4 janvier 2012
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08:20
http://tpenbrdor.e-monsite.com/
Voici revenue l’heure
Où les vitraux s’éteignent,
Où le silence s’installe,
Où la pénombre répand
Les ombres du mystère,
Où les ogives se patinent
De pourpre et de vieil or,
Où les anges replient leurs ailes.
Voici revenue l’heure
Où l’on perd son chemin
Au cœur du labyrinthe,
Sous une pluie d’étoiles,
Sous les signes du Verbe
Et du nombre d’Or.
Alors, bateleur de symboles,
Funambule en paraboles,
On voudrait écrire le Poème
Avec le sang de l’encre.
Voici revenue l’heure
De la perle des nuits
Et du violon rouge sur le toit.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
3 janvier 2012
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08:07
© Lydie Godbillon
Au désir des jours
M'attendras-tu, amour ?
Au jour des moissons
Seras-tu là, amour ?
Aux soleils des étés aimés
Nos regards, malgré les saisons passées
Seront-ils fibules à nos hanches
Et saisons nouvelles ?
Nos jours ne regarderont-ils jamais plus en arrière
Nos nuits ne seront-elles plus que de feu
Irons-nous au Fleuve y baigner les étoiles
Et bercer la lune couchée sur les vagues
Embarquerons-nous sur le voilier aux ailes blanches
Jusqu'à l'île verte des désirs
Marcherons-nous côte à côte sur la grève
Cheveux au vent des amours complices
Dénouerons-nous les rubans des pudeurs antiques
En offrande aux Fleuves de nos vies
Nous laisserons-nous aimer par la terre
En hommage aux labours féconds
Le bonheur voudra-t-il venir avec nous
Porté sur les ailes des oiseaux fous
Irons-nous au petit matin jusqu'au Fleuve
Pour entendre remonter le silence
...Irons-nous...
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
Visiter son site : http://zodode.5.50megs.com/
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Ode
2 janvier 2012
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08:42
© La chute des anges – Pieter Bruegel l’Ancien
Il est au fond de mon cœur
Une morsure qui ne s’efface pas
Je voudrais honorer la vie
Mais ils sont si nombreux
Ceux qui la piétinent…
Ces gens que l’on achète
Qui vendent leur âme
Pour une poignée de deniers
Qui ont de leur cœur
Oublié l’essence
Ces êtres de pouvoir
Qui font de leur orgueil
Le pain quotidien
Aussi rassis au-dehors
Que mou au-dedans
Ces religieux méchants
Qui annoncent l’amour
Tout en plantant
Leurs flèches empoisonnées
Dans les cœurs innocents
Ces militaires si fiers
Qui tuent et torturent
Le père et l’enfant
Violent mères et filles
Avant, têtes hautes, de défiler
Ces braves gens
Qui jugent sans savoir
Qui condamnent
Sans réfléchir
Leurs frères différents
Et tous ces citoyens qui savent
Les crimes des puissants
Qui se taisent ou applaudissent
Et ne font rien
Pour soulager le monde
Oui, je voudrais
Chanter la vie
Mais qu’est un poète
Sinon une âme qui souffre
Et crie dans le désert ?
© Jean Dornac
Paris, le 18 décembre 2011
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Jean Dornac
24 décembre 2011
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Bon passage à la nouvelle année, même si nous savons que 2012 risque d’être très dur à
vivre…
- N’oublions pas, durant les fêtes, bien au chaud chez nous, ceux qui
agonisent, jour après jour, dans la rue ;
- toutes celles et ceux qui sont seuls, oubliés, parfois, par leurs propres
familles ;
- tous ceux, désormais trop pauvres dans cette France pourtant encore très riche, pour
festoyer…
- Bonnes fêtes également à tous les étrangers qui vivent si difficilement
dans notre pays, notre malheureux pays dont la mentalité des autorités et de certains politiciens se racorni toujours plus.
- N’oublions pas tous ces exclus de notre société, exclus sans raison autre que la bêtise
humaine…
- N’oublions pas non plus cette foule de jeunes, cette espérance du pays, que les pouvoirs
jettent dans la pauvreté ou la misère de même que dans l’exploitation.
- Enfin, n’oublions jamais que la Liberté est un combat de tout instant !
http://viecontemplative.saintefamille.fr/2010/09/26/un-homme-riche-un-homme-pauvre
A toutes et à tous, rendez-vous à partir du 2 janvier 2012
Jean Dornac
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23 décembre 2011
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http://tetramorphe.blogspot.com/2010/05/le-requiem-de-gabriel-faure.html
GABRIEL FAURÉ
Fleurissent les deux pommiers de mon petit jardin,
Mon cœur aimant revit avec le printemps.
J’écoute Fauré, lui qui a su charger sa musique
De moments du monde.
Fenouils, coquelicots, sauges et prêles
Toutes les plantes
Chaleureuses,
Confiantes,
Lucides
Tendent leurs âmes champêtres vers
Les notes de ces mélodies tissées de délicatesse.
Ô matin dilué dans la sonore clarté
De la musique ! Quelle grâce légère,
Quelle éblouissante subtilité.
Perles remplies de soleil et d’eau amoureuse !
Et toi, Mère de Dieu,
Oratrix pacis,
Qui veille sur le cœur des êtres pudiques !
Jour d’ambre,
Jour fait des larmes
Que versèrent les filles du soleil
Changées en peupliers !
Ô harmonie, entre les élégantes collines s’épure
Un paysage d’une tendre clarté !
© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 4 décembre 2011
Glose :
Gabriel Fauré (1845-1924) : pianiste, organiste et compositeur français.
Élève de Saint-Saëns et Gustave Lefèvre à l’Ecole Niedermeyer de Paris, il est d’abord organiste à l’église de la Madeleine à
Paris. Il est ensuite professeur de composition au Conservatoire de Paris, puis directeur de l'établissement de 1905-1920.
Avec Debussy, Ravel, Satie et Saint-Saëns, il est l'un des grands musiciens français de la fin du XIXe et du
début du XXe siècle.
Oratrix pacis : expression latine qui signifie « celle qui demande la paix ».
Ambre (n.m.) : mythologie grecque : les Héliades, filles d’Hélios et de l’Océanide Clyméné sont les sœurs de
Phaéton. Lorsque leur frère fut foudroyé par Zeus et tomba dans le fleuve Eridan, les Héliades le pleurèrent tant qu’elles furent transformées en peupliers. Leurs larmes donnèrent naissance aux
gouttes d’ambre.
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22 décembre 2011
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© Edgar Degas
L’amitié danse, légère,
Au fil des affinités.
Un pas en avant, en arrière.
Suspendue à son balancier,
Elle vit d’équilibre
Et se rit du vertige.
Posséder n’est pas son dessein,
Mais lâcher, relâcher du lest,
Nier jusqu’à son propre poids
Pour être plus vacante encore.
© Luce Péclard
4 décembre 2009
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Luce Péclard
21 décembre 2011
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http://groupepergaudpontarlier.fr/chants2010.htm
Amical hommage à Manolita.
Elle n’est que silence,
Douces lignes colorées,
Nuances musicales.
Sur son visage
Le miracle opère,
Par la transparence
De son regard,
Clarifié d’eau lustrale.
Tel est simplement
Le miroir de son âme,
Reflétant ce que son cœur
Contient d’éclats de pureté.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
20 décembre 2011
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http://www.linternaute.com/voyage/amerique-du-nord/instants-poetiques-sur-le-saint-laurent/figees-dans-la-glace.shtml
Je cherche des morceaux d’âme
Sur un bateau de neige
Pris dans la glace
Sur les rives du fleuve
Je cherche des morceaux de ciel
Étouffé derrière l’avalanche de nuages
Dans la saison lumineuse
Aux écritures anciennes
Je cherche des morceaux d’enfance
Camouflés dans les courtines du Temps
Dans la blancheur des bancs de neige
Où glissent les traînes sauvages
Je cherche des morceaux de fleuve
Perdu sous des monceaux de glaces
Dans l’attente de l’hirondelle
Même si elle ne fait pas le printemps
Je cherche des morceaux de toi
Égaré dans mes tempêtes, mes poudreries
À la dérive de mon regard
Telles, des anges, les amours de nuit
Je cherche des morceaux de moi
Sur les ailes des Oiseaux de froidure
Qui volent au-dessus
Du vitrail blanc des hivers
Je cherche des morceaux de nous
Oubliés dans les Archives des Ans
Par delà les sables et les glaciers fondants
Avec la peur au ventre, de les retrouver...
Et je cherche...
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
19 décembre 2011
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http://meme.yahoo.com/amore1/p/3K8LWyW
Quand vient l’âge des souvenirs
Coule dans le calice
Un breuvage doux-amer
La tendresse
La nostalgie
Parfois la tristesse
Et ce dur sentiment
De s’étre trop souvent
Egaré au son du vent
Heures sombres et lumineuses
Se fondent et se confondent
Délivrant comme un fumet de pavot
Formant un tableau surréaliste
Ou un « Guernica »
Sans maître ni pinceaux
Je rêvais d’être bâtisseur
Mais ne fus, plus souvent
Qu’un ingénu démolisseur
Je croyais aimer
Je voulais aimer
Mais ce livre lumineux
Etait bien trop vaste
Pour que j’en parcourus le tout
La réalité se fond dans l’onirique
Perdant le fil de ce qui est véridique…
Je me voulais libre
Oh charmante illusion
Qui rejoignit le chaos
Lorsque je compris
Que je n’étais que le jouet
D’un monde conçu
Pour plaire aux puissants
J’avais foi en un Dieu d’amour
Qui, trop vite, s’abîmât
Dans le fracas des canons
Des dogmes et rentes
Puis renaissait
Monstre exigeant
La vie et le sang
Des pauvres et des niais
Je croyais, sans doute ni question
Ce que mes yeux lisaient
Jusqu’au jour où je compris
Que tout n’est qu’apparence
Pouvoir et jalousie
Convoitise et folie
Tu m’avais dit : « pour toujours »
Et tu partis au bout
De sept ans et quelques jours
Détruisant mes rêves
Mes espérances
Volant à jamais
Mes forces
Et mon innocence
Et pourtant, lorsque
La flamme qui m’anime
Sera soufflée
Et que sa fumée
S’envolera au loin
Dans l’inconnu
D’un futur incertain
Je te regretterai
Toi, la vie
Que j’ai tant aimée que vomie
© Jean Dornac
23 août 2009
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Jean Dornac
18 décembre 2011
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© Lydie Godbillon
A Christiane Marre
In Mémoriam
Entre les berges des paupières
le rêve traduit
le passage des anges…
Je replie un à un
les doigts de la mémoire
pour retenir plus sûrement
l’écho tout entier
de cette rencontre…
Ainsi j’emporte
au pays de la chair
le secret d’un regard
né d’une aube inconnue
où poussent les ailes !...
© Victor Varjac
Antibes, le 12 avril 2002
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac