Sais-tu le reste
De ces
Échanges silencieux
Entre le ciel
Et les arcanes rongeurs de destin…
Sais-tu la route pervenche
Meublé de tant d’absence
Ou coule insouciante
Comme un fleuve sans eaux
La marée ocre et blanche
Des sables
Sur mon cœur délaissé…
Comme au milieu de cette terre roide
Organiser…
Dans ce désert du spéculé
L’ombre inverti
Comme un nuage de sang
S’ameute sur mon âme
Et cri.
Sais-tu ce qu’il y a
Au delà de la naissance
Ce qu’il y aura quand la mort sera passé
Quand l’effroi nous aura avalés
Et que ne nous serons plus que des ombres
Dans ces déserts isolés
L’Âme entre deux mondes
Figé dans le sourire glacé
D’avant et d’après les temps……
Là j’ai vu l’aura qui tremblait
Un souvenir gauche
Au milieu de la nuit
Qui n’est ni , ni de demain
Rien que le geste d’un spectre
Qui passe en souriant,
Tenant en ses mains un univers verdoyant….
Laërte te disais Ulysse :
’ « Qu’il n’y a que le voyage
« Et que le but n’est qu’un rêve glacé
Geler entre les mondes
Qui ont été, seront,
Et ne seront plus
Qu’une étincelle souriante
Dans un monde à venir qui n’existe plus. »
Te souviens-tu…
Ici s’achève l’appel
Des êtres qui répondent qu’ils ne sont plus
- « Présent »
J’y étais
J’y suis
Et je demeure
Au milieu de tous les ombres
D’hier, d’avant d’autrefois et
De l’incertain
Le virtuel de mes absences
Ou je me plais à jouir de la flamme de ce corps
Avant de vous rejoindre
Demain….
Toi sais tu le reste
De ce qui nous ressemble
L’histoire des dieux que nous avons créés ensemble
Et de ces matins d’amours fous
Ou nous avons peuplés les mondes
De nos rêves les plus étranges
Aux frontières heureuses de l’insoumis et du réel
OH ! Tu le sais comme moi
Nos enfants ne porteront pas des langes
Ils seront dieux
Et dans un titanesque effort de se souvenirs
Ils créeront les univers…
Et nous par surcroîts….
Dis-moi
Toi, Sais-tu le reste
De ces
Échanges silencieux
Entre le ciel
Et les arcanes rongeurs de dieux
Il semble que notre destin
Soit d’êtres des anges dans le monde des cieux.
Dis-moi
Toi, Sais-tu le reste
De ces
Échanges
Entre le ciel
Et les dieux
Moi qui t’aimais jusqu'à l’étrange
Au cœur des dieux.
Yves Drolet©
mercredi 5 mai 2010
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