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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 06:36

 

circoloolis_la-memoire1.jpg

© René Magritte



Défilent les minutes
Que rien ne saurait arrêter,
Par même nos interrogations....

Défilent les minutes
Que rien ne saurait arrêter
Par même nos interrogations.
Et elle attend, la Blafarde
Patiente jusqu’à l’heure dite
Avant de nous mener au néant…

Nous nous démenons
Nous croyant éternels
Nous imaginant importants
Alors que nous ne sommes
Pas même poussières d’étoiles
Juste feux follets à l’aune du temps.

Il faut d’abord vivre l’infernal
La Salsa des épreuves
La Sarabande des échecs
Pour comprendre, enfin
Que nous ne sommes
Qu’infimes dans l’infini…

Ce n’est qu’avec l’âge
Le flot des blessures
La misère de nos réussites
Que se lèvent les voiles
Qui dissimulaient la beauté
Au creux de nos âmes.

Dérision du temps
Qui nous dévoile ses trésors
L’extrême beauté de la création
La profondeur de l’amour
Alors que nos forces
Doucement, s’éteignent…

Effrayante moquerie de l’existence
Qui, tout juste avant le trépas
Eclaire, ô combien crûment
Les dérives humaines
Le déchaînement des passions
Aux jours de nos saisons…

Beauté et misère
Se mêlent étroitement
Au creux de nos âmes
Laissant un goût amer
De désirs jamais satisfaits
Et de regrets sans consolation.

Défile le temps
Arrive, déjà, l’hiver…

© Jean Dornac
Paris, le 22 mars 2010



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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 06:32

 

etang2.jpg

http://arbrealettres.wordpress.com/tag/epopee



Partant à la recherche du gardien des promesses intenues et des indiscrétions mal venues
Entre l'aube et l'aurore la mélancolie diffuse des pistes nouvelles dans les allées du ciel
Serpentant les montagnes cherchant un point d'ancrage
Le jour s'effiloche comme un souffle d'ailleurs dans la tiédeur du matin naissant
Somnolant dans un relent d'oubli
Les angoisses des âmes chimériques errent dans l'imaginaire le plus profond
Où l'abstrait et la fiction racontent les carambolages du hasard
Des accords symbiotiques suscitant le rêve ou les utopies inaccessibles deviennent réalités

Le nomade jouit de la complaisance des harmoniques de la pensée
La fulguration du jour s'accouplant aux minuscules parcelles de rosée des paysages habités
Et le conteur visionnaire mire à travers la persienne aux paupières mi-closes l'ombre fluide de son double mouvant
Son œil s'évade évasant les vains espaces où les pas de son frère inconnu flottent le long du flanc des vérités éternelles
Ludique il se réjouit des improvisations ciselant la vastitude du rivage de la mémoire révélée

Voyageur effréné la silhouette de l'homme sillonne les variantes légendaires des secrets oubliés et des dires interrompus
II plonge impoliment dans la cadence de l'ambiance d'une vie parallèle
Et prend son envol impétueusement là où la lumière accentue le raffinement du rideau de dentelle
Ses flancs frémissants devancent l'exquise connivence parsemant l'exubérance de son intrépide randonnée
Sur l'île il rencontre l'âme sœur ou son autre moitie

Depuis les mythes l'histoire raconte que dans le rituel du lieu
Clef précieuse du mariage de l'imaginaire et du symbole
Chacun retrouve son double
Pareillement curieux de voir s'animer le sien dans le rationnel ou dans l'absurde

Et le dormeur se perd dans la fine mousseline des nuages s'étirant jusqu'en fin d'horizon
Son rire moutonnant par endroit l'azur de pyramides de lumière

© Marie Alice Théard



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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 07:16

 image002.jpg



Ils ne mouraient pas tous, non,
Il est mort pourtant
Sa vie s’est arrêtée
Arrêt de travail
Trente ans de Maison
Bons et loyaux services
Et alors ?
Rentabilité
Conjoncture actuelle
Rachat
Plan de redressement
Remise à niveau
Réorganisation interne
Et lui
Trop ou pas assez
Pas à sa place
Plus à sa place
Dehors

Il a bien écouté
Ecouté le jeune homme en costume
Qui faisait de si belles phrases
Et il est tombé
Les mains en avant
Des mains inutiles
Un poids mort

Est-on trop vieux à 56 ans ?

© Annie Mullenbach-Nigay



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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 06:50

 

chaos.jpg

  http://lumiere-sombre.skyrock.com/

 

 

Le dernier cadeau
Maman est bien morte
Papa, sous terre dort
Plus rien ne réconforte
Celui qui n’a plus de pores.

Des corps sans cœur
Des yeux sans rétines
La main porte malheur
La langue telle l’épine.

J’ose un dernier cadeau
Enveloppé de larmes
Sans timbre, sans sceau
Sans cri et sans vacarme.

Plus rien ne répond
L’esprit sans esprit fuit
Tout n’est que chanson
Dans cette grande nuit.

Les virgules veillent
L’ombre n’est plus ombre
Les points surveillent
Sous le poids tout sombre.

Tout est entre les lignes
La logique n’existe plus
Que la falaise soit digne
Seul le fou est convaincu.

Tout est entre les lignes
A chaque port son phare
Qui dure, persiste et signe
N’a pas besoin de foulard.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 28/04/2012


La logique aurait voulu qu’une patrie ne soit autre qu’un vaste lit d’affection… La logique aurait voulu qu’un sourire, qu’une main tendue ne soient que le reflet d’un cœur ouvert et sensible… Cette même logique aurait voulu ce que le crépuscule facilite à la nuit et ce que l’aurore permet au jour…malheureusement puisque le travers n’étant plus simplement un simple travers alors admettons et reconnaissons que seul l’oubli reste bien l’unique porteur du repos… (Mouloudi Mustapha)



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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 07:00

 

nng_images-copie-2.jpg

© Thierry Deschamps



En terre de poésie
J'aime à me promener
J'y parcoure la vie
En quête de vérité

J'y croise des souvenirs sortis de vieux grimoires
Qui ont semé l'avenir et façonné l'histoire
J'y rencontre la sève de ces mondes oniriques
Par qui l'âme s'élève vers des buts utopiques

En terre de poésie
Je musarde à la ronde
J'y rejoins mes amis
Qui m'aident et me secondent

Et les vers me transportent vers d'autres horizons
Qui apaisent ma peine me redonnent l'élan
Ballade qui me porte au bout de la raison
Me libère de mes chaînes tout en m'ensorcelant

En terre de poésie
Je me plais à flâner
J'y retrouve l'envie
La force de rêver

J'y rejoins la nature me prends à respirer
Le goût de l'aventure parfum de liberté
Le charme des amours au bouquet de tendresse
Ou le sel de l'humour essence de la jeunesse

En terre de poésie
Je chemine libéré
Me sens ragaillardi
Par son Humanité

~~*~~

© Thierry Deschamps

Son site : www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/index.htm



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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 06:31

 

Dali-copie-1.jpg

© Rose méditative - Salvador Dali



Je prendrai tes mots
Dans la matrice ardente
De la création
D’où ils jailliront
Comme la flamme qui brûle
Sans morsure

Je prendrai tes mots
Comme des perles de mercure
Dans la paume de ma main,
Pour qu’ils se subliment
Au souffle de l’athanor.

Tu auras donné
La pureté du verbe
Des lèvres de l’Enfant Roi

© Denise Bernhardt
extrait du recueil " La vie en Marelle" en collaboration avec Duccha



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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 06:42

 

Claude-Monet.jpg

© Claude Monet - Le pont japonais



D’une flambée à l’autre,
Que de pénombre habitée
Entre les incendies de vie…

D’une lisière à l’autre,
Combien de forêts d’accueil
Loin du vertige des orées…

D’un être humain à l’autre,
Les refuges du silence
Devant l’énigme irrésolue…

D’une tristesse à l’autre,
Tous les abris explorés
Pour retrouver la joie perdue…

Et d’une mort à l’autre,
Tant de chemins de survie
Pour dépasser l’inexorable…

© Luce Péclard
14.12.09



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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 07:09

 

paris.jpg

http://fra.1september.ru/article.php?ID=200802108



A l’angle des filles du Calvaire
passent les cortèges des amantes
et le cri douloureux des souffrantes
retentit de leur chant amer.

Dans la rue des Martyrs
s’élèvent les poteaux noirs
où les vierges en espoir
crient vers Dieu leur délire.

Rue des mauvais Garçons,
les chenapans s’agglutinent,
les vauriens se radinent,
bagarreurs en haillons

A la Brèche aux Loups,
les longues plaintes sinistres
des bêtes égarées des pistes
hurlent la mort qui rend fou.

Dans la Grange au Belles,
les greniers de blé d’or si riches
voient tourner les cerfs autour des biches,
et ce doux mois de Mai affole les damoiselles.

Rue de l’Arbre Sec enfin,
l’épouvantail secoué par le vent
rappelle au léger passant
la sanction des mauvais destins.

Moyen-âge si proche, si lointain,
père de nos pères incertains,
tu t’enfonces fatigué dans le temps
et la Renaissance aspire tes élans.

© Claire Prendkis



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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 07:48

 

complainte.jpg

http://navegaciones.blogspot.fr/2010_10_01_archive.html



QUE reste t'il des feux qui brûlaient dans mon âtre,
SONT-ils à tout jamais éteints dans ma maison ?
MES brins d'amours sont froids et couvrent ma saison ;
AMIS, ce soir, tout seul, la cendre m'est noirâtre...

DEVENUS trop grisants, j'ai songé sans débattre
QUE mes mots soient blessants jusqu'à la déraison :
J'AVAIS peur d'être fou, petit dans la raison,
DE froisser le bon droit, de n'être qu'un bellâtre.

SI loin que je peux voir mon être est désormais
PRES de ses souvenirs parfumés dans la moire,
TENUS en grand secret, et rangés dans l’armoire...

ET dès lors, fatigué, je pleure, réprimé,
TANT pour tout ce gâchis qu'en regret sublimé...
AIME mais trop âgé, je ferme mon grimoire.

© Robert Bonnefoy
22 avril 2012

Ruteboeuf (1230-1285)



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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 07:05

 

Port_au_Prince.jpg

http://www.durable.com/tag/seisme-haiti



Sous d’horribles décombres, de fer renforcés,
Languissent par milliers, ici des corps sans vie,
Ecrabouillés soudain, mutilés et meurtris,
Dans ces affres macabres, encore inespérées.

Là, des visages effarés, à jamais égarés,
Errants, désorientés, attendant l’incertain
D’un secours qu’on ne peut renvoyer à demain.
Pauvres êtres perdus, en lambeaux dépecés

De vrais essaims d’enfants, dans l’abysse plongés,
Chantant et pleins de vie, n’ayant connu le mal,
Rêvaient dans leur refrain, non de ce coup fatal,
Mais d’un avenir fleuri et d’agréments chargé.

Vous voilà tous couchés sous ces blocs de pierres,
Sans le moindre soupçon qu’un tel sort vous suivait,
Quand aux jours succédaient des lendemains parfaits
Et l’ardent soleil vous jetait sa lumière.

L’épouvante a passé, elle a tout englouti ;
Port-au-Prince n’est plus, secouée, agenouillée ;
Par ce monstre insatiable, de sang assoiffé ;
Quand la terre a tremblé, la ville s’accroupit.

Cruelle destinée de tous ces disparus,
Attelés à la vie sans penser à leur fin,
Préoccupés qu’ils sont par les devoirs humains !
Leur triste mémoire, sera-t-elle retenue ?

L’effroi gagnant les coeurs questionne la conscience ;
Comme si ce beau Pays patauge dans le crime
Pour que tous ses enfants en soient les victimes ;
Et descendent dans l’abîme où règne le silence.

Non, non, la nature a ses moments de rage ;
Nul ne peut l’arrêter dans sa course affreuse ;
Vents, tonnerres, déluge et mare périlleuse
Sont tous des attributs ajoutés à l’orage

Non n’écoutez donc pas l’écho du désespoir
Qui a tout attribué au compte du Bon Dieu,
Quand les décombres abritent même les religieux
Et ceux qui n’ont pu : ce n’est qu’un au revoir.

Heureusement pour nous, l’humanité entière
A compris nos misères et veut nous soulager
Ce qui nous fait rêver de continuer d’aimer
Dans cette calamité qui mimique l’enfer

O peuple infortuné, pourquoi l’adversité
Vous fait-elle toujours son permanent élu,
Résistant à ses coups et sans être abattu,
Pour rebondir plus tard avec sagacité ?

Si vous pleurez maintenant, est-ce sans espoir ?
Le monde vous connaît courage et endurance
Qui enfantaient longtemps déjà l’Independence ;
Ce qui depuis lors cause bien des déboires.

Aussi bien, ces vertus ont franchi les frontières
Aidant les aliénés à écraser leurs chaînes
Et extirper ainsi les prétentions hautaines
Pour vivre en homes libres, verticaux et fiers

Rappelons sans rougir, en ce temps d’affliction,
Que nous n’avions pas seuls savouré la victoire,
Qu’aussi, nous l’avions partagée dans la gloire
Avec ceux du monde vivant dans l’abjection.

S’ils accourent vers nous, n’est-ce pas un grand geste ?
S’ils viennent de partout est-ce donc par pitié ?
Non, d’un Coeur plein d’amour et plein d’humilité
Car notre modèle tient encore manifeste

Le condor a passé et la désolation
Laissée sur son parcours comblera le passé
Disparaîtra un jour dans un plan bien tracé ;
Le Pays connaîtra une nouvelle création.

Témoins de nos revers, nos mânes veillent sur nous
Au rendez-vous du prochain avenir, marchons !
Marchons unis, marchons, élevons haut nos fronts
Aux chantiers du labeur, nous sommes conviés tous.

A ceux qui par amour nous veulent le Bonheur,
Nous tendant humblement main forte et salutaire,
Nous disons grand merci, tout étant tributaires,
De leur grandeur d’âme en face du Malheur.

© Fred Champagne



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