26 février 2013
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© Edvard Munch
Dans le monde en furie,
Détachés des amarres
Flottent les mots de poésie,
Tels des fétus de paille.
Ils lancent des éclairs,
Des éclats ça et là,
Rayons d’or dispersés
Sur la face des eaux.
Ils aimeraient se regrouper,
S’assembler en soleils, en phrases,
En radeaux entiers de poèmes
Où les humains désorientés
Trouveraient lumière et salut.
© Luce Péclard
25 mars 2011
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Luce Péclard
25 février 2013
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08:53
Le Saint-Laurent – Photo Ode©
Perdue dans les dédales du port des départs
Le vent passe dans les ruelles des non-retours
Sur les chemins des pleines lunes
Une fenêtre s'ouvre
Un cri, le mien
Dans la noirceur de la nuit
J'ai perdu ma route
Je sais que je dois trouver une claire fontaine
Si tu la trouves, dis-le au vent
Les yeux fermés, je marcherai à son appel
Chuchoter avec le vent
Aux oreilles de l’avenir,
Sera ma chanson
Pour t’indiquer le chemin
Qui mène à la source claire.
La brise suit sa route,
Écoute-là pour éteindre
Tout ce qui en toi doute.
Elle est tendresse,
Couleurs d’arc en ciel.
~*~~O~~*~
Sur les lèvres encor humides des promesses
Se décomposent le temps, les jours, les heures
Sur les berges du fleuve montent les attentes du voyage
La route est longue, l'espoir... cyclopéen
Le vent chaud me prend dans ses bras
Me berce aux heures creuses du grand silence
Me conduit hors de l'absence
Hors les portes des chimères
Et dans le Grand Fleuve
Il noie les lâchetés de l'imposteur jaloux
Qu’est un désir sans longue attente ?
Un caprice trop vite fané,
Une image irréelle sans lendemain.
Mais sur tes lèvres se dessinent, déjà,
Les fleurs cristallines de la renaissance.
Le fleuve est ta voie,
Large cours où tu vogueras
Sur la coquille de tes soifs,
Le long des rives changeantes.
Oubliant les affluents et leurs illusions,
Au bout, tu verras la source vive.
~*~~O~~*~
À la pénombre de ceux qui se taisent
Des parfums d'espoirs s'étiolent
La vie se fait lourde à leurs épaules
Les regards se font vulnérables
Aux rayons des blanches étoiles
Je rêve de serrer l'arc-en-ciel dans mes bras
De bercer la lumière de la lune d'août
D'embrasser les lèvres de la nuit
De boire avec toi la rosée de l'aube
Si tu embrasses l’arc-en-ciel,
Il te prendra, te revêtira de ses charmes,
Des pétales de lune seront ton diadème.
Ce sera l’union du ciel et de la terre,
L’amour des contraires enfin réunis.
Viens, ta main dans la mienne,
Allons boire les larmes de rosée
Qui transforment les rêves
En immortelle réalité.
~*~~O~~*~
Et j'ai rêvé que les lilas avaient fleuri
Au réveil, il n'y avait que givre
L'oiseau et son nid avaient quitté
Reviendront au printemps des envies
L'espoir me l'a chuchoté à l'oreille
Sur le quai du désir
Je regarde le soleil qui se baigne
Se noie même
Pour revenir au petit matin
Avec le chant de l'oiseau
Viens, marchons ensemble
Sur la terre des désirs fous
Enivrons-nous aux essences
De tous les vertiges.
Que le vent chaud nous emporte
Dans son manteau invisible.
J’entends la source me souffler
Le chemin des milles orchidées.
Nous décrocherons
L’inaccessible étoile
A l’aube de tes envies.
~*~~O~~*~
Et j'irai arroser les fleurs de l'absence
À l'heure bleue, avant que le jour ne s'éveille
Je cueillerai les fleurs d'eau offertes
À celle qui se lève tôt aux amours distraites
Dans mes yeux en attente
Là-bas, l'île aux mille voiles me fait un sourire
Elle me tend tes bras
M'ouvre tes mains
Remplies de poussières de sables
Étoiles de mots
Qui tombent sur mes pieds nus
Je nage à ta rencontre
~*~~O~~*~
Ode© et Jean Dornac©
Joliette et Paris - janvier 2010
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Duo
24 février 2013
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08:40
http://www.astrosurf.com/
L’étoile brille
comme un vœu
dans la mousse du ciel
éclat fidèle du rêve
qui tinte au firmament…
Premiers pas de la vie
dans la pénombre
des sentiers inconnus
qui donnent à la voix
le secret de l’argile…
Le ciel repose
unique et suspendu
à la vague infinie
du mystère éblouissant
sur le front duquel
crépite l’œil immense
d’un soleil
qui dévisage les hommes…
Dans la nuit
chaque fois retrouvée
l’étoile brille
comme un chant de lumière
dans la poitrine du ciel…
© Victor Varjac
Antibes, juin 1996
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
23 février 2013
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09:00
http://nanterrepoevie.e-monsite.com/
Les mots émus
Les mots des maux
Cadeaux ténus
Humbles et beaux
L’émail pluriel
Devient émaux
Comme le ciel
Devenu eau
Goutte de pluie
Perle d’amour
Souffle d’ennui
Brise du jour
L’heure est à la mélancolie
Dites-moi donc pourquoi s’enfuie
Cette impatience, douce folie
Qui faisait autrefois ma vie ?
Je n’attends du matin
Que le soir qui viendra
Du noir de ce soir brun
L’aube m’éveillera
Qu’aurais-je au bout du jour
Accompli de nouveau
Quel Baume apaisera
Et calmera mes maux ?
Peut-être quelques mots
Simple et tendre cadeau
Les mots émus
Les mots des maux
Cadeaux ténus
Humbles et beaux
Goutte de pluie
Perle d’amour
Goûte ces mots
Calmes et beaux.
Alain Springer© 2002
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Alain Springer
22 février 2013
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08:26
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/raymond-devos-le-clown-est-mort-10588
C'est un magicien au courant de bien des secrets,
celui des combinaisons de sons qui chantent à livre ouvert,
celui du double et du sixième sens,
de la vie intérieure ou de la jeunesse éternelle.
Il serait même capable de voir ce que nous voulons dire
ou de nous aider à échanger quelques-uns de nos propos
en apparence très anodins
contre des images plus belles que des pierres précieuses.
Il userait même de celles-ci en guise de filtres d'amour
pour mieux nous séduire.
L'émotion ne l'aurait aussi, paraît-il, jamais rendu muet
mais toujours au contraire engagé à s'exprimer à tout bout de
champ
sur tout et sur rien, surtout ce petit rien qui devient tout
tout en continuant à n'avoir l'air de rien.
C'est un magicien enchanté de nous connaître
et dont la seule ambition consiste à tenter
d'améliorer notre ordinaire.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
21 février 2013
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08:56
© William Turner
Quelle pitié la mer en sa plainte infinie...
Mais son message ému, jamais naïf nous ment,
Tant les flots séducteurs riches en harmonie,
S'appliquent à frapper, hélas impunément !
Combien la grève est belle où l'onde communie...
Pourtant riche en accords, son candide instrument
Cachera-t-il jamais ces pleurs, cris, agonie
De trop d'hommes broyés irrémédiablement ?
Saura-t-elle émouvoir quand sa vague soupire
Vient embrasser la côte et ses récifs et pire,
Éventrer sur leurs pieux, en martyre son sein ?
Regarde et tiens-toi coi ! Ne la suis pas, Poète
Et ne dispute pas pour son âme inquiète...
Elle flaire nos ports dans un mauvais dessein.
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
20 février 2013
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© Pierre-Paul Bellemène - http://bellemene.canalblog.com/
Le regard interrogeant
La ligne d’horizon,
Ils portaient l’amour
Aux creux de leurs mains,
En équilibre entre
Deux lignes de vie.
Leurs corps esquissaient
Une prudente distance
Tout en éludant l’approche.
Le rideau du quotidien s’ouvre
Sur les profondeurs nocturnes
Où flue tout le sang du monde.
De la ligne à la lettre
La poésie de l’intime
Prend forme de passerelle.
Alors voici le domaine enchanté
Du pays de la femme
Au corps en couleurs
Que l’on concède à la part du rêve.
Le regard témoignant
Avec la ligne d’horizon,
Ils perdent l’amour
Au creux de l’oubli,
Où ne reste qu’une ligne de fuite.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
19 février 2013
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D'ocres et de bleus
Le jour se lève
J'entends l'humidité dans l'air
L'écho des chants d'oiseaux
Fraîcheur matinale
Qui, dans quelques heures, sera étouffée
Par cette lourde chaleur annoncée
Rien ne bouge
En me promenant
Je regarde la campagne dormir
et
Je pense à vous
~¤~
Que faites-vous dans vos ailleurs
Vous, qui depuis quelques heures, êtes debout
Je vous sais rêveur
Et de vous-même, allez au bout
Au bout de soi
Voilà la quête
Vivre dans son âme et sa tête
Où d'autres priorités sont maîtres
Le bagage du pèlerin de la vie
Se fait de plus en plus lourd
Ses sandales souffrent le brûlant désert
Des douleurs et bonheurs perdus
Mais combien riche et savante
Est la réflexion
Rendu à la croisée du chemin
Poursuivre dans sa prospection
De trouver n'est pas l'important
Continuer, prendre le bon sentier
Celui jamais foulé
Bâton à la main
Ne pas se retourner
Car, c'est dans le « ici et maintenant »
Que se vit l'instant présent
S'en imprégner
L'inscrire dans son cœur
Le recueillir dans son âme
Le tamiser dans son corps
Ne garder que la pépite de bonheur
Le plus précieux des trésors
Le déposer
Dans le calice creusé
À la sueur des jours
Jusqu'à ras bord
Ce jour viendra
Où le Pèlerin pourra se reposer
Déposera ses sandales
Et
Se couchera au seuil de l'Éternité
Dans les draps d'ors
De l'Immensité
L'Amour est le résultat d'un grand voyage et d'une grande expérience, nous faisons tous partie de la longue
marche de l'Humanité.
Ode©
14 juin 2001
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Ode
18 février 2013
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http://www.lacsdespyrenees.com/lac-278-Petit
étang Fourcat.html
Au début, est le ruisseau
Frêle ou puissant
Fier et gambadant
Il dévale les pentes
Comme un dieu en furie
Au fond de la vallée
Stagne l’étang
Trouble est son eau
Reflets grisaille et pauvreté
Semblant dormir ou mourir
Le ruisseau se moque de lui
Sûr qu’il deviendra rivière
Et finira fleuve
Se jetant impétueusement
Dans l’océan infini
Rêve de pouvoir
Mais, à son insu
L’eau de l’étang
Fini par s’infiltrer dans son cours
Se mélangeant
S’enrichissant de l’eau pure
Que serait le ruisseau
Sans l’apport de l’étang ?
Un filet d’eau insignifiant
Destiné à se perdre
Dans les terres arides
Une part de l’étang
Un peu de son âme
S’évapore
Rejoint les nuages
Qu’il ensemence de sa beauté
La nature est belle
Qui ne se soucie pas
Des puissants
Et rend séduisant
Ce que d’aucuns méprisent
© Jean Dornac
Grasse, le 16 septembre 2010
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Jean Dornac
17 février 2013
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(Copyright zakad - Photo d’une mère algérienne et ses enfants-1940)
A nos mères et aux aïeules
A toutes les femmes d’ailleurs
A qui nous devons tout
Je joins ce mot de tendresse
Aux dettes que je m’empresse
De dire pour me libérer
Aux femmes des caravanes
Et à celles de la savane
Toutes celles qui donnent la vie
Aux charmes de la chrysalide
Dans son cocon qui se vide
Et s’envole le papillon.
Aux battements d’une aile qui luit
Dans l’ombre soudain de la nuit
Dans l’agonie du firmament
Tandis qu’un orage pleure
Une vie qui dure une heure
Finit le rêve du papillon
Femmes de musc et de corolles
Dans la fièvre d’un envol
Vous qui donnez du limon
Charriant des millénaires
Dans le cocon des eaux claires
Les vagissements espérés
Après ce bref murmure
Se poursuit une aventure
Des femmes et des papillons.
© Abderrahmane Zakad
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Abderrahmane Zakad