Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 06:59

 

livre.jpg

http://www.salondulivreparis.com/Programme.htm



Elle est là
Virevoltante
Séduisante
Aguichante
Le blond flou de la cinquantaine
Elle a été artiste
Comédienne Un peu
Beaucoup ?
Elle écrit
Des vers
Des poèmes
Bancal
Bancaux ?
Bancable
Elle a mille mots à dire
A son portable
A son éditeur
L'ami de l'ami d'un réalisateur
Elle a écrit une pièce
De théâtre
Elle est prête à tout changer
Pour la faire jouer
S'adapter
Avant que tout ne soit terminé
"Out"
Définitivement
Alors elle bat des cils
Récite un poème d'amour toujours
Et va se faire photographier
Avec un admirateur
Qui a largement dépassé l'heure
D'être un séducteur

C'est elle
L'invitée d'honneur

© Annie Mullenbach-Nigay



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
15 juin 2012 5 15 /06 /juin /2012 06:41

 

sagesse.jpg

http://leroleroblablaeetc.blogspot.fr



                     Dédié à
                                                         Athanase Vantchev de Thracy


Pourquoi brandir ?
Ne faut-il pas ranger ?
Tout est à redéfinir
Devant le danger.

Je range les couleurs
Tu n’es ni rouge ni verte
Tu aimes le laboureur
Dans tes pas alertes.

Je range, rancune, haine
Tu n’es ni pluie ni vent
Tu coules dans mes veines
Depuis bien longtemps.

Je range les phrases
Tu n’es ni verbe ni mot
Tu relances les bases
Dans leur magique seau.

Je range, silence, bruit
Tu préfères le calme
Tu t’offres et te suit
Avec ta belle palme.

Je range, ce qui fait mal
A ta beauté angélique
Ma tendresse est banale
Je vomis les cyniques.

Je range ce qui t’ennuie
Pour ton inépuisable rêve
Mon tout, regarde et suit
Celui qui tombe, se relève.

Que la lumière t’éclaire
Oh ! Liberté encore fragile
Mon étreinte se desserre
J’appartiens à l’argile.

Que le salut soi sur toi
Oh ! Pureté, grandeur,
Libre, liberté dans la foi
Tu restes, la plus belle fleur.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 27/05/2012


Il y a ceux qui rangent le passé et ainsi oublient que le temps n’est qu’une multitude de suites d’instants et par voie de conséquence oublient que seuls les morts ne reviennent pas et il y a ceux qui rangent les attentes des autres bien entendu lorsqu’ils ne tirent pas dessus. Il y a ceux qui rangent les sentiments, d’autres qui rangent les gouttes de larmes et d’autres encore qui rangent les angoisses… Comme eux, l’humble que je suis, range les couleurs, la haine, les phrases, le silence, le bruit, ce qui fait mal, ce qui ennuie avec l’espoir que l’espoir même redevienne espoir… Que Dieu nous aide à ranger ce qui se doit d’être rangé… (Mouloudi Mustapha)




Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 09:16

 

Sans-titre-copie-5.jpg

© Thierry Deschamps



Il est là, fatigué, dans cette immense plaine,
Obscurcie d'anxiété, d'obscurité, de haine.
Tel un loup solitaire il y erre sans but,
Renonçant à la terre, abandonnant la lutte.

Si, il pouvait pleurer, le désert s'ornerait
De ces ronces qui fleurissent, là où est la misère.
Mais les larmes sont amères, les fleurs se faneraient,
Le laissant au milieu d'un lugubre parterre.

La belle au bois dormant n'existe que dans les rêves,
Et c'est sans prince charmant que les histoires s'achèvent
Car le soleil noir, qui règne sur son coeur,
Ne connaît pas l'espoir et attend qu'il se meurt.

C'est un loup solitaire, a-t-il vraiment choisi
De vivre son destin en deçà de la vie ?
Les fées l'ont-elles maudit, l'enfermant pour toujours,
Dans cette solitude qui renonce à l'Amour ?

~~*~~

© Thierry Deschamps





Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 06:36

 

Sans-titre-copie-4.jpg

http://fr.123rf.com/photo_7320690_fleur-croissante-des-terres-arides.html



Je l’ai encore dans la tête
La musique de ton poème
Si claire
Comme un drap blanc
Taché de sang

Elle murmure cet hôtel sous les palmes
Son jardin calme
Un moment de bonheur
Echappé aux délires de la ville

Je ne sais à quelle hauteur
Palpitait le soleil
Quand tu le vis dans la piscine,
Mais la mort flottait, rouge,
Entre deux eaux.

Depuis les pleurs de tes nuits
Viennent empourprer mes jours.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil « La face double du rêve », avec Yves Romel Toussaint,
aux éditions « Le Vert-Galant »



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 06:34

 Sans-titre-copie-3.jpg



Modérées et confidentielles,
Editions à compte d’auteur,
Décriées et pestiférées,
Damnées aux yeux des bien-pensants
Qui, eux, recherchent les subsides
Et sont bernés à d’autres comptes.

A l’heure du tout numérique,
Les éditions à flux tendu,
A la demande raisonnée,
En voie d’épanouissement,
Eveillent un intérêt poli,
Commencent à susciter l’envie !

Marchepied de succès futurs,
Petits chiffres et petits tirages,
Réédités quand on le veut,
Comme on le veut et si l’on veut.

Proximité et liberté
D’offrir autrement la parole,
Non reléguée sur le long banc
Où poireautent les bien-pensants,
Non corsetée et non freinée,
Non bridée à son envol même
Et, menacée de fin hâtive,
Non débarrassée à vil prix
Dans les caissons des librairies
Avant d’aboutir au pilon !

© Luce Péclard
26.6.2010



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 06:53

 

vison.jpg

http://mane-alpesdehauteprovence.olx.fr/manteau-en-vison-de-couleur-marron-iid-117960549



La montagne est sur moi si tranquille,
à mi-pente un souffle lent
secoue les angles des épicéas géants
elle me calme des mensonges de la ville.

Les vendeurs de glisse se frottent les mains,
la montagne, ça rapporte et ça vibre,
la commune pourra payer ses dettes, ses larbins,
le fric de partout se déverse enfin.

La montagne violée sursaute et tremble,
le cliquetis des rames des télésièges relaie
le ronron régulier des cabines en ballet,
le soleil éclaire une magie que le blanc rassemble.

Dans les télécabines, les frimeurs de l’Est,
Rolex au poing, planches de luxe dressées
oublient leur Russie, ses steppes désertées
dans nos montagnes chic claquent dollars et restent.

A l’ U.C.P.A, dans le grand chalet d’en bas,
banlieues colorées et C.E. déversent les secrétaires,
l’or blanc est à tous, c’est comme la mer,
mais les pistes sont plus loin, faut porter ses bois.

A Megève, Alexandra sort son vison,
les maris débordés viendront vendredi,
expédiant la nichée piaillante et ses cris,
à Courch, Charles en boîte sort son mignon.

Entre les sapins noirs, les traces enlacées
sur les bleues, les ellipses lentes des mamies,
traces arrondies du chasse-neige alangui,
sur les noires, la vitesse sifflante des skieurs pressés.

La F.M. fait danser les skieurs sur les pistes,
même si haut, si près des Dieux,
l’immense silence est cassé sous les cieux,
l’accordéon grimace, recommence et insiste.

La montagne est sur moi si tranquille
sur son blanc, cannettes et papiers sales
tachent cette splendeur lisse et elle râle,
elle vomit aussi les voyeurs de la ville.

© Claire Prendkis.



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 06:35

 

Sans-titre-copie-2.jpg

© Inconscient, rêves et images - Salvador Dali



L'ombre traque ma lampe
et pèse sur le cercle
friable de clarté
où je résiste encore
aux assauts du sommeil
les doigts tachés d'encre
au milieu d'un tumulte
de feuilles épuisées
par les pièges du Verbe…
Je froisse le papier
qui s'oppose à mon pas
et la première étoile
juchée sur les épaules
de l'espace infini
observe mes efforts
pour me rapprocher d'elle…
L'enfantement devient
ce grand voile inconnu
qui scelle nos paupières
et tient notre regard
dans la main du mensonge
où règne l'apparence
aux ordres de la mort…
Ma plume est une torche
conquérante et sauvage
qui fouille la poussière
accepte le combat
contre cet invisible
peuplé de hordes noires
qui me jettent des pierres…
Marcher sans défaillir
poursuivre l'étincelle
jusqu'au bord du vertige
ne pas craindre l'erreur
ni le doute effrayant
qui jouit de la matière…
… Notre destin dépend
non de nos maladresses
mais bien de cette course
qui germe lentement
dans la bouche du ciel…

Je suis de cette race
impétueuse et fière
qui porte dans son cœur
le mélange étonnant
de l'aube primordiale
et du cours incertain
du temps qui nous traverse…
Le danger prend racine
dans nos paroles creuses
et dans l'agitation
stérile de nos jours…
L'errance est un poison
plus mortel que l'âge
qui accouple nos corps
à l'ombre de l'oubli…
L'aiguille se rapproche
le rivage s'éloigne
et ma plume glisse
vers un lieu sans retour
et j'entends l'abandon
sonner… sonner du cor
pour que je lâche prise…
J'ai engagé le fer
derrière ma poitrine…
La mort en ce combat
a le pouvoir immense
de me ressusciter
mais cette heure est à naître
car mon duel d'argile
ne fait que commencer…
Immobile et prudent
le poème se tient
sur le doigt de l’abîme…

Aventurier du rêve
passeur de l'étrange
animé d'une sève
plus forte que ma vie
je poursuivrai ma proie
au-dessus de la chute
jusqu'à ce que le mot
touche enfin la pensée
l'embrase et la chevauche
s'empare de sa chair
et trouve dans le sang
l'orgasme de lumière !

© Victor Varjac
Antibes, le 1er février 2004



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 06:57

 

Van-Dongen.jpg

© Kees van Dongen, Le Coquelicot



Les toiles se succèdent sous les pas tranquilles du visiteur, et pourtant,
Quelque chose se répète, attirant, fascinant,

Comme perdues dans les vapeurs des folles nuits parisiennes,
Les femmes Van Dongen toisent le chaland de leur regard noir.

Grands yeux noirs charbonneux, intenses qui sondent le monde.
Entre certitude d’un pouvoir de femme et vulnérabilité sous le regard du peintre.
Impudents, dompteurs et pourtant presque fumés,
Promesse de mystère, douceur et félicité.
Miroir d’une époque désormais perdue,
Presque de l’insolence,
Emergence de la femme du monde,
La femme Cocotte.

Smokey eyes,

S’y retrouvent force et exquise fragilité,
Femme magnifiée et bafouée,
Sexe cru, érotisme raffiné,
Luxe et misère,
Langueur et puissance.

Rien de simple,
Rien du bon sens,
Tout de la complexité d’un monde brillant qui s’écroule en s’étourdissant d’alcool et de fêtes.
Libérées des corsets et des conventions, elles fument, s’étourdissent.
Lendemains de guerre, espoirs dans les volutes d’opium, argent brûlant,
Frénésie des danses qui agitent les corps.
Elles existent.

Désabusées, amoureuses et magnifiques,

Merveille de la femme troublante.

© Dominique Dupuy



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2012 5 08 /06 /juin /2012 06:41

 

Sans-titre-copie-1.jpg

© Mark Rothko



Vous avez vu ?
Il a jailli comme une étincelle,
Comme ça, sans prévenir,
Avant de poignarder la nuit
Et de s’enfuir
À longs enjambements,
Des nuages pleins les cheveux.
Il lui a suffi d’un clin d’œil,
De quelques mots bien placés,
Pour mettre fin
À la noirceur du monde.
Il a balayé la mort
D’un seul revers de manche,
Massacré toute la misère
Qui se terrait encore en nous
Comme n’importe qui d’autre que lui
Se serait calmement servi à boire.
Il est bien plus qu’un être humain,
Il incarne l’univers
Et il permet d’être.
Être…
Vous savez qu’il m’arrive quelquefois de me demander
Si lui aussi, au fond,
Pourrait vivre sans moi ?
C’est vrai : à force de jouer au dur
Et d’avoir maintes et maintes fois prouvé
Qu’il n’était pas de la petite bière,
Il n’est et ne restera jamais qu’un vers,
Un tout petit bout de phrase
Au pas cadencé
Qui a intérêt à filer doux
Dans l'espoir d'être accepté.

© Michel DUPREZ



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0
7 juin 2012 4 07 /06 /juin /2012 06:49

 

Arcimboldo_Automne.jpg

© Arcimboldo



Dans un vallon où dort le temps,
Au loin, la grand-route oublieuse,
D’une main sobrement lieuse
La vigne coud, verts ses sarments.

Depuis, l’ourlet de souche en souche,
Se vêt de sang outre maints ors,
Et que s’enflamment les décors
Quelque incendie y met sa touche.

A quand le chant de l’échanson
Pour célébrer la grappe hôtesse
Gavée, où dort d’une promesse,
Ses kirie eleison ?

Dis-moi, pays, la tienne vigne
Dont je te sais un rien jaloux,
De son nectar champêtre et doux,
M’en sers de droit un trait insigne !

Hélas, ce vin jamais ne verse,
A chaque pied plus d’une fois,
Tant c’est le sang d’heures d’effrois,
D’enfants tombés à la renverse.

Ce champ joli trop virginal,
Cache la plaie en sa plénière
Menterie avant la dernière,
Sans trop jamais de point final …

© Claude Gauthier



Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche