25 octobre 2011
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http://skycanada.blogspot.com/2009_03_01_archive.html
Derrière les portes closes des interdits
Dans la sphère nouvelle brodée d'étoiles filantes
Sur la planète bleue
Transformée en strates de feux
Le silence crie
Les cris se taisent
Sur ces jours sans étreintes
De la haine qui couve
Il faut semer l'Amour
Paré de perles de rosées
Aux symphonies réinventées
Comme herbe tendre
Sourire de la Source
Déchirant les voiles de la chair,
Du désir, des mensonges
Et des maquillages
Le vent emportera le malheur
À la dérive de l'infini
Le ciel ouvrira ses écluses
Et l'eau céleste le délavera
Jusqu'à la tombée du bonheur
Le soleil asséchera les nuages
Jusqu'au sourire de l'enfant
Qui oubliera ses chagrins
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
24 octobre 2011
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http://venus-vannoussa.blogspot.com/2011/08
Dans la nuit étoilée
Je cherche avec cœur
Celle qui oserait m'aimer
M’offrant sa liqueur
Seule la solitude
M’entoure de sollicitude
Mais mon corps
Rejette cette étrange mort...
Dans mes rêves fous
Tu es là, avec ton regard si doux
Et sans pudeur
Tu te dévêts avec chaleur
Mais ce n’est qu’un rêve
S’il s’arrête, je souffre sans trêve
Je cris dans la nuit noire
Hurlant tout mon désespoir
Je poursuis mon chemin solitaire
Mes jours sont mes bréviaires
Tout se répète inlassablement
Je murmure mon cauchemar tristement
Où es-tu, toi mon Eve
Mon soleil qui se lève ?
Ne tarde pas à me rejoindre
La nuit va bientôt poindre…
Viens avant que le désir de la fin
Ne me gagne dans mes draps de lin
Vient avant qu’un mortel poison
Ne m’empêche de voir une autre saison…
Tu seras ma renaissance
Ou tu signeras mon trépas
Selon ta divine présence
Ou ton absence avant l’au-delà…
© Jean Dornac
Paris, le 10 septembre 2011
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Jean Dornac
23 octobre 2011
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© Gérard Beaulieu
Tu es l’éperon sauvage
qui pousse ma plume
sur la neige du papier…
Je sens ton regard
fixer l’incendie
dans le creux de mes reins…
Ton souffle saisit mon corps
qui se cabre dans l’ombre
tandis que tes mains
comme des oiseaux
sèment la braise du désir
sur les cris de ma chair…
Ah ! n’être qu’une torche
dans les bras de la nuit !...
Le destin sans comprendre
accroche le silence
à notre course folle
et pousse les volets
de l’heure importune…
Puis-je refuser la lumière
lorsqu’elle s’offre à genoux
à mon âme éperdue ?...
Qu’importe l’éraflure
et son gémissement
la passion dévaste
le chagrin de l’hiver…
Même touché à mort
je traverserai sans faiblesse
les jardins éternels
où ta candeur d’enfant
telle une source pure
tresse déjà mon cœur
en un serment d’amour…
© Victor Varjac
Antibes, le 17 juillet 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
22 octobre 2011
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http://www.ohmygraff.com/oh-my-expo/un-week-end-totalement-jana-und-js
En ces temps sibériens, hibernent les chagrins
Jalousies, trahisons cristallisent
Telles des braises de givre dans les cœurs.
Le mensonge écume les mondes virtuels
Les ondes perdurent dans les espaces vides
Chargées de fiel
Les ruches désertées se sont tues,
Sans ouvrières et sans reines
Décimées par la nocivité de l’air
Le monde s’enivre de vertiges
De rêves stériles et de vains désirs.
Les foules cheminent dans les nouvelles cathédrales,
Elevant vers le ciel leurs liturgies de verre,
Visages blêmes, hâtives silhouettes, pensées iniques.
Se croisant à l’infini à l’orée d’un monde perdu
Elles tournoient tout le jour
Pour atteindre le soir
Leurs alvéoles juxtaposées
A la recherche d’un bonheur léthargique
Dans l’alternance bleue des images
Des téléviseurs
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert
Galant » Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
21 octobre 2011
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http://pixelman.blogzoom.fr/r13076/Tags-et-murs-peints/4
A Denise Bernhardt
La nuit ne viendra pas ce soir
Parer nos prières
Jusqu’à l’attente des gestes confus
J’ai le souvenir des cœurs immondes
Des rêves enfouis dans la mer
Et je porte tant de souvenirs
Que je ne me souviens de rien
Le cœur du poète est seul maitre
De sa perdition
Et je ne me perds que dans mon corps
Tracé telle une marelle insurmontable
La nuit ne viendra pas ce soir
Secouer les murs de mes attentes
J’ai construit pour moi seul
Mes quatre murs
Où les enfants viendront griffonner leurs illusions
Comme des sourires posthumes
On dira tout du poète
On dira qu’il est le socle des vérités utopiques
Des phrases montées à l’envers
Comme des crépuscules révulsés
Mais de grâce !
De grâce !
Ne me lapidez pas
Je rature mes marges vides
Pour remplir la cavité des rêves avortés
La nuit ne viendra pas ce soir
Et j’ai déjà des rêves tachés à mes yeux
Le cœur rempli d’orages
Annonçant l’errance
D’un suicide incertain
© Wébert Charles
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Wébert Charles
20 octobre 2011
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http://sauldreetsologne.hautetfort.com/archive/2008/week24/index.html
En ces temps incertains quand pointe la défaite,
Quand le peuple mari voit en lui une plaie,
Mulot en son palais se sent soudain tout bête,
De voir que pour les gens il devient un boulet.
Il avait pourtant mis tout son cœur à l’ouvrage,
Promis à peu près tout, même n’importe quoi,
Promis aux assoiffés appétissants breuvages,
Promis à ses sujets qu’ils faisaient le bon choix.
L’impopularité gagnant dans les sondages,
Il fallait trouver vite un remède à tout ça,
Sa grue qui était là en culotte et corsage,
Lui donna une idée, illico l’adopta.
Les discrets conseillers firent quelques réserves ;
Pouvait-il à son âge accomplir cet exploit ?
N’y aurait-il pas là, malgré toute sa verve,
Quelques incidents fâcheux tapis au fond du moi.
Les docteurs appelés au chevet de Mulot,
A l’unanimité rassurèrent la Cour,
Expliquant doctement qu’il n’y a pas de goulot,
Et que à la nature il faut laisser son cours.
C’est donc entre deux stress et deux coups de colères,
Qu’il trouva la minute pour honorer sa grue,
Le moment de l’extase dans sa vie de galère,
Celui où il est prêt à tout manger tout cru.
Il a pour l’occasion, et c’est un fait notable,
Laissé à l’extérieur, micros et caméras,
Ne laissant rien filtrer de l’exploit respectable,
Redoutant les médias et tous leurs embarras.
Les semaines passèrent en pleine incertitude,
Chacun évaluant les contours de la grue,
Jusqu’à ce qu’un beau matin on eu la certitude.
La nouvelle alors déferla dans les rues.
Ce n’était au début qu’affaire de millimètres,
Une vague impression, le repli d’un tissu,
Puis tout se précipite, ce furent des centimètres.
A regarder de près c’était même un peu plus.
C’est très discrètement que la Cour s’anima,
Les laquais faisaient peu allusion à la chose,
Des ordres étaient donnés d’en faire à minima,
Tout en insinuant, mais à petites doses.
Mulot surexcité observait les sondages,
Car faut pas se tromper, c’était tout ça pour ça.
Il n’y avait pourtant pas l’ombre d’un virage
Dans les courbes obstinées à rester au plus bas.
Il se donna le look d’un vieux futur papa,
Remplaçant le bling bling par la rigueur de Sparte,
Espérant acculer les autres au trépas,
Eux qui n’ont pas su procréer à la carte.
La gestation prit fin au début de l’automne
Le monde enchanté s’enrichit d’un Mulot
Car pour la dynastie la nouvelle est bonne
Le monde sera demain tout ce qu’il y a de beau.
© La Belette
Octobre 2011
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Fables
19 octobre 2011
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© Mariano Fortuny - Odalisque
Au banquet céleste
Les vagues d’ombre s’invitent,
S’épandent sur le silence
Pacifié d’un drap de lin,
Où repose l’énigme
De la courbe d’un corps.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
18 octobre 2011
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http://www.ceradesign.com/gallery2/main.php?g2_itemId=224
À l'Ami
Ces retrouvailles prévues
Depuis l’aurore des Temps
Cette rencontre de nous deux
Dans la brume des jours
À la Source même
Où nous nous sommes abreuvés
Jusqu’au cœur de l’âme...
Cette joie, ce bonheur de se re-connaître
Âmes sœurs à la face même de l’Univers
Enfants des Étoiles
Dans la flamboyance des Lunes
Et des Soleils
Incendie d’émerveille à la frontière de l’Aube
Cet étonnement à la re-découverte
Signe que nous ne sommes plus seuls
À être, penser, agir, créer
Émergence hors de la solitude intime
Pour se retrouver, ensemble
Aux puits de la création
L’Arbre millénaire est enraciné à la peau de l’âme
Et la Poésie de l’Oiseau
Est comme la voix de l’Enfance
Comme le bleu de l’Azur
Clairière vive sur les Fleurs d’éternité
Mémoire des Temps millénaires
C’est le ballet des Étoiles sur le lit de la mer
C’est la danse planétaire
Où les gestes trouvent dans le Silence
Les lignes archaïques des Signes
Symbolique hermétique
Dont nous cherchons la clef
Et se mirent les quatre saisons de l’Âme
Dans la divine Géométrie de l’Art
Là où se cachent le Secret, le Mystère, la Magie
Ainsi la Rose des Vents
Où la Pierre antique naît à la Parole
Comme le Prunier initiateur s'offre en fleurs...
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
17 octobre 2011
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© Magritte : la promesse
L’âme est-elle autre chose
Que le miroir de nos illusions ?
Animal ou humain
Où est la différence ?
Je cherche à savoir ce que je suis
Au cœur de notre univers
Poussière ou dieu parmi les dieux
Vivant promis à la pourriture
Ou âme immortelle ?
Qui donc pourra me dire
L’indicible Vérité ?
Nos souffrances
Ont-elles un sens ?
Ne seraient-elles autre chose
Qu’épines dans les cœurs
Des vivants torturés
Par tous nos dieux inventés
Ces tyrans mythiques ?
Et je deviens volcan
Crachant sa lave incandescente
J’explose de colère née
De l’immensité d’une mer de larmes
Comment supporter
Que l’innocence
Toujours soit broyée
Sous les coups des hommes
Fous des dieux ou d’eux-mêmes ?
Ne vaut-il pas mieux,
Embarquer avec Charon
Et s’abîmer tout de suite
Dans les Enfers et le néant ?
Ô vie, toi si belle, toi plus désirable
Qu’une flamboyante maîtresse
Pourquoi te laisses-tu flétrir
Jusqu’à devenir Méduse
Pétrifiant qui trop à vécu ?
L’âme peut-elle survivre
Au milieu des dieux jaloux ?
L’âme peut-elle
Revenir après la mort ?
Si elle est éternelle
Où loge-t-elle
Quel lieu dans l’univers ?
Quelle incarnation
Pour quelle nouvelle vie ?
Pour quel autre enfer ?...
© Jean Dornac
Paris, le 5 juillet 2011
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Jean Dornac
16 octobre 2011
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07:22
© Les mains - Rodin
Il suffit d’une main
qui marche dans le noir
une main à peine ébauchée
tel un rêve perdu
qui s’effiloche
et passe devant nos yeux
comme un espoir
qui se referme…
Une main tissée
par un visage distrait
tel un frémissement
à la recherche
d’un sourire insaisissable…
Il suffit d’une main
qui se lève
comme la première étoile
et qui porte la trace
de toutes nos tempêtes…
Une main envoûtée
par la lumière sulfureuse
d’un péril ancestral…
Une main
invisible et hautaine
qui provoque l’adieu
sur le seuil du passé…
Une main tendue
tel un échange
ou un signe ébauché
qu’un glaive d’ombre efface…
Il suffit d’une main
pour franchir
le Grand Passage
où disparaissent
toutes les créatures
à la faiblesse des heures…
Il suffit d’une main
une main innocente
à la chair de lune
désignant l’orgueil
de notre ridicule chemin
pour jeter notre existence
dans la gueule ouverte
de la chute éternelle !...
© Victor Varjac
Antibes, le 6 juillet 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac