19 novembre 2012
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09:52
© Edward Hopper
Mes yeux collés au plafond,
cette nuit est sans sommeil,
mes pupilles rayent le ciel,
le silence dans la nuit est long.
Les grains ronds des jours
barrés sur l’agenda épais
écoulent mon sablier.
Ton silence fait un bruit lourd.
© Claire PRENDKI
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Claire Prendkis
18 novembre 2012
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08:57
http://histoiredesdinosaures.e-monsite.com/album-cat-1-25455.html
A Jean-Jacques MONIER
In memoriam
Silencieuse…
silencieuse
comme une chose
transparente
comme une ténèbre
absolue
qui danse… ondule
entre les fentes souples
d’une barrière
infranchissable…
Profondeur intense
d’un malaise pourpre
au centre des fêlures…
Caresses de l’errance
blotties
dans le feu de la chair
le divin s’épuise
en philtres et en prières
laissant la mort
sombre et douce
emplir les coupes
de poussière et d’oubli
sur le seuil de l’absence
où nous passerons tous…
Mais avant la déchirure
chevauchée du mystère
je veux découvrir
cette chose mortelle
qui se love
dans les plis de mon corps
et qui cherche l'archange
innombrable et nu
aux confins de mon être…
J'incarne le combat
au-dessus des abîmes
lieu hanté
de cauchemars et de rêves
où le décès de l’autre
devient la nourriture
et le cri du vainqueur…
Renoncer à ce crime
c'est choisir le saut
dans la gueule obscure
de l'inconnu vorace…
Comment sortir du piège
qui contraint les hommes
à se nourrir d’autrui ?...
Le feu de l'existence
réclame sans cesse
de nouvelles victimes
bêtes innocentes
chaudes et vives
surprises par l’éclair
brisées par la Grande Roue
de cette Création !
Prisonnier de moi-même
je suis un cercle
où rien ne commence
et rien ne s'achève…
Je grandis au milieu
de cette chasse folle
qui défigure mon cœur
sans lui offrir un nom…
… Mais je poursuis ma quête
sur une mer de sang
qui rouille mes pensées…
La violence inépuisable
sous ces masques de flammes
cherche le chemin de ma vie
mais l'éternelle enfance
habite mon château
et je métamorphose
les forces de sa haine
en un champ de bleuets
où vibre la passion
de jeunes coquelicots…
Pourrai-je atteindre
la rive de la Paix
avant la flèche noire
qui brisera mon souffle ?...
Qu’importe…
Qu'importe mes amis
la véritable réponse
appartient à cet ange
qui chevauche nos âmes
et connaît nos destins !
© Victor Varjac
Antibes, le 10 février 2008
Extrait de « La Rouille des Jours »
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Victor Varjac
17 novembre 2012
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08:55
C'est une main d'amour
Que j'ai cherchée sans cesse,
Une main de caresse,
Depuis mon premier jour.
La main courante des ivresses,
Doux chatouillis entre les corps.
La main donnée et ses promesses,
Branches de vie, branches de mort.
Ma nuit intérieure étincelle
De beaux regards souvent croisés,
Ma solitude est moins cruelle
Aux souvenirs de nos baisers.
Les blessures du temps
Ont brisé la tendresse.
Où sont mes mains d'enfant
Et tes mains de jeunesse ?
Ma vieille plume dans la main,
Je retrace mon long chemin.
Une colombe viendra demain
Sur une feuille de parchemin.
Pierfetz - ©
Source : http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/I-12Parchemin.htm
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Pierfetz
16 novembre 2012
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© M. C. Escher
Dans cette maison de mots
aux multiples propriétés,
ce château de cartes plus vaste qu'un palace
dont il avait toujours rêvé d'être le promoteur,
tous les plafonds sont planchers,
tous les planchers plafonds,
tandis que la toiture elle-même,
avec son faîte à glissières,
ses ardoises en pages feuilletées
craquantes à souhait
dès la première heure d'ouverture,
laisse furieusement à désirer,
exactement comme si l'amour,
l'amour démesuré,
et lui seul,
serait de nos jours encore en mesure
de nous offrir le ciel
pour que chaque être vivant ou pensant en ce bas monde
puisse enfin voler de ses propres ailes.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
15 novembre 2012
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https://www.elishean.org
quel est ce temple noir,
que j'ouvre, et dont le rose
m'offre son ostensoir,
m'invitant... si je n'ose ?
c'est la porte. le seuil
où complice ton âme
descend, jusqu'à l'écueil
que lui forge ma flamme.
je sens en tes bassins,
se mouvoir tes fluides
et parmi leurs satins,
savante, tu me guides.
à même tes parvis,
aveu secret d'une onde,
c'est la chair de nos dits
que mon amour féconde.
quel est ce temple noir
au séjour éphémère,
au mystique pouvoir,
où renaît ma chimère.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
14 novembre 2012
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http://collegejeanmonnet.blogspot.fr/2010/05/les-eleves-realisent-et-exposent-leurs.html
Sur le pont symbolique
En forme de harpe,
Entre deux croix celtiques,
Souffle déjà un temps de cendre,
Lente agonie pour civilisation révolue,
Fruit hybride du progrès profané.
Pourtant je sonde la terre,
Pour y planter la graine
Où pousse l’Arbre de Poésie,
Pays d’âme insulaire
Délivrant toute sa musique
Sous un ciel en déchirure.
Avec un nuancier de légères pensées
J’irai jusqu’à l’incertitude du Verbe,
Ebloui, d’un livre enluminé en main,
Ornementé, simples et belles
Des lettrines de l’éternité.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
13 novembre 2012
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© William M Harnett
De la Nuit des Temps
Il s'est élevé
Dans sa musette
Les mots du Poète
Ses lignes ruissellent
Comme coulis de petits fruits
Comme ruisseaux sauvages
Comme d'un autre âge les broderies
Sa poésie est charmeuse
Tel le sourire d'une enfant
Sa prose, séduisante
Comme la bouche de l'amant
Pour chaque mot, il y a promesse
Dans chaque rime, il y a tendresse
Amour du geste commis
Sans regret, sans compromis
Il répand généreusement son âme
Aux pieds de la femme
Comme tapis de fleurs
Valse des mots, tango du cœur
Musique des mots en corps à corps
Ballet en rubans de dentelles
Se mêlent en un magique accord
Charme envoûtant qui ensorcelle
Il brode, dans le tissu de l'Univers
Les couleurs de l'arc-en-ciel
De la poussière d'Étoiles
Et de la poudre de doux miel
Tels sont les mots du Poète
© Ode
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Ode
12 novembre 2012
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07:56
Il va de ville en ville
De rue en rue
De banc en banc
Dans l’espoir de trouver
Enfin son petit coin de paradis
Il a soif de vie et de reconnaissance
Il quête plus les regards bienveillants
Que l’argent des quidams qui passent
Sans bouger l’œil ou l’âme
Détournant leur conscience vers le néant
Pauvre bougre abandonné par les siens
Lâché sans remord par la société
Il ère ne sachant ou se fixer
Voyageur des quatre saisons
Il n’est plus qu’un reproche permanent
Envers ceux qui le haïssent
Et le chassent de leurs décors factices
Il est le reflet de leur égoïsme
Sous le mépris des belles âmes
Des dames bien mises
Et des hommes raides de conformisme
Il ne lui reste que le vin
Où son âme aime à se diluer
Sa bouteille, au moins
Ni ne le juge ni ne le condamne
L’ivresse le libère de l’insolence
D’une foule qui n’a que faire du pauvre
Il rêve d’une autre transhumance
Celle qui le mènera aux verts pâturages
D’un monde sans loi ni argent
D’un univers parmi les étoiles
Loin de ce monde d’orgueil
De nantis et de pharisiens
Il rêve de se retrouver
Dans quelque journal
Lorsqu’on l’aura retrouvé
Au fond d’un canal
Ou se balançant au bout
D’une corde libératrice
Pour une fois, même brièvement
On saura qu’il a existé
On saura qu’il a aimé
Qu’il a chanté et souffert
Qu’il fut un homme
Un pauvre, un marginal
Qui par acte de décence
A quitté ce monde
Qui jamais n’a su l’aimer…
© Jean Dornac
Paris, le 8 juillet 2010
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Jean Dornac
11 novembre 2012
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09:17
© Voilier - encre et peinture
http://couleurs-d-eau.over-blog.com/article-28314775.html
Jusqu’au-delà des mers j’irai te rechercher
Je tisserais avec des mots si fins des toiles
Et j’en ferai de si légères voiles
Je m’appliquerai tant et tant à l’ouvrage
Qu’elles ne craindront le vent ni les orages
Avec le nom des arbres je formerai des planches
Elles seront galbées, fines comme tes hanches
Elles sentiront bon sous la pluie de copeaux
Et elles n’auront peur ni des mers, ni des flots
Avec des mots d’amour je creuserai des rames
Elles feront aller mon esquif sur les lames
Il filera tel un exocet qui ne sait plus s’il vole ou nage
Et laissera sur l’eau la trace d’un nuage
Avec des mots de tendresse infinie je filerai vers toi
Je glisserai sur l’onde à l’estuaire de tes bras
Jusqu’à la crique douce où déjà tu m’attends
Où je ne craindrai plus la peur, ni les méchants
Avec des mots de soie j’entrerai dans ton port
Je formerai de toi l’escale de mon corps
Au douillet de ton ventre, au sein de tes entrailles
Et là j’épancherai la soif qui me tenaille
Je glisserai sur l’eau, comme un fétu de paille
Et porté par les vents autant que par les flots
J’irai dans tes eaux calmes et folles à la fois
Me reposer enfin d’un voyage de Roi
J’irai dans ton mouillage au clapotis de l’eau
Poserai mon bagage, brûlerai mon bateau
Ensemble il nous faudra alors, soir après soir
Inventer une suite et la fin de l’histoire.
Alain Springer©
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Alain Springer
10 novembre 2012
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09:36
http://images.toocharger.com/fiches/graphique/arbre-centenaire/37054.htm
Ce jour-là jouez au loto
Peut-être vous gagnerez des millions d’euros !
Je ne crois pas au jeu de hasard ...
Cependant, je parie sur la longévité,
Je fêterais ce jour, un siècle de vie !
Oh ! Vie centenaire de mille histoires.
Je te salue avec beaucoup de joie.
Mes100 ans, valent plus que la cagnotte !
Avec fierté je vois mon siècle arriver,
Aimant et profitant bien de cette vie.
Car du passé fleuri le printemps
Avec le présent je sème l'avenir.
Mon âge est une source de jeunesse ...
Le poids de l'âge ne me fait pas arrêter.
Je continuerai à marcher sans me presser,
Il faut voir le temps passer sans mélancolie,
La vie m'a appris cette philosophie,
Pour vivre mon être et avoir en harmonie.
Je crois dans le progrès de la science,
Grâce à la sagesse de l'être humain,
Car je ne crois pas au pouvoir divin.
Demain, je serai le plus jeune centenaire !
Personne n’aimera cette vie plus que moi.
Je pense que si un jour je décède
Le temps va sentir le manque du vieux-jeune.
Le temps ne m’oubliera pas…
Il se souviendrait toujours de moi
Les fleurs vont fleurir dans les jardins
Car la vie est une beauté infinie…
© Marilza de Melo Foucher
MMF-Viroflay le 19 octobre 2012
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Marilza de Melo Foucher