28 janvier 2012
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08:33
http://blog.chrissy-and-joachim.com
Éphémères sont les siècles
Grains de sable qui s’échappent à l’horizon du temps
Poussières d’étoiles perdues
Les souvenirs s’épuisent
De l’océan des rêves
Il ne reste que chimère
Éphémère est l’envie
Que les vents de la vie dispersent à tout jamais
Désirs ensevelis
Sous le poids des années
Des rêves et des espoirs
Il ne reste que regrets.
Éphémère est l’amour
Comme le feu il s’essouffle quand rien ne le ravive
Les flammes s’assoupissent
Les braises refroidissent
De son éclat terni
Il ne reste que cendres.
Éphémère est le verbe
C’est un fleuve capricieux qui porte le poète
Quand les mots se diluent
Pris dans le tourbillon
D’une valse d’idées confuses
Il ne reste que page blanche
© Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/0100-sommaire.html
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Thierry Deschamps
27 janvier 2012
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Christian Boeswillwald
26 janvier 2012
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08:32
© Le chêne et le roseau : Jules Louis Philippe Coignet
Tous les soins de Martin ne l'en font que plus âne,
Ceux de Goupil, que plus renard,
Modeste ou pas, quel paon ne se pavane ?
Est-il un avatar
Capable de forcer, tant soit peu la nature
Que l'on tient du Destin ?
Serait-ce une gageure
Que d'en vouloir changer élémentaire, un brin ?
Or, qu’un génie aimable
Genre sage, saisisse - alors que nous allons
Accomplir un forfait – le moule d’une Fable...
Castigat ridendo mores ... nous basculons !
Ainsi le propre de la chose
Assurant la leçon, est de ne servir point.
Elle est riche à souhait, mais vaine quand elle ose,
En ce que les marauds l’ignorent avec soin.
- J’en suis, vous dis-je ! Ainsi, notre équivoque,
C’est ce plaisir sans fard
A dénoncer tout ce qui choque,
Pour ensuite en tenter l’insigne traquenard.
Que la Fable discerne où se cachent nos ruses,
S'apprête à dispenser cette faveur
D’admonestations jamais obtuses,
Nos âmes s'en défont et rient de sa candeur.
Le propos est alerte,
Le tour bien enlevé, mais à la fin
Pressentant notre perte,
Nous l'estimons taillée aux normes du voisin.
Rien n'entend moins qu'une oreille distraite :
Qu'un probe avis s'en vienne analyser nos us,
Au besoin les maltraite,
L'exercice plaira sans nous rendre confus !
Un mieux est-il possible ?
Il faudrait qu'une fois,
Ayant servis de cible,
Nous fassions le bon choix :
Comprendre enfin les clés ! Car rien de notre vie
Où la Fable se rend, n'a de quoi s'en cacher,
Elle qui sert d'un trait notre vin de folie,
Nous disant par avance où nous l'allons gâcher !
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
25 janvier 2012
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08:00
© Pierre-Paul Prud´hon - La Sagesse et la Vérité
Ce n’est plus le temps
Des aveugles passions,
Mais celui de l’expérience
Que souligne la réflexion,
C’est l’heure sereine
Aux flamboyances du ponant,
Où le verbe aimer
Se drape d’un voile d’humilité,
D’une beauté précieuse,
D’une poétique pérennité.
C’est devenu le temps
De la complicité partagée,
Celui de l’amour-d’amitié.
Non, ce n’est plus le temps
Des folles passions.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
24 janvier 2012
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07:51
© Constance-Marie CHARPENTIER
L’absence vide
Attendre sans plus rien attendre
Regarder le jour qui passe
Le temps qui fuit
Hier, j’étais petite
Je savourais la vie
La savoure plus encore
Présence
Elle porte ton nom
Le soleil joue à cache-cache
avec les nuages silencieux
qui se fondent avec l’oiseau
Des canards se font entendre au loin
Tout est vert, jaune et bleu
Autour de moi
Tout est lumière
Solitude nue
Indécente
Presque
Je viens briser le silence
j’en ai le désir
très fort
M’entendre écrire
M’écouter penser
M’écouter me taire
Aucun regret
Si ce n’est
L’absence
de tes lèvres
d’où ne viendra plus
un mot tendre
Toi l’Oiseau blessé
Restera de toi
Tes Mots
Ceux que tu nous as laissés
Et tu es là
Absence
Tu te souviens
De l’île
Comme je me souviens
De tes sables
Où tu es enfoui
à jamais…
Je prends soin de ma Maison de Mots
et de leurs sens
Je les aime
comme tu les aimais
avec passion
Il faut qu’à la pierre luisante
de la marée basse
On se souvienne
Que l’on écoute chanter les mots
qui s’alignent
comme les vagues
qui remontent
remonteront
jusqu’à marée haute
engloutiront la pierre
cracheront les mots sur la berge
pour que tu les lises
et que tu te souviennes
d’où tu viens
où tu es
et où tu vas...
Écoute le vol de l’Oiseau
il te guidera
le long du Fleuve
jusqu’à l’Atlantique
Tu y ramasseras les galets
pour en faire des statues
Tu les nommeras
de tes noms originels
tu t’y retrouveras
te reconnaîtras
Bien au delà du Rêve
Tu verras la rose s’épanouir
Tu flotteras au-dessus des plaines
et des battures
En cherchant à atteindre l’horizon
que jamais tu n’atteindras
Mais tu atteindras la rive
et la sente qui te conduira
en tes lieux
Nous tournons en rond
Autour de la terre
Depuis la nuit des temps
C’est la quête
Et les Gardiennes du Temple
T’ouvriront enfin leurs bras
…
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
Visiter son site : http://zodode.5.50megs.com/
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Ode
23 janvier 2012
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08:20
http://eveilpolitique.blogspot.com/2011/05/le-fleau-de-la-solitude-sempare-des.html
Je suis une âme ermite
Que l’amour a fui
Je ne vis plus de la source féconde
Qui de sa fraîcheur
Réchauffait mon coeur
J’erre de nuit en nuit
De jour en jour
A la recherche
Des poussières d’amour
Je pleure en mon âme
De souvenirs en souvenirs
Cherchant la paix
D’un sourire amoureux
Je vais de tanières en tanières
Espérant trouver la paix
Par la chaleur
D’un corps aimant et offert
Sans ta tendresse
Tendre inconnue
Je vis bien avant l’heure
Les affres de la mort
Vénus, mon amie
Ne pourrais-tu
Semer dans le cœur
De l’une de tes filles
L’amour qui fait vivre
La guider vers l’ermite
Qui se morfond de tristesse
Qui se dessèche
Par trop de solitude ?…
© Jean Dornac
Paris, le 19 décembre 2011
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Jean Dornac
22 janvier 2012
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08:17
© Lydie Godbillon
Ton corps est un buisson
d’ambre et de silence
où j’entre doucement
pour jouir de ton cœur…
Ô calice de flammes
que je porte à mes lèvres
la braise insatiable
coule dans ma chair
comme l’orgueil immense
d’une fièvre qui se dresse
et chevauche mon désir…
Tes yeux… tes yeux prolongent
les doigts de mon regard
et j’oublie la douleur
qui me possède et me traverse…
Peut-être oserai-je dire
ce que je ne vis pas
car l’écriture se nourrit
d’un tout autre langage…
Elle achève et libère
le cercle démesuré
qu’exige l’avenir…
Que le temps d’une parole
mon ombre s’échappe
et vienne s’agenouiller
au chevet de ton souffle
et sente la douceur
de verger de ta peau…
Je ne puis demeurer
au bord de ton chemin…
Laisse-moi te saisir sur l’échafaud des heures
que devant toi mon rêve
jaillisse de la nuit…
Il est temps de connaître
le dragon qui nous pousse
vers la grande fêlure
qu’engendre notre sang…
… car les mots de l’adieu
viendront bien assez vite
réduire mon visage
et je ne serai plus
que trois grains de poussière !...
© Victor Varjac
Antibes, le 15 juin 2002
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
21 janvier 2012
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http://yeclik.wordpress.com/2009/02
Qui a parlé de mysticisme
Le vingt et unième siècle est celui de la peur,
De clôtures épointés, de barrières électrifiées.
De badges en interphones
De codes secrets en mots de passe,
On cherche avec peine
Où se trouve la passe
Pour franchir le cours d’une journée.
Même les jardins publics ont leurs clés
Pour emprisonner les oiseaux.
Les aéroports sont « No Man’s Land »
Les usines « Zone Interdite »
Les résidences tiennent portes closes
Idem les écoles, les banques, les boutiquiers,
Idem les porches des églises,
Dieu aurait-il des velléités de s’enfuir.
Les états un à un referment leurs frontières
Jamais ouvertes d’ailleurs.
Qui es-tu mon frère pour répandre cette peur.
« JE est un AUTRE »*
C’est toi, c’est moi, il ou elle.
Un jour ils ne sauront plus leurs noms
Ni où ils vont, ni d’où ils viennent
Un jour ils auront tout oublié
De leur humaine condition.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant
»
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
20 janvier 2012
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08:28
http://michmartinik.travelblog.fr/188415/coucher-de-soleil-sur-la-mer-des-Caraibes/
Corps pour la montée des eaux
Et ton ciel à genoux comme le goût âcre
D’un ciel incendié
Je ne verrai plus mon pays
Tant que la nuit ne sera pas prostituée
Ma voix contre tout appel
Et des chemins aux colliers de joies
Ma voix chant de mer
Comme un émerveillement à la tombée du soir
La mer des caraïbes est en moi
Et t’appartient jusqu'à ton épaule décapitée
© Jean Watson Charles
(in, plus loin qu'ailleurs,inedit 2012)
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Jean Watson Charles
19 janvier 2012
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© Rolla - Henri Gervex
Dès soleil, le Midi se réfugie à l’ombre
Et lui tourne le dos, ses volets ramassant ;
Chats et chiens, dans la rue y rusent sans encombre,
Alors que le temps cherche, improbable, un passant.
L’atmosphère étincelle et qu’un rare oiseau passe,
Il se ravise et prompt regagne son sérail,
Laissant libre l’insecte - où bouillonne la place -
Striduler en vainqueur dans son corset d’émail.
Pierrot et Colombine, en leur muette alcôve
Que la torpeur éteint, cette fois-là font deux ;
Quand sur les draps brodés d’une lumière mauve,
Eros, un rien oisif, gentiment se rit d’eux.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier