15 juin 2011
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© Michel Bénard
Vouloir fixer le signe
Des poussières du rêve
Aux fragments de l’illusion,
Aux éclats de l’émotion,
Avec les encres de la mémoire
Perlant sur l’éther des pages,
Afin que la vie renaisse
De l’autre face
Du symbolique miroir.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
14 juin 2011
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© Yvanel
Feuille Blanche
Longues attentes
Au coin de l'Avenue des rêves
Sous le réverbère
Des silences
Que de patience
Au coin des écrits
Sous la lampe de nuit
Devant la feuille blanche
Je tente de t'imaginer
Je veux te modeler
En terre-glaise et poésie
Je veux t'inventer
Dans cette longue attente
Où le temps est suspendu
Mondes parallèles
Je suis du rêve
Perdue
© Ode
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Ode
13 juin 2011
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http://vulgariz.com/sciences/biologie-moleculaire/
Depuis l’aube de ma conscience
Je me demande quel est le sens
Des joies et des peines
Vécues par tous le Vivant
Depuis les origines
Les chairs se déchirent
Les esprits se font la guerre
Nul être n’échappe à la mort
De l’infime cellule à l’homme
Tout doit lutter
Tout doit souffrir
Et finir dans un même bourbier
Rien n’échappe à la fin
Même les plus belles créations
Doivent disparaître
Pour ne jamais renaître
Je ne vois pas de sens
Et pourtant qu’elle est belle
Parfois, cette existence
Si désirable qu’on s’y accroche
Je voudrais tant avoir
Des yeux pouvant percer
Nuages et gaz
Au-delà des galaxies
Je voudrais que ce regard
Traverse l’étrange mur
Du temps de l’Univers
De ses débuts à ce jour
Déchirer le voile
De l’immuable ciel
Et voir ce qui ne peut
Etre vu ni compris
Au-delà du visible
Peut-être apparaîtrait
Le sens qui m’échappe
L’essence de la vie
Sa raison d’être, loin des filtres
De l’esprit cartésien
D’une foi trop facile
Ou d’une commode incroyance
Peut-être alors, verrais-je cet être
Ou cette « chose » sans nom
Qui fit de nous ce que nous sommes
Laids et beaux à la fois…
Jean Dornac
Paris, le 30 avril 2011
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Jean Dornac
12 juin 2011
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© Alain Percy
Rien n’est épargné
tout s’abandonne
et tout se perd
et pourtant
cette violence
qui porte la vie
métamorphose l’éphémère…
L’oubli ne peut effacer
ce qui est unique…
De son invisible puissance
le torrent du cœur
culbute la matière
et brise l’engourdissement
qui coule vers la mort…
L’homme intérieur
accomplit la plénitude
au-delà du déclin
car son existence
est une offrande
et sa marche appartient
à l’émerveillement
du devenir !...
© Victor Varjac
Antibes, le 8 juillet 2000
Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS
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Victor Varjac
11 juin 2011
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© photogeorges
http://georgesh.canalblog.com/archives/fleurs/p40-0.html
Ce jour-là les pêcheurs
Relevaient leurs filets
Ruisselants d’étoiles
Tandis que tu gravais
Sur des lambeaux de nuit
Le nom des constellations.
La ville avait oublié
Le sang figé dans tes veines
Par le sang d’un autre
Qu’on ne revit pas.
Les mendiants portaient
Les mêmes habits magiciens
Et les enfants allaient pieds-nus
Par les rues poussiéreuses.
Mais palpitaient sur tes cils
Des frissons de lumière
Et des gouttes de soleil
Tremblaient au bout de tes doigts
Dans l’infini du temps
Un ange dort dans ta chambre
Ayant semé sur ta peau violine
Des pétales de givre.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « La face double du rêve », avec Yves Romel Toussaint, aux éditions
« Le Vert-Galant »
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Denise Bernhardt
10 juin 2011
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© Louis Roux
L’humanité sans guide est une mer obscure
Où les vents déchaînés entrecroisent leurs flots.
Rompu le gouvernail, assombris les falots,
Une angoisse de mort étreint la créature.
Ballotté sur l’abîme et privé de mâture,
Déboussolé se voit le meilleur paquebot.
Sa quille endommagée a perdu l’étambot
Et rien ne marque plus sur l’onde sa nervure.
Le bateau dérivant dans un cours torrentiel,
Comment peut-il jeter son ancre dans le ciel ?
Entraîné vers sa fin, mélancolique histoire,
Il ne sait pas le phare installé sur le roc,
Ni l’Esprit détenteur d’une autre trajectoire
Qui pourtant gonfle encor la toile de son foc !
© Luce Péclard
Francis Picabia:
«Mer obscure est l’humanité,
c’est une bien mélancolique histoire
pour le bateau qui veut jeter
son ancre dans le ciel.»
Extrait de « La Sentinelle dit », 38 sonnets
Décembre 2006, Ed. du Madrier
CH 1416 Pailly
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Luce Péclard
9 juin 2011
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© Tendre Raymond Peynet et ses « Amoureux »
Faire une promenade au bord de l’eau
Sous les rayures des grands peupliers
Suivre la trace des hérons
Suivre nos traces au bord de l’eau
Glisser mon bras dessous le tien
Et serrer ta main très fort
Serrer à en perdre mon nord
Dans ton midi déboussolé
Marcher soudés l’un contre l’autre
Ton pas, mon pas et puis encore
Avancer vers ce qui nous attend
Sans ces pourquoi ni ces comment
Chauffer nos envies au soleil
A bout de feu à bout de temps
Et tant d’années sans toi sans moi
Si loin de tout si près de nous
Marcher sans rime ni raison
Perdre la tête dans les nuages
Envoyer valser les saisons
S’aimer d’amour même davantage
© Annie Mullenbach-Nigay
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Annie Mullenbach
8 juin 2011
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Œuvre de Michel Bénard ©
Calligraphier sur le satin
De ton corps épicé,
Délier d’un calame ébloui
Les lettrines enluminées
Des feux de nos jeux amoureux,
Traduire l’ineffable de nos murmures
Le non dit, le non révélé,
Les secrets de nos intimités,
Et par nos encres jumelées
Sceller le bleu d’un avenir
Aux espérances de nos vies.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
7 juin 2011
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© Salvador Dali – Le temps qui passe
Entendez ce silence assourdissant
C'est celui de l'attente
D'une absence
Et je vous cherche au large du rêve
Sur l'île endeuillée de l'espace du temps
Sur la mer généreuse des âmes
Je ferme les yeux d'ennui
À la seule lune de la solitude
Tout est retournement
Dans le silence bleu de feu
O moments d'émois lumineux
Aux odeurs déroutantes d'encens
Survivre à la nuit
Où s'acharne la tourmente
Quand l'espoir ne suffit plus
Longue traversée de la conscience
Entre sommeil et éveil
En quête d'un oasis secret
Laisser entrer le rêve
Refaire les instants précieux
Même, refaire le monde
Tout est permis en ces hors-temps
Où le tic-tac de l'horloge se tait
Laissant place à toutes possibilités
Et l'histoire se réécrit
À la roue de l'horloge arrêtée
Palpitation de l'instant
À la remontée depuis l'enfance
Jusqu'à marée haute
Sur les plages des amours
Hautes marées de bonheur
Hautes marées de chagrins
Une barque emporte l'heure
Au rythme des saisons de la vie
Jusqu'à l'infini point de fuite
De la frontière du temps
Basses marées d'absences
Basses marées d'amour
À la démesure des marées
Sur l'île lunaire des rêves
Le fil se rompt
Pour accueillir la mesure du temps
Aux amours nouvelles
Qui font repartir le tic-tac de l'horloge
Ode©
Joliette, ce 22 janvier 2010
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Ode
6 juin 2011
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07:49
http://www.hebdoweb.com/2009/11/08/
Dès le premier regard
Nous nous sommes promis
L’amour à jamais
Emus et tremblants
Par l’échange des anneaux
Nous avons engagé
Notre existence
Pour le meilleur et pour le pire
Nous étions sincères
Cœurs brûlants
D’amour et désir
Plus forts que le vent
Mais les jours passent
Emportés par le tourbillon
De la vie et des occupations
Envolées, les illusions…
Ô cruel quotidien
Qui fait de la passion
Une longue habitude
Ô cruel destin
Qui fait de l’amour
Une pénible servitude
Ô cruelle est la vie
Qui altère même la beauté
Comme un tricot usé
Les fils de laine
Se tirent à la chaine
Défaisant ce qui était construit
Nos liens se sont distendus
Un rien provoque
La tempête inattendue
Qui détourne nos regards
Ces yeux qui, avec le temps
N’osent plus se croiser
Ne peuvent plus se confronter
La honte dans l’âme
Et l’orgueil en porte-drapeau
Et les corps, frustrés
Qui ne se touchent plus
Loin de tout désir…
Que l’on soit prince ou roturier
Il faut affronter le même combat
Il eut mieux valu
Que nous nous aimions
Sans serments ni falbala
Fuir le quotidien à deux
Est peut-être la leçon
L’ultime sagesse de l’amour
© Jean Dornac
Paris, le 1er mai 2011
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Jean Dornac