26 avril 2012
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http://telematin.france2.fr/?page=chronique&id_article=36730
Un couple romain se dispute,
Une même ire les unit,
Dès lors la bête ne suppute,
Impitoyable elle agonit.
De la femelle elle s’empare,
Lui fait hurler : « Mets donc en croix
Untel esclave » ! Elle s’égare.
L’homme : « Avisons une autre fois …»
Non ! Il lui faut une victime,
Surtout sa colère étancher,
Sans craindre un acte illégitime,
Dont ses lares vont s’entacher.
- Je le connais sans forfaiture…
- Ainsi sera, car je le veux… !
- Il est un homme de droiture…
- Homme… un esclave ? Ah, sots aveux !
- Oublions veux-tu la querelle,
Tiens… j’avais tort et toi raison,
Allons relire Marc-Aurèle *
Dans sa précieuse « Oraison ».
Rien n’y fit ! Lors le domestique
Fut sans détour crucifié,
Et la romaine flegmatique,
Reprit un ton pacifié.
Toi qui me lis, surtout ne pense
Qu’il s’agit d’un ordre passé,
A cours encor semblable offense,
Toi-même crains d’être blessé…
Non seulement d’être victime,
Mais pétri des mêmes terreaux,
De la furie en être mime,
Tellement frère des bourreaux.
© Claude Gauthier
*Empereur humaniste – fait réel relaté dans ses « Pensées ».
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Claude Gauthier
25 avril 2012
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© Franco
Effleurer silencieusement l’infini,
Déplacer l’ordre du temps,
Revisiter les livres de pierre.
Du symbole à la lettre
La poésie de l’intime
Prend forme d’une passerelle,
Ses couleurs abhorrent
L’aura d’un miracle.
Sur les brasiers de nuit
Les pénitents avancent pieds nus.
Penseur en liberté, je me surprends
A servir la messe du renoncement,
A oublier le temps des catacombes,
Mais à croire aux résurgences de la vie
Et à découvrir les beautés d’un diamant
Dans une veine d’ambre.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
24 avril 2012
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Création Ode© ( « sreca » de Prudnikoff © )
Si on s'aimait, dis ...
Tu crois que l'amour serait au rendez-vous ?
Tu crois que nos toujours
Ne nous joueraient pas de tour ?
Si on s'aimait, dis ...
Et, pas seulement en mai
Que ça serait merveilleux
D'être d'Éternels Amoureux !
Si on s'aimait, dis ...
Comme nous serions heureux !
À chaque moment
À chaque instant
Que le feu brûle en nous
Que montent les fièvres des âmes
Que nous atteignons des cimes
Jamais atteintes
Par delà les continents
Les mers, les océans !
Si on s'aimait, dis ...
Toi mon amant, mon amour
Ma passion, mes toujours !
Viens, viens près de moi
Te réchauffer le corps et le cœur
Ne compte plus les heures
Chaque seconde vécue
Nous appartient
Viens !
Si on s'aimait, dis ...
Prenons une part d'Éternité
Elle nous est offerte
Dans son écrin de nuit
Toi ma perle des soirs
Ensilençons-nous
Plus un mot
Écoute
Que c'est beau !
Si on s'aimait, dis ...
Que nous déposions aux pieds de nos Amours
Des gerbes de fleurs sauvages
Des odeurs enivrantes
Des parfums nouveaux
À nos âmes désirantes !
Si on s'aimait, dis ...
On se le dirait !
Tel l'oiseau chante
Tel le papillon vole
Telle la fleur s'offre
Si on s'aimait, dis ...
On se le dirait,
Dis ?
Ode©
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Ode
23 avril 2012
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07:17
© Quentin de La Tour
Qui es-tu, femme mystère,
Qui agite mes nuits,
Que dans mes délires, j’espère ?
De ton souffle, je languis…
Tu brilles dans mon cœur,
Toi l’Astre, chant de mon âme,
Tu te caches aux premières heures
Et mon jour devient infâme.
Si ton reflet ne se dessine pas
Au cœur de mon iris,
Chaque seconde est un trépas
Où vivre n’est plus qu’un caprice.
Astre singulier au cœur de ma vie,
Lorsque tu te montres à mon regard ébloui,
Mon âme danse un troublant fado,
Disparaissent tous mes fardeaux.
Alors, au long des jours, tu m’illumines,
Et qu’importe si les jaloux fulminent.
Belle étoile du matin, tu es ma force,
Si je suis arbre, tu es mon écorce.
Resteras-tu encore, demain, dès l’aube,
À me montrer le chemin des fleurs,
Par monts, par vaux, tout autour du globe,
Me mèneras-tu vers l’infini bonheur ?
© Jean Dornac
Paris, le 7 avril 2010
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Jean Dornac
22 avril 2012
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07:26
© Alain Percy
La poésie resplendit comme un soleil.
Les images sont les rayons qu’elle trempe
Dans l’encrier du langage.
Seule ombre au tableau :
L’ombre justement,
Cette preuve incertaine
D’une certaine présence
En permanence à nos côtés,
Cette projection d’un être ou d’une chose
Qui n’est peut-être qu’un leurre
Et dont rien ne laisse présager
Ce qui se trame en elle,
Où quelques-uns d’entre nous, pourtant,
Confondant fausse opacité et lieu sûr,
Continuent de se croire à l’abri.
L’ombre,
Celle d’un doute,
Ce reflet à la mine sombre,
Cette silhouette illusoire enfantée par la lumière
Et aussitôt répudiée.
L’ombre,
Parfois fidèle,
Souvent trompeuse,
Dont il me semble avoir déjà été la proie
Et qu’il nous faut traquer, traquer encore et toujours,
Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus
Que l’ombre d’elle-même.
© Michel DUPREZ
(inédit)
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Michel Duprez
21 avril 2012
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© Salvador Dali - Enfant géopolitique observant la naissance de l'homme nouveau
Et si on allait
S’asseoir un instant
Là-bas aux limites du monde
Là
Où tout n’est que souvenir
Et goutter dans l’interstice
Le silence des univers à venir
Les mondes
Ont déferlés
Comme des vagues rugissantes
Et au travers eux
Nous avons été
Et sommes encore
Rois et princes,
Errants
De ces ombres
Et malotrus des univers…
Et si on allait
Toi et moi,
Là où plus rien ne tremble
Cueillir cette fleur
Qui se découvre à mon soupir
Et si…
Toi et moi
On y était déjà
là
À regarder les univers fauves
Vagissant comme des enfants naissants
Dilapider leurs incroyables symphonies
Leurs abîmes de larmes
Et d’espoir
D’amour
Et de solitudes
La geste infini des êtres qui s’apprennent
Et s’en vont ainsi que des enfants
Se fondre dans
L’Océan éternité….
Pour renaître…
Au bout de tous les souvenirs…
Et si nous y allions
Pleurer à notre tour
Lever des empires
Des drapeaux des fanions
Taillader dans le juste et l’opprobre
Et insuffler
Souffler du vent intarissable des ombres et des devenirs
Et là s’asseoir
N’ignorant ni l’ombre ni la lumière
Juste être
L’étincelle
Et ne plus revenir…
Et si on allait
Ce soir
Là dans la seconde
Là bas
Aux limites du monde
Distiller le silence
Juste cet instant
Où le rideau
Se baisse sur cette éternité…
Et si on y était
Déjà
Là
Au bout de tous les Souvenirs
Yves Drolet©
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Yves Drolet
20 avril 2012
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06:47
© Thierry Deschamps
Ton premier cri,
Comme je l'ai attendu, ton premier cri,
Oh, comme il m'a ému, ton premier cri,
La vie a retenti !
Ta première dent,
J'avais hâte de voir, ta première dent,
Petite perle d'ivoire, ta première dent,
Aussi belle qu'un diamant !
Tes premiers mots,
Je voulais les entendre, tes premiers mots,
Je pouvais les comprendre, tes premiers mots,
Papa, maman, bobo !
Tes premiers pas,
Ils m'ont rendu si fier, tes premiers pas,
Tombe sur le derrière, tes premiers pas
Et voilà patatras !
Et maintenant,
Mon bébé est bien grand, et maintenant,
Ton avenir t'attend, et maintenant,
Je t'aime toujours autant !
~~*~~
© Thierry Deschamps
Son site : www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm
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Thierry Deschamps
19 avril 2012
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Tu m’écris les mots
Que l’on dit à vingt ans
Avec les parfums violines
Des premières amours.
Tu m’offres les prémices de l’aube
Baignées d’embruns salés
Et de clameurs.
Je n’ai que mes années
Lourdes de pleurs
Et d’amours indécises,
Que les roses froissées
De mes jardins
Pour nous couler
Dans le poème de la mer
Tout ruisselant d’étoiles.
© Denise Bernhardt
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Denise Bernhardt
18 avril 2012
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C.W.Merritt
Naufragée, échouée
Sur les plages de chair et d’os,
Après la lutte avec les flots
Râpeux de sable ourlé d’écume.
Polie et repolie,
A force de rouler
Sur les meules d’eau claire
Aux reflets de couteaux.
Affilée, aiguisée,
Prête à couper, tailler, trancher
Dans les discours et les disputes,
Au vif des mots changés de sens.
Entêtée, obstinée
A déchiffrer les intersignes
Venus d’ailleurs et de partout
Pour transpercer le quotidien.
© Luce Péclard
22.3.2010
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Luce Péclard
17 avril 2012
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07:05
© René Magritte
J’ai poussé la porte du jardin
Tu n’étais pas là
J’ai poussé la porte à fendre l’âme
à fondre en larmes
Tu n’étais plus là
Disparue ton ombre sur la mienne
Et la terre, noire
L’été dernier elle était soleil de juillet.
J’ai foulé aux pieds l’herbe du jardin
Tu n’étais pas là
J’ai marché nu-pieds à fleur d’âme
à fleur de larmes
Tu n’étais plus là
Disparue l’ombre de tes pas
Et la terre, froide
L’été dernier elle était chaleur de midi.
Je t’ai cherché au fond du jardin
Tu n’étais pas là
Je t’ai cherché à perdre l’âme
à perdre larmes
Tu n’étais plus là
Disparue l’ombre de ton ombre
Et la terre, lourde
L’été dernier elle était ciel de lit.
J’ai cueilli une fleur au fond du jardin
Tu n’étais pas là
J’ai cueilli une fleur, une fleur de cœur une fleur de peine
L’été prochain elle refleurira
Mais tu ne seras plus là
Jamais
© Annie Mullenbach-Nigay
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Annie Mullenbach