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6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 07:29
Simplement nous étonner – Photo nicholasbuer
 
 
 
 
 
Simplement nous rassembler
Autour des feux de nuit,
Pour qu’un violoncelle et un oud
Relient l’Occident à l’Orient.
Puis, dans les premières lueurs de l’aube
Où miroitent encore les pluies du soir,
Simplement nous étonner
De la caresse du vent dans les palmes,
Du roulement des vagues sur la grève,
De la scintillante blancheur de l’écume.
Simplement nous interroger
Sur les idéogrammes mystérieux,
Des pattes d’oiseaux imprimés sur le sable
Pour dialoguer avec le ciel.
Simplement ramasser
Les étoiles tombées des galaxies,
Comme des perles de cristal et d’argent.
Simplement s’éblouir
Du miracle d’un calame,
Gravant la matière et colorant l’inconnu.
D’un sourire suspendre le temps,
Composer de la lumière avec l’obscur,
Peindre l’icône de la vie
En écoutant la symphonie de la création.
Simplement déciller
Nos regards sur les premiers
Frémissements de l’embryon
D’un nouveau crépuscule.
 
©Michel Bénard.
 



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5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 08:05
Oeuvre en titre: Dessin d'un modèle vivant de Ode©

 

 

 

 

Vous n'étiez qu'un rêve
Secret, que je portais, enfoui en moi
Je l'effleurais, à peine, du bout de l'âme
Le touchais, délicatement, de la pointe du cœur
Mais jamais je n'osais le regarder
Avec mes yeux de femme
Avec mes yeux de flamme


Et pourtant, il a bien fallu qu'un jour
Vous apparaissiez dans la Lumière
De mes temps sombres
Vous avez suivi le chemin
Tracé par le Grand Topographe
Décodé les signes, les symboles
Et êtes arrivé jusqu'à moi, guidé par Éole


Mon Prince des Ombres et Lumières
Vous m'apportez sur ce plateau d'or
Les rites secrets des amours anciennes
Vous offrez sur cet autel sacré
Vos joyaux les plus fins
Votre âme, votre corps
Vos yeux d'émeraude dans leur velours écrin


Beauté bien réelle, vous m'apportez
Aussi les mots des poètes
Ceux qui se sont tus
Enfermant en eux les secrets les plus sombres
Les cris des âmes blessées
Les sanglots des délaissés
Les Écritures retrouvées


Vous n'étiez qu'un rêve
Vous voilà réalité
Mon Prince des Ombres et Lumières
Venu du néant
Don de l'Univers
Je Vous ai rêvé !
Je Vous ai créé !


Vous n'étiez qu'un rêve


©Ode
7 novembre 2001

Source : http://zodode.5.50megs.com/DO/qunreve.htm
 
 
 
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4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 07:59
Naviguer parmi les écueils

 

 

 

Viens vers les rivages
Marin des jours bons
Et des nuits sauvages
Tu avances en dépit
Des mauvais présages
 
Tu ne crains nulle tempête
Tu te moques des vents contraires
C’est droit vers l’étoile du berger
Que tu mènes ta barque
Tes biens et tes équipiers
 
La route est longue
Qui va de la naissance
Aux derniers instants
Là où tu trouveras enfin
Ce calme auquel nous aspirons
 
Souvent tu as hissé la grand-voile
Pour filer toujours plus vite
Entre l’amour et la folie des mitrailles
Aux femmes tu offrais ta ville et ses murailles
Il n’est qu’avec elles que tu déposais les armes
 
Elles seules pouvaient conquérir ton cœur
Car elles seules possédaient la clef
De tes nombreuses forteresses
Pour te conduire aux portes du bonheur
En t’offrant quelques îles parfums et senteurs
 
Tu as fini par connaître
La route de ta vie
Ses pièges et ses joies
Ses beautés et ses laideurs
Ses vérités et ses mensonges
 
Lorsque, bientôt, âme lassée
Tu poseras les pieds à terre
Tu jetteras un triste regard
Sur ce que fut ton destin
Et tu diras « Quoi, c’est déjà la fin ? »
 
Et tu comprendras
Qu’on ne choisi guère
Ce que l’on devient
Mais qu’on peut l’aborder
Ou tristement le fuir…
 
©Jean Dornac
Mulhouse, le 4 décembre 2017




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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 05:33
Le réveil - Eva Gonzalès

 

Vol d’aurore – Claude Luezior
 
le cambouis de la nuit à fini de
couler dans mes artères
 
entre chien et loup s’allongent les
ultimes rapines du noir
 
dans ses brumes en charpie, le jour
ébroue ses victoires premières
 
ton sourire s’amarre à mon regard
 
au bouquet des sens respirent des
fumets d’aube
 
le bruissement des couleurs est à
marée haute
 
tutoyer la lumière
 
 

©Claude Luezior
 
Extrait du recueil « Prêtresse » aux éditions L’Harmattan
Il volo dell’aurora

 

Il fango della notte ha finito
di colare nelle mie arterie
 
tra cane e lupo si distendono
le ultime rapine del buio
 
nelle sue nebbie lanuginose, il giorno
sbuffa le sue prime vittorie
 
il tuo sorriso è ormeggiato al mio sguardo
 
nella dolcezza dei sensi respiriamo
gli effluvi dell’alba
 
il fruscio dei colori è
un’alta marea
 
prossima alla luce

©Francesco Casuscelli
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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 07:38
Couverture du livre "j'aime la vie et la vie m'aime", de Stéphanie Wyon, édition Le lutrin Magique

 

 

 

J’aime grimper sur l’arc-ciel, partir sur un rayon de lune pour embrasser une étoile.
J’aime me couliner dans les fissures de l’extraordinaire, saisir le brin de lumière qu’il y a dans l’ombre, réciter un poème au milieu des fougères, courir pieds nus dans un champ de narcisses, patauger, la nuit, dans un marécage en compagnie des feux-follets.
J’aime écouter le silence, marcher à pas lents, consciente de l’instant présent et de la terre qui me porte, humer les odeurs et rêver…
Rêver de terres inexplorées, de fleurs échevelées et de prés d’herbes folles,
de forêts primitives, de jardins en délire, de tourbières  venteuses, de fêtes quotidiennes, de clown et de pitreries.
J’aime filer flocons de neige et cheveux d’ange avec aurore et transparence. J’aime violon tsigane, funambule et ver luisant.
J’aime passerelle, coquelicot, chuchotis et asphodèle.
J’aime cloques de lumière effilochées de brume, oiseau vole au vent, mouette rieuse sous la lune.
J’aime plantations de mots, germinations de joies.
J’aime à la folie, j’aime à cœur perdu, j’aime à mains tendues.
J’aime sauvagement, j’aime délicieusement.
J’aime…
 

©Michèle Freud





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29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 07:37
Cœur en fleur

 

 
 
 
                                               Nul ne sait où se croisent les lignes…
 
Nous nous sommes aimés
Sans avoir pris le temps
De nous connaître
Sur la foi d’un baiser,
D’une caresse
Et de nos corps étonnés
D’un même frissonnement.
Entre tes bras,
Je fondais comme neige,
Respirant le bonheur
De la grève sous l’écume,
De la terre où se penchent les blés,
De la rosée où s’enivre l’aurore.
Tu me donnais la volupté
De tendresses oubliées,
Et j’étais la voyageuse
Arrachée au désert,
Buvant la vie peu à peu
Pour ne pas en mourir.  
 
©Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « Le chant des Nébuleuses », aux éditions JEBCA, collection l’Immortel.




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28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 07:41
Âmes sœurs

 

 

 
 
 
Les chemins parallèles
Finissent par s’unir,
Élevés par le même appel.
 
Mystérieuse concordance
Qui nous fait découvrir
Des âmes-sœurs en multitude,
Fanaux fidèles
Autour de nous.  
 
© Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « LA FORCE DE L'ELAN » aux éditions du Madrier

 
 
 
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27 novembre 2017 1 27 /11 /novembre /2017 04:51
Toile de Gil Pottier

 

 

        
        Silence
hier, entre nous des lucioles faisaient crisser le gravier de la raison
ma nuque ployait lorsque tu retirais ma bure
aujourd’hui
nuit a ventre d'hermine et paupières de pluie,
nous portons la crue rebelle de nos désirs inassouvis.
          obscurité
aveuglement
étamines perdues
sur un murmure de hanches
c'était juste avant
l'envol de la mouette
 
          trace
          rien
          chaos
 
          regard clos
sur un songe menteur
          ciel de menthe
dérive aux rives de l'ombre
          ténèbres
 
          ne rien voir
un serpent rampe dans le sable de tes cuisses
          morsure, poison
ne rien nommer
ouvre la fenêtre le ciel déborde d'orage
 
         silence
je me penche au-dessus du gouffre
 
        là est le cri
Munch a gommé la bouche
remets une toile sur le chevalet.
 
                                     ©Nicole Hardouin
 
 
 
 

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26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 07:33
Le krach boursier d’octobre 1929

 

 

 

                                                          L’argent ne représente que le sida du monde – V.V.
 
 
Le pèze… le flouze
l'oseille… le blé
en un mot
comme en mille
l’argent… oui l’argent
toujours l’argent
rien que l’argent
plus rien… que l’argent…
 
Tout est devenu synonyme
de possession…
de puissance
et la Bourse incarne
le temple de la gloire
où régner sur autrui
devient l’aboutissement suprême !
 
Alors… ce culte admirable
de la Richesse
aussi éphémère
qu’illusoire
a peu à peu
remplacé le cœur
où vivait le poète !...
 
Son souvenir fut piétiné
comme une ombre
ridiculement inutile
mais la tristesse et l’ennui
s’emparèrent aussitôt
de cet homme « tiroir caisse »
qu’un coup de vent
un jour d’automne
arracha des mains
de la corbeille maudite !...
 
Emporté au milieu
d'une foule anonyme
et solitaire
cette caricature insolente
ne trouva soudain
que l’indifférence
d’un ciel d’encre
et les railleries d’une chanson
pour conduire promptement
les billets de sa dépouille
aux enfers de l’orgueil
et de la cruauté…
 
© Victor Varjac
Antibes, 14 décembre 1999

Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS




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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 08:11

 

Le rêve de Jacob - Michael Lukas Leopold Willmann

 

 
 
 
 
Trop sombre, la route figée se ferme au voyage. Le soleil buvant la poussière se mélange à la terre. La fatigue le cerne, son corps si peu aguerri se dérobe. Alors, délaissant la fuite de cet autre lui-même, ce frère si semblable : reflet inversé de son âme, dans l’ombre advenue, il s’abandonne, abattu. La roche est son chevet.
 
Ainsi, Jacob au creux de la terre s’est couché et la pierre opportune porte le songe.
 
Devant lui, dans la douceur des psalmodies, au parcours d’une échelle dressée, pullule le peuple des anges. Et l’Éternel parle à Jacob. Il écarte de ses yeux l’ignorance. Pénétré de l’avenir, de saisissement, Jacob s’éveille.
« Dieu est présent. Je ne le savais pas, car, il n’y a rien ici que moi-même boule de chair au creux de la terre. »
Il contemple la solitude nue, ceinte de nuit. Il se voit sous sa voûte, étendu. Alors, d’un murmure, il désigne la pierre :
« Il n’y a rien ici que la maison de Dieu et ceci en est le portail. »
 
Alors, d’un geste qui la révèle unique, il prend la pierre allongée, la dresse verticale et la nomme Beth-el.
 
©Béatrice Pailler Recueil «Retable »
Revue Traversées N°83
Mars 2017  
 

 
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