28 mars 2013
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Infographie © Thierry Deschamps
Jardin d'enfants sous le soleil,
Jardin à nul autre pareil.
Les rires y dansent la farandole,
Les cris, les chansons s'y envolent.
Ruche de gamins virevoltants,
Pour monter sur le toboggan
Alors que comme autant d'arpèges,
Les pieds font danser le manège.
Les petits dans le bac à sable,
Font des pâtés pleins de bonheur.
Les yeux rêveurs et pleins de fables,
C'est pour maman qu'ils cueillent des fleurs.
Si parfois un petit bobo,
De quelques larmes mouille les joues,
Très rapidement, ce sanglot
Est calmé par de gros bisous.
Mamans, mamies, l'œil attendri
Font la causette sur les bancs.
Elles sont très fières de leurs petits,
Et si heureuses qu'ils s'amusent tant.
Quand arrive l'heure du goûter,
C'est la ruée des petits gourmands,
Pain-chocolat ou bien croissant,
Tout est bien vite dévoré.
Mais l'après-midi se termine
Il va bientôt falloir rentrer.
Les enfants font la grise-mine,
Préférant rester là et jouer.
Les mamans battent le rappel.
Derniers regards sur le jardin,
N'oublie pas ton seau et ta pelle,
On y retournera demain.
~~*~~
© Thierry Deschamps
Source : http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/
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Thierry Deschamps
27 mars 2013
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© Magritte
Quand nous aurons parcouru
Le cycle des saisons
En baissant les rideaux
Aux heures méridiennes
Quand nous aurons fui les forêts
Érigées d’arbres
Morts de toutes les blessures humaines
Nous embarquerons
À bord de nos rêves
Sous un brocart d’étoiles
Alors jailliront de la nuit
Des stylets d’obsidienne
Pour graver dans nos cœurs
Le message ancestral
Des exilés de la terre
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
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Denise Bernhardt
26 mars 2013
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http://ntzoom.blogzoom.fr/37
Si je suis en deuil permanent
Des êtres perdus ou à perdre,
La souffrance est calcinée
Jusqu’à son point central,
Sans résidu ni scorie,
Une fois pour toutes.
Il demeure un état
De réceptivité intense.
Chaque visage est contemplé
Comme une dernière fois.
Je le décalque pour toujours
Sur le feuil de ma mémoire.
© Luce Péclard
Extrait du recueil « Le Feuil » aux éditions du
Madrier
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Luce Péclard
25 mars 2013
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http://renneslechateau-fr.com/rennes-chateau-actualite/peut-encore-trouver-des-tresors-france-t455.html
Sous les lambris et les ors,
les requins de l’Art, renifleurs du vermillon
passent en rang d’oignons
lorgner, nonchalants, les trésors.
À la queue leu-leu,
sur les toiles vivantes,
ils mettent des zéros,
calculettes écœurantes.
Caché dans le liquide ardent
où a séché son âme,
l’artiste impuissant
renie son propre drame.
Mais les marchands bruissant de dollars
n’écoutent pas la toile qui pleure,
cette souffrance splendide et rare
qui, une énième fois, se meurt.
Et les riches clients
préparent en banque les coffrets
mais l’artiste enfermé
rayonne sur le Temps.
© Claire Prendkis
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Claire Prendkis
24 mars 2013
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http://www.ai.univ-paris8.fr/~jj/Pers/Indonesie/index.html
Le ciel se penche
et les troupeaux de la nuit
s’accrochent aux lignes immenses
que délivre le vent…
… comme une révérence
elles disparaissent une à une
dans le fleuve de l’ombre…
L’horizon lève l’ancre
et le navire de lumière
fuit l’astre obscur
qui s’empare du monde…
Les ailes de la nature
une fois repliées
ouvrent la porte
aux bruissements confus
des heures qui s’apaisent…
… et l’homme retrouve chaque fois
au milieu du silence
évaporé du jour
le chant de la prière
dans la chapelle du soir…
© Victor Varjac
Antibes, mai 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
23 mars 2013
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© La jeune fille à la perle - Jan Vermeer
Perle, rosée du p'tit matin
Coule au coeur de mon être. Chère
Tu es pour moi un vrai festin
De fleurs et de fruits en chair.
A ta source, je me désaltère.
Avec toi, j'affronte la foule.
Je découvre à nouveau la terre
Qui me nourrit et qui me saoule !
Le pouvoir et la jalousie
N'ont pas d'écho dans notre coeur.
Notre Amour est sans fourberie
Et nous ne formons qu'un seul choeur.
Dans la famille comme au travail,
Un bon levain au quotidien,
La bonne tenue du commercial
Ont Assuré nos lendemains.
Dans mon petit coin de jardin,
La rosée tombe au goutte-à-goutte
Sur ma Rose chaque matin.
Coeur moins sec connaît moins le doute !
© Pierfetz
Source : http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/VI-11Perledamour.htm
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Pierfetz
22 mars 2013
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© Rodin
Tout ce sang répandu dans la nuit du langage,
Ce sang bleu, noir, blanc, rose, en rêve éparpillé,
Preuve de mon passage en ce lieu redouté,
Ce paradis perdu poignardé par l’orage.
Tout se sait, nul n’échappe à cet œil sans visage
Qui vous condamne un jour au silence glacé,
Comme si l’on pouvait cacher le feu sacré
Qui nous a rendu fous et donné l’air sauvage !
Tous ici, morts ou vifs, toujours montrés du doigt,
Parfois contraints de vivre envers et contre soi,
Pauvre de nous, les seuls à seuls avec nous-mêmes.
Tout savoir nous est dû mais, là-bas, nul ne sait
A quoi peut bien rimer ce terrible secret :
Être nous malgré tout quand dorment nos poèmes.
© Michel DUPREZ
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Michel Duprez
21 mars 2013
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http://vieuxsinge.blog.lemonde.fr/2009/10/07/cela-sappelle-laurore/
Le ciel à son aurore en mille symphonies,
Allume les brasiers -
Mystérieuse ardeur d'étranges incendies -
De jugements derniers.
C'est l'immense alchimie où l'âme se ressource,
L'appel au firmament
De l'étoile du jour éternelle en sa course,
Fugace en son moment.
L'éther ouvre les bras et se prépare un songe -
Cascade de pastels -
Puis invente des feux que l'infini prolonge,
En précieux rappels.
Dès lors, c'est le pouvoir de fastueux mélanges,
Les courses dans l'azur,
De ces lueurs qui font le regard des archanges,
Aux portes du futur.
Aux nuages partout répondent les lumières,
Les ors de leurs torrents,
La céleste marée engendre en leurs rivières,
Des moraines d'argents.
Autour de sangs vainqueurs, d’éclatantes écharpes,
Frissonne la couleur -
L'indocile velours - de cent teintes les harpes,
Aux arcanes du coeur.
L'ineffable palette entraîne en sa mouvance -
Complaisante psyché -
Qui naît, rêve ses flous, se perd chaque nuance
D'un paradis caché.
Quels mots jamais sauront - inutiles scories -
Rendre le sens jaloux
De ce théâtre offert par de muets génies,
Qu'on écoute à genoux.
© Claude Gauthier
29 octobre 2001
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Claude Gauthier
20 mars 2013
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http://laplumedelarbre.blogspot.com/
Les brumes océanes enveloppent
Les épaves envasées du chenal
De leurs fantomals lambeaux.
C’est l’instant de magnétiser
Les sources aux frémissements lumineux,
D’avancer jusqu’aux celtiques confluences,
De pénétrer le cercle des pierres dressées,
D’ouvrir les vies lapidaires,
D’écouter les résonnances cosmiques.
L’univers se colore de sèves et de sang,
Alors allons jeter l’ancre
Dans le lait des étoiles.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
19 mars 2013
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© Passage de Claude Gaveau
Dans tes nuits ensoleillées
Dans tes jours étoilés
Les yeux ouverts à la Vie
Tu cherches
Dans les amours éphémères
Dans ta bulle, dans ta sphère
Le cœur battant
Tu cherches
Dans les corridors embrumés
Dans les bras de la poésie
L'âme disponible, aux aguets
Tu cherches
Dans le chaos des portes closes
Dans la lumière des ogives ouvertes
Tout fébrile
Tu cherches
Dans les signes qui t'éveillent
Dans le parfum de la fleur éclose
Ému, tu deviens la rose
Et tu cherches
Dans tes jours d'insomnies
Dans la peur, dans ton lit
Mille pensées se bousculent
Et tu cherches
Dans les bras de cette femme
Dans les draps de ton drame
Tu crois tomber
Et tu cherches
Te relèves à chaque fois
Pour franchir le seuil, c'est la loi
Au bout du chemin
Jusqu'aux sept portes
Le Passage
Et tu trouveras
Un homme, libre enfin
À l'aube de tes ans
Et là, tu sauras
Pourquoi tu as aimé
L'oiseau et son chant
Pourquoi tu as humé
Le parfum de la rose
Pourquoi tu as aimé
Ces femmes offertes
Pourquoi tu as chéri
Ta nécessaire solitude
Pourquoi, adores-tu
La Vie
C'est qu'Elle t'aime aussi
Ode©
12 juin 2001
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Ode