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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 06:39

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Tu me demandes les mots
De mon cœur désolé
Quand la tristesse se brise
Sur les grèves
De ton île rebelle.
Des mots de cristal
Quand ils dorment enfouis
Dans les champs de l’espace.
Donne-moi l’étreinte de tes mains
Les saveurs bleutées de ton corps,
Pour pouvoir franchir
Le ciel plombé de l’absence,
Pour que nos couleurs se fondent
Dans les soies irisées de l’aurore,
Et que nos âmes redessinent
La courbe inégale du temps,
Les marées opposées de nos jours
Pour une césure d’amour
Un diamant dérobé
Aux laves incandescentes du destin

© Denise Bernhardt



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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 06:35

 

glaneuses.jpg

© Les glaneuses - Jean-François Millet



Chacun de nos plus petits francs
Vaut mieux que tous leurs milliards creux !
Il pèse lourd dans notre main,
Echangé contre pain et vin.
Nous vivons la proximité
Et, comme Candide assagi,
Nous cultivons notre jardin
Qui nous le redonne au centuple.
Jamais ne nous viendrait en tête
D’aller piller, aux antipodes,
Les petits sous d’un frère humain !
Il tire aussi sa subsistance
De son sol et de son labeur.
Il sait troquer et marchander
Pour que chacun trouve son compte.
Ni lui, ni nous, assurément,
Ne réclamons meilleur octroi
Que celui d’œuvrer sans effroi.

© Luce Péclard
9 mai 2010



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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 06:38

 

smoke.jpg

http://www.numerama.com/magazine/14578-apple-fumer-tue-votre-garantie-informatique.html



Blonde ou brune, grésillante,
fumante et enfumante
tu nous tiens par ton poison
Et mets à mal notre raison.

Ceux qui la défendent voient des terroristes partout
Ceux qui la haïssent

Ceux qui s’en défendent voient des terroristes partout
Ceux qui en jouissent

Ah Sainte Nicotine

Que d’aucuns adorent, que d’aucuns abhorent

Dans tes instables volutes bleues
Les longs lamentos de Co2
S’élèvent en serpentine

© Claire Prendkis



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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 07:26

 

140984.jpg

© Les vieilles – Goya



Fripées jusqu'à la trame
comme d'anciennes momies
si près de la mort
elles affichent une mine
étrange et grotesque
malgré l'artifice
d'un maquillage de scène…
Le parchemin craquelé
de leurs vieilles carcasses
tente une nouvelle saison…
Leurs bouches déformées
par un rouge « fluo »
ressemblent à une rose
mordillée par le gel…
Leurs pommettes affaissées
cachent une angoisse triste
sous une poudre d'aube…
Beauté qui embrase
les folles chimères
elles capturent le regard
d'un sourire effrayant
qui déglutit les mots
entre un palais de résine
et un bridge malsain…
Malgré le temps moqueur
qui déforme leurs silhouettes
elles bravent l'avenir
de leurs masques étonnants…
L’or… le diamant… le rubis
ne pourront jamais prétendre
au statut de magicien
face à la décrépitude…
Spectacle avilissant
que ces marionnettes bourgeoises
dont les jours inutiles
se dérobent sous leurs pas…
Aucune tricherie
aucun subterfuge
n'assouvira l'appétit
de ce mal individuel
collectif et solitaire
qu'on appelle : vieillesse…
Pourtant les rides au front
les cheveux qui blanchissent
sont souvent les majuscules
où s'enroulent doucement
la noblesse de l'âge…
Mais chez les vieilles rentières
et les amants serviles
la fourrure arrachée
à la vie innocente
d’animaux majestueux
n’est qu'une cruauté
qu’engendre la richesse…
Je perçois les hurlements
de cette sauvagerie
que le commerce encourage
et le profit légalise…
Heureusement la mort
les mites et les vers
dévoreront bientôt
ces cauchemars humains
où se lovent les serpents
et pousseront ces oripeaux
d'égoïsme et d'horreur
sur le pal affamé
amoureux du néant !

© Victor Varjac
Antibes, le 19 janvier 2003



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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 07:11

 

amitie.jpg

http://lewebpedagogique.com/vanina1/tag/lamitie
 

 

A l'aurore, au réveil
Le soleil éblouit,
Chasse les brumes du ciel,
Après la nuit qui fuit !
Amie, tu m'émerveilles !

Au plus profond de moi,
Il descend et s'engouffre.
Je ne vois plus que toi,
Et même si j'en souffre,
Je reste près de toi.

L'extase du midi.
L'eau fraîche qui coule en moi,
Entraînant mes ennuis,
Me baignant de sa joie.
L'Amitié me grandit.

Le soir au crépuscule,
Le temps a fait pousser
La moisson d'amitié.
Jamais aucun recul
Ne fera l'oublier

Pierfetz©

http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/I-8tempsamiour.htm



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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 06:37

 

Waterho 2 

© Une sirène - John William Waterhouse



Il était bien trop tard
Le jour où j’ai compris
Ses yeux te regardaient
Comme les miens, hier.
Et j’étais incapable de dire
Pourquoi, ni depuis quand
Ce cœur cette fois-ci
Avait conquit le tien.
Certains avaient tenté
T’enivrer d’aventure
Et leurs voies escarpées
Promesses d’incertain
Firent plus d’une fois
Vaciller nos destins
Mais nul n’y sut jamais
S’y frayer un chemin.
Nous étions bien trop forts,
Bien trop prêts, ou trop loin
Mais j’ai su tout de suite,
Le jour où j’ai compris
Que c’était cette fois
Et que rien n’y ferait.
Ce cœur était pour toi
Et seul je le savais.
Tous mes amis encore
Installés qu’ils étaient
Dans les doux paysages
Où nous étions toujours
Pas plus n’avait senti
Ce changement infime
Comme une pluie si douce
Telle une onde si fine
Qui plutôt que d'éteindre
Exhale les couleurs
Et avive les goûts
Pendant ce temps son cœur
Tentait de disséquer
Ton air d’indifférence
Imposant le silence
Au reste de son corps
Afin que nul ne vit
Que nul ne soupçonna.
Et nul n’en eut rien su
Ni elle, toi ou moi
C’est dans mes yeux
Qu’elle a compris
Tu n’étais plus à moi.
J’avais un seul amour
Un seul un grand un vrai
Une femme est passée
Et en un seul instant
Elle m’a tout pris,
Tout ravi tout volé
Me laissant seul tout seul
Avec pour compagne ma peine
Au bord d’un vide immense
Effondré sous mes pas
Ecoutant le chant des sirènes

Alain Springer©



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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 06:44

 

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http://randos-jp.skynetblogs.be/index-5.html



Il est des sots, dont la nature
Manœuvre mal et par excès,
C’en devient une forfaiture
Avec au bout sale, un procès !

Au point que la moindre des bourdes,
Leur fait par crainte réciter,
Des disculpes plus ou moins gourdes,
Pour s’aller voir décapiter !

Un Prince turc fort craint, dont la justice
Puisait souvent dans le suspect office
De ses humeurs, plus qu’en la loi,
Obligeant ses vassaux pour se tirer d’affaire
De se justifier par quelque mauvais braire,
Au point de mériter pis que la faute en soi :
N’en n’avait point la moindre idée !

Pour voler au secours de sa cour affidée,
Son Momos* suggéra, qu’elle n’en souffrît plus,
De pondérer l’enjeu : qu’aux mats moins de pendus.
« Dis-moi, que je comprenne et cela sans ambages,
En quoi quelque défens peut être pis que mal :
Pour réduire au palais d’inutiles dommages,
Gâchant moins mon pénal » !
« Ô roi, puis-je pousser mon avis hors-limite
Sans que pour ça,
Ton humeur ne me trouve une cure d’ermite… »
«… Y va sans crainte, y va » !

L’autre alors, contourne sa seigneurie,
Et lui pinçant la fesse ! Elle s’écrie :
« Quelle mouche te pique… » « Prince pardon,
J’ai cru dans le moment poussé par Cupidon,
Que cette croupe était de votre favorite… » !
Tenu par son serment d’un jour,
Non moins par la leçon fort bien décrite,
Il en retint le sens… puis applaudit la Cour.

© Claude Gauthier



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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 06:30

 

michal-ghani.jpg

© Michel Bénard



Lorsque le noir d’encre
Révèle la voix du silence,
La musique du calame
Devient le plus beau
Chant de l’homme,
C’est la note sublime,
La ligne qui transcende la poésie,
Où grandit la prophétie,
Où s’embrase la beauté.
C’est la trace du cœur,
Le signe devenant visible
Sur un fond de ciel bleu.
C’est l’enluminure d’un souffle universel
Qui voudrait déposer sur le monde
Le voile de la connaissance.
Lorsque le noir d’encre
Dispense l’éclat de sa lumière,
C’est un fragment de parole sacrée
Réfugié au grain du parchemin.

© Michel Bénard.



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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 06:24

 

reine.jpg

© Henri Fantin-Latour



Tu m'aimes ou tu crois m'aimer
Toi le rêveur et de la femme l'amant
Tu veux ta tête poser
Là où ma rune est cachée
Entre mes Gardiens tant désirés

Je m'abandonne à ta rêverie
Je m'abandonne tout simplement
Je m'ouvre à toi, telle la mésange bleue, ses ailes
Je m'offre à toi sur l'autel
Des sacrifices délirants

Des anges tombés de Charybde en Scylla
Aux déités les plus anciennes
Nous participons des noces païennes
Les plus belles, les plus primitives
Dans la Beauté des Symboles Sacrés

Je suis la Fée du Soleil Couchant
Rituels nocturnes, envoûtements
Je t'appelle, ma voix tu entends
Je suis là, te sers mes appas
Mais n'oublie pas, je suis aussi la Wacca

Dans un tourbillon de caresses
De gestes d'amour et d'ivresses
Nous spiralons dans le Temps
En corps à corps subtils
Reliés par le Fil d'Argent

Soyons humbles, vivant ce Mystère
Car nous sommes de la Terre
Soyons nobles mon ami
Car nous émanons aussi des Étoiles
Baissons du Temple le voile

Aimons-nous !

Ode©



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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 06:33

 

Rubens_-_Adam_et_Eve.jpg

© Rubens - Adam et Eve



Ô chastes âmes
Outrées pour un peu de peau nue
Prêtes à dire de certaines femmes
Qu'elles appartiennent au trottoir
Pour seul motif qu'elles savent aimer

Ô chastes âmes
Si promptes à vous choquer
À invoquer le ciel
Pour protéger vos hypocrisies
Et montrer du doigt les pécheresses

Ô chastes âmes
Supposés remparts de la chasteté
Au nom d'un dieu adoré et prié
Farceur ingénu qui nous créa nus
Et nous combla d'adorables atours

Ô chastes âmes
Qui usez vos genoux dans les églises
Et la langue par trop de médisances
Vous m'amusez follement
Car vous blasphémez votre dieu
En maudissant les corps qui s'aiment...

Ô chastes âmes
Qui tenez pour sale
Ce que votre dieu a voulu
Vous ne savez que damner
Ceux qui honorent leur créateur
En aimant l’amour à la folie...

Qui donc, entre eux et vous
Fait honneur à Celui
Que vous dites vénérer ?
Vous qui maudissez
Ou eux qui aiment
Sans fard ni péroraison ?

© Jean Dornac
Paris, le 4 avril 2010



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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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