© Gérard Beaulieu
Tu es l’éperon sauvage
qui pousse ma plume
sur la neige du papier…
Je sens ton regard
fixer l’incendie
dans le creux de mes reins…
Ton souffle saisit mon corps
qui se cabre dans l’ombre
tandis que tes mains
comme des oiseaux
sèment la braise du désir
sur les cris de ma chair…
Ah ! n’être qu’une torche
dans les bras de la nuit !...
Le destin sans comprendre
accroche le silence
à notre course folle
et pousse les volets
de l’heure importune…
Puis-je refuser la lumière
lorsqu’elle s’offre à genoux
à mon âme éperdue ?...
Qu’importe l’éraflure
et son gémissement
la passion dévaste
le chagrin de l’hiver…
Même touché à mort
je traverserai sans faiblesse
les jardins éternels
où ta candeur d’enfant
telle une source pure
tresse déjà mon cœur
en un serment d’amour…
© Victor Varjac
Antibes, le 17 juillet 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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