beauté.
© Jean Dornac
Paris, le 20 janvier 2010
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Jean Dornac
25 mars 2012
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© René Magritte – La Fée ignorante
Inspiré de "Smoke gets in your eyes"*
La fumée va dans tes yeux...
Un voile de fumée bleue,
Comme nuage au ciel,
Sorti d'un coeur en feu,
A troublé mon sommeil.
"Il y a des nuages dans tes yeux"
J'avais pourtant pensé :
Quand un amour se meurt,
Il suffit de danser
Pour chasser le malheur.
"Il y a du brouillard dans tes yeux"
On dit l'amour aveugle,
Même aux quatre saisons
Un chant d'amour se beugle,
On en perd la raison !
"Il y a un écran de fumée dans tes yeux"
Un voile de fumée bleue
Cache bien une larme
Dans mes yeux, mon aimée,
Mais mon coeur est en flamme...
Pas de fumée
Sans feu !
"Quand un coeur brûle,
la fumée va dans les yeux !"
Pierfetz©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/V%20-%207Dans%20tes%20yeux.htm
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Pierfetz
24 mars 2012
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08:23
© Déviant Art
Le silence est sourd-muet,
Personne ne peut lui parler,
Personne ne l’a jamais entendu s’exprimer
Ni encore moins vu remuer les lèvres
Ou avaler sa langue,
Car il n’a pas de langue,
Pas de lèvres,
Pas de bouche,
Pas de tête,
Pas de corps,
Rien pour nous couper la parole.
Le silence est incapable
De desserrer les dents
Ou de souffler mot,
Mais c’est le silence,
Et, quoi que l’on fasse ou que l’on dise,
Un jour il finit par s’approcher de nous
À pas de loup.
Plus question d’étouffer l’affaire,
Quelqu’un prononce la formule magique,
Et il s’impose,
Forçant le respect,
Il s’avère dès lors si éloquent
Qu’il devient la voix même des poètes.
Le silence
- Qui peut dire ? -
Est,
Peut-être,
La conscience du monde
© Michel Duprez
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Michel Duprez
23 mars 2012
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08:16
© Salvatore Gucciardo
Dédié à IRIS1910
«Faite pétrir ces mots
Sans sel et sans eau
Nul n’est de trop
Nul ne sonne faux.
Crins lisses ou frisés
A voix basse lisez
Cœurs sensibles, avisés
Sur la rime, miser. »
Mon frère regarde
Ma sœur s’attarde
Mon ami attend
Je m’accroche au vent.
Son frère amasse
Sa sœur ramasse
Ses amis entassent
Lui se prélasse.
Moi
Je cède mon regard
Je ne suis pas avare
Sans cesse en retard
Je sais tout de la gare.
Lui
A ses beaux bazars
Où tonnent les foulards
Jadis le maquisard
Qui défiait Richard.
Moi
Ce vieux misérable
Assis sur du sable
Sans assiette, sans table
Je reste un irritable.
Lui
Conteur de fables
En cuire son cartable
Pour les siens solvable
Pour les miens, décevable.
Moi
Comme jadis papa
Sans être un cas
Vie de chien, de rat
Je sais ce qui ne va pas.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 17/03/2012
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Mouloudi Mustapha
22 mars 2012
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07:40
© Thierry Deschamps
Amour
Amour tu m'as pris par surprise.
Je t'ai tant attendue
Oh cruelle méprise !
Oh ! Que de temps perdu !
Hélas j'avais si peur,
De me voir refuser
La clé d'or de ton cœur.
Que je me suis sauvé.
J'ai feins de t'ignorer,
J'ai détourné les yeux.
J'ai voulu oublier,
Que l'on peut être heureux.
J'ai préféré partir
Dans ce monde de ténèbres.
J'ai préféré m'enfuir,
Dans la plaine funèbre.
Ton regard merveilleux
A su m'en arracher.
Il m'a ouvert les yeux
Et je t'ai retrouvé.
~~*~~
© Thierry Deschamps
Son site : http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm
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Thierry Deschamps
21 mars 2012
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08:05
© René Magritte
Il faudrait inventer des commencements
Faisant jaillir des étoiles
De la baguette aux sortilèges.
Il faudrait inventer une ville debout
Qui mange la lumière
Et qui respire
Plus haut que les branches
Des arbres clairs.
Il y aurait des maisons calmes
Où battent les horloges,
Quand le temps n’est plus que le souffle
Des enfants dormant.
Il faudrait inventer des forêts
Pour féconder la terre,
Des champs et des vergers
Pour que vivent les hommes
Sur une île ouverte
Posée , comme une verte
Sur la mer.
© Denise Bernhardt
30 Avril 2007
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Denise Bernhardt
20 mars 2012
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08:06
© Gustave Courbet - La belle irlandaise
Au hasard de nos réunions,
Tu me sondes par angles aigus.
Des échantillons de moi-même
Ici et là, de loin en loin.
Tu ne connais de ma personne
Que ces reflets en dents de scie,
Cet engrenage intermittent,
Points-traits de morse en soubresauts.
Que faudrait-il pour qu’entre nous
Les angles morts deviennent droits,
Que les bras s’ouvrent en accolade
Et que les mains enfin tendues,
Nouées à d’autres mains offertes,
Joignent la ronde autour du monde ?
© Luce Péclard
18.2.2010
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Luce Péclard
19 mars 2012
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08:09
http://martinsinger.over-blog.net/article-chez-le-psy-20-72553664.html
Ne pas poser d’impossibles requêtes,
il faut vivre en athée pratiquant,
faut rêver, arc-bouté sur le temps,
à califourchon sur la queue de la comète.
Il est partout des beautés en éclairs,
de la transcendance, des fleurs en boutons,
des musiques liquides, infinies vibrations,
notes évanescentes débordant les cratères.
Je rêve, je vois des dents qui sortent des mâchoires,
je sais que c’est la mort, mon psy l’a dit,
il a la clé des songes, il le sait, il en rit,
je le paye assez cher pour mendier sans savoir.
Il joue avec les mots tous les jours, c’est agaçant,
moi, c’est la mort qui me compte fleurette,
pas la peine de me tuer, tout seul dans ma chambrette,
il me rassure comme un enfant, il perdrait un client.
Je lui dis, qui suis-je, je ne sais pas,
mon écriture change, je vieillis, je suis ailleurs et autre,
sur le divan, je tremble, je sue, je me vautre,
je me débats, je crie, il est tout silence derrière moi.
Il faut dire mon goût pour les tristes paumés,
mes petits papiers, mes notes fugitives, quelques griffures,
cette conscience trop aiguë des choses si peu sûres,
les mots toujours au-delà des mots fatigués.
Ai-je besoin de lui ? A-t-il besoin de moi ?
La juste transaction argent contre air frais
me relie à lui seul comme une bouée,
je paye mes silences et alors moi, j’y crois.
© Claire Prendkis
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Claire Prendkis