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15 août 2016 1 15 /08 /août /2016 06:40
J’aimerais – Jean Dornac
 
 
 
 
J’aimerais être le vent
Pour mieux t’entourer
Toujours mieux t’enlacer
Et encore mieux adorer ton corps
Dédié pour toujours à l’amour…
 
J’aimerais être l’eau
J’aurais le droit d’aller partout
Tu n’aurais plus de secret
Je pourrais alors vraiment t’adorer
Toi qui est l’image de l’amour…
 
J’aimerais être l’air
Cet air que tu respires
Car alors je deviendrais toi
Jusqu’au plus intime de ton cœur
En pure osmose de parfait amour…
 
J’aimerais être un esprit
Qui pourrait pénétrer
Jusqu’au plus profond de tes pensées
Qui ne peuvent qu’être merveilles
Et mille couleurs d’amour…
 
J’aimerais devenir ton amant
Oublier tout ce que je viens de dire
Pour m’offrir tout entier
A ton cœur et ton âme
Par don absolu d’amour…
 
J’aimerais tout ce que tu es
J’aimerais tout de toi
Je ne verrai que tes qualités
Je ne verrai jamais tes défauts
Car ton cœur habiterait le mien…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 14 août 2016


 

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14 août 2016 7 14 /08 /août /2016 06:30
Écriture – Thierry Deschamps †
Infographie © Thierry Deschamps
 
 

Écris !
Écris tes songes, écris tes rêves.
Écris ce qui te ronge,
Écris ce qui te crève.
Jette ton fiel sur le papier
Explose ton âme dans l'encrier.
Traque les fantômes qui te hantent,
Écris, la peur qui te tourmente.
 
Écris !
Écris des mots sans suite,
Écris des mots de fuite.
Écris la mort ou bien l'amour
Fustige le sort sans détour.
Plonge aux tréfonds de ton cerveau
Y chercher des gerbes de mots.
Écris, pour vomir tes pensées.
 
Écris !
Écris la folie qui te guette.
Écris les murs qui t'arrêtent,
Écris les cauchemars de tes nuits.
Emplis ton stylo de tes larmes
Ton verbe, sera plein de charmes
Magie des phrases qui s'alignent
Écris pour conjurer la guigne.
 
Écris !
Écris aujourd'hui et demain.
Écris pour dénouer les liens,
Écris pour savoir qui tu es.
Joue du crayon comme d'un archet.
Les feuilles devenant violons,
Les vers bercent tes illusions.
Écris et trouve la Solution.
 
~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 
 
 

 
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13 août 2016 6 13 /08 /août /2016 06:40
Parle-moi ! – Salah Bekka
 
 
 
 
 
Parle-moi de ton cœur pour diriger le mien
Et détache tes secrets pour qu’ils deviennent miens,
Je me ficherai vivant dans l’écume de tes jours,
Où je chercherai profond les racines de l’amour.
 
Parle-moi avec geste sans que tu ne lèves les mains,
Fais des cils de tes yeux, un canal, un chemin,
Où je nagerai dedans pour m’approcher de ta rive
Et je farcirai ta flamme pour mieux la rendre vive.
 
Parle-moi comme un ange dans les rêves de mes nuits,
Puis attache à leurs décors les images imprévues,
Sache que je saurai répondre à leurs venues subites,
Comme je saurai reprendre ce bonheur qui m’évite.
 
Parle-moi dans la langue que seul mon cœur comprend,
Tes mots seront guirlandes, ils illumineront son fond,
Et sous cette lumière des anges, il trouvera la source
De Jouvence et d’éloges, avec une manière douce.
 
Parle-moi du présent pour guérir notre futur,
Il s’attache au passé de peur de le voir pourrir,
Nous serons des amants et transgresseurs du non
Et nous resterons rêveurs et rebelles dans l’union.
 
Parle-moi de ce lit où mon corps est absent,
De l’oreiller que tu as pris et qui accepte tes façons,
Entoure-le de tes bras pour le charger de parfum
De ton corps féminin, et berce-le jusqu’au matin.
 
Parle-moi de ton charme quand la rue te secoue
Par le regard des hommes, dont certains jouent le fou,
As-tu trouvé chez eux mon image ou mon sourire ?
Ou vois-tu dans leur ombre ce qui te fait courir ?
 
Parle-moi de la vie et de tes souhaits dedans,
Je n’ai qu’une seule envie, c’est celle de rester vivant
À écouter ton cœur me parler de nous deux,
D’amour et de bonheur et des moments heureux.
 
Parle-moi sans pleurer sur cette feuille en papier,
Pour ne pas l’encrasser avec des larmes chargées
De khôl qui vire au noir, et qui pourra m’étouffer,
Mouille-la de ta sueur ! Oui, je veux l’inhaler…
 
Parle-moi du futur, que nous espérons ensemble,
Pour t’essuyer ces larmes qui te mouillent chaque nuit,
Nous marcherons ensuite, là où le bonheur tremble
De joie et d’allégresse, et jusqu’au bout de l’infini.
 
Parle de nous en silence dans tes prières au ciel,
De mon coté je l’invoque, en lui j’attends un miel,
Pour parfumer nos jours et nourrir nos deux cœurs,
Puis laisser tout le pire, aux jaloux et aux fauteurs.  
 
©Salah BEKKA. Auteur
 
Fleurs, Épines et Frissons…
Paru au : LES ÉDITIONS DU NET
92150 Suresnes France



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12 août 2016 5 12 /08 /août /2016 06:50
Après tout – Michel Duprez
 
 
 
 
 
J'ai cette chance incroyable
de ne jamais ramasser que des mies de pain,
d'être un sujet à risque,
au mal de l'air
quand le verbe à l'envers
commence à prendre de l'altitude
et que la grammaire elle-même
est sur le point de perdre son latin.
Cette chance inespérée de croire
qu'il existe encore un espoir au delà de tout espoir,
autrement dit :
qu'il y aura toujours quelque chose après tout.
La chance de ne pas être un chercheur,
mais seulement un trouveur,
un tout petit grain de folie
emporté par le courant
que les éléments déchaînés s'amusent
à rendre encore plus muet qu'une carpe
et qui réapparaît de temps à autre ici-même,
transformé en poisson-clown,
puis de nouveau en homme.
Heureusement pas le plus chanceux,
mais pas non plus le moins nanti.
Juste un homme,
un vieux loup de mer lançant sa ligne
aussi loin qu'il le peut dans la chair des choses,
avec, pour seul appât,
cette espèce de prière adressée au présent
et déjà presque futur
de continuer à marcher en silence,
mais, surtout,
de bien garder son ombre d'avance
après être passé devant nous.
 
©Michel DUPREZ
 
 
 
 
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11 août 2016 4 11 /08 /août /2016 06:46
Le monstre – Michèle Freud
 
 
 
 
Dans la plaine blanche de givre, fleurissait avec éclat, un silence de premier matin du monde. Immobile, fascinée et respirant à peine, je l’écoutais, la dégustais et l’effeuillais pour qu’il infuse longuement dans mon cœur.
 
Soudain, dans le ciel, il y eut comme une explosion, non pas un léger potin mais un ébouriffant tintamarre, un vacarme si violent qu’il semblait jouer du tambour sur mes tympans. Le responsable de ce chambardement était un oiseau monstrueux, tout en acier, un prédateur vorace, un tueur sans pitié. En un clin d’œil, il assassina le silence. L’air fut alors saturé de vibrations carnassières qui se mirent à grignoter ma chair. Il me fut impossible de rester coite dans ce bruit infernal…
 
Grignant et grognant, débagoulant des grossièretés, des injures, des mots sans queue ni tête, des croquemitaines et croquamboles, des coqcigrues et croquecigales, je quittai à toute vitesse ce lieu maudit.
 
©Michèle Freud
 
 
 
 
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10 août 2016 3 10 /08 /août /2016 06:41
Prélude – Denise Bernhardt
Henri de Toulouse-Lautrec
 
 
 
Tu me donnais des baisers,
De ceux dont le temps se retire,
Légers comme les frissons de l’étang
Que courtise la brise…
Baisers trop doux pour un adieu,
Laissant en nos cœurs, mourir
Les lagons bleus de nos rêves.
Caresses échangées,
Filles de la lumière,
Mes doigts deviennent blonds,
Mêlés à tes cheveux…
Baisers où tu fermes les yeux,
Le temps d’un souffle dans ton cou,
D’un goût de lait sur ta bouche,
Et d’un envol de libellules
A la paume de tes mains.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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9 août 2016 2 09 /08 /août /2016 06:47
Goéland – Luce Péclard
 
 
 
 
Viens t’élancer
Autour des terres fermes,
Du plus lointain possible
Observer les bateaux
Enchaînés à leur port.
 
Goéland libre
Au-dessus des tempêtes,
Avec le seul filet
De tes cris enlacés
Entre la vague et toi !  
 
 © Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier

 
 
 
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8 août 2016 1 08 /08 /août /2016 06:37
Mon pays au loin – Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
 
Je te cherche partout où mes yeux s’évadent,
Partout où la nature est belle, où elle parade.
Combien faible est mon âme inapaisée, cloîtrée,
Quand tristement je te chante des mélopées.
Je ne veux donc pas mourir avant de te dire
Encore chèrement, je t’aime, je t’aime à ravir.
          Ô mon pays au loin.
Dans mes pensées, malgré cette claire lumière
Que nous accordent tes brillantes nuits stellaires
Et tes somptueux beaux jours si souvent revenus,
Pourquoi suis-je donc comme une enfant perdue ?
Suis-je comme un oiseau sans ailes et sans air ?
Je ne fais que prier pour toi, car tu m’es cher.
          Ô mon pays au loin.
Imagine bien une femme aveugle, pour elle
Tout est beau, elle improvise un horizon réel,
Elle se précipite pour mieux jouir de ce bonheur.
Quel plaisir que de palper, d’effleurer ta chaleur.
Pour mieux respirer les fruits de ta moisson,
Elle éparpille des semences et claque son ‘ason’.
          Ô mon pays au loin.
De ta beauté nonpareille ne me reste que l’image.
Mes désirs, mes souhaits ne sont que des mirages.
Dans ce labyrinthe infini, virevoltant et abominable,
Maintes fois j’y pense, serai-je à jamais capable
Sous mes pieds nus fouler ton sol victorieusement
Et enfin embrasser ton bicolore affectueusement ?
          Ô mon pays au loin !
 
©Nancy Turnier-Férère
(Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)
 


 
 
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7 août 2016 7 07 /08 /août /2016 06:38
Abandonner le corps – Victor Varjac
©Brigitte Barberane
 
 
 
Abandonner le corps
pour que le désir véritable
traverse les chemins
que l’horizon verrouille…
 
Etreindre l’obscurité
pour que jaillisse
la lumière de l’âme…
 
N’est-ce pas enfin
rencontrer le miroir
qui dresse l’image
inconnue de nous-mêmes ?

©Victor Varjac
Antibes, novembre 1999

Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume




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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 06:48
Faux-semblant – Béatrice Pailler
 
 
 
Voûte d’émeraude, couronne végétale,
Ici, les corps vieillissent et verdissent, les âmes rôdent
Et la mort qui erre ceinte de verdure, griffe, gifle,
Habile s’habille d’une étole, verte-létale.
Et de sa langue longue de chair charnue
Qui dans l’air siffle elle nous charme nue.
 
©Béatrice Pailler

 
 
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