27 avril 2013
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http://www.jpdarcey.com/courrier.php
Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Qui lie ton cœur à ma main
Camarade,
Qu’il est beau ce nom
Comme une trouvaille de l’enfance
Un éternel partage dans les draps chauffés
Par l’amitié de nos corps ligués
Camarade,
En embuscade, les hommes
Ont bien failli te faire perdre ta magnificence
Pour une supercherie de sang
Camarade,
Te rappelles-tu les chemins adulés
Où côte à côte il nous suffisait à rêver
Pour chasser la fatigue de nos désespoirs
Camarade,
Qu’il est beau ce nom.
© Jean François Cocteau
Extrait du recueil « Evidence » aux éditions
L’Harmattan
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Jean François Cocteau
26 avril 2013
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http://www.plantes-et-fleurs-de-jardin.fr/arbres_d_ornements.html
(dédicacé à mon frère Athanase Vantchev...)
Sans l’ombre du jour
Le noir ne fait pas la nuit
J’aime les grands détours
Pour ne pas faire du bruit.
Souvent il est philosophe
Que sait-il de la vie ?
Cris et apostrophes
Berceaux des ennuis.
Parfois il est historien
Que sait-il du passé ?
L’humain n’a qu’un lien
Hier est bien dépassé.
Pour être il faut savoir
Pour le reste, fouiller
Qui ne peut rien voir
Ne se met pas à touiller.
Parfois il est humanitaire
Il orne bien ses phrases
Peut-il remuer ciel et terre
Sans avoir deux phases ?
Souvent, trop de zèle,
Il pose pour la galerie
Que sait-il de la pelle
Derrière les tueries ?
Dire. Je ne dis plus rien
Le bébé n’a qu’un cri
Au tien comme au mien
Dieu a donné une vie.
Dire. Je ne dis plus rien
Tu as eu la chance de voir
J’ai vécu avec les tiens
Et appris toute l’histoire.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 14/04/2013
Que ceux qui se veulent ce qu’ils ne pourront jamais être comprennent une fois pour toutes que depuis que la
terre est terre voir ronde les tombes n’ont jamais été autres que rectangles.
Que ceux qui chaussent du 45 comprennent que si d’autres chaussent du 36 cela ne veut pas dire qu’ils sont
venus en ce monde différemment qu’eux…
(Mouloudi Mustapha)
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Mouloudi Mustapha
25 avril 2013
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© Louis JANMOT
Oh ! Poids du doute
Qui pèse sur mes épaules
Emprisonne mon bras d’un carcan douloureux
Et qui me broie la main dans l’étau de la peur
Je continue ma route
Ivre de pensées folles.
Oh ! Poids du doute
Je ne peux t’oublier
Ni même t’ignorer
Mais je peux te briser
Oh ! Poids du doute
Mon âme est en déroute
Mais mon verbe reste là
En moi enraciné
Et mes mots vomissés
Par ma bouche enchaînée
Jaillirons malgré tout
Fleuriront malgré moi
Ma plume pataugera
dans l’encre noire de mes désirs
Ma plume s’élèvera
bien au delà de mes délires
Oh ! Poids du doute
…Je te renierai…
© Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/
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Thierry Deschamps
24 avril 2013
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http://foudre.chasseurs-orages.com/viewtopic.php?t=4338
Clairvoyance de l’âme
Pour une autre âme
Poèmes venus des célestes lactescences
Jusqu’à mon cœur
Ton île comme un brasier sur la mer
Ne laisse jamais s’éteindre les braises des fascinations
L’amour est un fleuve qui va
Insouciant de l’érosion des berges
Tout à coup le silence inexpliqué
Les retours inutiles
Et toujours la cruauté des non-dits
Carpe Diem avec toi
Avec un autre
Attendant que le mal s’invite un jour
Convive indésirable…
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
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Denise Bernhardt
23 avril 2013
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© Paul Cézanne
Au profond du vallon boisé,
L’ancienne ferme inhabitée
N’est plus que plaie à ciel ouvert,
Gravats et pans de murs en ruines.
Le chemin qui la caressait,
Inutile et désespéré,
Se perd dans les taillis hirsutes.
La grange et l’étable esseulée
Retrouvent la terre battue.
A la paroi de la cuisine,
Un évier reste bouche bée,
Et le robinet déchaussé
Lance des appels métalliques
Au disque solaire impassible.
En contrebas le ruisseau coule,
Attentif au seul chant de source,
Et le talus déjà s’apprête
A s’étoiler de tussilages.
© Luce Péclard
21.2.2011
(INÉDIT)
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Luce Péclard
22 avril 2013
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Claire Prendkis
21 avril 2013
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Nuit bleue © Emmanuel Pérès
La tiédeur de la mort
s’enroule et distille
sa fièvre accrochée
à la marche des ombres…
Elle vibre et danse
comme un insecte
à l’heure où l’obscur
d’un souffle mystérieux
engourdit la transparence
et pénètre le paysage…
Innocente et complice
la seconde effleure l’espace
qui se métamorphose
en vapeur bleue
puis presque tendrement
tout disparaît…
… le galop des herbes
commence la nuit…
© Victor Varjac
Antibes, décembre 1997
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
20 avril 2013
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http://12croixbonheur.canalblog.com/
Il y a parfois trop de notes...
Je n'aime pas le gaspillage.
J'ai rencontré une pie sotte
Qui écumait tout le village.
Je me suis sauvé dans ma grotte
Pour échapper à tout ce monde
J'ai emmené dedans ma hotte
Les mots dont je n'avais pas honte.
La pie voleuse avait tout pris
Sur les fruitiers de mon jardin,
Mais au-delà de son mépris,
J'ai caché un bijou lutin.
Personne ne pourrait me le prendre.
Chacun le possède en secret.
Petit lutin n'est pas à vendre,
Il est caché, il est discret.
C'est un bijou de mon enfance,
Qu'en mon être ma mère a semé.
Il a grandi dans l'innocence
Et je l'ai toujours bien aimé.
Tous les meilleurs joailliers du monde
Ne pourraient fabriquer un jour
Ce bijou qui brille à la ronde.
Il a pour nom le mot "AMIOUR" *
Pierfetz©
*Amiour: une invention poétique de Pierrot.
L'amour passion est fragile.
L'amitié vraie est une complicité à long terme.
Quand l'un et l'autre se rencontrent, on peut parler d'Amiour !
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-6Cupidon.htm
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Pierfetz
19 avril 2013
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© Roméo et Juliette - Théodore CHASSERIAU
Roméo rêve au delta de ses reins,
Les yeux ouverts sur la mer qui l’emporte.
Lasse d’errer et de faire la morte,
Son âme éclate en grappes de raisins.
Juliette est l’île au soleil de ses mains,
La plage où chante une vague si forte
Qu’elle devient la voix qui réconforte
Ce feu tremblant sur la pointe des seins.
Se pourrait-il que ce ne soit qu’un songe,
Ce réveil du désir qui se prolonge
Et ne veut plus mourir toutes les nuits ?
Roméo rêve et comble cette absence
Par un grand cri dans le cœur du silence
Avec l’espoir d’en savourer les fruits.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
18 avril 2013
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http://gegouska.over-blog.com/article-le-poeme-de-ma-vie-87870162.html
Ils ont cru quelque temps le poème bonasse,
Breuvage liquoreux
Avec quoi contrefait, quelque chétif finasse
Maints projets doucereux.
Surfait comme anodin, quand d’humeur trop crédule
Niais et bon enfant,
Un quidam s’en saisit dont il fait son pendule,
Tel autre un olifant.
Ils l’entendent souvent comme un brame sans force,
Complainte haute en fards,
Dont l’insipide ton, désespéré se force
Sur des matins blafards.
Malheureux qui n’avez soupesé sa couronne,
Ni son glaive tenu,
Trop sourd à ses contre-uts sur lesquels il claironne,
Sans artifices, nu.
Où musardiez-vous donc au jour de sa naissance
Ignorant ses berceaux,
Au lieu de ses coursiers en capter la puissance
Puis en couler les sceaux.
Approche et vois au fond de son œil qui s’enflamme,
La crainte des cochers ;
Entends de son sabot intrépide, la lame
Fracassant les rochers
Les vents dont l’ouragan disperse ses crinières,
Cinglent nos attendus,
Tandis que ses nasaux calcinent nos manières
Et leurs tons éperdus.
Vous êtes-vous risqués à maîtriser l’enclume
De son poitrail de fer,
A lui passer un frein quand son œil noir s’allume :
Qui de vous s’est offert ?
Qui sait d’un bond hardi, lui saisir l’encolure
Et le piquer au flanc,
Pousser ou retenir son intrépide allure,
Dont il mène l’allant ?
Tel est, franc le poème où souffle Polymnie
A son oreille un chant
L’écoute toi de même et tes doutes renie
Puis t’en fais le servant.
Poète, garde nous ton art allégorique,
Source de bon aloi,
Qu’on ne nous serve pas quelque jour historique :
Un poème, c’est quoi ?
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier