6 février 2013
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http://famillemassey.free.fr/passionsF.htm
Il y a toujours ce souvenir
D’odeur de sel et d’algues marines,
De corps qui se dessinent
Au vitrail de la mémoire.
Rappel de lumière fragmentée
Comme l’éphémère de ce poème,
Qui s’imprime sur le sable
Avant de s’évanouir
Aux caresses d’écume.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
5 février 2013
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08:06
© http://alain.bloquet.over-blog.com/categorie-11044022.html
J'ai tissé ma toile
de gouttelettes de rosée
j'y ai peins mes amours
aux couleurs de la Beauté
j'ai raccommodé les étoiles
de fils de soie dorée
j'y ai mis mon âme
par elles, illuminée
j'ai dentelé la lune
d'organdi tout empesé
j'y ai cousu mon cœur
que tu le vois, bien éclairé
j'ai rapiécé la mer
de papiers anciens façonnés
y ai noyé larmes amères
pour les chagrins, oublier
j'ai sculpté la terre
de mes mémoires rassemblés
y ai enfoui mes trésors
et mon jardin secret...
Y ont poussé des fleurs
des hautes herbes sur les rochers
quand tu viendras
nous pourrons nous y aimer...
Là où tu es
lève la tête
regarde le ciel
écoute, tu m'entendras...
Regarde au loin
regarde la mer
elle est calme
ne suis plus là...
Regarde la terre
les fleurs et les rochers
les herbes hautes
j'y suis couchée...
Viens dans ma toile
tout ensoleillée
viens près de moi
t'y allonger...
Viens, viens avec moi
refaire le monde...
Ode ©
3 janvier 2001
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Ode
4 février 2013
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© La page blanche – Magritte
Ô sacrée page blanche !
Depuis un quart de siècle
Je ne t’avais jamais rencontrée
Et voilà qu’en trombe, tu es arrivée.
Ta couleur est certes belle,
Mais le vide doit être comblé.
Ne veux-tu plus de mes pensées,
De mes gribouillis qu’on dit poétiques ?
Tyrannique page blanche,
Cherches-tu à m’infliger une leçon,
M’apprendre l’humilité,
Me rappeler ma modeste condition ?
Tu m’ennuies, ma belle.
Tant que mon encre
Ne se pose sur ta trame
Quel est donc ton intérêt ?
Il me passe des envies
De te froisser en boule,
Pour mieux t’abandonner
Dans l’abîme de mon panier !
Tu t’étonnes, toi qui veux rester vierge,
Qui refuse mes hommages,
Tu t’étonnes de ma colère
Et de mon humeur d’encre noire ?
Saches, lassante page blanche,
Que je ne puis accepter
Que tu me traites avec mépris,
Moi, ton amant depuis des décennies.
Je t’ai offert mes plus belles heures,
Je t’ai sacrifié mes amours, mes loisirs,
Pour mieux t’orner de mots
Afin que tu ne restes pas anonyme.
Allons, petite page blanche
Reste ma tendre amie,
La maternité qui accueille
L’enfantement de mes poèmes…
© Jean Dornac
Paris, le 29 juin 2010
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Jean Dornac
3 février 2013
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09:30
© Magritte
Il s’en fallut de peu que nous fussions amis,
Le charme en fût rompu et j’en ai de l’ennui.
Le feu follet de la tendresse, nous a quelque jour éclairé,
Mais la diable de forteresse de nos inhibitions cachées,
Nous interdît d’en faire état, quitte un jour à le regretter.
Nous en fûmes tous les deux las, avant que d’en avoir usé.
Quand je disais, demain, vous répondiez présent !
Mais je pensais humain, et vous rêviez moment.
Vous n’étiez pas un nain, je vous voyais géant.
Vous me pensiez soumis et je me rêvais grand.
Quand je disais culture vous répondiez argent.
Quand j’osais aventure vous résonniez sergent !
Le Djebel revenait à vos lèvres pensives,
La mémoire y avait un vieux goût d’eau croupie,
De loukoums trop sucrés et de dattes farcies.
D’enfants en djellaba et de femmes lascives,
De sable entre les dents enflammant les gencives,
Et de cris du muezzin aux psalmodies plaintives.
Votre œil était lointain et votre esprit ailleurs.
Et puis vous reveniez comme on revient de rien.
Cherchant le mot d’avant, lointain depuis des heures.
Mais sa trace effacée se perdait en chemin,
Dans les méandres gris de votre souvenir,
D’où ne revenait rien que vous n’oseriez dire.
Ensemble, que n’aurions-nous fait ?
Que de rêves inachevés.
Qui s’en furent tous emmêlés,
Dans des lendemains dégrisés.
L’attente a fait s’user notre belle impatience,
Et nous sommes tous deux repartis en silence.
Alain Springer© 1999
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Alain Springer
2 février 2013
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08:45
http://chris.unblog.fr/2008/10/30/la-muse/
Muse la muse
Quel est ton nom ?
Pour qui ces pensées qui brillent sur ton front
Es-tu danseuse, musicienne
Tragique, lyrique ou comédienne
Erato, Euterpe, Clio, Terpsichore
Uranie, Thalie qui encore ?...
Muse la muse
Allez dis-nous
Polymnie, Calliope, Melpomène...
Des neuf muses qui se démènent
Pour nous souffler l’inspiration
Filles de Zeus compagnes d’Apollon
Qui es-tu, quel est ton nom ?
Muse la muse
Si ça t’amuse
Tu peux garder l’incognito
Et continuer de pincer tes cordes
Sur des notes que le temps emporte
Aux quatre vents de l’horizon
Muse la muse
Si tu le veux
Au-delà du Parnasse et de l’Hélicon
Muse ma muse je tairai ton nom
Au moins
Le temps d’une chanson
Mais...
Reviens vite à la maison.
© Annie Mullenbach
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Annie Mullenbach
1 février 2013
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08:06
http://jocelynemontcharmont.wordpress.com/2011/10/19/jambes-magnifiques-2/
C’est le bal des femmes ménopausées,
De celles qui doivent désormais s’effacer,
Femmes énervées,
Femmes tant sollicitées,
Parfois même délaissées.
C’est le bal des femmes qui tournent une page,
De celles qui veulent s’exprimer mais,
Qui veut les écouter ?
Impossible de tricher, le temps les a rattrapées.
Elles s’éventent au gré de ces garces de suées,
Et esquivent le miroir faisant refléter sans pitié,
L’image de ces traîtres de petits riens d’adiposité
Qui, autour de leur ventre, viennent s’accrocher.
Le moral tout mou, elles ne se trouvent plus chou du tout,
Elles suivent tant bien que mal ce corps tout pagaillou,
Femmes du « j’ai mal partout »,
Elles se disent surtout qu’elles ne valent plus un clou.
Oh ! et puis …
Au diable la rime et la mélancolie du temps qui passe !
Mesdames, plantez là votre nostalgie,
Vous êtes toute de féminité désormais.
Allumez les lumières, électrisez la piste de danse,
Tournez, valsez, chantez, swinguez,
Trémoussez-vous au son de mille musiques
Le temps du lilas et des roses ne reviendra pas de sitôt ?
Grand bien lui fasse !
© Dominique Dupuy
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Dominique Dupuy
31 janvier 2013
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08:22
Infographie © Thierry Deschamps
Une dose de lassitude,
Quelques gouttes de tristesse,
Un soupçon d'inquiétude
Et un reste d'ivresse.
Une salve de couleurs,
Une pluie de souvenirs,
Une bouffée de senteurs
Et une flaque de désirs.
Des idées qui éclatent en fragments épars
Qu'il me faut rattraper avant qu'elles ne s'échappent,
Car elles sont si fugaces du moins pour la plupart
Que si je les laisse faire elles passent vite à la trappe.
Un nuage de révolte,
Un zest d'utopie,
Un doigt d'idées vieillottes
Et des bribes de vie.
Une larme d'amour,
Quelques débris d'espoir,
Une pointe d'humour,
Des vestiges d'idées noires.
Des images qui explosent en fleurs d'arc en ciel
Qu'il me faut retenir avant qu'elles ne s'égarent,
Car leur vie éphémère est trop artificielle,
Elles ont fâcheuse tendance à fuir mon regard
Je lance alors ma ligne,
Vais à la pêche aux mots,
Sur le papier s'alignent
La vie, ses joies, ses maux.
Je chasse alors la rime
Et à grand coups de traits,
C'est mon cœur qui s'exprime
De la raison soustrait.
En une mosaïque mes visions prennent forme,
Dessinant un tableau dicté par mes pulsions,
Éludant la raison et échappant aux normes,
Sur la feuille de papier j'accède à la Passion.
©Thierry Deschamps
Source : http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm
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Thierry Deschamps
30 janvier 2013
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http://www.americas-fr.com/tourisme/actualite/tremblement-de-terre-en-haiti-4165.html
C’était la fin du monde
La terre avait soif de sang
Elle but tout son saoul
Plus de deux cent mille calices
Puis referma le tabernacle.
C’était la débâcle annoncée,
La fin des églises
Des prêtres et des prêcheurs,
La fin des croyants
Et celle des incroyants
La fin de ceux qui ne savaient pas.
L’homme redevient
Celui des commencements.
Il referma la porte sur le vide
Et se coucha
Avec la nuit pour ciel de lit
Et pour lit
Quelques pieds de terre
Battue, court battue.
Jusqu’au jour son regard resta pris
Dans les rets des étoiles
Au matin le monde tremblait encore
D’une indicible fièvre.
Il y a de cela trente jours.
© Denise Bernhardt
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Denise Bernhardt
29 janvier 2013
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08:32
http://www.mchampetier.com/Gravure-Jean-Michel-Folon-15487.html
O Solitude immense et incommensurable,
Plus vaste que la mer au quadruple horizon
Et, sous la conscience enclose en sa prison,
Plus riche en inconnu qu’aucun lieu comparable !
O pays sans accès, eden inespérable
Qui nous laisse interdits au seuil de la maison
Et plus déconcertés que fous en déraison,
Eperdus de désir devant l’inconnaissable !
Comment atteindre un jour ce fief inabordé.
Gardé par la falaise où l’homme est encordé ?
Ne peut-on lâcher prise, apesanteur sublime,
Du zénith au nadir, bas et haut renversés ?
Habiter tout l’espace exempt de son abîme
Et se fondre au creuset des sens bouleversés ?
© Luce Péclard
11.4.2006
La quatrième dimension est
« le temps, dans la théorie de la relativité ».
Extrait de « La Sentinelle dit », sonnets
Ed. du Madrier, Déc. 2006
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Luce Péclard
28 janvier 2013
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http://archives.gip-epra.fr/dossier/retraite-les-immigres-vieillissent-aussi
Gueule cassée au regard perdu
Brûlée de tabac, de lassitude
De café et de marc illusoire…..
Les travaux rêches, douze mois par an
Ont usé ta peau
Les privations aussi….. voleuses de
Sourires insouciants.
Ce petit enfant, astre rose et tardif
Dans tes bras forts
Que tu tiens d’une main puissante et rugueuse
En une étreinte sûre, presque délicate
Sonore de tes baisers, fait de toi
Au bout de toutes ces années
Un père véridique, fidèle à ton rêve.
Il te réconcilie une nouvelle fois avec le jour qui vient
Et les fastes de ta destinée.
© Djalila Dechache
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Djalila Dechache