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3 octobre 2017 2 03 /10 /octobre /2017 06:30
Le monolith de Gustav Vigeland – Photo Patrick Mignard©

 

 

 
 
Prends bien garde,
Partout la poudrière explose.
 
Attention,
Où poser tes pas désormais ?
 
Les medias
Te déroulent un tapis d’angoisse.
 
Leurs images
Ne sont pas que reflets factices.
 
Et tu erres,
Pur fantôme au milieu des morts,
 
Impuissant,
Réduit à te tordre les mains !
 
© Luce Péclard
 
Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier
 
 
 
 
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2 octobre 2017 1 02 /10 /octobre /2017 06:59
« Pourquoi pas » - Franco Cossutta©

 

 

Pas pressés du besogneux
pas feutrés de la moniale
pas cinglants de la conquérante
pas onctueux du curé
pas assurés du nanti
pas insultants du détrousseur
pas insolent du dandy
pas incertain du travesti
pas quémandeur de la tapineuse
pas dégénéré du fin de race
pas naturel du bâtard
pas sur le macadam
macadam usé, malmené
pitié pour le macadam
pourquoi pas ?
 
©Nicole Hardouin
 


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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 06:46
Copains comme cochons ?
 
 
 
                                                Chez moi, quand on tue le cochon, tout le monde rit.
                                                Sauf le cochon ! - Edgar Faure

CHEZ mon petit boucher, près du pont, sur le cours,
MOI, j'écoute toujours ses ragots dans l'échoppe,
QUAND il parle du porc en coupant l'escalope.
ON imagine bien les mots de son discours…
 
TUE sous grand renfort de vin blanc sec et court,
LE goret dort, pendu, le regard d'un cyclope…
COCHON comme il se doit, le tueur et sa clope
TOUT en vociférant, boit dans la basse - cour…
 
LE feu est alors mis sur les soies et la paille :
MONDE de bactéries qui vivent par dépôt…
" RIT - on beaucoup chez vous ?… Un barbecue ?… Ripaille ?…"
 
" SAUF que dans ce bûcher, nous sommes la tripaille !…"
LE charcutier jubile en poussant son chapeau, essuyant sa main
COCHON comme son nez, rose comme sa peau…
 
©Robert Bonnefoy
 
RB – Sonnet en acrostiche
 


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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 06:42
Grand nu couché – Picasso

 

 

 

 

Les larmes saines, des corps étriqués,
Des seins saintement décortiqués,                        
Sont de Saints saignements
Où l’âme enseigne que la Sainte ment     

 

©Béatrice Pailler




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29 septembre 2017 5 29 /09 /septembre /2017 04:17
Je veux dire ici, un énorme merci à Francesco pour sa traduction en Italien de mon poème en l'honneur de ma grand-mère Marie qui a fait, pour l'essentiel, ce que je suis.
 
La goût de la beauté, l'amour de la vie, c'est à elle que je les dois. Ma mère ayant dû aller travailler après le décès prématuré de mon père, c'est ma grand-mère qui s'est beaucoup occupé de mon frère et de moi. Inoubliables souvenirs...
 
Jean Dornac
Il tuo nome era Marie
Un angelo perso, gettato senza riguardo
Nel fuoco della storia
immerso nel cuore d’una regione contesa
Tra due nazioni rivali
 
Avrei voluto tanto onorarti
Ma io non sono che un poeta
Ho soltanto i miei umili versi
Per cantare il romanzo della tua vita
Allora, poiché il cielo
Mi ha offerto generosamente questo dono
È solo in tuo onore,
Marie
Che scrivo questo poema
 
Donna del popolo, povera e amante
Sarta per la comodità delle signore
Semplice come l’acqua fresca
Tu mi hai rivelato l’amore
E la grandezza suprema degli umili
 
I pedanti e l’arroganza degli ignoranti
Ti giudicavano, dimenticando la tua storia
E i drammi che hanno segnato le tue aurore
È facile deridere e calunniare
Se nessuna ruga viene a sgualcire i nostri giorni
 
Quanti, sarebbero stati
Coloro che avrebbero sopportato
Le croci che tu hai dovuto portare?
Nessuno avrebbe accettato
Di versare le lacrime
Amare e salate che la storia
ha imposto con gioielli crudeli
È stato il tuo splendore saperli indossare
 
Cuore tenero e anima generosa
Madre coraggiosa e gentile
Tremante, hai dovuto
Lasciar partire i tuoi quattro figli
Portati via dal furore
Dei soldati grigio verdi
 
Arruolati di forza, due sono stati poi falciati
Dalla collera di mitragliatrici
Da soldati sconosciuti
Tutti criminali innocenti
Comandati da un gruppo di fanatici
Non ti sei ripresa mai più…
 
Quando mi tenevi sulle tue ginocchia
Mi raccontavi l’inenarrabile
La testa posata sul tuo grembo
Con occhi grandi e attoniti
Guardavo scendere le lacrime
Ma non ho mai visto l’odio
Deformare i tuoi occhi
Niente, solo l’abisso
Di una perdita incolmabile
 
I capelli riavvolti a chignon
Ammiravo la tua arte di pettinarti
Opera assai minuziosa
Che le tue agili dita
Creavano ogni mattina presto
 
Tu hai guidato i giorni e gli anni
Della mia infanzia più tenera
Tu mi hai fatto diventare quello che sono
La tua vita è stata la mia felicità
E la più sensibile delle poesie!
 
Appena adolescente
Un giorno all’inizio di giugno
Ho saputo improvvisamente
del tuo passaggio verso l’incognito
Non ci saremmo più visti
 
La mia infanzia è finita
Con la tua partenza prematura
Per viaggiare tra le stelle
E nella notte, anche dopo decenni
Ti vedo ancora
Percorrere le costellazioni
Con i tuoi capelli lunghi e sciolti
Bella come un angelo
Un cuore offerto all’amore
Totale e per sempre
 
Oh Marie, meravigliosa nonna mia
 
©Francesco Casuscelli
Dairago, settembre  2017

 

Marie était ton nom
Ange égaré, jeté sans égards
Dans le feu de l’histoire
Plongée au cœur d’une région déchirée
Entre deux Nations rivales…
 
J’aurais tant voulu t’honorer
Mais je ne suis qu’un poète
Je n’ai que mes mots
Pour chanter la romance de tes jours
Alors, puisque le ciel
A bien voulu m’offrir ce don
C’est pour ton nom
Que j’écris ce poème
Marie.
 
Femme du peuple, pauvre et aimante
Couturière pour le confort des Dames
Simple comme l’eau fraîche
Tu m’as révélé l’amour
Et la suprême grandeur des humbles
 
Les pédants et la morgue des ignorants
Te méprisaient, oubliant ton histoire
Et les drames qui ont saigné tes aurores
Il est aisé de rire et de médire
Si nulle ride ne vient plisser nos jours…
 
Combien, pourtant, étaient-ils
Ceux qui eussent supporté
Les croix que tu as dû porter ?
Aucun n’aurait accepté
De verser les larmes
De sel et d’acide que l’histoire
T’a imposées en cruel joyaux
Ce fut ta splendeur de l’avoir porté…
 
Cœur si tendre et âme ouverte
Mère courage et caressante
En tremblant, tu as dû
Laisser partir tes quatre fils
Emportés par la fureur
Des soldats vert-de-gris
 
Enrôlés de force, deux ont été fauchés
Par la fureur et la mitraille
De soldats qu’ils ne connaissaient pas
Tous innocents du crime
Ordonné par une poignée de déments
Jamais tu ne t’en es remise…
 
Mais, lorsque sur tes genoux
Tu me racontais l’indicible
Tête posée sur ta poitrine
Yeux grands ouverts
Regardant couler tes larmes
Jamais je n’ai vu la haine
Déformer tes yeux
Rien que l’abîme d’une
Perte irréparable…
 
Natte enroulée en chignon
J’admirais ton art de te coiffer
Œuvre si minutieuse
Que tes doigts agiles
Créait chaque petit matin
 
Tu as guidé les jours et les ans
De ma plus tendre enfance
Tu as fait de moi ce que je suis
Ta vie était mon bonheur
Et le plus sensible des poèmes !
 
A peine adolescent
Un jour de début juin
J’appris brutalement
Ton départ pour l’inconnu
A jamais…
 
Mon enfance a péri
Avec ton précoce
Voyage dans les étoiles
Et la nuit, après tant de décennies
Je te vois encore
Parcourir les constellations
Tes longs cheveux dénoués
Belle comme un séraphin
Cœur offert à l’amour
A tout jamais
 
Ô Marie, ma merveilleuse grand-mère…
 
©Jean Dornac
Paris, novembre 2010

 

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28 septembre 2017 4 28 /09 /septembre /2017 07:15
Sagittaire de Christian Schloe©

 

 

 

 

 

Si vous cherchez l’étoile, elle est toujours là-bas.
Le ciel, sous ses faux-cils, la couve avec orgueil ;
Mais celui qui l’appelle est certain de ses pas
Et rien ne lui paraît plus clair que les écueils.
 
Comme un pouvoir latent choisit l’instant propice,
L’étourdissant désir nous pousse au-devant d’elle,
Et l’obstacle lui-même a tout l’air d’un complice
Qui ferme ses grands yeux perçants de sentinelle.
 
Me voici, j’apparais sur l’astre de mes nuits,
Ayant tout délaissé d’un monde à l’abandon.
Je ne sais plus très bien si c’est moi qui vous suis
Ou si je tiens le fil ténu de la chanson.
 
Si vous cherchez l’étoile, elle est dans toute chose ;
Heureux qui sait l’atteindre à chaque instant de vie
Et s’y maintenir pur dans la métamorphose,
Architecte sans nom qui cache son génie.
 
Dans les herbes du Temps, j’entends chanter l’histoire,
Chaque plante a son timbre et sa façon de rire,
J’apprends que mon reflet est un aide-mémoire
Et qu’un nouveau détail viendra bientôt s’inscrire.
 
Si vous cherchez l’étoile, elle est toujours là-bas,
Où la pensée entière agit comme un seul homme
Et chercher à savoir comment elle se nomme
Lui ôterait sans doute un peu de son éclat.
 
©Michel DUPREZ
 
 (Extrait de « à condition d’y croire », paru chez Graphing en 1972)

 

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27 septembre 2017 3 27 /09 /septembre /2017 06:52
©Katia Gobeaut – Soleils levants
 
 
 
Texte écrit à la Valade dans
la mémorable nuit  du 15. 07. 2017
 
 
 
 
Sur le seuil d’un rêve,
Vouloir vous privilégier
D’un effleurement comme le ferait
En hiver un rayon de lumière,
Avec toute la délicatesse
D’une main qui caresse
Le ventre d’une femme enceinte.
Oublier la pesanteur,
Danser au rythme du cœur,
Tel un défi, un pari, une folie,
Aller jusqu’au bout de la vie,
En se disant qu’ici rien
N’est jamais accompli.
D’un effleurement sur l’empyrée
Comme le ferait un oiseau,
Sur la pointe d’un rêve
Un poète traverse la nuit,
Avec à la main son bâton de pluie.
 
©Michel Bénard.



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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 06:28
 
 
* * *

« As-tu dit " âme ma sœur âme " ? »

* * *


Certes j'ai dit ces mots, amour
Venus du fond de l'âme
Le jour même de ton retour
À tes aveux je me pâme

Quand ta confidence se fait tendre
Et qu'elle insuffle le désir
Ce baiser au coin là, qu'à me rendre
Sur le champ de tes plaisirs

Tu me touches du bout des mots
Je te sens - inestimable attraction
Que cela soit en prose ou rondo
De la première fois, j'en garde le frisson

Qu'à tes yeux, de me les livrer
Prenne une telle ampleur
M'émeut au plus profond de l'aimer
De mes miroirs échos du cœur

Dans la mesure du temps des absences
Je m'enivre parfois à toi
Douleurs, doutes, pleurs et souffrance
Habitent souvent mon toit

Telle Pénélope je tisse la trame
Secrets gardés, mystères enfouis
De feu, d'amour et de flammes
Te rends ton verbe l'âme réjouie

Même si ton calame est superbe
Ta prose parfois mordante - voire cruelle -
Tue l'âme en son verbe
Et le vide s'installe, coupe des anges les ailes

Il est vrai qu'il n'y a pas de grand poète
Mais que de grands poèmes
Je le sais maintenant en ma quête
Moi, la poétesse qui désespérément aime

L'aiguière ne sait plus verser les ondes
Dans le noir elle cherche la lumière
À sa manière trouvera sa faconde
Retournera à son oeuvre première

À t'aimer dans le rejet, ton aveu m'oblige
À retrouver mes pinceaux, mes couteaux
Afin de survivre et que l'œuvre vive
J'abandonne les mots et te lève mon chapeau

Lorsque viendra l'heure bleue
Ayant tissé mes objets en bouquets
Les nouerai de mes rubans de feu
Les poserai sur l'eau pour en aiguiser l'ultime fleuret

Je me souviens - c'était hier - de nos incendies
De la dernière qui couvait sous ses cendres
C'était au rendez-vous du dépit
Tribut lourd pour qui ne peut comprendre

Depuis ma naissance jusqu'à ma mort
Je suis mon difficile chemin
Tout ce que mon âme contient est déjà et d'ors
La peur, sans toi, de mes lendemains

Mon sac est vide, mes bagages défaits
Mes bras sans force lèvent à peine la plume
Pour écrire ces quelques mots sans méfaits
Quel est donc cette tornade que je hume

Dans les coulisses de la torpeur
J'ai posé mes yeux par terre
Y ai trouvé abandonnés - quelle horreur
Ce bracelet et cette bague que tu m'avais offerts

Y ai trouvé aussi quelques écrits
Que je recueille avec respect
Souvenirs de temps bénis
Que je préserve pour mes après

Des vers et puis des rimes
Qui me parlent de ton monde, de toi
Et chose magique et sublime
Parlent de nous parfois

De ma pierre d'émeraude de mai
Mon anniversaire encor passera
S'ajoutera une autre année
Triste et seule sans toi


Ode©

8 mars de l'An Deux
 

Création de la page par Ode©
 
 

 

 

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25 septembre 2017 1 25 /09 /septembre /2017 06:38
Sur la « Colline qui prie » – Photo J.Dornac©

 

 

 

 

 

Le soleil a traîné ses guêtres
Sur les pavés de la ville
Sur ses fleuves et tout son diamètre
Astre brûlant qui n’offre aucun concile
Lâchant ses flèches arrogantes
Sur les passants et promeneurs
Fuyant les heures bouillantes
Espérant air et fraîcheur…
 
Au dieu Lug on offrit la cité
Mais depuis, la colline qui prie
A la Madone est dédiée
Fourvière, de prières, se nourrit !
Le fier vaisseau à Marie offert
En remerciement de sa protection
Contre les maux cruels des Enfers
Domine majestueusement Lyon…
 
On entend encore, si l’on sait rêver
Le rire tonitruant du roi Henri
Lui, l’homme volage, ici, devenu mari
Festoyant dans le vieux quartier
Cela prêtait à rire
C’est le moins que l’on puisse dire !
Le bon peuple l’avait adopté,
Lui qu’un illuminé décida de tuer…
 
Non loin de la basilique de Marie
Veillent également sur la ville
Comme une sorte d’allégorie
Comme plantés sur une île
Les ruines des théâtres romains
Pierres sans âge que caressent mes mains
Il suffit de fermer les yeux
Pour écouter les spectateurs heureux…
 
Ne manquez pas l’union
De nos deux fleuves fous
Qui par étonnante communion
Ont fait le choix d’un mariage doux
Dame Saône à su calmer par sa douceur
La rage du Rhône et parfois ses ardeurs
Pour célébrer des noces infinies
Qui les mènent à la mer sans avanie…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 24 septembre 2017




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24 septembre 2017 7 24 /09 /septembre /2017 06:28
© Vincent Héquet
 
 
 
 
Le plus sûr moyen d'être malheureux est de l'avoir été et de s'en souvenir.   Xavier Patier          
 
 
LE sable s'endormait sur le lit du rivage…
PLUS j'avançais mes pas et moins je pouvais voir
SUR la plage mon sceau, gravé sans trop savoir,
MOYEN, mais bien présent, tel un dessin sauvage…
 
D'ETRE seul dans le soir, je buvais un breuvage,
MALHEUREUX comme si la mer faisait pleuvoir.
EST-ce toujours ainsi quand on croit recevoir
DE quelqu'un une main et qu'elle fait ravage ?
 
L'AVOIR prise, éperdu, me fut un réconfort,
ETE tel un salut que j'ai cru franc, très fort,
ET qui s'est effacé sous mes doigts, d'une touche…
 
DE mon passé récent, seul ce songe émouvant
S'EN revient chaque jour, et presque sans retouche :
SOUVENIR d'un trou noir, tel un sable mouvant…
 
©Robert Bonnefoy
 
RB - Sonnet en acrostiche   
 



 
 
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